Tony Award du meilleur acteur dans un second rôle dans une comédie musicale () Theatre World Award () Paul Robeson Award (en) () Prix Letelier-Moffitt des droits de l'homme (en) () Marian Anderson Award (en) () Grammy du couronnement d'une carrière () Légende vivante de la Bibliothèque du Congrès () Médaille Spingarn () Prix Ambassadeur de la conscience () Prix humanitaire Jean-Hersholt () Ordre de Jamaïque Order of the Companions of O. R. Tambo (en) Prix des quatre libertés de Roosevelt - médaille de la Liberté National Medal of Arts NAACP Image Award – Chairman's Award (en) Prix Kennedy Emmy Award Étoile du Hollywood Walk of Fame
Discographie
Discographie de Harry Belafonte (en)
Archives conservées par
Manuscripts, Archives and Rare Books Division of the Schomburg Center for Research in Black Culture (d) (Sc MG 933)[1]
Harold George Belafonte Jr. (ou Harold George Bellanfanti Jr dans sa langue maternelle) naît le à New York, dans le quartier de Harlem, au sein d'une famille originaire de la Jamaïque.
Son père, Harold George Bellanfanti Sr.[2], est d'origine martiniquaise; sa mère, Melvine (Love) Bellanfanti, est d'origine afro-jamaïcaine[3],[4],[5].
Harold George Bellanfanti emmène sa famille aux États-Unis, à Harlem, quartier noir de New York, où Harry passe sa prime jeunesse et sa scolarité. Harry suit sa mère lorsque celle-ci retourne vivre en Jamaïque de 1935 à 1940, il baigne dans le folklore antillais, véritable mélange culturel, où il puisera souvent l'inspiration exotique originale caractérisant sa carrière artistique.
Harry quitte l'école secondaire pour s'engager dans la marine américaine en 1944[6]. Une fois libéré de ses obligations militaires, il retourne à New York où il vit de divers petits boulots (dont portier adjoint dans un magasin de vêtements). Mais c’est seulement lorsqu’on lui offre deux places pour le American Negro Theater(en)[7] où se jouait Home is the Hunter[8], qu'il pénètre le monde du spectacle et découvre sa vocation de comédien.
Il intègre un cours d’art dramatique, le Dramatic Workshop(en)[9], que dirige le dramaturge allemand Erwin Piscator[10] qui a fui l’Allemagne nazie. Il y fait ses classes en compagnie notamment de Marlon Brando, Rod Steiger, Bea Arthur, Elaine Stritch et Tony Curtis, s’ancrant définitivement dans le monde artistique[11],[12].
Carrière artistique
Monte Kay(en), directeur artistique du Royal Roost(de) sur Broadway[13],[14], a souvent apprécié ses talents de chanteur, et l’engage dans son club de jazz comme chanteur intermittent[15]. Le public lui manifeste un intérêt bienveillant, même s'il est plus familier des formations habituelles comme les combos de Charlie Parker, Miles Davis, Max Roach, Tommy Potter, ou Tadd Dameron.
Plusieurs prestations dans divers night-clubs le mènent à Broadway où dans sa première comédie musicale John Murray Anderson's Almanac(en) fait sensation et, pour cette première prestation sur Broadway, le jeune chanteur obtient un Tony Award et un Theatre World Award pour sa performance[16].
Quelques mois plus tard, il signe pour ce qui sera un long et fructueux contrat avec la RCA Victor. En 1956, son troisième album, Calypso, atteint le million d'exemplaires vendus[17]. Il gagne le surnom de «King of Calypso» («Roi du Calypso»)[18].
Dans sa carrière cinématographique, ses films traduisent parfois ses préoccupations sur l'égalité entre tous les êtres humains, comme dans Bright Road, Le Coup de l'escalier ou plus récemment White Man's Burden[19].
En 1988, ses chansons Banana Boat Song ainsi que Jump in the Line sont utilisées dans le film Beetlejuice de Tim Burton[20],[21],[22].
Depuis 1985[23], il enregistre des versions toujours renouvelées de sa chanson Try to Remember dans la publicité des cafés Carte Noire. En 2009, sa chanson Jump in the Line est reprise pour la publicité de la marque Axe[24].
Engagements humanitaires et politiques
Parallèlement à sa carrière artistique, Harry Belafonte se consacre à plusieurs causes humanitaires et pacifistes. En 1961, le Président J.F. Kennedy le nomme consultant culturel dans le Corps de la paix[8],[25],[26]. Il est le premier membre du show-business à exercer cette fonction, et s'y dévoue durant cinq ans.
Mais c'est dans la lutte pour l'égalité des droits civiques aux États-Unis qu'il s'investit le plus énergiquement. Sa quête fervente et tenace pour une justice égalitaire et équitable ne le décourage jamais. Au début des années 1950, il fait la connaissance du jeune pasteur Martin Luther King Jr.[27], lors du passage historique de celui-ci à New York. Dès ce jour, jusqu'à l'assassinat du leader noir, Harry et Martin ont entretenu une fidèle et profonde amitié, qui restera l'une des plus précieuses expériences de la vie de Harry Belafonte.
En 1985, profondément touché et perturbé par la guerre et la famine qui touchent une partie de l'Afrique[28], et influencé par le travail accompli par Mohammed Amin et Bob Geldof, il contribue à lancer la campagne caritative We Are the World[29]. À la fin de l'enregistrement de la chanson, les interprètes lui rendent hommage en improvisant Banana Boat song[30].
