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Sylvia Robinson, née le à New York et morte le , est une chanteuse de rhythm and blues, compositrice et productrice de musique américaine.

Plusieurs de ses titres figurent au hit-parade durant les années 1950 et 1970. Avec son mari Joe Robinson, elle dirige les labels All Platinum Records (en) et Sugar Hill Records. Elle est l'une des premières femmes à s'orienter vers la production discographique.


Biographie



Chanteuse



Début de carrière

Sylvia Vanderpool commence sa carrière de chanteuse dès l'âge de 14 ans en accompagnant le trompettiste de jazz Hot Lips Page[1]. Elle enregistre des disques de rhythm and blues sous le nom de Little Sylvia pour les labels Savoy et Jubilee avant d'entreprendre des études en soins infirmiers[2],[3]. En 1955, elle forme le duo Mickey & Sylvia avec le guitariste Mickey Baker, un ancien musicien de studio, qui lui apprend à jouer de la guitare[2]. Love Is Strange, leur plus grand succès, est édité par Groove Records en . L'année suivante, le single atteint la 1re place du classement rhythm and blues et le 11e rang du Billboard Hot 100[4],[5]. Le duo se sépare en 1962 et Mickey Baker s'établit en France. En 1964, Sylvia Vanderpool épouse Joe Robinson[6].


Années 1970

Sylvia Robinson retourne à la chanson durant les années 1970 et se produit en solo sous le nom de Sylvia. Elle écrit notamment Pillow Talk (en), un titre qu'elle propose à Al Green. Devant son refus, elle l'enregistre elle-même en 1973. Le single se classe 1er du hit-parade rhythm and blues et 3e du Billboard Hot 100. Au Royaume-Uni, il atteint la 14e place du UK Singles Chart[1],[7].


Productrice



All Platinum Records

Sylvia et Joe Robinson ouvrent le studio d'enregistrement Soul Sound et fondent le label All Platinum Records (en) en 1968[2]. Avec Burt Keyes, elle coécrit le titre Love on a Two-Way Street (en), enregistré par le groupe The Moments (en), qui passe cinq semaines en tête du hit-parade rhythm and blues[6],[8]. En 1974 pour Shirley & Company (en), elle compose paroles & musique et produit Shame, Shame, Shame. Le morceau, dont le chant principal est assuré par Shirley Goodman, figure parmi les premiers succès du mouvement disco et atteint la 12e place du Hot 100 en 1975[7],[8]. En 1975, les Robinson achètent les droits sur le catalogue du label Chess Records pour près d'un million de dollars. Après avoir réalisé cette acquisition, All Platinum rencontre des difficultés financières[7]. À la fin des années 1970, l'entreprise est placée sous la protection du chapitre 11 de la loi sur les faillites[9].


Sugar Hill Records

En 1979, Sylvia Robinson est invitée dans une soirée au cours de laquelle elle découvre le rap, un nouveau genre musical qui s'est développé au cours des années 1970 dans l'arrondissement du Bronx[9]. Percevant le potentiel commercial du rap, elle fait enregistrer une bande son par des musiciens et tente de recruter des rappeurs afin de réaliser un disque. Elle fait appel à trois jeunes amateurs d'Englewood, New Jersey : Henry Jackson (dont le nom de scène est Big Bank Hank), Guy O'Brien (Master Gee) et Michael Wright (Wonder Mike)[3],[10]. Le trio, baptisé The Sugarhill Gang, enregistre le single Rapper's Delight, édité par le label Sugar Hill Records que Sylvia Robinson a fondé avec son mari. Classé 4e du hit-parade rhythm and blues et 36e du Billboard Hot 100 en 1979, il est considéré comme le premier hit du genre[6]. Le label connaît également le succès grâce à Grandmaster Flash and the Furious Five. Leur titre The Message, 4e du hit-parade rhythm and blues en 1982, inspire les artistes de rap à écrire des textes socialement engagés[7],[8].


