Considérée comme la plus grande chanteuse italienne, elle se produit sur scène depuis 1958, bien que ses dernières apparitions publiques remontent à 1978, lorsqu'elle décide d'interrompre sa carrière scénique pour se consacrer uniquement à l'enregistrement de disques. Depuis, Mina continue à sortir un album ou un double album par an.
Biographie
Née en 1940 à Busto Arsizio, près de Varèse (Lombardie), Mina grandit à Crémone, ville à laquelle elle s'est d'une certaine façon identifiée depuis que la journaliste Natalia Aspesi l'a baptisée la Tigre di Cremona («Tigresse de Crémone»).
Elle devient célèbre en 1958, à 18 ans, lors d'une apparition sur la scène de la Bussola, célèbre boîte de nuit de Pietrasanta, avec la chanson Un'anima tra le mani («Une âme entre les mains»). Elle est remarquée par Davide Matalon, fondateur du label Italdisc, qui lui propose un contrat.
Surfant sur la vague du rock 'n' roll qui envahit l'Italie, elle enregistre en anglais les morceaux Be Bop a Lula et When sous le pseudonyme de Baby Gate. Dans un premier temps, Mina et son «alter ego» cohabitent, afin de comprendre laquelle des deux démarches artistiques remporte la faveur du public.
Elle fait ses débuts à la télévision en 1959 avec une participation à l'émission Il musichiere. C'est au cours de cette émission, à laquelle participe également une autre célébrité de la chanson italienne, Adriano Celentano, que le public découvre que Mina et Baby Gate sont une seule et même personne.
Dans les années 1960, Mina devient l'animatrice et la chanteuse officielle de la chaîne de télévision Rai et la meilleure vendeuse de disques en Italie[réf.nécessaire].
Elle participe pour la première fois en 1960 au festival de Sanremo avec les morceaux È vero («C'est vrai») et Non sei felice («Tu n'es pas heureux»). Elle y revient en 1961 avec Le mille bolle blu et Io amo, tu ami: donnée favorite la veille de la manifestation, ses chansons sont classées respectivement à la quatrième et la cinquième places[réf.nécessaire].
Blessée par la campagne de presse montée contre elle à propos d'une hypothétique rivalité (en réalité inexistante)[réf.nécessaire] avec la jeune Milva et déçue de ce résultat, inférieur à ses attentes, elle décide de ne plus jamais participer au Festival, mais elle reprend presque systématiquement certaines chansons des éditions suivantes dans des versions personnelles, obtenant parfois des résultats surprenants tant du point de vue artistique que commercial. En France, parmi les autres, elle a tenu aussi des concerts à l'Olympia de Paris pendant les années soixante.
Mina avec Alberto Lupo. Ce duo est classé no 1 au hit-parade italien avec le «tube» Parole parole en 1972
En 1963, sa carrière télévisée subit une brusque interruption lorsqu'elle décide de garder l'enfant qu'elle attend de l'acteur Corrado Pani, séparé de fait de sa femme mais non divorcé. Elle est alors totalement exclue des programmes télévisés et radiophoniques de la Rai.
Le , elle met au monde à Milan son fils, Massimiliano Pani, devenu depuis musicien et producteur de disques. Ce n'est que deux ans plus tard, sous la pression du public, que les dirigeants de la Rai décident de la réadmettre sur les écrans, où son retour est unanimement salué.
Femme de caractère, farouchement indépendante (elle crée avec son père en 1967, sa propre maison de disques PDU), elle accorde dès le début des années 1970 une importance particulière aux pochettes de ses disques, avec un travail graphique étonnant pour l'époque. On la voit en homme barbu, en culturiste, en Joconde, etc. Sa fille, Benedetta Mazzini, naît à Milan en 1971.
Elle fait ses adieux à la scène et aux plateaux de télévision en 1978, en pleine gloire. Malgré les ponts d'or qui lui sont offerts, elle n'y réapparaît plus, sauf par le truchement d'images volées. Devenue la cible de paparazzi, les raisons de son départ restent toujours inconnues.
Grâce à un génie musical incontestable et une remarquable équipe de graphistes, Mina a su passer du statut de «chanteuse à voix» dans les années 1960, comme Lulu en Grande-Bretagne, à celui de «diva absolue» de la chanson italienne. Comme Dalida ou Barbara en France, elle est considérée, avec Patty Pravo, comme une «icône gay» en Italie.
Vivant à Lugano à partir de 1966, elle devient citoyenne suisse en 1990. Elle a épousé le le chirurgien cardiologue Eugenio Quaini, avec qui elle vivait depuis vingt-cinq ans, et vit toujours en Suisse auprès de ses enfants et petits-enfants.
Style musical
Mina & l'orchestre dirigé par Pino Presti (à la basse électrique) en août 1978 - L'adieu à la scène.
Le répertoire de Mina va du jazz à la chanson napolitaine en passant par la pop et la chanson dite «à texte». Souvent comparée en France à Dalida (en raison notamment de leur origine italienne), elles eurent un «tube» commun: Parole, parole, écrit d'abord pour Mina, puis repris par la suite par Dalida.
