Joseph Emmanuel Charlemagne, dit Manno Charlemagne (ou Chalmay, en créole haïtien)[1] est un auteur-compositeur-interprète engagé et homme politique haïtien, né à Port-au-Prince (Haïti) le [2],[3] et mort le à Miami[4].
Pour les articles homonymes, voir Charlemagne (homonymie).
Manno Charlemagne
Manno Charlemagne en 1994.
Informations générales
Surnom
Manno Charlemagne
Nom de naissance
Joseph Emmanuel Charlemagne
Naissance
Port-au-Prince, Haïti
Décès
(à 69 ans) Miami, États-Unis
Genre musical
twoubadou (troubadour), rasin (racine)
Instruments
guitare
modifier
Exilé pendant une partie des années 1980 et 1990, il a été maire de Port-au-Prince de 1995 à 1999.
Biographie
Sous la dictature des Duvalier
Manno Charlemagne naît en 1948 à Carrefour, dans la périphérie sud de Port-au-Prince. Il ne connaît pas son père musicien; sa mère travaillant à Miami, il est élevé par sa tante. Toutes deux chantent des airs traditionnels, que l'enfant Manno reprend[2]. Son style musical sera aussi influencé par les artistes haïtiens (Dodof Legros, Lumane Casimir, Issa el Saieh(es), Raoul Guillaume, Gérard Dupervil, Pierre Blain, Joe Trouillot, Guy Durosier(es), Toto Bissainthe, Ansy Dérose) et nord-américains (Louis Armstrong, Billie Holiday) qu'il écoute à la radio, par les chansons des ruraux venus à la ville et le rara qu'il entend dans la rue, ainsi que par sa participation à la chorale de son école, tenue par les Frères de l'instruction chrétienne[5].
Le dictateur François Duvalier (surnommé «Papa Doc») en 1968.
Comme de nombreux Haïtiens, il subit les exactions des tontons macoutes, miliciens au service du dictateur François Duvalier; il connaît ainsi la prison et la torture en 1963, à l'âge de 15 ans[1]. Côtoyant des gens de lettres et des artistes (tels que Lyonel Trouillot, Richard Brisson et Anthony Pascal, dit Konpè Filo), il se forge une culture politique en lisant des ouvrages de Maxime Gorki et d'Antonio Gramsci[5].
À partir de 1968, il forme Les Remarquables, un mini-djaz («mini-jazz», groupe de musique influencé par le rock), puis se tourne davantage vers la musique traditionnelle et forme le groupe Les Trouvères avec le chanteur Marco Jeanty[2],[6],[7]. Ainsi, dans les années 1970, Manno Charlemagne prend part au mouvement Kilti Libète («Culture Liberté») de retour à une musique populaire, acoustique, voire folk; la tradition twoubadou («troubadour») de la musique des campagnes haïtiennes est remise à l'honneur[1],[8].
En 1978, avec Marco Jeanty, il enregistre à Port-au-Prince un premier album, Manno et Marco, constitué de chansons angaje («engagées»)[9], dont la diffusion sur Radio Haïti-Inter connaît un grand succès[7],[10].
«La politique c'est pour les anges C'est pour les gens qui ont un nom Et c'est pour la grande société.»
—Manno Charlemagne et Marco Jeanty, « Zanj », Manno et Marco, 1978.
Exils
Ouvertement opposé à la dictature de Jean-Claude Duvalier, Manno Charlemagne s'exile le . Vivant entre New York, Montréal, l'Afrique et Paris[11], il enregistre Konviksyon (1984) et Fini les colonies! (1985)[12], dont les chansons deviennent des hymnes contestataires en Haïti[13],[14].
«Quand tu rêves la nuit exilé de ton île Entends-tu tous ces cris ces rumeurs de ta ville?»
—Manno Charlemagne, « Le mal du pays », Fini les colonies!, 1985.
De retour en Haïti le [15], un mois après la chute de Duvalier, il fonde la Koral Konbit Kalfou, groupe de mizik rasin («musique racine», mêlant les influences du vaudou haïtien, de la musique traditionnelle et de genres contemporains) avec lequel il parcourt le pays[16],[17]. Il constitue une figure importante de la contestation politique sur l'île[18].
«Manno parle au nom des pauvres et des illettrés qui ne peuvent trouver la vérité dans les livres. Quand il chante, il ne fait pas de métaphores. S'il voit un assassinat, il appelle son auteur un assassin. Il est un phare pour la jeunesse, un leader de la culture folk qui est au fondement de la résistance contre le gouvernement.
