Élie Rajaonarison (15 Novembre 1951 - 27 Novembre 2010) est un poète, professeur d'université et haut-fonctionnaire malgache. Reconnu comme le porte-drapeau de la poésie malgache moderne, ses anthologies sur la poésie lui ont valu une célébrité internationale et ont été traduites en français et en anglais. Il a également contribué au développement des arts de la scène à Madagascar[1].
Élie Rajaonarison est natif d'Ambatondrazaka, une ville située dans les hautes-terres centrales de Madagascar. De son mariage avec Mamisoa Ramananarivo, sont nées à trois filles.
Poète prolifique et défenseur de la culture traditionnelle et des arts malgaches, il a fondé, en 1989[2], l'association de poésie malgache Faribolana Sandratra[3],[4] afin de promouvoir le développement de la poésie chez les jeunes Malgaches. Il a inspiré une nouvelle génération de poètes et d'artistes malgaches grâce à son charisme et aux présentations publiques très suivies de ses œuvres, qui avaient lieu régulièrement au Centre Germano-Malgache (CGM) à Antananarivo. Le chanteur provocateur de folk-fusion Samoëla a fait référence à Élie Rajaonarison dans une chanson intitulée "Soly" sur son premier album, Mampirevy (1997), conseillant à ceux qui ont le cœur troublé de trouver du réconfort dans sa poésie ("Omeko anao ny tononkalon'i Elie Rajaonarison..."). Élie Rajaonarison a également traduit plusieurs poèmes de Jacques Prévert en Malgache.
Élie Rajaonarison a été actif dans la préservation et le développement du large éventail d'arts de la scène de Madagascar. Il a créé un spectacle mixant théâtre et danse hip-hop en partenariat avec le Centre Culturel Français appelé Tana-Cergy. Ce spectacle a été joué par une troupe d'acteurs et de danseurs malgaches et français et a donné lieu une tournée en France, en 1998, qui a bénéficié d'une couverture médiatique dans des quotidiens nationaux et régionaux français[5],[6],[7]. Dans le but de familiariser ses compatriotes avec le monde du théâtre, il a traduit des œuvres du dramaturge français Bernard-Marie Koltès en Malgache[8]. Il a écrit et réalisé plusieurs films et a fondé avec d'autres artistes concernés l'ICOMOS (Conseil international des monuments et des sites) pour la protection du patrimoine de Madagascar, dont il était l'un des défenseurs[9].
Élie Rajaonarison a été secrétaire général du ministre de la Culture dans les années 1990, sous la présidence d'Albert Zafy, et était auparavant membre du parti politique AVI de Norbert Ratsirahonana. Enseignant à l'Université d'Ankatso à Antananarivo, pendant plus de 25 ans, il a été promu en milieu de carrière à la tête du département de sociologie. Ses cours et ses recherches portaient sur la culture, l'histoire, les arts et la vision du monde malgache. Il était apprécié pour ses fortes convictions, sa passion pour son île natale et sa personnalité chaleureuse.
Le 27 novembre 2010, Élie Rajaonarison est mort d'une intoxication alimentaire à l'âge de 59 ans. Il a reçu les honneurs de l'État français[10] et sa mort a été largement pleurée à Madagascar.
Oeuvres et publications
Poésie
Élie Rajaonarison: Ranitra, Éd. Grand Océan, Saint Denis (La Réunion), 256 p. ISBN 2-912862-13-2
Ludvig Munthe, Élie Rajaonarison, Désiré Ranaivosoa, Le Catéchisme malgache de 1657: essai de présentation du premier livre en langue malgache: approche théologique, historique, linguistique et conceptuelle, Egede Institutet, imprimerie luthérienne, Antananrivo, 1987, 282 p.[12]
Hemerson Andrianetrazafy, Élie Rajaonarison (photographe): La Peinture malgache des origines à 1940, DL, Antananarivo, 1991, 130 p.[13]
Descamps Bernard, Men Pierrot, Rajaonarison Élie: Gens de Tana, Centre culturel Albert Camus, Antananrivo, 1994, 63 p.[14]
Agnès Joignerez, Élie Rajaonarison: Voyage en Terre malgache, le cœur de l’Imerina, Phyto-Logic / Aquaterre, Antananarivo, 2003, 113 p.[15]
Jacques Faublée, «Munthe (Ludvig), Rajaonarison (Élie), Ranaivosoa (Désiré) éd.: Le catéchisme de 1657. Essai de présentation du premier livre en langue malgache. Approche historique, linguistique et conceptuelle», Outre-Mers. Revue d'histoire, vol.77, no287, , p.285–285 (lire en ligne, consulté le )
Hemerson Andrianetrazafy et Élie Rajaonarison, La peinture malgache des origines à 1940, Foi et justice, (lire en ligne)
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