Il est le leader et chanteur du groupe The Silencers depuis 1984, groupe phare de la scène rock écossaise, à son apogée vers la fin des années 1980 et le début des années 1990, avec d'autres artistes comme Simple Minds, Big Country ou The Waterboys.
De 2013 à 2018 il est également le chanteur guitariste du collectif The Celtic Social Club.
Biographie
Des racines irlandaises et un ancrage écossais
Jimme O'Neil naît à Glasgow en Écosse. De racines irlandaises, il descend d'une famille de mineurs catholiques. Il est fervent supporter du Celtic, emblématique club de foot glaswégien, rival des Rangers protestants. Son père, directeur d'une école primaire, lui transmet une francophilie précoce, qui s'exprime notamment dans la chanson et le cinéma. En famille, il séjourne adolescent à Saint-Malo, pour la première fois en 1966. Sa mère, qui donne des cours de cuisine, lui fait découvrir les fruits de mer et des gens qui, comme lui, «disent qu"ils ne sont pas chauvins, mais sont simplement pour l'équipe qui battra l'Angleterre au football!»[1].
Grâce à son père, Jimme est nourri de folk écossais et de ballades irlandaise, interprétées notamment par les Clancy Brothers. En plein renouveau du folk américain, il assiste aux concerts marquants de Bob Dylan et Joan Baez sur l'Île de Wight. Tout en suivant des études d'architecture à Glasgow, puis à Londres, avec sa future femme, Jimme commence à chanter dans les clubs de folk de la capitale. Ses premières maquettes reflètent un univers teinté de blues, et progressivement d'une musique soul évoquant le Glasgow populaire qu'il présente comme «le Chicago de Grande-Bretagne»[1]. Pour son premier disque, produit par Charlie Gillett, un homme de radio qui a notamment fait connaitre Dire Straits, il prend le nom «Jimme Shelter» en clin d'œil à la chanson Gimme Shelter des Rolling Stones. De 1977 à 1981, il enregistre trois albums avec son premier groupe Fingerprintz, en évoluant entre le post-punk et une new wave atmosphérique basée sur ce qu'il appelle le Beat Noir. Il connaît un réel succès de radio aux États-Unis où il effectue plusieurs tournées[1]. En 1983 il enregistre deux singles avec Intro un duo qu'il forme avec Jaqui Brookes (Siam, Shox).
Après plusieurs années passées au cœur du mouvement rock londonien, il fonde The Silencers, avec Cha Burns, ex-guitariste de Fingerprintz, Martin Hanlin et Joe Donelly. Le groupe sort son premier album A letter from Saint Paul sur lequel figure le tube international "Painted Moon", une réaction personnelle à la guerre des Malouines. Leur identité écossaise est un puissant levier en Europe, où ils sont disque d'or, et aux États-Unis mais pour le milieu musical londonien, la place est prise par Simple Minds et ils ne sont «pas assez méchants, pas assez arrogants pour plaire aux journalistes anglais, comme l'était Oasis par exemple»[2].
Progressivement, le groupe se recentre sur l'Écosse et la France, où sont enregistrés deux albums. Mais le rock mélodique défendu par The Silencers ou les aînés de Simple Minds se voit écarté par la période grunge, portée par Nirvana au début des années 1990. En 1990, Bulletproof Heart, chanson enregistrée par Jimme à l'époque des Fingerprintz et qui évoque les "troubles" en Irlande, est un hit en Europe. Durant les années 1990, le groupe continue de tourner à travers l'Europe et de réaliser de nouveaux albums. Le single du quatrième album, I Can Feel It, trouve le succès. Les musiciens changent et le groupe accueille les enfants de Jimme, son fils James puis sa fille Aura[2].
Sa vie entre la Bretagne et l'Écosse
Jimme O'Neill (à gauche) invité de Red Cardell en 2010.
