William Anthony "Willie" Colón Román, né le dans le Bronx, d'origine portoricaine, est, depuis le début des années 1960, un pionnier de la salsa, à la fois directeur musical, compositeur, activiste et producteur, chanteur et tromboniste[1]. Il est considéré comme un peintre des visages de son peuple, un artiste qui a reflété dans ses chansons la conscience d'une génération qui exigeait le respect social et qui se battait pour la revendication de ses conditions de vie[2].
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Biographie
Il commence par étudier la trompette à l’âge de 12 ans puis opte pour le trombone.
Willie Colón commence à prendre des leçons de musique et dirige parallèlement un orchestre de 14 musiciens, le Latin Jazz All-Stars. Sa passion musicale, lui vient de sa grand-mère, qui l'a élevé en le berçant aux mélodies du recueil de chansons populaires portoricaines, l'introduisant à la fascination des rythmes typiques du pays[3],[4]. Son premier groupe professionnel comprend une section de deux trombones, en hommage à Mon Rivera et Barry Rogers ses idoles.
Il a apprend très tôt dans son adolescence à discerner entre les images désobligeantes et les adjectifs répandus sur la communauté latino-américaine et la dure réalité des immigrants[4], ainsi, il a rapidement fait de son travail artistique le témoignage social le plus percutant habillé de sonorité, avec des paroles mémorables qui racontaient les détails des incidents de marginalisation, de préjugés, de pauvreté et de misère..
En 1967, alors qu’il n’a que 17 ans, il signe avec Fania et enregistre son premier album "El Malo". Ses compositions "Jazzy" et "I wish I Had a Watermelon" deviennent vite des tubes. L'entrée de Willie Colón dans le groupe a marqué le moment le plus significatif de la salsa. Le décollage de son projet musical est en grande partie dû à sa rencontre avec le chanteur Héctor Lavoe, qui lui est venu sur la recommandation du musicien Johnny Pacheco, et avec qui il a créé le binôme le plus important[5] en salsa. Ses chansons sont inspirées de ses expériences de vie dans le quartier latin du Bronx, elles se sont également distinguées par un humour mordant et une critique sociale[5].
Willie Colon introduit dans ses compositions des influences extra-cubaines dans la musique latine et dans le Latin jazz. Il obtient une reconnaissance internationale avec "La Murga de Panamá", écrite avec Héctor Lavoe et interprétées par d'autres chanteurs de salsa comme que Rubén Blades et Oscar D'León[6].
Ses albums sont appréciés pour leurs influences pluri-culturelles: chansons enfantines d’Afrique, musiques du Brésil, de Cuba, des Caraïbes ou du Panama. À travers ses compositions qui abordent tous les thèmes, de la criminalité jusqu’à la politique, il développe le concept de salsa engagée.
Durant la décennie 70-80, il continue ses expérimentations musicales et il laisse les rênes de son groupe successivement à Héctor Lavoe, puis à Rubén Blades avec qui il fait équipe. À la fin des années 1970, il écrit la première salsa symphonique pour un ballet télévisé.
À la même époque il commence à collaborer avec la chanteuse Celia Cruz et il produit des albums pour Rubén Blades qui vont rencontrer un grand succès.
En 1981, il obtient un disque d’or pour son album "Fantasmas" également désigné comme disque de l’année. En 1982, il gagne un Grammy Award pour son disque "Canciones del Solar de los Aburridos" avec Rubén Blades[3].
Il tourne en Europe pour la première fois et forme un nouvel orchestre tout en continuant à explorer différents univers musicaux: il enregistre des chansons de Jacques Brel[7], Carole King et Mark Knopfler, joue en big band, produit des albums de soca et de rythmes haïtiens et reprend des compositions du brésilien Caetano Veloso, tandis que ses propres compositions deviennent de plus en plus ouvertement engagées.
À la fin des années 1980, il produit un album pour Celia Cruz et pour Héctor Lavoe et obtient un hit avec "Set the Fire to Me".
Il collabore également au très populaire et controversé album de musique latine "Rei Momo" de David Byrne, l’ex-leader de Talking Heads.
En avril 2021, le chanteur et son épouse se trouvent dans un état grave et sontt hospitalisés en raison d'un accident de la route en Caroline du Nord (USA)[8].
Discographie
(extrait)
1967: El Malo - Willie Colón
1968: The Hustler - Willie Colón
1969: The Big Break - La Gran Fuga - Willie Colón
1969: Guisando - Willie Colón
1971: Asalto Navideño - Willie Colón
1972: Cosa Nuestra - Willie Colón
1972: El Juicio - Willie Colón
1973: Lo Mato Si No Compra Este LP - Willie Colón
1973: Asalto Navideño Vol II - Willie Colón
1975: The Good, The Bad, The Ugly - Willie Colón
1977: El Baquiné De Angelitos Negros - Willie Colón
1977: Metiendo Mano - Colón Presents Blades
1977: Only They Could Have Made This Album - Colón & Celia Cruz
1978: Siembra (inclut Pedro Navaja) - Blades & Colón
1979: Solo - Willie Colón
1980: Doble Energia - Willie Colón
1980: Fantasmas - Willie Colón
1981: Canciones Del Solar De Los Aburridos - Willie Colón & Blades
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