Eddy de Pretto naît le à Créteil dans le Val-de-Marne[4],[1],[5], où il grandit aux côtés de son père, chauffeur de poids-lourd et fan de football, et de sa mère, technicienne de laboratoire «passionnée de culture»[6], et d'ascendance réunionnaise[7].
Sa ville natale à laquelle fait référence sa chanson Beaulieue[8] et à laquelle il doit beaucoup, lui a donné «une certaine rage, une envie de me dépasser. Il y a un peu ce truc de carcan en banlieue, qu'on le veuille ou non: on nous dit qu'on est en marge, qu'on va arriver à rien, qu'on va mal finir. Moi j'avais des rêves plein la tête et une petite voix me disait que j'allais y arriver. L'envie de m'en sortir m'a aidé à y parvenir», raconte-t-il dans une interview[9].
Il passe son bac en 2009 au lycée Léon Blum à Créteil.
À l'âge de douze ans, il commence à prendre des cours de théâtre, de chant, de technique vocale et de piano[10]: «Je prenais la télécommande pour faire un micro et je tournais l'halogène pour faire la lumière. Du coup ma mère m'a proposé de prendre des cours de théâtre vu que je n'excellais pas au sport[9]». Il poursuit sa formation à l'Institut supérieur des arts de la scène (ECM-ISAS), à Paris[1].
Débuts (2010-2017)
Eddy de Pretto fait ses premiers pas d'acteur en commençant par la publicité télévisée, notamment dans le rôle du jeune Jules César pour CanalSat en [11],[12], avant de débuter dans le monde théâtral: Monsieur! Le Musical Chic d'Olivier Schmidt[13],[14] ou Les acteurs de bonne foi en 2012; et celui du cinéma: il joue dans les courts métrages Königsberg de Philipp Mayrhofer en 2012 et Vivre sa vie de Paul D. Meyer en 2013, et fait aussi une apparition dans le long métrage Paulette (2013) de Jérôme Enrico.
Entre 18 et 19 ans, il commence à écrire ses chansons. Il chante pour la première fois I Believe I Can Fly de R. Kelly devant le public de la Maison des jeunes et de la culture (MJC) de son quartier: «J'étais tout frêle, […] tellement stressé parce qu'il y avait beaucoup de rap et je n'étais pas du tout dans ces codes-là», raconte-t-il dans une interview[15].
Il participe au Printemps de Bourges, dont il remporte le prix des Inouïs[16], et à Bars en Trans, et est lauréat des inRocKs Lab 2016[1]. Il se joint également en octobre 2017 au Festival Off Off Off des Nuits de Champagne à Troyes[17].
Cure (depuis 2018)
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Début , sur la scène de l'émission de télévision Taratata, il chante Comme un boomerang en duo avec Julien Doré, chanson de Serge Gainsbourg[18]. À la mi-, il lance Random, la première chanson de son futur premier album Cure[19], évoquant ses peines de cœur[19].
Aux côtés de Gaël Faye et Fishbach, il est nommé dans la catégorie «Révélation scène de l'année» à la 33e cérémonie des Victoires de la musique qui se déroule le [20],[19],[21].
Mi-, il présente son titre Ego.
Eddy de Pretto en concert au Botanique à Bruxelles, en mai 2018.
Le , paraît son premier album Cure, disponible en CD, vinyle et en version dématérialisée[22] et le clip de Normal, abordant les stéréotypes sur l'identité sexuelle, la peur d'autrui et l'homophobie[23]: «Une colère vis-à-vis de gens qui m'attaquaient parce qu'ils n'aimaient pas la personne que je pouvais représenter», explique-t-il dans le magazine Têtu[24]. Le clip est tourné au centre des YMCA, rue de Trévise à Paris dans la plus vieille salle de basket-ball au monde[25]. En une semaine, le disque se classe numéro un des meilleures ventes d'albums, avec 13 500 exemplaires[26] et «déloge»Grand Corps Malade au Top albums France Fnac[27]. L'album est certifié en France triple disque de platine[28].
Une réédition de ce premier album, intitulée Culte, est publiée le , avec quatre nouveaux titres, Comme ça, Grave, Sensible et Risque de toi[29].
Le chanteur annonce au mois d'octobre de la même année une dizaine de dates à l'Élysée-Montmartre[30].
Thèmes abordés dans ses textes
Il expose dans ses textes de nombreux problèmes de société tels que l'homophobie et les comportements machistes et phallocrates, qu'il surnomme «virilité abusive». Eddy de Pretto ne cache pas son homosexualité: «Je ne suis pas militant. Je n'ai pas envie d'être un porte-drapeau. J'ai juste envie de raconter ma vie, ma réalité»[15].
Dans l'émission Taratata diffusée le , il explique que la chanson Kid interroge la masculinité et l'hyper-virilité qui ont constitué une part de son éducation. Lorsque Nagui lui demande s'il parle d'homosexualité dans ses chansons, il répond que ce n'était aucunement son but[31]. À ce sujet, le chanteur déclare aux Inrockuptibles: «J'essaie de parler de mon histoire personnelle et de la normaliser le plus possible. Et pas la mettre en avant pour dire que je suis le premier pédé qui lie le rap et la chanson française[1].»
Victime de cyberharcèlement à la suite d'une performance au sein de l'église Saint-Eustache de Paris en juin 2021, il dépose plainte et 17 personnes, appartenant à la mouvance catholique intégriste, sont jugées en octobre 2022[32].
Environnement musical
La musique d'Eddy de Pretto s'inscrit à la fois dans le hip-hop et la variété française[4]; il se définit comme un artiste «non-genre»[33]. Pour Libération, son style est au «mitan de la chanson «traditionnelle» (Charles Aznavour, Jean Guidoni, Pierre Lapointe…) et du hip-hop générationnel»[4]. Le journal loue le style «âpre et emphatique» et le compare à «celui d'un Stromae lisant fébrilement Édouard Louis, la nuit, sous les draps, à la lampe torche»[4].
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Longs métrages
2013: Paulette, de Jérôme Enrico: le jeune blanc acheteur
2014: Rien pour Pehuajo (vidéo), de Nelly Fantoni: la femme en vert
Courts métrages
2012: Königsberg, de Philipp Mayrhofer: Antoine[36]
2013: Vivre sa vie, de Paul D. Meyer: Alex
Distinctions
Récompenses
Printemps de Bourges 2017: Prix du Printemps de Bourges[37]
Out d'or de la création artistique en 2018, remis par l'Association des journalistes LGBT, parce qu'il «déconstruit les modèles de masculinités oppressives»[38].
Les Globes de Cristal 2019: meilleur album et meilleur artiste masculin de l'année[39]
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