En 1987, il accepte le poste d'Ambassadeur de bonne volonté de l'Unicef[31]. Il est le second Américain, après Danny Kaye, à se consacrer à la mission de secourir la détresse des enfants du monde, y entraînant d'autres personnalités du spectacle.
En 1990, il est l'un des organisateurs du meeting que tient Nelson Mandela au Yankee Stadium lors de sa visite aux États-Unis[32],[33].
Dans les années 2000, il poursuit son engagement envers les droits de l'homme, particulièrement pour les États-Unis et l'Afrique du Sud[34].
En 2013, son engagement de militant des droits de l'homme lui vaut de recevoir le Prix Ambassadeur de la conscience par Amnesty International, prix partagé avec Malala Yousafzai[35], l'adolescente pakistanaise qui milite pour le droit à l'éducation des filles en Afghanistan. Il a déclaré à cette occasion: «Je me sens particulièrement honoré de recevoir ce prix parce que j'ai la chance de le partager avec Malala Yousafzai, une véritable héroïne de notre temps»[35].
Il apporte son soutien à Bernie Sanders dans le cadre des primaires présidentielles du Parti démocrate américain de 2016[36],[37],[38].
Vie privée
Le il épouse Marguerite Byrd (1923-1998), le couple donne naissance à deux enfants Adrienne et Shari, ils divorcent en 1957[39],[40].
Le il épouse en secondes noces Julie Robinson, ils ont deux enfants David et Gina, le couple divorce en 2004[4],[40].
En 2008 il épouse en troisièmes noces la photographe Pamela Frank[41],[6],[42],[43].
Comédies musicales (sélection)
1953-1954: John Murray Anderson's Almanac, de Richard Adler et Jerry Ross (composer)(en) à l'Imperial Theatre de Manhattan[44],
1955: 3 for Tonight, de Walter Schumann et Robert Wells (songwriter)(en) au Gerald Schoenfeld Theatre(en) (connu précédemment sous le nom de Plymouth Theatre) de Manhattan[45],
1959: Moonbirds, sur un texte de Marcel Aymé au Cort Theatre(en) sur Broadway[46],
1959-1960: Belafonte at the Palace de Robert Corman au Palace Theatre (New York City)[47],
1987: Asinamali!, de Mbongeni Ngema(en) au Jack Lawrence Theatre de New York[48],
1954: lauréat du Tony Award, catégorie Meilleur acteur dans une comédie musicale, décernée par l'American Theatre Wing, pour son rôle dans la comédie musicale John Murray Anderson's Almanac[49],
1954: lauréat du Theatre World Award, pour son rôle dans la comédie musicale John Murray Anderson's Almanac[50]
1960: lauréat du Emmy Award, catégorie meilleure performance dans une comédie musicale, décernée par l'Academy of Television Arts and Sciences, pour sa prestation Tonight with Belafonte[51],[52],
1960: lauréat du Grammy Award, catégorie meilleure performance pour un album folk, décernée par la National Academy of Recording Arts and Sciences, pour son album Swing Dat Hammer[53],
1960: cérémonie d'inscription de son étoile sur le Hollywood Walk of Fame[54],[55]
1965: lauréat du Grammy Award, catégorie meilleure performance pour un album folk, décernée par la National Academy of Recording Arts and Sciences, pour son album An Evening With Belafonte/Makeba[53],
1979: lauréat du Paul Robeson Award(en), décerné par l'Actors' Equity Association(en)[56],[57],
1986: lauréat du Grammy Award, catégorie Prix spécial du président, décernée par la National Academy of Recording Arts and Sciences[53],
1989: lauréat du Kennedy Center Honors, décerné par le John F. Kennedy Center for the Performing Arts[58],
1994: récipiendaire de la National Medal of Arts, décernée par le National Endowment for the Arts (NEA)[59],
2000: lauréat du Grammy Award, récompensant l'ensemble de son œuvre, décernée par la National Academy of Recording Arts and Sciences[53],
2012: récipiendaire de la médaille Spingarn décernée par la National Association for the Advancement of Colored People[60],[61],
2012: lauréat du Audrey Hepburn Humanitarian Award, décerné par l'UNICEF, pour ses 25 ans de services[62],
2013: lauréat du Prix Ambassadeur de la conscience, décerné par Amnesty International[35],
2014: lauréat du Jean Hersholt Humanitarian Award, décerné par l'Academy of Motion Picture Arts and Sciences (AMPAS)[63],[64],
2018: récipiendaire de la médaille de Ordre du Mérite, décerné par les autorités de la Jamaïque[65].
2021: fait Chevalier de la Légion d'honneur par l'ambassade française aux États-Unis[66].
(en-US) John Kifner, «The Mandela Visit; Mandela Takes His Message To Rally in Yankee Stadium», The New York Times, (ISSN0362-4331, lire en ligne, consulté le ).
(en-US) John Kifner, «The Mandela Visit; Mandela Gets an Emotional New York City Welcome», The New York Times, (ISSN0362-4331, lire en ligne, consulté le ).
(en-US) Tamara Best, «Harry Belafonte: ‘Movements Don’t Die’», The New York Times, (ISSN0362-4331, lire en ligne, consulté le ).
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