Jimme O'Neill change de vie en changeant de siècle. Par amour, il quitte l'Écosse et s'installe dans la campagne bretonne entre Rennes et Nantes. Il compose des mélodies acoustiques, peint et expose ses œuvres, s'essaye aussi à la littérature[2]. Reconnu pour ses talents d'auteur et compositeur, il écrit des chansons pour des artistes de renom comme Lene Lovich, Paul Young, Rachel Sweet et Manfred Mann[3].
En 2008, Jimme O'Neill sort un album solo, intitulé Real. Principalement composé en Bretagne, il est produit par Keltia Musique. Parallèlement aux Silencers, il chante aussi en langue française avec un groupe Breton, Les Balles d'Amour et a participé aux albums Le Banquet de cristal et La Fête au village de Red Cardell. En 2010, il monte un nouveau groupe de compositions et de reprises country rock: The Honkytonk Hicks. Un album autoproduit sort en .
En 2014, Jimme O'Neill participe à The Celtic Social Club, une création scénique pour le festival des Vieilles Charrues[4]. Le projet, initié et dirigé par Manu Masko, abouti à l'enregistrement d'un premier album produit par Keltia Musique, un CD/DVD live et un nouvel album en 2017[5]. Avec le Celtic Social Club, il se produit en France, dans les festivals et réalise quelques tournées internationales, jusqu'en 2018.
Discographie
Sous le nom Jimme Shelter
Single
1975: Achin' In My Heart / Cold On Me (Oval Records Ltd)
2014: The Celtic Social Club Deluxe Edition (Keltia Musique, Sombrero & Co)
CD The Celtic Social Club + 2 live en bonus. Produit par Keltia musique, Les Vieilles Charrues, Caramba spectacles et La Sirène. Réalisé par Manu Masko, mixé par Ariel Borujow et mastérisé par Raphaël Jonin.
Celtic Social Club (feat. Winston Macnuff & IC Will)
Loudéac (feat. Winston Macnuff)
My Blessed Boy
Princess of Lorient intro
Princess of Lorient
Carolan's Party
A Song of the Islands
Kroas Hent
Rose in the Heather
Time to Love (feat. Colline Hill)
Ar Martolod Farw (feat. Louise Ebrel & Steven Bodénès)
Goadec in Da Club (feat. Louise Ebrel & IC Will)
Celtic Social Club (live) (Feat. IC Will)
Rose in the Heather (live)
DVD live enregistré le 18 juillet 2014 au Festival des Vieilles Charrues. Produit par Sombrero & Co, TVR et Les Vieilles Charrues. Réalisé par Laurent Hasse, mixé par Ariel Borujow et mastérisé par Raphaël Jonin.
Celtic Social Club (Feat. IC Will)
Loudéac
My Blessed Boy
Princess of Lorient
Carolan's Party
Kroas Hent
Ar Martolod Farw (feat. Louise Ebrel)
Goadec in Da Club (feat. Louise Ebrel & IC Will)
Time to Love (Feat. Colline Hill)
Rose in the Heather
2015: Unplugged New York City (Keltia Musique,)
Extraits de l'enregistrement de deux concerts acoustiques le 15 mai 2015 dans l'auditorium du Beethoven Pianos sur la 58e rue de Manhattan. Enregistré et mixé par Ariel Borujow.
Celtic Social Club (feat. IC Will)
Loudéac
Princess of Lorient, part 1
Princess of Lorient, part 2
Kroas Hent
Christmas 1914
Carolan's Party (feat. Roy Harter)
My Blessed Boy
Rose in the Heather
2017: A New Kind of Freedom (Cristal / Sony Music)
«Celtic Social Club. Sept mercenaires libèrent la musique celtique!», Le Télégramme, (lire en ligne)
«Vieilles charrues. The Celtic social club, nouvelle création musicale», Ouest-France, (lire en ligne)
Voir aussi
Bibliographie
Collectif (dir. Frank Darcel), ROK: De 1960 à nos jours, 50 Ans de musique électrifiée en Bretagne, t.2: 1990/2013, Rennes, LADTK – Les Amis Du Tuchenn Kador, , 480p. (ISBN978-2-9543644-0-7), «Jimme O'Neill, propos recueillis par Frank Darcel», p.382-384
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