Les Compagnons de la chanson[1] est un groupe vocal français, originaire de Lyon (alors en zone libre). Formé en 1941[2] ou 1946[3], durant la Seconde Guerre mondiale, le groupe donne son dernier concert le .
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Issus d'un groupe connu sous le nom des Compagnons de la musique, un ensemble de jeunes gens issus des Compagnons de France créé par Louis Liébard en 1941, ils deviennent les Compagnons de la chanson en février 1946[3]. Le groupe compte à l'origine neuf membres, puis huit (Paul Catrin, le neuvième élément pressenti, ayant choisi de quitter la formation de leur mentor et formateur, Louis Liébard).
Rencontre avec Édith Piaf
Édith Piaf et Les Compagnons de la Chanson par les Studio Harcourt en 1946.
Interprètes de vieilles mélodies françaises empruntées au folklore (Perrine était servante), c'est en 1944, alors qu'ils sont encore sous la tutelle de Louis Liébard, chez les Compagnons de la musique, qu'ils connaissent un premier succès et qu'ils rencontrent Édith Piaf à l'occasion d'un gala à Paris. Après un court intérim de Jean Driant durant quelques semaines, c'est en , avec l'arrivée du Titi Paul Buissonneau, que la formation prend sa véritable assise avec une organisation basée sur trois ténors, trois barytons et trois basses.
En 1946, ils enregistrent avec Édith Piaf la chanson Les Trois Cloches de Jean Villard (dit Gilles), qui devient un succès international et les révèle au grand public, grâce à un arrangement réussi par Marc Herrand. Encouragés et soutenus par Édith Piaf, Les Compagnons de la chanson adoptent un répertoire plus jeune et partent en tournée aux États-Unis. À leur retour en France, ils rencontrent un succès prodigieux qui va leur permettre de parcourir le monde. Les succès s'enchaînent durant les années 1950, 1960 et 1970.
De 1946 à 1956, ils chanteront le plus souvent en formule purement choriste a cappella, ou s'accompagnant d'une guitare ou d'un piano. Progressivement à partir de 1957, ils passent à un apport d'accompagnement instrumental et orchestral plus étoffé enrichissant l'ensemble, instruments qu'ils joueront bien souvent eux-mêmes, possédant également des talents de musiciens, ce qui apparaîtra sur les disques qu'ils feront paraître les années suivantes jusqu'à leur dernier concert de 1985[4], ainsi que dans leurs spectacles.
Sorties, tournées et émissions
Les Compagnons de la chanson enregistrent successivement chez Columbia/Emi, Polydor, CBS, Sonopresse et Philips. À la suite de leur première tournée américaine d'octobre 1947, ils se tournent vers les scènes du monde (États-Unis, Angleterre, Brésil, Moyen-Orient, Japon,etc.). En 1954, sous l'égide de Radio-Luxembourg, ils effectuent sous chapiteau une longue tournée de plus de six mois. En 1959, ils suivent le Tour de France avec un concert à chaque ville-étape.
Ils passent à quatre reprises à l'Olympia et restent cinq mois à l'affiche de Bobino à Paris en 1962, trois mois en 1966, un mois en 1968, 1970 et 1973. Ils participent à de nombreuses émissions télévisées et radiophoniques, comme Le Palmarès des chansons animé par Guy Lux, Télé Dimanche, et Tête de bois et tendres années.
Leurs prestations sont souvent émaillées de spectacles pittoresques simultanés illustrant chacune de leurs chansons. En plus du chant, chacun des membres a un rôle particulier à remplir pour le bon fonctionnement du groupe, ce qui permet à la formation de conserver une belle harmonie cohérente, certains membres étant devenus musiciens. Au total, plus de 350 titres sont gravés, 50 restant inédits, et le groupe aura donné environ 300 concerts par an. Les Compagnons passent quatre années avec Édith Piaf, ils enregistrent également avec elle la chanson Johnnie Fedora et Alice Bluebonnet, du dessin animé de Walt Disney La Boîte à musique. Ils font de multiples tournées au Canada, Japon, Israël, États-Unis, Liban, Syrie, Brésil, Russie, Afrique, Angleterre, Belgique, Italie, Suisse, Allemagne,etc. Ils tournent un film avec Édith Piaf, Neuf Garçons, un cœur, et participent à Minnie Moustache, une opérette de Broussolle et Georges van Parys, aux côtés de Jean Lefebvre.
C'est en décembre 1980 qu'ils annoncent leur tournée d'adieux, celle-ci durera près de cinq ans. En 1983, ils reçoivent un triomphe pendant cinq semaines à l'Olympia. Leur dernier concert est donné le au pavillon Baltard de Nogent-sur-Marne, dans le Val-de-Marne.
