Eugene Curran Kelly, dit Gene Kelly[d͡ʒiːnˈkɛli][1], est un danseur, chanteur, acteur, réalisateur, chorégraphe et producteur américain né le à Pittsburgh, en Pennsylvanie, et mort à Beverly Hills le .
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Gene Kelly
Gene Kelly en 1943.
Données clés
Nom de naissance
Eugene Curran Kelly
Naissance
Pittsburgh (Pennsylvanie) États-Unis
Nationalité
Américain
Décès
(à 83 ans) Beverly Hills (Californie)
Profession
Acteur, chanteur, danseur, réalisateur
Films notables
La Reine de Broadway Les Trois Mousquetaires Un jour à New York Chantons sous la pluie Un Américain à Paris
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Il est probablement, avec Fred Astaire, la personnalité masculine la plus marquante de la comédie musicale hollywoodienne des années 1950. Il inscrit son nom à plusieurs classiques du genre, tels que Le Pirate, Un Américain à Paris et Brigadoon de Vincente Minnelli, Un jour à New York et Chantons sous la pluie qu'il coréalise avec Stanley Donen, Les Girls de George Cukor ou encore Les Demoiselles de Rochefort de Jacques Demy. Il réalise ensuite plusieurs films, dont la comédie musicale Hello Dolly avec Barbra Streisand. Puis, avec le déclin de la comédie musicale, ses prestations se raréfient. Il retrouve son éclat et sa popularité passés dans deux documentaires, That's entertainment Part I et II, à la fin des années 1970.
En 1999, il est classé quinzième plus grande légende du cinéma par l'American Film Institute. En outre, Chantons sous la pluie et Un Américain à Paris sont respectivement classées 1re et 9e plus grandes comédies musicales du cinéma par l'American Film Institute en 2006[2].
Biographie
Enfance
Gene Kelly[3],[4],[5],[6],[7],[8],[9],[10],[11],[12] est le troisième d'une famille de cinq enfants. Il a trois frères et une sœur. Son père, James Patrick Kelly[13], est un canadien d'origines irlandaises et allemandes et sa mère, Harriet (Curran) Kelly, est une britannique avec des origines nord-irlandaises et allemandes[14]. Tous furent amenés par leur mère au monde de la danse. Bien que monté sur scène dès l'âge de huit ans pour des spectacles amateurs, Gene Kelly préfère le sport et souhaite faire partie de l'équipe de baseball des Pirates de Pittsburgh. Il pratique par ailleurs le hockey sur glace, la gymnastique, le football américain et la natation, autant de sports qui l'ont aidé à atteindre le niveau physique, la souplesse et l'aisance en danse qui le rendront célèbre. Ayant surmonté son aversion première pour la danse, il se produit plus tard avec son frère Fred dans plusieurs spectacles en amateur sous le nom des Kelly Brothers.
Carrière à Broadway
Comédien et danseur
Fred Kelly et Gene Kelly dans Deep In My Heart (1954).
En 1932, la famille Kelly au complet monte un atelier de danse, The Gene Kelly Studio of the Dance, que Gene Kelly quitte en 1938 lorsqu'il fait ses débuts à Broadway dans la comédie musicale Leave It to Me. Il est cependant véritablement remarqué dans Pal Joey en 1940[15], rôle qui lui vaut un contrat par David O. Selznick à Hollywood. Selznick n'ayant pas de film à lui faire tourner, la MGM rachète son contrat et Gene Kelly tourne Pour moi et ma mie en 1942 avec Judy Garland. Le succès du film et les critiques positives lui valent une certaine notoriété, mais la MGM n'a aucun projet qui puisse tirer parti de son talent et elle l'emploie dans des comédies musicales de deuxième catégorie.
Chorégraphe
En 1944, le studio «prête» l'acteur à la Columbia pour laquelle il tourne La Reine de Broadway avec Rita Hayworth et assure la chorégraphie des numéros de danse. Le film a un succès retentissant et marque le début des années de gloire de la danse au cinéma. Gene Kelly a su donner un style particulier à ses chorégraphies. Dans son film suivant, Escale à Hollywood avec Frank Sinatra, Gene Kelly fait encore preuve d'innovation dans la chorégraphie qu'il met en place, notamment dans la scène où il danse avec Jerry la souris en dessin animé. La scène rejetée au départ par le studio, est finalement acceptée et reste, à ce jour, un modèle du genre. Gene Kelly est nommé pour l'Oscar du meilleur acteur pour ce film qui reçoit un grand succès[16].