Depuis ses adieux à la scène, elle sort pratiquement un album tous les ans, souvent composé pour moitié de reprises américaines et pour moitié de chansons italiennes. À la tête du trio formé avec Patty Pravo et Ornella Vanoni, elle est souvent l'objet des gentilles moqueries de la chanteuse et imitatrice Loretta Goggi. La réputation de Mina a dépassé l'Italie et atteint les pays hispanophones et latins en général. C´est elle qui chante "Espérame en el cielo" dans le film de Pedro Almodovar "Matador". Elle aurait refusé une carrière américaine, proposée par Frank Sinatra[1]. Admirée entre autres par Liza Minnelli, Barbra Streisand et Céline Dion[2], Louis Armstrong aurait dit d'elle qu'«elle était la plus grande chanteuse blanche»[3].
Elle a chanté entre autres avec Riccardo Cocciante, Lucio Battisti, Miguel Bosé, Adriano Celentano, Renato Zero, Giorgia, Ornella Vanoni, Manuel Agnelli et Seal (2010). En France, elle s'est produite plusieurs fois à l'Olympia (Paris).
Bien que n'étant pas une chanteuse de formation classique, son amplitude vocale couvre environ trois octaves, du ré2 dans Donna donna donna au ré5 dans Cubetti di ghiaccio. Souvent considérée comme la «Oum Kalsoum italienne», de par son impact sur la société italienne, sa personnalité stupéfiante, sa productivité et son spectre vocal hors du commun, elle excelle surtout dans sa propre langue, même si elle a chanté en divers idiomes qui vont du japonais à l'allemand, en passant par le français.
Plusieurs musiciens tels que Lucio Battisti, Pino Presti, Augusto Martelli, Gianni Ferrio, Bruno Canfora, Tony De Vita, Armando Trovajoli, Ennio Morricone, Massimiliano Pani, Danilo Rea et auteurs comme Alberto Testa, Mogol, Andrea Lo Vecchio, Cristiano Malgioglio, Paolo Limiti ont contribué d'une manière importante à la carrière artistique de Mina[4]. En 2001, pour ses 60 ans, elle sort le DVD d'un enregistrement studio où on la voit à l'œuvre.
Mina a vendu à ce jour plus de cent millions de disques à travers le monde[5]. Pour de nombreux Italiens, «Mina è sempre la numero Uno»[6].
Discographie partielle
Singles
Il cielo in una stanza
Le mille bolle blu
Parole, parole
Ancora, ancora, ancora (1978)
Volami nel cuore
Amor mio
Grande, grande, grande
L'importante è finire
È poi
E se domani
Un anno d'amore (écrit par Nino Ferrer)
La banda
È l'uomo per me
Zum zum zum
Taratata
Non credere
Vorrei che fosse amore
La voce del silenzio
L'ultima occasione
Questione di feeling (duo avec R. Cocciante)
Allora si
Citta vuote
La canzone di Marinella
Brivido felino (duo avec A. Celentano)
Succhiando l'uva
La pioggia di Marzo
Domenica sera
Ballata d'autunno
Adagio
Tintarella di luna
Il corvo
Bugiardo e incosciente
Viva lei
Eccomi
Proprio come sei
Se telefonando
En 2008, Catherine Ringer a repris sur scène L'importante è finire (disponible sur le CD/DVD Catherine Ringer chante les Rita Mitsouko and more à la Cigale).
Albums
Tintarella di luna (1960)
Il cielo in una stanza (1960)
Due note (1961)
Moliendo café (1962)
Renato (1962)
Stessa spiaggia, stesso mare (1963)
Mina (1964) (1964)
Studio Uno (1965)
Mina canta Napoli (1966)
Studio Uno 66 (1966)
Sabato sera - Studio Uno '67 (1967)
Dedicato a mio padre (1967)
Mina alla Bussola dal vivo (1968)
Le più belle canzoni italiane interpretate da Mina (1968)
Canzonissima '68 (1968)
I discorsi (1969)
Bugiardo più che mai...più incosciente che mai... (1969)
Mina canta o Brasil (1970)
Quando tu mi spiavi in cima a un batticuore (1970)
Del mio meglio (1971)
Mina (1971 (1971)
Cinquemilaquarantatre (1972)
Dalla Bussola (1972)
Altro (1972)
Del mio meglio n. 2 (1973)
Frutta e verdura (1973)
Amanti di valore (1973)
evergreens (1974)
Mina® (1974)
Baby Gate] (1974)
Del mio meglio n. 3 (1975)
La Mina (1975)
Minacantalucio (1975)
Singolare (1976)
Plurale (1976)
Del mio meglio n. 4 (1977)
Mina quasi Jannacci (1977)
Mina con Bignè (1977)
di tanto in tanto (1978)
Mina Live '78 (1978)
Del mio meglio n. 5 (1979)
Attila (1979)
Kyrie (1980)