Démêlés judiciaires


En 1979, Bernard Edwards et Nile Rodgers, fondateurs du groupe Chic, découvrent le titre Rapper's Delight du Sugarhill Gang dans une discothèque et reconnaissent leur morceau Good Times. La paternité de Rapper's Delight est à l'origine attribuée à Sylvia Robinson et au trio de rappeurs. Menacé d'un procès, le label admet dans un accord hors-tribunal que Edwards et Rodgers sont les compositeurs de la chanson[9]. Durant les années 1980, Grandmaster Flash attaque le label Sugar Hill Records pour non versement des redevances (non-payment of royalties)[2].

Après un long procès les opposant à MCA Records, les Robinson négocient en 1990 un règlement hors-tribunal leur permettant de conserver leurs droits sur le catalogue du label Sugar Hill. En 1995, ils les revendent à Rhino Records. La famille Robinson détient toujours les droits d'édition musicale (publishing rights)[9].


Héritage


À la fin des années 1960, Sylvia Robinson fait partie des premières femmes à s'investir dans la production discographique[7]. Le succès de Rapper's Delight et du label Sugar Hill Records durant les années 1970 vaut à la productrice le surnom de « mother of hip-hop » (« mère du mouvement hip-hop »)[11].


Famille et vie privée


Sylvia et Joe Robinson divorcent en 1989. Ce dernier meurt en des suites d'un cancer. Le couple a trois fils, dont Joey Robinson Jr. qui a fait partie du groupe West Street Mob durant les années 1980[8],[9].


Notes et références


  1. (en) « Obituaries: Sylvia Robinson », The Daily Telegraph,
  2. (en) Pierre Perrone, « Sylvia Robinson: Hitmaker who co-founded Sugar Hill Records and became known as ‘the mother of hip-hop’ », The Independent,
  3. (en) T. Rees Shapiro, « Sylvia Robinson, producer of Sugarhill Gang’s ‘Rapper’s Delight,’ dies at 75 », The Washington Post,
  4. (en) Erik Pedersen, « Mickey Baker, Influential Guitarist and Half of Mickey & Sylvia, Dies at 87 », Billboard,
  5. (en) Tom Reney, « Mickey Baker: A Tough Customer Who Never Lost His Edge », JazzTimes,
  6. (en) James C. Mckinley Jr., « Sylvia Robinson, Pioneering Producer of Hip-Hop, Is Dead at 75 », The New York Times,
  7. (en) Dave Laing, « Sylvia Robinson obituary », The Guardian,
  8. (en) Gail Mitchell, « Sylvia Robinson, 'the Mother of the Hip-Hop Business,' Remembered by Chuck D, MC Lyte, More », Billboard,
  9. (en) Steven Daly, « Hip-Hop Happens », Vanity Fair,
  10. Reiland Rabaka, p. 54
  11. (en) Sean Michaels, « Sylvia Robinson, 'mother of hip-hop', dies aged 75 », The Guardian,

Voir aussi



Bibliographie



Liens externes



На других языках


[en] Sylvia Robinson

Sylvia Robinson (née Vanderpool; May 29, 1935[3][4][5][7] – September 29, 2011) was an American singer, record producer, and record label executive. Robinson had two R&B chart toppers: as half of Mickey & Sylvia with the 1957 single "Love Is Strange", and her solo record "Pillow Talk" in 1973. She later became known for her work as founder and CEO of the hip hop label Sugar Hill Records.[8]
- [fr] Sylvia Robinson

[ru] Робинсон, Сильвия

Си́львия Ро́бинсон (англ. Sylvia Robinson; 6 марта 1936, Нью-Йорк, США — 29 сентября 2011, Нью-Джерси, США — американская певица, музыкант, музыкальный продюсер и исполнительный директор студии звукозаписи, наиболее известная по своей деятельности в качестве учредителя/главного исполнительного директора студии звукозаписи Sugar Hill Records. Её заслуга состоит в том, что она стала движущей силой в появлении двух эпохальных синглов в жанре хип-хоп. Её первый сингл – «Восхищение Рэпера» Rapper's Delight в исполнении группы The Sugarhill Gang. Он стал первой рэп песней, изданной в стиле хип-хоп.[6] Вторым стал «The Message» в исполнении группы Grandmaster Flash & the Furious Five.



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