Tommy Tucker (, Springfield, Ohio - , Newark, New Jersey) est un auteur-compositeur, pianiste et organiste de blues américain. Il est surtout connu pour son hit de 1964, Hi-Heel Sneakers.
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Nom de naissance | Robert Higginbotham |
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Naissance |
Springfield, Ohio |
Décès |
(à 48 ans) Newark, New Jersey |
Activité principale | chanteur, organiste, auteur-compositeur |
Genre musical | blues |
Instruments | orgue, piano |
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Né Robert Higginbotham, il est le cinquième des onze enfants de Leroy et Mary Higginbotham[1]. Il apprend l'orgue très tôt, et joue dans des groupes de jazz ou de doo-wop à Springfield et à Dayton, Ohio[2]. Il déménage en 1961 à Newark, où il signe un contrat avec Atco, et livre quelques enregistrements sous le nom de Tee Tucker[3]. Pendant un temps, il pratique la boxe en amateur dans le circuit Golden Gloves[2]. Il se produit dans une discothèque de New York, le Lighthouse, avec un groupe où figure également le jeune Jimi Hendrix[3].
Herb Abramson, fondateur d’Atco, quitte le label et emmène Tucker avec lui. Ils enregistrent Hi-Heel Sneakers, un blues à 12 mesures qui rappelle un peu le Big Boss Man de Jimmy Reed[3]. La chanson, publiée par le label Checker, se classe en 11e position du Billboard Hot 100 en , et atteint la 23e place dans le UK Singles Chart[4].
Abramson continue de produire Tucker pour Checker ou pour son propre label Festival Records, mais les disques suivants, dont Long Tall Shorty, ne rencontrent pas le même succcès[3]. Au cours des années 1960, il tourne aux États-Unis en compagnie de Dionne Warwick et Ray Charles, et se produit également en Europe[5]. Parmi les musiciens ayant joué sur ses albums, on compte notamment Louisiana Red, Willie Dixon et Donny Hathaway. Tucker co-écrit une chanson avec Ahmet Ertegün, le fondateur d'Atlantic Records, intitulée My Girl (I Really Love Her So).
Tucker s'éloigne de l'industrie musicale à la fin de la décennie, occupant un poste d'agent immobilier dans le New Jersey[5]. Il écrit également à la pige pour un journal local à East Orange, sur le sort et l'ignorance des musiciens Afro-américains, leur crédulité et leur exploitation en général par les médias à dominante blanche.
Tommy Tucker meurt le à l'âge de 48 ans au College Hospital de Newark[5] après avoir inhalé du tétrachlorure de carbone en restaurant les parquets de sa maison[2], bien que sa mort ait été attribuée à une intoxication alimentaire causée par un mauvais hamburger[3].
Ses enregistrement font partie des milliers d'autres partis en fumée lors de l'incendie d'Universal en 2008[6].