»
En décembre 1987, alors qu'il sort de chez lui pour interpréter « Nwel anmè » («Noël amer», une chanson composée par Beethova Obas, membre de la Koral Konbit Kalfou, pour honorer les manifestants massacrés un mois auparavant par la nouvelle junte au pouvoir), Manno Charlemagne essuie des coups de feu; il est grièvement blessé[20]. Il publie l'année suivante un nouvel album, Òganizasyon mondyal[21], sous le label KAKO (Koletif Ayisyen Konsekan Ozetazini).
Si Ayiti pa forè
Ou jwenn tout bet ladan-l?
—Manno Charlemagne, «Ayiti pa forè», Òganizasyon mondyal, 1988.
«Si Haïti n'est pas une jungle
Que font là toutes ces bêtes?»
Il soutient Jean-Bertrand Aristide lors de la campagne présidentielle de 1990 et, à la suite de sa victoire, devient l'un de ses conseillers. En octobre 1991, après un coup d'État contre le président Aristide, Manno Charlemagne est arrêté violemment à deux reprises puis relâché, grâce à la pression d'organisations de défense des droits de l'homme (Amnesty International, Miami's Haitian Refugee Center) et une campagne de presse aux États-Unis demandant sa libération. Craignant une nouvelle arrestation, il se réfugie à l'ambassade d'Argentine à Port-au-Prince[15]. Le réalisateur Jonathan Demme, qui a connu Manno Charlemagne en 1988 lors du tournage de son documentaire Haiti: Dreams of Democracy[22], organise une campagne internationale, « Americans for Manno », afin d'exiger que le chanteur et sa famille puissent quitter Haïti en sécurité[23]. C'est finalement l'ambassadeur argentin Orlando Sella en personne qui accompagne le chanteur jusqu'à l'aéroport de Port-au-Prince, le : Manno Charlemagne s'envole pour Miami[19]. C'est le début d'un nouvel exil de trois ans[24], pendant lequel l'artiste diffuse sa musique engagée, à l'occasion de multiples concerts[25].
Allers-retours
Manno Charlemagne revient en Haïti en 1994. Il est élu maire de Port-au-Prince en juin 1995; il le restera jusqu'en 1999, exerçant son mandat de façon polémique[26],[27]. De son propre aveu, accepter de devenir maire a été une erreur[24],[28].
«Quand je suis artiste, je me sens mieux qu'être maire [...]. Artiste politique, je le tiens dans ma peau.»
—Manno Charlemagne, Dans la gueule du crocodile. Un portrait de Manno Charlemagne, 1998[29].
Il s'installe ensuite à Miami, dans une pièce au premier étage du Tap Tap, un restaurant haïtien au sud de la ville, dans le quartier de South Beach[11]; il assure des concerts réguliers dans ce restaurant et y enregistre en 2004 un album en direct, Manno at Tap Tap[30].
«Après son passage en tant que maire de Port-Au-Prince, suivi de la perdition du mouvement Lavalas, Manno ne composait plus. Le musicien révolutionnaire et l’artiste le plus engagé de notre histoire était comme désaccordé. Il se contentait de chanter ses tubes, toutes ses chansons sont des classiques.»
En juillet 2005, Manno Charlemagne retrouve Marco Jeanty pour une série de concerts au Tap Tap. Ils décident alors d'enregistrer un nouvel album: en 2006, presque trente ans après leur premier disque, est publié Les inédits de Manno Charlemagne[32],[33].
Se touse ponyèt nou pou n lite Car lamann pa tonbe ankò
Solèy a klere pou nou tout E nou tout va jwenn menm chalè
—Manno Charlemagne, «Ban m' on ti limye», Òganizasyon mondyal, 1988 et Les inédits de Manno Charlemagne, 2006.
«C'est l'heure de nous préparer à la lutte Car la manne n'est pas encore tombée Le soleil va briller pour nous tous Et nous tous recevrons la même chaleur»
Port-au-Prince au lendemain du tremblement de terre du 12 janvier 2010.
Le , deux jours après le tremblement de terre en Haïti, le chanteur participe au Tap Tap à un concert de soutien aux victimes[34]. En juin de la même année, il se produit à Brooklyn (New York), près de vingt ans après le concert donné au début de son second exil, en 1992[35],[25]. En novembre, il joue au Preservation Hall de la Nouvelle-Orléans avec la violoncelliste Helen Gillet[36].