Gene Kelly - US Navy
En 1944, après avoir tourné Escale à Hollywood sorti l'année suivante et bien qu'au faîte de sa carrière, Gene Kelly souhaite participer à l'effort de guerre et s'engage pour servir dans la division photographique de la Navy, jusqu'en 1946[17].
À son retour, il participe au tournage de Ziegfeld Follies et continue sur sa lancée dans plusieurs comédies musicales.
Donald O'Connor, Debbie Reynolds et Gene Kelly dans Chantons sous la pluie.
Pour faire face au Comité des activités antiaméricaines, il est membre du Comité pour le premier amendement (donc en faveur de la liberté d'expression), co-fondé par Philip Dunne, Myrna Loy, John Huston et William Wyler[18].
En 1948, il est D'Artagnan dans le film Les Trois Mousquetaires[19].
Réalisateur
Avec Un jour à New York en 1949, second de ses films avec Frank Sinatra, il fait ses premières armes en tant que réalisateur, avec son complice Stanley Donen, innovant une série de comédies musicales à succès. Le film est suivi en 1952 par Chantons sous la pluie, un des films les plus reconnus de Gene Kelly, tant par la critique que par le public[20].
Le , il organise le mariage du prince Rainier III de Monaco et de l'actrice américaine Grace Kelly[réf.nécessaire].
Barbra Streisand dans Hello, Dolly! (1969).
En Europe
Sa carrière commence à décliner à partir du milieu des années 1950. Il s'installe en Europe pendant plus d'un an pour raisons fiscales et tourne L'Île du danger (Seagulls Over Sorrento) et Au fond de mon cœur (Deep in my Heart) deux films dans lesquels ses prestations, plus dramatiques, n'ont pas le succès escompté.
Il se fâche avec Stanley Donen après le tournage de Beau fixe sur New York, mettant fin à une relation professionnelle et une amitié vieille de plus de vingt ans. Il quitte la MGM en 1957 après le tournage de Les Girls, le studio ayant refusé de lui rendre sa liberté le temps de films tels que La Blonde ou la Rousse (Pal Joey). Il chorégraphie Pas de dieux pour l’Opéra de Paris en 1960 avec Claude Bessy comme interprète.
S'il continue à tourner jusqu'à la fin de ses jours (plus souvent dans des rétrospectives et des spectacles de commémoration), il ne retrouvera jamais le succès de Chantons sous la pluie. Son rôle le plus marquant de cette partie de carrière est sans conteste Les Demoiselles de Rochefort de Jacques Demy en 1967, à la fois, un hommage et une innovation pour lui, puisque tourné en décors naturels et non en studio.
Il participe à des émissions de télévision pendant les années 1960, mais sa seule tentative de série télé, dans le rôle du père O'Malley dans Going My Way[21] (1962-1963) se solde par un échec, bien que cette série ait connu une grande popularité dans des pays catholiques hors des États-Unis.
Dans les années 1960, son Gigot, le clochard de Belleville (1962) est un échec , mais il renoue avec le succès en réalisant Hello, Dolly! avec Barbra Streisand et Walter Matthau en 1969, film qui reçoit plusieurs Oscars.
Il tourne ensuite Attaque au Cheyenne Club (1970) avec James Stewart et Henry Fonda et Hollywood, Hollywood (1976).
Il meurt des suites d'une série d'attaques cérébrales en 1996. Ses cendres sont remises à sa famille et des amis.
Il possède son étoile sur le Walk of Fame (6153 Hollywood Boulevard) depuis le [22].
Vie privée
Betsy Blair avec Gene Kelly, en 1954.
Gene Kelly épouse Betsy Blair en 1941, dont il a une fille, Kerry; ils divorcent en 1957.
Il épouse en deuxièmes noces Jeannie Coyne, dont il a deux enfants, Thimothy et Bridget. Jeannie meurt des suites d'un cancer en 1973[15].
En 1990, il épouse Patricia Ward, de 47 ans sa cadette[23].
