Anthony John Selvidge, dit Tony Kaye, né le à Leicester, est un claviériste britannique ayant fait partie du groupe Yes à deux reprises, à ses débuts de 1968 à 1971 et lors de la renaissance du groupe de 1983 à 1994 avec le guitariste sud-africain Trevor Rabin.
Alors qu'il est toujours avec Yes en 1972, il donne un coup de main à Peter Banks sur le premier album Flash de son groupe éponyme, puis, après avoir quitté Yes, il forme son propre groupe Badger (avec le bassiste David Foster anciennement des Warriors avec Jon Anderson) et enregistre deux albums, One Live Badger et White Lady.
Pour les articles homonymes, voir Tony Kaye et Kaye.
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Par la suite, il joue entre autres avec David Bowie sur la tournée Station to Station, puis avec le groupe Detective incluant Michael Des Barres au chant, et finalement Badfinger sur leur huitième et avant-dernier album en 1981 Say No More, avant de retrouver à nouveau Yes de 1983 sur l'album 90125 jusqu'en 1994 sur Talk.
Plus tard, il forme en 2007 le groupe Circa avec Alan White et Billy Sherwood, puis en 2009, Yoso toujours avec Sherwood et Bobby Kimball de Toto Il rejoint ensuite Yes lors de la tournée pour leur cinquantième anniversaire, au cours de laquelle il joue sur trois chansons, Yours Is No Disgrace, Roundabout et Starship Trooper. L'album Yes 50 Live sortit en 2019 témoigne de cette tournée, on y retrouve aussi Patrick Moraz aux claviers sur Soon, tiré de Gates of Delirium, lequel avait était également claviériste avec Yes entre 1974 et 1976.
Tony reçoit dès l'âge de 4 ans des leçons de piano, et à 12 ans il s'inscrit à la London School of Music, aspirant à devenir pianiste de concert en musique classique. Puis vers l'âge de 15 ans, il découvre le Dixieland et le jazz moderne, ainsi que les tout premiers soubresauts des Beatles. Alors qu'il est encore à l'école, il joue avec un orchestre de jazz local puis se joint au Danny Rogers Orchestra, trois ans plus tard il met fin à ses études en musique classique, préférant le rock'n'roll.
Il joue d'abord avec le Johnny Taylor's Star Combo avant de joindre son premier groupe professionnel avec qui il enregistre enfin quelques singles, The Federals avec lesquels il joue également de la clarinette. Ce groupe accompagna Roy Orbison en tournée en Europe vers 1964-65. Avec The Federals, il enregistre donc quelques singles, dont Dance with a dolly et Boot hill, avec Jimmy Page à la guitare. Il a aussi joué avec Jimmy Winston and the Reflections, rebaptisé Winston's Fumbs ainsi que Bittersweet. Par la suite, Tony se greffe à l'équipe accompagnant Johnny Hallyday en tournée en Europe. Il fait ensuite la rencontre de Chris Squire et de Peter Banks qui à l'époque œuvrent avec le groupe Mabel Greer's Toyshop, puis avec l'ajout de Jon Anderson, Tony se joint au groupe qu'ils mettent sur pied avec le batteur Bill Bruford, Yes.
Tony est présent sur les deux premiers disques de Yes, soit leur album homonyme en 1969 et Time and a Word en 1970, avant de prendre une pause pour aider Peter Banks à enregistrer le premier disque de son nouveau groupe Flash, puis il est sur le troisième album de Yes, The Yes Album en 1971. Mais les choses se compliquent lorsque Tony refuse catégoriquement de jouer autre chose que de son orgue Hammond et du piano, alors que les autres membres du groupe cherchent à élargir leurs horizons. Il quitte donc Yes et est remplacé par l'ex-Strawbs Rick Wakeman.
Tony forme alors le quatuor Badger, avec David Foster, l'ex-bassiste des Warriors, Roy Dike du trio Ashton, Gardner & Dyke à la batterie et Brian Parrish de Parrish & Gurvitz à la guitare. Il enregistre 2 albums avec ce groupe, dont le premier, One Live est produit par Jon Anderson et Geoffrey Haslam et la pochette dessinée par Roger Dean et enregistré en public alors qu'ils font justement la première partie de Yes. Le deuxième, White Lady, diffère du précédent puisqu'il y a changement de personnel, avec l'arrivée de Jackie Lomax au chant, Kim Gardner remplace David Foster à la basse, Paul Pilnick prend la place laissée vacante par le départ du guitariste Brian Parrish, Roy Dike étant le seul autre membre original restant avec Tony Kaye. Moins progressif et plus près de la soul, Badger devient alors plus le groupe de Lomax que celui de Kaye. Mais devant les pauvres ventes du deuxième album le groupe se sépare.