Manno Charlemagne se produit régulièrement aux États-Unis depuis 2010, aussi bien dans des festivals[37],[38] que dans des universités (par exemple, en juillet 2012 à l'université internationale de Floride[39] et en septembre 2016 à l'université Duke de Caroline du Nord[40],[41]). Il se produit également en Haïti[42].
Fin , Manno Charlemagne subit l'ablation d'une tumeur cérébrale à l'hôpital Mount Sinai de Miami[43]. Il décède dans ce même hôpital le suivant, des suites d'un cancer du poumon[44],[45]. Il reçoit des funérailles nationales le à Port-au-Prince puis est enterré à Verrettes[46]. Depuis mars 2018, une rue de Miami porte son nom, dans le quartier de South Beach[47].
«Avec sa guitare sèche, sa voix puissante et ses mots fouettant à grand coups les non-rebelles, il nous a donné la force de désobéir au régime des Duvalier et à toute autre forme d’oppression.»
2006: Les inédits de Manno Charlemagne (Crowing Rooster Arts/FOKAL)
Konsyans nou nan twou
Senmitye
Gran rivye
Lajan sa a
Malaguet
Lopozisyon
Jebede
Maliste
Yo gen pouvwa yo gen lajan
Salva mater
Dokte zizizen
Youn klan
Tralala
Zanmi
Vese san
Banm youn ti limye
Dyalog
Lafanmi vinn peye san
Semante
Lafimen
Pou lobo
Pou Gasner Raymond
Filmographie
1983: Canne amère (Bitter Cane), documentaire réalisé par Jacques Arcelin, Haiti Films[48].
1988: Haiti: Dreams of Democracy («Haïti, rêves de démocratie»), documentaire réalisé par Jonathan Demme.
1998: Dans la gueule du crocodile. Un portrait de Manno Charlemagne, documentaire réalisé par Catherine Larivain et Lucie Ouimet, Les Productions du Grand Large.
2002: La Vérité sur Charlie, film policier réalisé par Jonathan Demme (Manno Charlemagne incarne le personnage du maître d'hôtel au restaurant Chez Joséphine).
2010: Manno Charlemagne - Konviksyon, documentaire réalisé par Frantz Voltaire[49],[50].
Annexes
Bibliographie
Ouvrages consacrés à Manno Charlemagne
Joann Biondi, Manno Charlemagne - 30 ans de chansons, Educa Vision, (ISBN1-58432-387-6).
Michel Soukar, Manno Charlemagne: Pou Lavi Fleuri, C3 Éditions, [51].
Nicole Augereau, Quand viennent les bêtes sauvages, Poitiers, FLBLB, , 93p. (ISBN978-2-35761-103-0, lire en ligne).
Ouvrages généraux
Ralph Boncy, La chanson d'Haïti, t.1 (1965-1985), Québec, CIDIHCA, (ISBN1-58432-387-6).
Gage Averill (trad.Rachel Bouyssou), «Dechoukaj en musique - La chute de la dictature haïtienne», Critique internationale, vol.7, (lire en ligne, consulté le )
(en) Gage Averill, A Day for the Hunter, a Day for the Prey: Popular Music and Power in Haiti, Chicago, University of Chicago Press, , 276p. (ISBN0-226-03292-2, lire en ligne)
(en) Henry Louis Gates et Anthony Appiah, Africana: the encyclopedia of the African and African American experience, New York, Basic Civitas Books, , 2095p. (ISBN0-465-00071-1)
Notes et références
(en) Mark Dow, «Self-criticism & song: a profile of Manno Charlemagne», Conjunctions, New York, no27, , p.156–166 (lire en ligne, consulté le )
«‘Manno’ Charlemagne, ‘anti-imperialist’ Haitian troubadour and political activist, dies at 69», The Washington Post, Washington, (lire en ligne, consulté le )
«Haiti. Flash. Manno Charlemagne est décédé», HaitiLibre, Port-au-Prince, (lire en ligne, consulté le )
Jean Widler Pierresaint, «Manno Charlemagne: un homme de conviction», tipiti.biz, Port-au-Prince, (lire en ligne, consulté le )
(en) Gage Averill, A Day for the Hunter, a Day for the Prey: Popular Music and Power in Haiti, Chicago, University of Chicago Press, , 276p. (ISBN0-226-03292-2, lire en ligne), p.126
Gage Averill (trad.Médiathèque Caraïbe), «Manno Chalmay (Charlemagne) et la chanson angajé et contestataire», Kompa! La musique populaire en Haïti, Conseil départemental de la Guadeloupe, Basse-Terre, (lire en ligne, consulté le )
Lyonel Trouillot, «Manno ou si ou vle revandike», sur Le Nouvelliste, (consulté le ) : «Et tous ces soirs, dans des résidences privées, chez des demi-riches progressistes, dans des deux-pièces de jeunes couples s’ouvrant au partage de la vie, dans des cours et des lakous, où il chantait, alliant son savoir de la vie des pauvres en milieu urbain à son héritage mythologique et rural, pour dire deux choses fondamentales: la révolte et la blessure, en des temps où la richesse et la quiétude des uns imposaient par les armes le silence aux autres.»