Filmographie
Acteur
1942: Pour moi et ma mie (For Me and My Gal) de Busby Berkeley: Harry Palmer
1943: La Du Barry était une dame (Du Barry Was a Lady) de Roy Del Ruth: Alec Howe/Black Arrow
1943: Pilot N° 5 de George Sidney
1943: Parade aux étoiles (Thousands cheer) de George Sidney
1943: La Croix de Lorraine (The Cross of Lorraine), de Tay Garnett
1944: La Reine de Broadway (Cover Girl) de Charles Vidor: Danny Mc Guire
1944: Vacances de Noël (Christmas Holiday) de Robert Siodmak: Robert Monette
1945: Escale à Hollywood (Anchors Aweigh) de George Sidney: Joseph Brady
1945: Ziegfeld Follies de Vincente Minnelli
1945: Combat Fatigue Irritability de lui-même
1947: Living in a Big Way de Gregory La Cava
1948: Le Pirate (The Pirate) de Vincente Minnelli: Serafin
1948: Les Trois Mousquetaires (The Three Musketeers) de George Sidney: D'Artagnan
1948: Ma vie est une chanson (Words and Music) de Norman Taurog
1949: Match d'amour (Take Me Out to the Ball Game) de Busby Berkeley
1949: Un jour à New York (On the Town), coréalisation avec Stanley Donen: Gabey
1950: La Main noire (The Black Hand) de Richard Thorpe
1950: La Jolie Fermière (Summer Stock) de Charles Walters: Joe D. Roos
1951: Un Américain à Paris (An American in Paris) de Vincente Minnelli: Jerry Mulligan
1951: It's a Big Country de Clarence Brown, Don Hartman, ...
1952: Ruse d'amour (Love Is Better Than Ever): lui-même (caméo)[24]
1952: Chantons sous la pluie (Singin' in the Rain), coréalisation avec Stanley Donen: Don Lockwood
1952: Le diable fait le troisième(en) (The Devil Makes Three)
1953: The Magic Lamp: Voix de Sinbad
1954: Brigadoon de Vincente Minnelli: Tommy Albright
1954: L'Île du danger (Crest of wave)
1955: Au fond de mon cœur (Deep in My Heart)
1955: Beau fixe sur New York (It's Always Fair Weather): Ted Riley
1956: Invitation à la danse (Invitation to the dance)
1957: Les Girls de George Cukor: Barry Nichols
1957: La Route joyeuse (The Happy Road)
1958: Le Père malgré lui (The tunnel of love) (réalisation)
1958: La Fureur d'aimer (Marjorie Morningstar)
1960: Le Milliardaire (Let's make love)
1960: Procès de singe (Inherit the Wind)
1962: Gigot, le clochard de Belleville (Gigot)
1962: Going My Way
1964: Madame croque-maris (What a way to go!)
1967: Les Demoiselles de Rochefort de Jacques Demy: Andy Miller
1967: Petit guide pour mari volage (A Guide of the Married Man)
1970: Attaque au Club Cheyenne (The Cheyenne Social Club) (réalisation)
1973: 40 Carats de Milton Katselas: Billy Boylan
1974: Il était une fois Hollywood (That's Entertainement Part I) - Film documentaire de Jack Haley Jr
1976: Hollywood, Hollywood (That's entertainement Part II) - Film documentaire (réalisation)
1977: Le Casse-cou (Viva Knievel)
1980: Xanadu
1981: Reporters
1985: That's Dancing(en)
1986: La Griffe du destin (Sins) (feuilleton TV): Eric Hovland
1949: Un jour à New York (On the Town) avec Stanley Donen[25]
1952: Chantons sous la pluie (Singin' in the Rain)
1955: Beau fixe sur New York (It's Always Fair Weather)
1956: Invitation à la danse (Invitation to the Dance)
1957: La Route joyeuse (The Happy Road)
1958: Le Père malgré lui (The Tunnel of Love)
1962: Gigot, le clochard de Belleville (Gigot)
1964: American in Paris (TV)
1967: Jack et le Haricot magique (TV)
1967: Petit guide pour mari volage (A Guide for the Married Man)
1969: Hello, Dolly!
