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Talk Talk est un groupe de pop britannique, originaire de Londres, en Angleterre. Actif entre 1981 et 1992, il est d'abord affilié au mouvement new wave avant de s'en éloigner progressivement pour produire une musique plus expérimentale. Il est considéré comme l'un des pionniers du post-rock.

Talk Talk
Pays d'origine Royaume-Uni (Londres)
Genre musical
Années actives 1981–1992
Labels EMI, Verve Records, Polydor
Composition du groupe
Anciens membres Mark Hollis (†)
Paul Webb
Lee Harris
Simon Brenner

Biographie



Origines (1981-1983)


Originaire de Londres, Talk Talk est formé par Mark Hollis après la séparation de son précédent groupe, The Reaction, actif entre 1977 et 1979. Avec son frère Ed, il fait passer des auditions pour trouver des musiciens et engage le bassiste Paul Webb et le batteur Lee Harris, deux amis d'enfance issus du groupe de reggae Eskalator. Le groupe est complet avec l'arrivée du claviériste Simon Brenner, originaire du même quartier londonien que Mark Hollis. En juin 1981, avec l'aide du frère de Mark et du producteur Jimmy Miller, le quatuor enregistre ses premières démos en deux jours : Candy, Mirror Man et Talk Talk[3],[6]. Ce dernier titre, écrit par les frères Hollis, avait été enregistré à l'origine par The Reaction en 1977. Ce n'est qu'un peu plus tard que le nouveau groupe décide de s'appeler Talk Talk.

Ces démos permettent au groupe d'obtenir un contrat avec EMI Records. Son premier album, The Party's Over (1982), contient les succès Talk Talk et Today, qui se classent dans le Top 40 au Royaume-Uni, mais aussi en Irlande, en Australie, en Nouvelle-Zélande et en Afrique du Sud. La musique de Talk Talk est alors purement synthpop et lui attire des comparaisons avec Duran Duran, groupe également produit par Colin Thurston. Simon Brenner quitte Talk Talk à la fin 1982, après l'enregistrement d'un dernier single, My Foolish Friend, qui sort début 1983. Son remplaçant, Tim Friese-Greene, décline l'offre de devenir membre à part entière du groupe, tout en y jouant un rôle de plus en plus important au fil du temps : outre les claviers, il participe à la production et coécrit la plupart des chansons avec Mark Hollis[7].


Succès mondial (1984-1986)


En 1984 sort le deuxième album du groupe, It's My Life[8]. Celui-ci rencontre un grand succès en Europe continentale (et un certain écho en Amérique du Nord et en Nouvelle-Zélande), grâce aux singles It's My Life et Such a Shame qui se classent dans les Top 10 de plusieurs pays en 1984 et 1985, faisant de Talk Talk l'un des groupes phares du moment, à côté d'autres formations new wave comme Tears for Fears, Duran Duran ou encore Depeche Mode et Eurythmics. Cependant, ces titres, et l'album lui-même, sont paradoxalement quelque peu ignorés dans le pays d'origine du groupe, le Royaume-Uni, qui attendra 1990 (et la compilation Natural History) pour les redécouvrir. L'album marque également le début de la collaboration du groupe avec l'artiste James Marsh, auteur de toutes les pochettes des albums et singles suivants de Talk Talk.

Les sessions d'enregistrement pour un troisième album débutent dès la fin 1984. The Colour of Spring, qui sort début 1986, voit la musique de Talk Talk se modifier en profondeur, notamment à travers l'abandon des synthétiseurs. Dix-sept musiciens participent à l'enregistrement, dont le guitariste/organiste Steve Winwood. Le premier single extrait de cet album, Life's What You Make It (en), sort en  ; il entre peu après dans le Top 20 au Royaume-Uni et dans plusieurs pays, devenant l'un des hits de l'année. Porté par ce succès, l'album est lui aussi un succès commercial et constitue la meilleure vente de Talk Talk dans son pays d'origine, compilations exceptées. Fort de tout ceci, le groupe entame alors une tournée internationale de plusieurs mois, dont fait notamment partie un passage remarqué au Montreux Jazz Festival qui est édité en DVD 20 ans plus tard sous le titre Live at Montreux 1986[3],[9].