(en) Gage Averill, A Day for the Hunter, a Day for the Prey: Popular Music and Power in Haiti, Chicago, University of Chicago Press, , 276p. (ISBN0-226-03292-2, lire en ligne), p.127
Dany Laferrière, «Manno Charlemagne: autobiographie d'une génération», Le Nouvelliste, Port-au-Prince, (consulté le ) : «J’avais entendu son nom, sans connaître sa musique, durant toute l’année 1978. Le commentaire de Gerald Merceron qui signalait quelque chose de vraiment neuf dans la musique haïtienne avait réveillé même ceux qui, comme moi, suivaient de manière distraite la scène musicale. Merceron parlait d’un duo: Manno et Marco. Deux jeunes chanteurs qui venaient, pour l’un d'eux, de Carrefour. Carrefour avait déjà donné Les Fantaisistes. Cette fois-ci c’était des troubadours, paraît-il. Quand, finalement, on a écouté le disque on a tout de suite compris que ce n’était pas du tout des troubadours, de ces poètes légers qui chantaient l’amour, la nuit, sous les fenêtres des jeunes filles. C’était un cocktail beaucoup plus fort. Les chansons étaient immédiatement repérables par l’oreille de quelqu’un qui a vécu les années 80 en quête d’un son nouveau.»
Radio France Internationale, «Manno Charlemagne», RFI Musique, Paris, (lire en ligne, consulté le )
(en) Gage Averill, A Day for the Hunter, a Day for the Prey: Popular Music and Power in Haiti, Chicago, University of Chicago Press, , 276p. (ISBN0-226-03292-2, lire en ligne), p.141
Rosny Ladouceur, «Ces artistes pleurent la mort de Manno Charlemagne», sur Loop News, (consulté le ) : «Carl-Henri Guiteau, mon prof de math au collège St Pierre avec qui j’ai lié une profonde amitié, m’ayant vu jouer une de mes compositions a jugé bon de me passer une cassette de Manno Charlemagne, Konviksyon. Devrais-je signaler que les chansons de Manno Charlemagne étaient interdites de diffusion sur le territoire? Ainsi, on écoutait Manno en groupe d’amis très restreint. Cette cassette est devenue mon recueil de chevet. (Beethova Obas)»
Nicole Augereau, Quand viennent les bêtes sauvages, Poitiers, FLBLB, , 93p. (ISBN978-2-35761-103-0, lire en ligne)
(es) Orlando Sella, La caída de Aristide. Crónica de una frustración popular [«La chute d'Aristide. Chronique d'une frustration populaire»], Córdoba (Argentine), Eduvim, (ISBN978-987-1727-47-6, lire en ligne), p. 320-321 (a) et 315-317 (b)
Rosny Ladouceur, «Ces artistes pleurent la mort de Manno Charlemagne», sur Loop News, (consulté le ) : «Après le 7 février 1986, de retour en Haïti, Manno Charlemagne fait appel à moi par l’intermédiaire d’un ami, Roland Chéry, pour fonder la Chorale «Konbit Kalfou»: me voilà dès mon jeune âge engagé dans la cause de notre pays. (Beethova Obas)»
Lyonel Trouillot, «Manno ou si ou vle revandike», sur Le Nouvelliste, (consulté le ) : «Sous la dictature de Jean-Claude Duvalier, c’était la voix du défi, de l’insolence, la prise de risque au quotidien tantôt dans la juste violence du discours revendicatif devant la violence d’un ordre assassin, tantôt en décrivant simplement la condition des humbles. Sous la dictature de Jean-Claude Duvalier, c’était la voix qui disait merde, faisait des pieds-de-nez, frondait, donnait espoir et crachait la peine.»