1970: Attaque au Cheyenne Club (The Cheyenne Social Club)
1976: Hollywood, Hollywood (That's Entertainment, Part II) nouvelles séquences
Prix et distinctions
Récompenses
Gene Kelly est nominé à 19 reprises[26]. Il reçoit trois prix:
Oscars 1952: Oscar d'honneur en reconnaissance de sa carrière d'acteur, de réalisateur et de danseur et sa contribution exceptionnelle à l'art de la chorégraphie cinématographique[27].
Berlinale 1956: Ours d'or pour le film Invitation à la danse[28].
Golden Globes 1981: Gene kelly est récompensé pour l'ensemble de sa carrière par un Cecil B. DeMille Award[29].
Nominations
Oscars 1945: meilleur acteur pour Escale à Hollywood[26].
Dédicace
Le film Dany, le chat superstar (Cats Don't Dance), de Mark Dindal, 1997, lui est dédié.
Voix françaises
Gene Kelly parlait bien français[30] mais en raison de son accent il fut doublé par
Roger Rudel dans:
Un jour à New York
Brigadoon
Les Girls
Procès de singe
Le Milliardaire
Madame Croque-maris
Xanadu
Michel André dans:
Les Trois Mousquetaires
Un Américain à Paris
Chantons sous la pluie (à l'exception de la scène avec le professeur de diction, où il est doublé par Yves Furet)
Jean-François Laley dans:
Nord et Sud (mini-série), France 5,
La Griffe du destin (série télévisée)
et aussi
Michel Gudin dans La Reine de Broadway
Patrick Floersheim dans Le Muppet Show (série télévisée)
Notes et références
Prononciation en anglais américain retranscrite selon la norme API.
Clive Hirschhorn, Gene Kelly: A Biography, New York, St. Martin's Press, 1974, rééd. 1 janvier 1984, 296p. (ISBN9780312318024),
Tony Thomas,, The Films Of Gene Kelly Song And Dance Man, New York, Carol Publishing, , 246p. (ISBN9780863695209, lire en ligne),
Jeanine Basinger, Gene Kelly, New York, Pyramid Publications, , 160p. (ISBN9780515039573),
Ruth Leon, Gene Kelly: A Celebration, Londres, Trafalgar Square Publishing, 1981, rééd. 1 septembre 1997, 168p. (ISBN9781862050723),
Alvin Yudkoff, Gene Kelly: A Life of Dance and Dreams, New York, Back Stage Books, 1 décembre 1999, rééd. 1 septembre 2001, 280p. (ISBN9780823088195, lire en ligne),
Patricia Ward-Kelly, Life's Too Short: A Story of Gene Kelly, Oxford, PublicAffairs, , 320p. (ISBN9781586480950),
Emily Smith, The Gene Kelly Handbook - Everything You Need to Know about Gene Kelly, Tebbo, , 164p. (ISBN9781743040409),
Charles River Editors, American Legends: The Life of Gene Kelly, Createspace Independent Publishing Platform, , 36p. (ISBN9781494888855),
Cynthia Brideson, He's Got Rhythm: The Life and Career of Gene Kelly, Lexington, University Press of Kentucky, , 560p. (ISBN9780813169347),
(en-US) Natalie Busch, «Review: Busby Berkeley’s “For Me and My Gal,” Starring Judy Garland and Gene Kelly», The Old Hollywood Times, (lire en ligne),
(en-US) Michael Scanlon, «20 Great Interviews: Gene Kelly», Irish America, octobre / novembre 2005 (lire en ligne),
(en-US) Margy Rochlin & Lauren Lieb, «New Again: Gene Kelly», Interviews Magazine, février 1985, publié le 26 juin 2013 (lire en ligne),
Véronique Laroche-Signorile, «Il y a 20 ans disparaissait Gene Kelly: «La pluie ne fera plus jamais de claquettes, le soir, à minuit.»», Le Figaro, (lire en ligne),
(en-GB) Tristram Fane Saunders, «Bleeding feet and Gene Kelly's tongue: how Singin' in the Rain nearly broke Debbie Reynolds,», The Telegraph, (lire en ligne),
(en-GB) Peter Sheridan, «The dark side of Singin’ In The Rain star Gene Kelly», Express, (lire en ligne),
(en-US) Maria Carter, «Why Gene Kelly Put Debbie Reynolds Through Hell During 'Singin' in the Rain'», Country Living, (lire en ligne),
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