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Zdzisław Milner est un poète français d'origine polonaise né le à Varsovie et mort le à Suresnes.

Zdzisław Milner
Biographie
Naissance

Varsovie
Décès
(à 77 ans)
Suresnes
Nationalités
Française
Polonaise
Domiciles
Mont-Cauvaire, Paris
Formation
École pratique des hautes études (-)
Activités
Poète, traducteur
Enfants
Max Milner
Inconnu

Traducteur d'ouvrages classiques de langue espagnole, il est l'initiateur de Góngora en France.


Biographie


Zdzisław Milner[n 1] naît à Varsovie le [1] de Kams Milner et de Malwina Muszkat[2].

En 1904, la famille reçoit à Saint-Sébastien la visite d'un parent peintre et graveur, Ludwik Kazimieirz Markous (qui prendra en 1910 le pseudonyme de Louis Marcoussis sur les conseils de Guillaume Apollinaire, dont il deviendra l'illustrateur)[3].

Il est élève de l'École pratique des hautes études (EPHE) de 1909[1] à 1911 ; il réside alors à Paris[4].

Il se marie en 1917[5] à Madrid avec Luz Ansuatégui, d'origine espagnole[6].

Le couple s'installe à Mont-Cauvaire, en Seine-Maritime, et donne naissance le à un fils, Max, qui est initié, dès son enfance, à la poésie espagnole de Luis de Góngora et française de Stéphane Mallarmé[6].

Parallèlement à ses ouvrages de poésie et à ses traductions[7], Zdzislaw Milner enseigne au Collège de Normandie à Mont-Cauvaire[6].

Il meurt le à Suresnes, à l'âge de 77 ans.


Contribution littéraire


Zdislas Milner est considéré comme l'introducteur en France de Góngora, dont il est le traducteur[8]. Robert Jammes le cite avec Francis de Miomandre et Marius André parmi ses premiers « amateurs »[9]. Sa traduction des Vingt poèmes de Gongora[10] est illustrée par Ismael de la Serna en 1928, puis par Pablo Picasso vingt ans plus tard[11],[12].

Il collabore à la revue L'Esprit nouveau dans laquelle il écrit un article sur Góngora et Mallarmé, « La connaissance de l'absolu par les mots »[13], développant le parallèle entre ces deux écrivains : « un homme, un groupe se détache de la masse inerte des blasés »[14].

Milner est l'ami d'Alfonso Reyes et fréquente les avant-gardistes et auteurs de la modernité[15],[16],[17].