On retrouve ensuite Kaye avec le groupe Detective qui inclut le chanteur-acteur Michael Des Barres, ils produisent deux albums studio plus un live sur le label de Led Zeppelin Swan Song, soit le premier éponyme en 1977 et le second It Takes One To Know One en 1978, et Live from the Atlantic Studios. Puis avec Badfinger sur leur album Say No More de 1981.
Par la suite, il accompagne David Bowie pendant sa tournée Station to Station en 1976. Sur les rééditions de l'album Station to station en 1991 et en 2010, on retrouve Tony aux claviers sur le CD bonus enregistré en concert.
Alors qu'il est membre du groupe Badfinger, Tony retrouve Chris Squire, ce dernier l'invite à des sessions de studio pour la formation d'un nouveau groupe nommé Cinema, avec outre Squire à la basse et au chant, Alan White à la batterie et Trevor Rabin, ex-Rabbitt, à la guitare, aux claviers et au chant. Certaines de ces sessions sont produites par Trevor Horn, le dernier chanteur de Yes, alors qu'ils préparent un nouvel album. Des conflits entre ce dernier et Tony le poussent à quitter, alors que le nom Cinema est rejetté pour celui de Yes avec le retour de Jon Anderson au chant juste avant la parution de 90125. Avec le départ de Kaye au milieu de l'enregistrement de l'album à la suite d'un conflit avec le producteur Trevor Horn, c'est Trevor Rabin qui joue la majeure partie des claviers en plus de la guitare, et Eddie Jobson est recruté comme claviériste. Après avoir quitté Yes pour retrouver Badfinger qui part en tournée, Tony est recontacté par Chris afin qu'il rejoigne Yes à nouveau juste avant la parution de l'album, à la fin des concerts de Badfinger en 1983.
Puis, après la parution de l'album Big Generator en 1987 sur lequel, cette fois, Kaye joue la majorité des parties de claviers, il sera de la formation de Yes lorsque le groupe est rejoint par la formation Anderson Bruford Wakeman Howe et ils enregistrent le fameux Union, pour lequel il y aura aussi une tournée réunissant les 8 musiciens des deux formations sur scène. Ensuite, paraît l'album Talk, le dernier de cette version de Yes sur lequel Tony ne joue que de l'orgue Hammond : à nouveau c'est Trevor Rabin qui est responsable des autres claviers. Toutefois pour la tournée qui suivra, Tony Kaye est entouré de claviers-maîtres (master keyboards) qui lui servent à jouer avec des sonorités d'expandeurs, mais aussi à déclencher des séquences samplées (en général avec les parties les plus difficiles), le tout provenant de racks placés sous la scène.
Depuis son départ de Yes, Tony se retire de la scène musicale, apparaissant çà et là, surtout sur des albums hommage, que ce soit pour The Doors, Pink Floyd, Led Zeppelin et The Beatles. Il est de tous ces albums hommage, parfois avec d'anciens ou actuels membres de Yes, comme Alan White, Billy Sherwood, Rick Wakeman et Peter Banks.En 2007, il travaille à nouveau avec Alan White, Billy Sherwood et Jimi Haun au sein de Circa qui ont publié six albums.
Il forme ensuite Yoso avec à nouveau Billy Sherwood, Jimi Haun et Bobby Kimball, ancien chanteur de Toto : un unique album éponyme a été produit en 2009, Elements. Au cours de la tournée qui suit, Yoso, en plus de jouer ses propres compositions, reprend des titres de Toto et de Yes, époques Kaye, dont un long medley de ses trois premiers albums[1].
Puis en 2016 sort le septième album de Circa, Valley of the Windmill. Et toujours en 2016, Tony sort un album avec Billy Sherwood enregistré lors d'un concert au Japon, Live in Japan : on y retrouve deux CD ainsi qu'un DVD.
En 2018, Tony tourne avec Yes aux USA pour le cinquantième anniversaire du groupe, où il interprète trois chansons, Yours is no Disgrace, Roundabout et Starship Trooper.
Le 10 septembre 2021, Tony Kaye sort à 75 ans son premier album solo End Of Innocence[2].
Avec Michael Des Barres