Del mio meglio n. 6 Live (1981)
Salomè (1981)
Italiana (1982)
Del mio meglio n. 7 (1983)
Mina 25 (1983)
Catene (1984)
Del mio meglio n. 8 (1985)
Finalmente ho conosciuto il conte Dracula... (1985)
Si, buana (1986)
Del mio meglio n. 9 (1987)
Rane supreme (1987)
Oggi ti amo di più (1988)
Ridi pagliaccio vol. 1-2 (1988)
Uiallalla (1989)
Ti conosco mascherina (1990)
Caterpillar (1991)
Sorelle Lumière (1992)
Mina canta i Beatles (1993)
Lochness vol. 1-2 (1993)
Mazzini canta Battisti (1994)
Canarino mannaro] (1994)
Pappa di latte (1995)
Canzoni d'autore (1996)
Cremona (1996)
Napoli (1996)
Minantologia (1997)
Leggera (1997)
Mina Celentano (1998)
Mina Studio Collection (1998)
Olio (1999)
Mina per Wind (2000)
Mina Love Collection (2000)
Dalla terra (2000)
Colección latina (2001)
Sconcerto (2001)
Veleno (2002)
In duo (2003)
The Platinum Collection (2004)
Bula Bula (2005)
L'allieva (2005)
Platinum Collection 2 (2006)
Ti amo... (2006)
Bau (2006)
Todavia (2007)
Sulla tua bocca lo dirò (2009)
Facile (2009)
Caramella (2010)
Piccolino (2011)
12 (American Song Book) (2012)
Christmas Song Book (2013)
Selfie (2014)
Le Migliori (2016)
Tutte le migliori (2017)
Maeba (2018)
Paradiso (Lucio Battisti Songbook) (2018)
Mina Fossati (2019)
Filmographie
De ses débuts à son retrait de la vie publique, Mina est l'héroïne de campagnes publicitaires dirigés par des metteurs en scène comme Piero Gherardi et Valerio Zurlini. Elle est notamment l'égérie de l'Industrie italienne de la bière, de la société de pâtes alimentaires Barilla et de la société Tassoni. Elle a par ailleurs participé en tant qu'actrice à une série de films, et refusé même, pour des raisons inconnues, une proposition de film avec Federico Fellini qui, en conséquence, n'a jamais vu le jour: Il viaggio di G. Mastorna, detto Fernet[7],[8].
1959 - Pousse pas grand-père dans les orties (Juke box - Urli d'amore) de Mauro Morassi
1960 - Rendez-vous à San Remo(it) (Sanremo: La grande sfida) de Piero Vivarelli
1960 - Les Blousons noirs de la chanson (I Teddy Boys della canzone) de Domenico Paolella
1960 - Je cherche une maman (Appuntamento a Ischia) de Mario Mattoli
1960 - Les Hurleurs (Urlatori alla sbarra) de Lucio Fulci
1960 - Madri pericolose de Domenico Paolella
1961 - Io bacio... tu baci(it) de Piero Vivarelli
1961 - Mina... fuori la guardia(it) d'Armando William Tamburella(it)
1962 - L'Univers de nuit (Universo di notte) d'Alessandro Jacovoni(it)
1962 - Les filles aiment ça(de) (Das haben die Mädchen gern) de Kurt Nachmann
1962: Rendez-vous sur la Riviera(it) (Appuntamento in Riviera) de Mario Mattoli
1963: Toute la chanson du monde(it) (Canzoni nel mondo) de Vittorio Sala
1967 - Est-ce amour ou est-ce magie? (Per amore... per magia...) de Duccio Tessari
1967 - Totò ye-ye (TV)
Annexes
Bibliographie
(it) Gianni Pettenati Mina, come sono, Virgilio, 1980.
(it) Mario Guarino, Mina, la voce, Forte, 1983.
(it) Flavio Merkel et Paolo Belluso, Unicamente Mina, Gammalibri, 1983.
(it) La leggendaria Mina, PDU Italiana Edizioni Musicali S.r.l./Curci, 1983.
(it) Nino Romano, Mina. Storia di un mito raccontato, Rusconi, 1986.
(it) Mina nelle fotografie, Mauro Balletti, Campanotto, 1990.
(it) Mina - Le immagini e la storia di un mito, Eden, 1992.
(it) Nino Romano, Mina - Mito e mistero, Sperling e Kupfer, 1996.
(it) Antonella Giola, Daniela Teruzzi et Gherardo Gentili, Mina - I miti, Arnoldo Mondadori, 1997.
(it) Romy Padovano, Mina - I mille volti di una voce, Arnoldo Mondadori, 1998.
(it) Dora Giannetti, Divina Mina, Zelig, 1998.
(it)Roberta Maresci, Mina, Gremese, 1998.
(it) Franco Fabbri et Luigi Pestalozza, Mina - Una forza incantatrice, Euresis, 1998.
(it) Gianni Lucini, Mina - La sua vita, i suoi successi, Sonzogno, 1999.
(it) Mina, il mito, Tempo Libro, 1999.
(it) Andrea Angeli Bufalini / Giovanni Savastano, La Storia della Disco Music, Hoepli, 2019
(it) Luca Cerchiari, Mina, Una Voce Universale, Mondadori, 2020
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