Jacques Morali, né le dans le 3e arrondissement de Paris, et mort le à Neuilly-sur-Seine[1], est un auteur-compositeur français de musique disco. Il est connu pour être le coproducteur (avec Henri Belolo) du groupe Village People.
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Nom de naissance | Jacques Morali |
---|---|
Naissance |
Paris |
Décès |
(à 44 ans) Neuilly-sur-Seine |
Activité principale | Auteur-compositeur, producteur |
Genre musical | Disco |
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Jacques Morali est d'abord vendeur dans un magasin de disques à l'aéroport d'Orly, et décide de se lancer dans une carrière musicale[2]. Il débute à la fin des années 1960 en composant à Paris des musiques pour orchestres, pour le Crazy Horse, pour lui-même (il interprète en 1967 Elle aime, elle n’aime pas), mais aussi pour des interprètes comme Peter Fersen. En 1971, à 24 ans, il devient directeur artistique de la maison de disques Polydor[2].
Au début des années 1970, il rencontre Henri Belolo[3]. Pour Jacques, son succès en France n’est pas notable, et il commence à tourner son regard vers les États-Unis.
Début 1975, Jacques Morali intéresse Henri Belolo en lui proposant d’adapter la chanson brésilienne Brazil d’une comédie musicale interprétée par Carmen Miranda. L’idée de Morali est d’essayer de faire un enregistrement pour les discothèques. Séduit par l’idée, Henri part avec Jacques à Philadelphie au studio Sound Sigma. Après un casting rapide, trois jeunes filles (Cheryl Jacks, Cassandra Wooten et Gwendolyn Oliver) sont recrutées et le groupe The Ritchie Family est formé[4],[2].
À partir de ce premier succès, les deux hommes travaillent sur le concept Disco naissant, l’un comme compositeur, et l’autre comme auteur et éditeur (Black Scorpio).
C’est un succès underground avec cent mille singles vendus. Ils composent et écrivent les chansons en s’inspirant de lieux mythiques comme Hollywood, San Francisco, Key West et Fire Island. Fire Island est une petite île de Long Island qui était célèbre pour ses fêtes. Les meilleurs DJ jouent à cette époque à Fire Island. Le single San Francisco est testé live à Los Angeles en présence de Neil Bogart (Casablanca Records). C’est un grand succès : cinq mille personnes crient sur la piste de danse.
Par la suite, Casablanca Records les signe, et Henri et Jacques recrutent de vrais chanteurs (Glenn Hughes le motard, Alex Briley le soldat, David Hodo l'ouvrier du bâtiment, Randy Jones le cowboy). Morali développe le concept du groupe Village People en s'inspirant des "hommes forts" stéréotypés peuplant le quartier de Greenwich Village à New-York, non sans rappeler les illustrations de Tom of Finland[2],[5]. WBLS radio et le DJ Frankie Crocker commencent à passer les disques de Village People, puis ce sont les hit-parades sur les télévisions, les spectacles… Macho Man suit avec le même succès que San Francisco. En 1978, Jacques découvre un lieu particulier, le YMCA (The Young Men Christian Association), lieu d’accueil et également de rencontres. Jacques Morali commence à fredonner Young Man… Young Man… : 6 000 000 d’albums 33-tours sont vendus dans le monde entier.
Par la suite, il co-compose avec Patrick Juvet et Victor Willis (Village People) des titres comme I Love America, Viva California, pour Régine, Dalida, Eric Russell, Mimi Coutelier, Eartha Kitt, Phylicia Rashad, Patricia Norton, Julius Brown, Starlight, Diva, Dennis Parker, David London, Break Machine, Wayne Scott pour le film Rambo, Pia Zadora, etc. C’est aussi au début des années 1980 qu’il compose les jingles pour la station de radio naissante NRJ.
En 1978 il signe la musique du film gay underground de Marvin Merkins - Jacques Scandelari - "New York City Inferno".
Des années 1960 jusqu'à 1990, Jacques Morali a été le compositeur ou l’auteur de près de 362 œuvres musicales enregistrées auprès de la Sacem[6].
Jacques Morali est contaminé par le VIH au milieu des années 1980 et meurt du sida en 1991 à Neuilly-sur-Seine[3],[7]. Il est enterré au cimetière de Vence[8].