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Michel Butor est un poète, romancier, enseignant, essayiste, critique d'art et traducteur français né le à Mons-en-Barœul (Nord) et mort le à Contamine-sur-Arve (Haute-Savoie)[1].

Michel Butor
Biographie
Naissance

Mons-en-Barœul
Décès
(à 89 ans)
Contamine-sur-Arve
Nationalité
Française
Domiciles
Lucinges (-), Paris, Évreux
Formation
Lycée Louis-le-Grand
Activités
Poète, traducteur, enseignant, chargé de cours, personnel académique, critique d'art, romancier, directeur littéraire, écrivain, essayiste, théoricien de la littérature
Période d'activité
À partir de
Conjoint
Marie-Jo Butor (d)
Autres informations
A travaillé pour
Université de Genève
Université Nice-Sophia-Antipolis
Université de Manchester
Mouvement
Nouveau roman
Distinctions
Liste détaillée
Prix Fénéon ()
Prix Renaudot ()
Prix Mallarmé ()
Grand prix de littérature de l'Académie française ()
Grand prix de poésie de la SGDL ()
Docteur honoris causa de l'université Johannes-Gutenberg de Mayence
Œuvres principales
La Modification, L'Emploi du temps, Degrés, passage de Milan

Il est célèbre pour son roman La Modification (1957), ouvrage majeur du Nouveau Roman, pour la part de son œuvre consacrée aux livres d'art, et pour ses travaux universitaires sur la littérature française.


Biographie


Michel Butor, né à Mons-en-Barœul en 1926[1], emménage avec sa famille à Paris en 1929 et y suit ses études[2]. Au début de la Seconde Guerre mondiale, durant la période connue sous l'appellation de « drôle de guerre », il suit ses parents à Évreux (Eure) où il est scolarisé au collège jésuite Saint-François-de-Sales[3]. Après des études en littérature et en philosophie, il échoue à plusieurs reprises à l'agrégation de philosophie puis devient enseignant au lycée Stéphane-Mallarmé de Sens[2].

Il est professeur de langue française en Égypte en 1950 puis consacre l'année 1952 à la visite des grands musées européens[3]. En 1956, il enseigne la philosophie, le latin, l’histoire et la géographie à l'école internationale de Genève, en Suisse[4].

En 1957, il publie aux Éditions de Minuit La Modification, roman écrit presque entièrement à la deuxième personne du pluriel (« vous »), pour lequel il reçoit le prix Renaudot[5].

À partir de la fin des années 1950, Michel Butor écrit des textes pour des pièces musicales d'Henri Pousseur (Votre Faust (1960-1968), Répons (1960-1965), Le Procès du jeune chien (1974-1978), La Rose des voix (1982), Déclarations d'orages (1989), Les Leçons d'enfer (1991), Le Sablier du Phénix (1993), etc.). Butor rompt avec l'écriture romanesque après Degrés (1960), avec la publication de Mobile en 1962 dans lequel il reconnaît avoir introduit l'hypertexte en littérature[6].

En 1960, il signe le « Manifeste des 121 », déclaration sur le « droit à l'insoumission » dans le contexte de la guerre d'Algérie[7].

En 1973, il fait publier Intervalle, ouvrage dans laquelle apparaît un souci pédagogique du processus d’écriture qui l’habite alors depuis plusieurs années[8].

Il commence une carrière universitaire comme professeur de littérature à partir de 1960, tout d'abord au Bryn Mawr College, aux États-Unis[9], puis en France à l'université de Nice de 1970 à 1975 (il soutient une thèse de doctorat en 1971[10]) et, finalement, à l'université de Genève de 1975 jusqu'à sa retraite en 1991[4],[3]. À partir de 1986, il vit à Lucinges, un village de Haute-Savoie proche de Genève, dans sa maison baptisée A l'écart, transformée après sa mort en Musée Michel Butor[11].