(en) Steven Almond, «Manno Charlemagne», Miami New Times, Miami, (lire en ligne, consulté le )
Radio France Internationale, «Beethova Obas», RFI Musique, Paris, (lire en ligne, consulté le )
Médiathèque Caraïbe, «Manno Charlemagne: Nou nan malè ak òganizasyon mondyal», Espace Musique Chano Pozo, Conseil départemental de la Guadeloupe, Basse-Terre, (lire en ligne, consulté le )
«Manno Charlemagne, mort d'un troubadour haïtien», sur Libération.fr, (consulté le ) : «Deux ans plus tard, le futur réalisateur de Philadelphia et du Silence des agneaux rassemble dans la compilation Konbit (Burning Rhythms of Haiti) les sons qui ont accompagné la révolution. [...] On y trouvait un morceau qui dans son dépouillement guitare-voix donnait la chair de poule: «Ayiti pa Foré», de Manno Charlemagne.»
Cette campagne est soutenue par des célébrités telles que Woody Allen, Bob Dylan, Robert De Niro, Paul Newman, Spike Lee, Lou Reed, Bono, Jerry Garcia, Tom Cruise et David Byrne.
Jean-Christophe Laurence, «Manno Charlemagne: de la grande visite à Montréal», La Presse (Montréal), Montréal, (lire en ligne, consulté le )
Commission de l'immigration et du statut de réfugié (Canada), Direction des recherches, «Haïti: élection du maire de Port-au-Prince Emmanuel «Manno» Charlemagne, sur son personnel administratif et sur la tendance politique qu'il représente», refworld, (lire en ligne, consulté le )
(en) Robert R. Jacobson, «Manno Charlemagne», Contemporary Black Biography , (lire en ligne, consulté le )
(en) Kenny Malone, «Manno Charlemagne: The Bob Marley Of Haiti», NPR, Washington, (lire en ligne, consulté le )
Dans la gueule du crocodile. Un portrait de Manno Charlemagne, documentaire réalisé par Catherine Larivain et Lucie Ouimet, 1998.
Léo Pajon, «Mort de Manno Charlemagne: Haïti a perdu sa voix», Jeune Afrique, Paris, (lire en ligne, consulté le )
«Haiti - Manno et Marco: Les deux refont la paire», AlterPresse, Delmas, (lire en ligne, consulté le )
(en) «Les inédits de Manno Charlemagne», CSMS Magazine, Floride, (lire en ligne, consulté le )
(en) Chuck Strouse, «Tap Tap tonight hosts Manno Charlemagne to raise money for Haiti earthquake», Miami New Times , Miami, (lire en ligne, consulté le )
(en) Kim Ives, «Brooklyn: The Return of Manno Charlemagne», Haïti Liberté, New York/Port-au-Prince, vol.3, no46, 2 au 8 juin 2010 (lire en ligne, consulté le )
(en) Noah Bonaparte Pais, «Manno Charlemagne with Helen Gillet», Gambit, Nouvelle-Orléans, (lire en ligne, consulté le )
Kim Ives, «Le chanteur Manno Charlemagne subit une opération difficile pour un cancer du cerveau à Miami», Haïti Liberté, Brooklyn, Port-au-Prince, (lire en ligne, consulté le )
«Haiti-Culture: Décès du chanteur Manno Charlemagne», AlterPresse, Delmas, (lire en ligne, consulté le )
Frantz Duval, «Manno Charlemagne meurt et rejoint la lumière», Le Nouvelliste, (lire en ligne, consulté le )
AFP, «Haïti salue la mémoire de Manno Charlemagne, chanteur engagé contre les dictatures», RTBF, Schaerbeek, Belgique, (lire en ligne, consulté le )
(en)Bitter Cane, Jacques Arcelin (réalisation), Haiti Films/Crowing Rooster Arts (production)(, 75 minutes)Consulté le .
(ht)Manno Charlemagne - Konviksyon, Frantz Voltaire (réalisation), Jean-François Chalut (image et montage), Cidihca et Fred Paul (production)(, 58 minutes)Consulté le .
Eddy Cavé, «Manno Charlemagne, Konviksyon, un nouveau succès de Frantz Voltaire», Le Nouvelliste, Port-au-Prince, (lire en ligne, consulté le )
Webert Lahens, «Michel Soukar revisite Manno Charlemagne», Le Nouvelliste, Port-au-Prince, (lire en ligne, consulté le )
Другой контент может иметь иную лицензию. Перед использованием материалов сайта WikiSort.org внимательно изучите правила лицензирования конкретных элементов наполнения сайта.
2019-2025 WikiSort.org - проект по пересортировке и дополнению контента Википедии