Activités post-groupe
Plaque commémorative à Lyon dans le 5earrondissement.
Pendant 25 ans après 1986[3], Fred Mella poursuit sa carrière en solo et son frère René Mella participe de temps à autre, avec son nouveau groupe Les Copains d'Accord, à quelques tournées. Cela leur vaut à l'un comme à l'autre d'enregistrer de nouveaux CD. Il en est de même de «Gaston» Michel Cassez qui se produit encore avec son groupe de jazz.
Le , une place des Compagnons de la chanson a été inaugurée à Lyon dans le quartier de la villa du Point du Jour, à proximité de l'endroit où l'épopée avait commencé sous la direction de Louis Liébard. De nombreux fans, venus des quatre coins de la France et de Suisse, étaient là pour assister à l'événement.
Membres
Si Paul Buissonneau, Marc Herrand, Jean Albert et Mario Hirlé ne sont restés que quelques années, la formation la plus connue du grand public comporte:
Malgré des changements au cours des années, ils demeurent toujours au nombre de neuf jusqu'à la mort de Guy Bourguignon en 1969, refusant alors d'un commun accord de remplacer leur ami. Le , le baryton et compositeur Jean Broussolle quittant le groupe lors d'un Grand Échiquier de Jacques Chancel, c'est Michel Cassez, né le 28 décembre 1931, plus connu sous le nom de «Gaston», ex-musicien et chef d'orchestre de Claude François et animateur de l'émission Midi-trente sur TF1, qui lui succède.
Fred Mella et Jean Broussolle
L'homogénéité de cette formation vocale ne saurait faire oublier le fait qu'elle est composée de personnalités souvent brillantes individuellement:
Fred Mella restera la principale vedette soliste apparaissant souvent en «relief» sur les couplets de chacune de leurs chansons, avec un timbre de voix aux accents bien marqués, les huit autres compagnons étant davantage en cohésion d'accompagnement sur plusieurs tonalités de voix, tout le groupe chantant ensemble le refrain, constituant la «touche» si caractéristique de cette formation;
Jean Broussolle est le parolier ou l'adaptateur d'un grand nombre de leurs succès de 1952 à 1972, et leur apprend simultanément aussi plusieurs instruments, les autres chansons étant des reprises en chœur de succès célèbres, soit d'autres chanteurs de la même époque, soit de musiques de films, musiques folkloriques, chansons enfantines,etc.;
Marc Herrand, arrangeur de talent de plusieurs des grands succès de la formation (Les Trois cloches, Mes jeunes années écrite en ce qui concerne la musique en collaboration avec Charles Trenet, Moulin Rouge avec Georges Auric, etc.).
Sans oublier ceux qui gravitaient autour du groupe, parmi lesquels l'arrangeur de talent Nino Nardini (à l'origine de Sur ma vie de Charles Aznavour), et la contribution de plusieurs autres grands noms de la chanson comme Gilbert Bécaud, Georges Brassens ou Henri Salvador.
Chantal Brunschwig, Louis-Jean Calvet, Jean-Claude Klein, 100 ans de chanson française, Éd. Le Seuil, 1972, 384 p. (ISBN2352870984); rééd. (sous le titre Cent ans de chanson française 1880-1980, collection Points) 1981, 456 p. (ISBN2-02-127451-9) et 1996, 443 p. (ISBN2-02-028140-6)
Louis-Jean Calvet, Cent ans de chanson française (1907-2007), Éd. L'Archipel, 2006, 520 p. (ISBN2-84187-856-2); rééd. (sous le titre 100 ans de chanson française, collection Archipoche) 2008, 603 p. (ISBN978-2-35287-098-2)
Fred Mella, Mes maîtres enchanteurs, Éd. Flammarion, 2006 (ISBN2-0806-8883-9)
Hubert Lancelot, Nous, les Compagnons de la chanson, Éd. Aubier-Montaigne, 1993 (ISBN2-7007-2821-1)
Marc Herrand, Yvette Giraud, La Route enchantée, Éd. du Signe, 2005 (ISBN2-7468-1584-2)
Christian Fouinat, Les Compagnons de la Chanson: des marchands de bonheur: Allez savoir pourquoi!, Éd. Decal'Age Productions, 2007, 173 pages (ISBN2-9524-1171-9)
Jean-Jacques Blanc, Ils étaient Compagnons de la musique, Éd. Decal'Age Productions, 2008 (ISBN2-9524-1176-X)
Michel Cassez, Gaston raconte les compagnons, Éd. Carrère Lafon, 1985, 345 pages écrit par Yves Turbergue (ISBN2-86804-179-7) édité erroné (BNF34843789)
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