Ouvrages



Traductions



Éditions



Notes et références



Notes


  1. L'on rencontre également la graphie francisée « Zdislas Milner ».

Références


  1. « Liste des élèves et des auditeurs réguliers pendant l'année scolaire 1909-1910 », École pratique des hautes études, Section des sciences historiques et philologiques, vol. 43, (lire en ligne, consulté le )
  2. Nadine Nieszawer, « Nieszawer & Princ Bureau d‘expertise - », sur www.ecole-de-paris.fr (consulté le ) : « En 1904, il visite l'Espagne et séjourne à Saint-Sébastien chez son oncle Milner. »
  3. « Liste des élèves et des auditeurs réguliers pendant l'année scolaire 1909-1910 », Annuaires de l'École pratique des hautes études, Persée - Portail des revues scientifiques en SHS, vol. 43, no 1, , p. 136–157 (lire en ligne , consulté le ).
  4. .
  5. Stéphane Michaud, « Max Milner. Un chercheur, un maître », Romantisme, , p. 159–164 (ISSN 0048-8593, lire en ligne, consulté le )
  6. Robert Jammes, « Traduire Góngora », Bulletin hispanique, vol. 93, , p. 207–219 (DOI 10.3406/hispa.1991.4739, lire en ligne, consulté le )
  7. Stéphane Michaud et Max Milner, Du visible à l'invisible: pour Max Milner, José Corti, (ISBN 9782714302663, lire en ligne), P10 Il n'est pas excessif de présenter Zdislas Milner, ami du poète et essayiste mexicain Alfonso Reyes, comme l'introducteur de Gongora dans la France du XXe siècle.
  8. Robert Jammes, Comprendre Góngora : anthologie bilingue, Toulouse, Presses universitaires du Mirail, coll. « Anejos de criticón » (no 18), , 357 p. (ISBN 978-2-8107-0028-8, BNF 42105637, lire en ligne), p. 29 :
    « On rappellera les noms de Francis de Miomandre, Marius André, Zdislas Milner et, bien sûr, du grand Rubén Dario [...]. »
    .
  9. « L'Hymne à l'invraisemblable poète andalou Góngora - Philippe Sollers/Pileface », sur www.pileface.com (consulté le )
  10. « Past Exhibitions - Meadows Museum », sur www.meadowsmuseumdallas.org (consulté le )
  11. Walter Pabst (de), « Pablo Picassos Göngora-Transkription und der Hispanist Zdislas Milner: Metamorphosen einer Anthologie in Luxuseditionen », Romanistisches Jahrbuch (de), vol. 37, , p. 282-300.
  12. Isabel Violante Picon, Une œuvre originale de poésie: Giuseppe Ungaretti traducteur, Presses Paris Sorbonne, (ISBN 9782840501244, BNF 37007365, lire en ligne), p. 119.
  13. Zdislas Milner, « Gongora et Mallarmé », L'Esprit nouveau, no 3, , P285-296 :
    « ...Ainsi, chez Gongora, comme chez Mallarmé, le mot concret par excellence, le substantif, se détache et prend relief... C'est cet effort continuel tendant à dégager de toute chose la réalité, matérielle quoique instable, et cette phrase rythmée en arabesque qui constituent le fond commun de Gongora et de Mallarmé. À côté de cela, les différences entre les deux poètes sont considérables. Le tempérament, la sensibilité,l'éducation,ne sont pas les mêmes. Qu'importe,si ces différences s'arrêtent là où commence le travail poétique.Cette tendance consciente de leur effort créateur vers un but commun les isole tous les deux dans leurs époques respectives. Et s'il faut donner le nom de Gongora à une école dont il serait le précurseur et le chef, ce n'est que cette matérialisation, cette arabesque, qui constitueraient tout le gongorisme. Les recherches variées de vocabulaire et de syntaxe, les particularités des figures n'en sont que des éléments constitutifs ou des moyens menant à une fin idéale et unique. »
  14. Thierry Roger, « Étude critique de la réception de Un Coup de dés jamais n’abolira le hasard de Stéphane Mallarmé (1897-2007) », Thèse, (lire en ligne) :
    « Ce qui caractérise le groupe de poètes dont nous parlions tout à l’heure, c’est à la fois une esthétique et une typographie. La typographie applique l’idée de Mallarmé sur l’emploi des blancs. Mallarmé, dans Un Coup de dés jamais n’abolira le hasard , représentait par des blancs les silences. »
  15. « Les « repentirs » d’un poète-traducteur : les trois versions de Giuseppe Ungaretti du sonnet de Góngora « Mientras por competir con tu cabello » », sur ddd.uab.cat (consulté le ) : « enfin, en 1920 paraît un article de Zdislas Milner, publié dans L’Esprit Nouveau (une revue fondée par Apollinaire et à laquelle Ungaretti va collaborer), intitulé : « Góngora et Mallarmé : la connaissance de l’absolu par les mots »,(4) qui associe la poétique de Góngora à l’hermétisme des poètes symbolistes français. »
  16. Michel Décaudin, Amis européens d'Apollinaire: actes du seizième Colloque de Stavelot, 1-3 septembre 1993, Presses Sorbonne Nouvelle, (ISBN 9782878540871, lire en ligne) :
    « Nous sommes loin d'avoir balayé tout le champ européen – le pouvait-on dans les trois journées de colloque ? L’Espagne notamment et l'avant-garde catalane, la Bohême, la Pologne... »

Annexes



Bibliographie



Liens externes





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