Évolution musicale (1987-1991)


En septembre 1988 sort Spirit of Eden, qui marque un tournant dans la carrière de Talk Talk. L'album est le fruit d'une année entière passée à improviser librement en studio et incorpore des éléments de musique classique, de jazz et d'ambient. La critique apprécie[10], mais c'est un véritable suicide commercial pour le groupe, d'autant qu'il refuse de partir en tournée pour le promouvoir.

La formation de Mark Hollis passe ensuite de longs mois à tenter de se défaire de l'emprise d'EMI, qu'elle juge ne plus être le label idéal pour sa musique. Le contrat est finalement rompu et Talk Talk signe chez Polydor. En 1990, EMI publie la compilation Natural History: The Very Best of Talk Talk, qui rencontre un succès inattendu (no 3 et disque d'or au Royaume-Uni, plus d'un million d'exemplaires vendus dans le monde). Les rééditions des singles It's My Life, Life's What You Make It et Such a Shame qui accompagnent cette compilation se vendent également bien. Au début de 1991, EMI sort History Revisited: The Remixes pour capitaliser sur le succès de Natural History. Sans l'accord du groupe, la compagnie fait remixer les titres par des DJ pour ce disque qui se classe dans le Top 40 britannique. Furieux, Mark Hollis poursuit EMI en justice et obtient gain de cause en 1992 : les exemplaires restants de History Revisited sont détruits et la compilation ne sera jamais rééditée[11],[12].

Le cinquième et dernier album de Talk Talk, Laughing Stock, paraît chez Verve Records (filiale de Polydor) en . Paul Webb n'y apparait pas, et le groupe y est réduit à Hollis, Friese-Greene et Harris, accompagnés de nombreux musiciens de studio. Musicalement, Laughing Stock se place dans la lignée expérimentale de Spirit of Eden, faisant la part belle à la musique instrumentale improvisée impliquant un ensemble important d'instrumentistes, dont sept altistes[5].


Séparation du groupe et carrières solo (depuis 1991)


Talk Talk se sépare en 1991. En 1992 Paul Webb et Lee Harris fondent le groupe .O.rang, qui publiera deux albums par la suite (1994 et 1996). En 2002, Webb (sous le pseudonyme de Rustin Man) travaille avec la chanteuse de Portishead Beth Gibbons sur l'album Out of Season. Deux albums suivront successivement en 2019 et 2020, respectivement Drift Code et Clockdust.

Afin de remplir le contrat qui lie toujours Talk Talk à Polydor, Mark Hollis sort en 1998 un album solo simplement intitulé Mark Hollis. Ce disque, qui poursuit l'approche de Spirit of Eden et Laughing Stock, est bien accueilli par la critique, mais son auteur disparaît de la scène musicale peu après sa sortie[13]. Il maintient cette réserve jusqu'à sa mort à l'âge de 64 ans, le .


Discographie


Article détaillé : Discographie de Talk Talk.