En 2006 commence la publication de ses œuvres complètes en treize volumes par les éditions de la Différence sous la direction de Mireille Calle-Gruber[12].

Le , il meurt à l'hôpital de Contamine-sur-Arve, dans le département de la Haute-Savoie, non loin de son lieu de résidence, trois semaines avant son quatre-vingt-dixième anniversaire[1].


Famille


Michel Butor se marie en 1958 avec Marie-Jo Mas, née en 1932, qui a suivi des études de puéricultrice, avant de devenir répétitrice à l’école internationale de Genève puis photographe à partir de 1989. Elle meurt en 2010. Le couple a eu quatre filles.


Prix



Analyse de l’œuvre


Après avoir essayé dans ses premiers livres de concilier à la fois un certain détachement de la forme traditionnelle du roman et une volonté de représenter le monde contemporain, se rattachant ainsi au groupe du Nouveau Roman (Nathalie Sarraute, Alain Robbe-Grillet, Samuel Beckett, Jean Ricardou, Robert Pinget, Claude Simon), il choisit des formes nouvelles expérimentales, à partir de Mobile, grand ouvrage fait de collages divers (encyclopédies américaines, descriptions d'automobiles, articles de journaux, etc.) pour essayer de rendre compte de la réalité étonnante des États-Unis contemporains.

Cette volonté d'expérimentation pour représenter le monde se retrouve dans tous ses ouvrages, qu'il s'agisse de récits de voyages (série Le Génie du lieu), de récits de rêves (Matière de rêves), ou de ses très nombreuses collaborations avec des peintres et des artistes contemporains (recueillis dans la série des Illustrations). Ce travail avec les peintres a peu à peu fini par constituer un nouveau plan de ses interventions littéraires par son approche « sur », « avec » puis « dans » la peinture. Le texte critique des débuts (pour mémoire sa première critique d'art consacrée à Max Ernst date de 1945) a fini par se trouver remplacé par une myriade d'ouvrages à tirage plus ou moins limité qui questionnent la notion d'œuvres croisées.

Il a ainsi collaboré avec un très grand nombre de plasticiens pour réaliser des livres-objets et des livres d'artiste.

Il a délaissé le genre du roman proprement dit depuis les années 1960. Outre l'écriture de nombreux essais, il pratique divers genres qui s'apparentent à la poésie. Dans un entretien, Michel Butor affirme que sa prédilection tardive pour le genre essayistique s'est accompagnée de la mise au rancart de sa pratique romanesque :

« Lorsque j'ai commencé à publier, j'ai pensé pendant un certain temps que je pourrais tout mettre dans le roman. Mais je me suis rendu compte assez vite que, tout en écrivant des romans, j'écrivais aussi des essais[13]. »


Œuvres notables


Texte de Michel Butor en hébreu, en français et en arabe sur un pan de la façade du bâtiment de l'association de la Maison de la vigne Beit Hagefen à Haïfa (Israël) en 2010.
Texte de Michel Butor en hébreu, en français et en arabe sur un pan de la façade du bâtiment de l'association de la Maison de la vigne Beit Hagefen à Haïfa (Israël) en 2010.

Butor est un des auteurs les plus prolifiques du monde littéraire ; il a lui-même recensé 1 400 œuvres de son cru[14].


Romans



Poésie



Traduction


Textes expérimentaux



Essais



Traductions


Écrits sur la peinture



En collaboration avec Michel Sicard


Livres d'artiste


Michel Butor collaborait régulièrement avec des peintres pour réaliser des livres d'artiste ou des « livres pauvres » ; leur nombre approche les 1 500 titres. Ils sont parfois nommés « livres manuscrits », en ayant la caractéristique d’être presque des « éditions quasi clandestines »[21].


