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Édith Boissonnas, née le à Baden et morte le , est une poétesse et critique littéraire suisse d'expression française, collaboratrice régulière à La Nouvelle Revue française depuis 1953.

Édith Boissonnas
Biographie
Naissance

Baden
Décès
(à 85 ans)
Nationalité
Suisse
Activités
Poétesse, critique littéraire
Parentèle
Jean Boissonnas (beau-père)
Autres informations
Distinctions
Prix Max-Jacob
Prix Broquette-Gonin

Biographie


Fille de médecin, Edith Roethlisberger, naît à Baden, en Suisse, et grandit à Genève, où elle rencontre son futur époux, Charles Boissonnas[1]. À la suite du déménagement de ses parents et de son frère à Sanary-sur-Mer, dans le Var, en 1924, elle vit entre la maison familiale et Genève, où habite encore sa sœur. Elle se marie en 1927 à Charles Boissonnas, assistant puis professeur de chimie à l'Université de Genève, puis à celle de Neuchâtel. Après des séjours en Espagne, en Angleterre et aux États-Unis, elle fait plusieurs séjours à Paris, où elle rencontre Pierre Klossowski, Joseph Breitbach et Jean Schlumberger. Elle publie alors ses premiers poèmes dans la revue Yggdrasill (n° 5, août-), publiée par H.-P. Livet, et la traduction de Parler en chrétien de José Bergamín dans la revue Europe (n° 170, ), dirigée par Jean Cassou[2].

En 1938, Edith Boissonnas fait parvenir, par l'intermédiaire de l'écrivain romand Léon Bopp, une série de poèmes à La Nouvelle Revue française, mais ils sont préalablement refusés. Cependant, Jean Paulhan profite du séjour de la poétesse à Paris en pour la rencontrer[3]. Boissonnas fait ainsi son entrée dans le milieu artistique de La NRF, elle assiste aux séances du Collège de sociologie de Georges Bataille, Roger Caillois et Michel Leiris[4] et publie le poème « Les Civilisations » dans la revue Mesures (n° 2, ). Mais l'annonce de la Seconde Guerre mondiale gèle subitement ses ambitions littéraires parisiennes et la contraint à demeurer en Suisse, séparée de ses nouveaux amis et de sa famille, restée à Sanary-sur-Mer[1].

À la fin de la guerre, Jean Paulhan profite du voyage en Suisse de Jean Dubuffet pour renouer des liens avec Edith Boissonnas. C'est à ce moment qu'il entreprend avec elle de constituer son premier recueil de poèmes Paysage cruel, qui paraîtra en 1946 chez Gallimard, dans la collection « Métamorphoses » qu'il dirige. C'est aussi à ce moment que l'éditeur et la poétesse tombent amoureux[5].

Au mois de , Boissonnas s'installe à Paris. Elle côtoie alors Jean Dubuffet, avec lequel elle entretient une grande amitié ; la poétesse et le peintre commencent une correspondance qui durera jusqu'en 1980[6].

À partir d', Edith Boissonnas collabore à la revue littéraire La Nouvelle Revue française, où elle publie poèmes, proses et critiques d'art, en particulier sur les peintures de Jean Dubuffet, Henri Michaux, Alberto Giacometti.

En 1955, Edith Boissonnas fait une expérience de prise de mescaline avec Henri Michaux et Jean Paulhan. Cette première expérience fait l'objet de plusieurs publications : l'une de Boissonnas, « Mescaline » (La NRF, n° 29, ), une autre de Paulhan, Rapport sur une expérience (publié posthume dans ses Œuvres complètes IV, Tchou, 1969) et le célèbre Misérable miracle de Michaux[7].

Elle reçoit le Prix Max-Jacob en 1966.

Elle meurt en Suisse le et lègue ses archives à l'Université de Neuchâtel[1]. Le fonds Boissonnas est conservé à la Bibliothèque publique et universitaire de Neuchâtel[8].


Œuvres


Recueils de poèmes

Poèmes illustrés

Poèmes traduits

Correspondances et inédits publiés posthume


Bibliographie



Notes


  1. Cyrille Gigandet et Jean Borie (éds.), Hommage à Édith et à Charles Boissonnas. Autour de La NRF et du Collège de sociologie. Extraits du Journal pour moi seule d'Édith Boissonnas et de sa correspondance avec Jean Paulhan (20 juin 1938-17 septembre 1940), Université de Neuchâtel, Librairie Droz, 1998
  2. Projet FNS, Edith Boissonnas (1904-1989) dans le cercle Paulhan : lyrisme et société, Université de Neuchâtel. www2.unine.ch/ilf/page-29547.html
  3. Muriel Pic, « Edith Boissonnas et "le genre Art brut" : tropisme suisse chez Jean Dubuffet et chez Jean Paulhan », in: Guyonne Leduc (dir.), Les Rôles transfrontaliers joués par les femmes dans la construction de l'Europe, Paris, L'Harmattan, 2012, pp. 305-323.
  4. « Edith Boissonnas au Collège de sociologie », documents présentés par Muriel Pic, Critique numéro spécial : Georges Bataille : d'un monde l'autre, direction de Pierre Antoine Fabre, Muriel Pic et Philippe Roger, février 2013. Contient des extraits du Journal pour moi seule (inédit) d'Edith Boissonnas.
  5. Edith Boissonnas, Jean Dubuffet, La Vie est libre. Correspondance et critiques. 1945-1980, éditions établie par Muriel Pic avec la collaboration de Simon Miaz, Carouge-Genève, 2014.
  6. Edith Boissonnas, Jean Dubuffet, La Vie est libre. Correspondance et critiques. 1945-1980, édition établie par Muriel Pic avec la collaboration de Simon Miaz, Carouge-Genève, 2014.
  7. Henri Michaux, Œuvres complètes II, éd. Raymond Bellour, Paris, Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade, 2001. Edith Boissonnas, Henri Michaux, Jean Paulhan, Mescaline 55, éd. Muriel Pic, Paris, Éditions Claire Paulhan, 2014.
  8. https://floraweb.ne.ch/flora/

Liens externes





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