Notes et références


  1. (en) Jess Harvell, « Talk Talk / Mark Hollis: Laughing Stock / Mark Hollis », Pitchfork, (consulté le ).
  2. (en) Amy Phillips, « Talk Talk's Mark Hollis Resurfaces With New Music for the Kelsey Grammer TV Show "Boss" », pitchfork.com (consulté le ).
  3. (en) Jason Ankeny, « Talk Talk Biography », AllMusic (consulté le ), They were '80s synth-poppers who got more musically ambitious on each successive album
  4. Paul Hegarty et Martin Halliwell, « Beyond and Before: Progressive Rock Since the 1960s », The Continuum International Publishing Group, New York, (ISBN 978-0-8264-2332-0).
  5. Jack Chuter, Storm Static Sleep, Function, (lire en ligne).
  6. « "YAKKETY YAK don't talk talk back" », sur NME (en Within Without), (consulté le ).
  7. (en) Thomas Jerome Seabrook, Bowie in Berlin : A New Career in a New Town, Londres, Jawbone, , 250–51 p. (ISBN 978-1-906002-08-4, lire en ligne)
  8. Larry Crane et Chris Eckman, Tape Op: The Book about Creative Music Recording, Volume 2, Hal Leonard, , 74–77 p. (ISBN 978-0-9779903-0-6, lire en ligne), « Sharing food and conversation with Phil Brown »
  9. (en) Chris Nettleton, « "Talk Talk: Spirit of Eden" », sur Drowned in Sound (consulté le ).
  10. (en) Mark Cooper, « "Spirit of Eden" », sur Q (en Within Without), .
  11. (en) Alan McGee, « Wherefore art thou Mark Hollis », .
  12. (en) Buckley, Peter. The rough guide to rock. Rough Guides, 2003. vii. (ISBN 1-84353-105-4)
  13. (en) Ben Myers, « How Talk Talk spoke to today's artists », The Guardian, (consulté le )

Voir aussi



Bibliographie



Filmographie



Liens externes



На других языках


[de] Talk Talk

Talk Talk war eine britische Band, die in den frühen 1980er Jahren mit Synthiepop und New Wave begann und bis Mitte der 1980er Jahre große kommerzielle Erfolge erzielte. Danach wandelte sich die Band künstlerisch und veröffentlichte zwischen 1988 und 1991 zwei avantgardistische Werke, die einen wichtigen Einfluss auf Art- und Post-Rock hatten und zahlreiche nachfolgende Musiker inspirierten.[1][2] Die Veröffentlichungen erfolgten bei den Musiklabeln EMI, Polydor und Parlophone.

[en] Talk Talk

Talk Talk were an English band formed in 1981, led by Mark Hollis (vocals, guitar, piano), Lee Harris (drums), and Paul Webb (bass). The group achieved early chart success with the synth-pop singles "Talk Talk" (1982), "It's My Life", and "Such a Shame" (both 1984) before moving towards a more experimental approach informed by jazz and free improvisation in the mid-1980s,[5] pioneering what became known as post-rock.[3] Talk Talk achieved widespread critical success in Europe and the UK with the singles "Life's What You Make It" (1985) and "Living in Another World" (1986); in 1988, they released their fourth album Spirit of Eden, which was critically acclaimed but commercially unsuccessful.

[es] Talk Talk

Talk Talk fue una banda inglesa de rock formada en 1981 en Londres, y disuelta en 1991. En el comienzo de su carrera el grupo fue encasillado dentro del estilo denominado synth pop. Sin embargo, el grupo siguió luego una línea más experimental, y sus últimos álbumes fueron considerados por la crítica como precursores del post-rock.[1] A pesar de que los críticos recibieron favorablemente a los últimos álbumes de la banda, los mismos tuvieron poco éxito en el mercado, lo que contribuyó a una disputa entre la banda y la compañía discográfica EMI.
- [fr] Talk Talk

[it] Talk Talk

Talk Talk è stato un complesso musicale britannico fondato da Mark David Hollis, in attività dal 1981 al 1992.

[ru] Talk Talk

Talk Talk — британская рок-группа, существовавшая с 1981 по 1991 год, образованная Марком Холлисом (вокал, гитара, клавишные), Ли Харрисом (ударные) и Полом Уэббом (бас). Группа добилась широкой известности своими ранними синти-поп синглами, среди которых наиболее успешными были «Talk Talk», «It’s My Life» и «Such a Shame». Однако среди музыкальных критиков она добилась ещё большего признания своими экспериментальными альбомами более позднего периода творчества середины 80-х, которые считаются предшественниками жанра пост-рок[1]. На этих альбомах группа углубилась в эксперименты с джазом и импровизациями.[2] Talk Talk добились большого успеха в Европе и Великобритании с синглами «Life’s What You Make It» (1985) и «Living in Another World» (1986); в 1988 году они выпустили свой четвёртый альбом Spirit of Eden, получивший положительные отзывы, но коммерчески признанный провалом.



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