Divers



Notes et références


  1. René de Ceccatty, « L’écrivain Michel Butor, figure du Nouveau Roman, est mort », sur lemonde.fr, (consulté le ).
  2. Collectif, « Michel Butor », sur evene.lefigaro.fr, (consulté le ).
  3. Collectif, « Michel Butor à Nice », sur bmvr.nice.fr, Bibliothèque municipale à vocation régionale de Nice, (consulté le ).
  4. Irène Languin, « Michel Butor, écrivain migrateur et foisonnant », sur 24heures.ch, (consulté le ).
  5. Collectif, « La Modification », sur leseditionsdeminuit.fr (consulté le ).
  6. Emmanuel Legeard, Une Conversation avec Michel Butor, 2016
  7. « Manifeste des 121 "Déclaration sur le droit à l'insoumission dans la guerre d'Algérie" (6 septembre 1960) », sur Le Maitron (consulté le )
  8. Georges Godin, « Intervalle ou le livre cahier d’écriture », Études françaises, vol. 18, no 2, , p. 69-87 (lire en ligne)
  9. « Michel Butor, invité de l’upjl à l’occasion de la parution de ses Œuvres complètes », La Cause freudienne, no 74, , p. 83–112 (ISSN 2258-8051, lire en ligne, consulté le ).
  10. Voir sur unil.ch.
  11. Adélaïde Schutz, « Maison de Michel Butor à Lucinges: « Son bureau, c’est une œuvre d’art » », Le Dauphiné Libéré, (lire en ligne )
  12. André Clavel, « Michel Butor au complet », Le Temps, (lire en ligne)
  13. Robert Melançon, « Entretien avec Michel Butor », Études françaises, volume 11, numéro 1, février 1975, p. 68 (lire en ligne).
  14. « Michel Butor : “J'ai écrit plus de 1 400 livres” », BibliObs, (lire en ligne, consulté le ).
  15. Le manuscrit a été déposé par l'auteur à la bibliothèque municipale de Nice (BMVR), par ailleurs détentrice d'autres manuscrits, tapuscrits et ouvrages donnés par l'auteur.
  16. Avec un poème inédit de Michel Butor.
  17. « « SURVIVRE », MICHEL BUTOR, éditions Æncrages & Co, 2011 (article initialement paru dans « Diérèse » 54, automne 2011) », PAGE PAYSAGE, (lire en ligne, consulté le ).
  18. L'Instant perpétuel.
  19. « Feu de cartes de Michel Butor :: Poéme », sur wikipoemes.com (consulté le ).
  20. Voir sur ladifference.fr.
  21. Voir la thèse de Marie Chamonard.
  22. Voir sur aaartkaviiik.wordpress.com.
  23. L'un des douze exemplaires de Reptation est conservé à la médiathèque de Joué-lès-Tours.
  24. Voir sur webmuseo.com. La maison est fermée la même année, selon la décision du conseil municipal de Lucinges du 5 novembre.
  25. Maison de Victor Hugo/Paris, 3 novembre 2015-24 janvier 2016.

Voir aussi


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Bibliographie



Filmographie



Liens externes


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На других языках


[de] Michel Butor

Michel Marie François Butor (* 14. September 1926 in Mons-en-Barœul bei Lille; † 24. August 2016 in Contamine-sur-Arve[1]) war ein französischer Schriftsteller, Dichter, Kunstkritiker, Essayist und Übersetzer.

[en] Michel Butor

Michel Butor (French: [miʃɛl bytɔʁ]; 14 September 1926 – 24 August 2016) was a French poet, novelist, teacher, essayist, art critic and translator.[1][2]

[es] Michel Butor

Michel-Marie-François-Butor (Mons-en-Barœul, 14 de septiembre de 1926-Contamine-sur-Arve, 24 de agosto de 2016)[1] fue un escritor, poeta, ensayista, novelista, traductor, y profesor francés.
- [fr] Michel Butor

[ru] Бютор, Мишель

Мишель Мари Франсуа Бютор (фр. Michel Butor; 14 сентября 1926, Мон-ан-Барёль, Нор — 24 августа 2016, Контамин-сюр-Арв, Верхняя Савойя[1]) — французский писатель.



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