Michaël Paul, mieux connu sous son nom de scène Mike Paul Kuekuatsheu, est un auteur-compositeur-interprète Innu du Canada, né le à Mashteuiatsh, dans le nord-est du Canada. Il est également producteur. L'album "Origine" paru en lui a valu deux nominations, l'une aux Indigenous Music Awards[1] () et l'autre au prix de musique folk Canadien (). À cette date, il commence une carrière internationale, se produisant en France, aux Etats-Unis et au Canada. En , il lance l'album Ashuapmushuan[2], se démarquant sur la scène québécoise avec une tournée d'une trentaine de spectacles, dont plusieurs festivals d'envergure. Il est également auteur d'un livre de contes[3],[4], conférencier et militant pour l'environnement et la préservation de Nitassinan.
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Surnom | Mike Paul Kuekuatsheu |
---|---|
Nom de naissance | Michaël Paul |
Naissance |
(43 ans) Mashteuiatsh ![]() |
Activité principale | Auteur-compositeur-interprète |
Genre musical | Innu Folk, Rock progressif, Indie rock, country |
Instruments | Guitare, teueikan (tambour traditionnel) |
Années actives | Depuis 2008 |
Labels | Nitassinan |
Influences | Link Wray |
Site officiel | Mike Paul Kuekuatsheu |
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Né en , Mike Paul Kuekuatsheu grandit à Mashteuiatsh, une petite communauté Innue où vivent deux mille personnes, dont le nom signifie "Là où il y a une pointe" située au Saguenay Lac-St-Jean. C'est sur les rives du lac St-Jean - "Pekuakami" en Innu -, ce lieu de rassemblement ancestral et d'échange de nations autochtones, qu'il s'empreint de sa culture ancestrale et se familiarise avec la musique, découvrant la guitare par une grand-mère maternelle et un oncle abénaqui.
À l'adolescence, Mike se lance dans la musique occidentale avant d'être initié au "teueikan", un tambour traditionnel innu. À l'époque, il écoute du rock et se passionne pour Jimi Hendrix et Link Wray, un guitariste shawnee, pionnier de cette mouvance ; autant d’influences lui donnant la motivation de se mettre à faire de la musique, puis composer des chansons. Au fil du temps, son style s'affirme et emprunte de nouvelles nuances, le rock prend progressivement des tonalités folk-pop-country[5],[6].
Mike Paul commence sa carrière - sous le nom de scène Mike O'Cleary - avec l'album "Kassinu auenitshe ute assitsh" (Tous les êtres vivants sur terre)[7] en .
Dix années plus tard, Origine le propulse sur la scène internationale[8], un succès qui lui vaut des nominations aux Indigenous Music Awards[9] et le prix de musique folk Canadien[10] en ; des distinctions faisant croître sa popularité et passer régulièrement ses titres sur différentes stations de radios.
L'année lui fait enchaîner évènements et festivals, et sortir, "Ashuapmushuan"[11], son tout dernier album en . Il se classe aussitôt en 6e position du palmarès national "Indigenous music Countdown", top 40 diffusé sur Sirius, une place appréciable pour une chanson francophone et innue.
Après s'être produit sur la scène québécoise, il entame une tournée aux quatre coins du Québec, apparaissant successivement au festival Monde & Macadam[12], Présence Autochtone à Montréal, au Mondokarnaval de Québec[13], et au spectacle à grand déploiement Québec Issime.
Il puise son inspiration dans la musique folk, l'Indie rock, et les chants ancestraux innus.
Au fil des années, il s'essaie à plusieurs genres musicaux qui lui donneront cette touche personnelle distinctive alliant des nuances folk, à du rock traditionnel et progressif, agrémenté des vibrations particulières du tambour. Ses chansons s'inspirent de la nature, et de cette alliance spirituelle avec le monde des esprits des animaux. Dans ses textes chantés en français et dans sa langue natale – l'Innu-aimun - sont évoqués des sujets tels que le nomadisme des terres du nord, les problèmes environnementaux du territoire, l'extinction des hordes de caribou ainsi que la poésie innue. Toute sa musique est imprégnée de références culturelles valorisant les connaissances ancestrales et le respect des valeurs innues.
Spécialiste des contes et légendes, c'est aussi un conférencier engagé pour la préservation de sa culture et de sa langue.
Pionnier dans la musique au sein de sa communauté depuis vingt-huit ans, ses performances se veulent un message d'espoir et une inspiration pour les jeunes Autochtones.
Il a tourné en France[17], aux États-Unis et au Canada.
Son deuxième album "Origine" est nominé au Canadian folk music Awards et aux Indigenous music Awards en 2019; fait rare pour un artiste Autochtone indépendant sans label et sans gérant d’artiste. Persévérant dans le sentier de l’autoproduction, il monte dans la foulée sa Production qu'il nomme Nitassinan.
Mike Paul a participé à une manifestation anti GNL en . Son vidéoclip "Ashinetau" (soyons fier) un hymne indie rock en opposition au projet de gaz GNL a été vu plus de 15 000 fois sur Youtube. Avec sa chanson Ilnu utapelitamun[20] il évoque la nécessité des premiers Peuples à s’autodéterminer. La 11e piste de son album, Athikuapui[21], reprend un chant ancien de son peuple; Mike a consulté des ainés et demandé l’aide de la poétesse Joséphine Bacon pour traduire ce chant en shash nehlueun, le dialecte ancien du territoire.