Après avoir étudié à la Philadelphia Musical Academy durant quatre ans, Stanley Clarke se produit avec des groupes rock de la région de Philadelphie[1].
Carrière de musicien
À l'âge de 18 ans, il intègre en tant que contrebassiste la formation du pianiste Horace Silver et commence à se forger une réputation dans le milieu jazz. Au début des années 1970, il accompagne le saxophoniste Joe Henderson durant un an. Clarke joue également pour Pharoah Sanders et Stan Getz. Grâce à ce dernier, le contrebassiste fait la connaissance du claviériste Chick Corea avec lequel il fonde le groupe de jazz fusion Return to Forever en 1972. Clarke participe à l'enregistrement de plusieurs albums du groupe et entame également une carrière solo en tant que bassiste de jazz-rock. Il tourne avec sa propre formation dès 1976[1],[2].
Clarke se produit avec des musiciens rock comme Jeff Beck, ou encore les guitaristes Ron Wood et Keith Richards des Rolling Stones, qu'il côtoie au sein des The New Barbarians(en)[3]. Durant les années 1980, il enregistre avec le claviériste George Duke et avec le groupe Animal Logic(en), également composé du batteur Stewart Copeland et de la chanteuse Deborah Holland[4]. En 1980 et 1981, il enregistre deux albums avec le supergroupe Fuse One(en), composé par John McLaughlin, Eric Gale, Lenny White, Tom Browne, Stanley Turrentine, Wynton Marsalis et George Benson[5]. En 1995, il joue sur l'album The Rite of Strings avec le guitariste Al Di Meola et le violoniste Jean-Luc Ponty[6].
Clarke compose également pour le cinéma et la télévision. Durant les années 1990 il signe la musique de plusieurs films, dont Boyz N the Hood et Poetic Justice de John Singleton, Passager 57 de Kevin Hooks, ou encore Little Big League d'Andrew Scheinman[7].
En 1992, Stanley Clarke lance l'éphémère label discographique Slamm Dunk, une filiale d'Epic Records. Durant les années 2000, il fonde le label indépendant Roxboro Entertainment Group[9].
Vie privée
En 2018, il révèle au magazine Celebrity être membre de l'église de scientologie[10] .
Style musical et influences
Stanley Clarke commence à s'intéresser à la musique par l'intermédiaire d'œuvres classiques, et de compositeurs tels que Bach et Richard Wagner. Il apprend plusieurs instruments durant son enfance, notamment l'accordéon et le violon, puis se consacre à la contrebasse. Il découvre le rock et le jazz et adopte la basse électrique sous l'influence de musiciens comme Billy Cox[2],[11].
Il est considéré comme une figure importante du courant jazz-rock[12].
Récompenses
En 1991, Stanley Clarke reçoit un BMI Film and TV Award pour le morceau Black on Black crime dans le film Boyz N the Hood[13].
À ce jour, nommé douze fois aux Grammy Awards, il en a obtenu trois [14]:
2011: Meilleur album de jazz instrumental, pour Forever
2010: Meilleur album de jazz contemporain, pour The Stanley Clarke Band
1975: Meilleure performance jazz (groupe), pour le morceau No Mystery (Chick Corea & Return To Forever)
Stanley a été nommé 3 fois aux Emmy Awards sans gagner[15],[16]:
1991: Thème musical principal de la série TV "Hull High"
1989: Thème musical principal de la série TV "Les Chevaliers de la nuit"
1988: Direction musicale et composition pour la série TV "Pee-Wee's Playhouse"
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
(en) David Dicaire, Jazz Musicians, 1945 to the Present, McFarland, , 282p. (ISBN978-0-7864-2097-1, lire en ligne), p.223-227.
(en) Julie Coryell et Laura Friedman, Jazz-Rock Fusion: The People, The Music, Hal Leonard Corporation, coll.«Biographies and Commentary», , 368p. (ISBN978-0-7935-9941-7, lire en ligne), p.21-23.
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