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Mori Ōgai (森 鴎外?) est le pseudonyme de Mori Rintarō (森 林太郎?), célèbre écrivain japonais de l'ère Meiji, né le , à Tsuwano, dans la préfecture de Shimane, et mort le à Tokyo. Auteur prolifique, il laisse de nombreuses œuvres, notamment des romans psychologiques et historiques, des traductions d'œuvres occidentales françaises, anglaises et allemandes, de la poésie, des pièces de théâtre et des essais.

Mori Ōgai
森 鷗外
Mori Ōgai dans l'atelier du sculpteur Takeishi Kozaburo le à l'âge de 49 ans.
Nom de naissance Mori Rintarō (森 林太郎?)
Naissance
Tsuwano, Japon
Décès (à 60 ans)
Tokyo, Japon
Activité principale
Romancier, nouvelliste dramaturge, traducteur, poète, essayiste, critique littéraire, médecin
Auteur
Langue d’écriture Japonais
Genres
Roman, nouvelle pièce de théâtre, traduction, poésie, essai, critique littéraire

Œuvres principales

L'Intendant Sanshô


Biographie


Mori Ōgai est né à Tsuwano, dans la préfecture de Shimane au Japon en 1862 à la fin du shogunat des Tokugawa. Fils de médecin, il étudie très tôt les classiques chinois et le néerlandais. Plus tard, après la restauration de Meiji, il part apprendre l'allemand à Tokyo avant d'entrer à l’École de médecine de Tokyo en 1873 (qui devient en 1877 la faculté de médecine de l'Université de Tokyo), suivant les traces de son père. Il en profite pour compléter son éducation par la lecture d'œuvres japonaises et chinoises[1].

En 1884, il se rend en Allemagne en tant que boursier du ministère des Armées. Là, il travaille pendant quatre ans dans les laboratoires réputés à Berlin où il poursuit ses recherches sur la prophylaxie. En même temps, il découvre la société occidentale et ses œuvres : Sophocle, Halévy, Dante, Gerhart Hauptmann[réf. souhaitée], mais aussi la peinture et le théâtre[1].

En 1888, il retourne au Japon et, impressionné par son expérience, décide d'établir les bases d'une science japonaise moderne. Aussi, il crée des revues de médecine et se lance dans un débat houleux avec l'État pour son inertie politique. D'un autre côté, désireux d'introduire la littérature occidentale au Japon, il traduit et publie des auteurs tels que Calderón, Lessing, Daudet ou Hoffmann. Son activité ne s'arrête pas là puisqu'il publie Shōsetsuron (Du roman) en 1889, roman destiné à présenter les théories naturalistes d'Émile Zola. Avec des amis, il publie des recueils de « poèmes traduits » (yakushi), Omokage, 1889 (Réminiscences).

Un an plus tard, il publie sous le pseudonyme Ōgai son premier roman en langue classique : La Danseuse (Maihime), où le héros décrit sa découverte de Berlin[1].

Pendant la guerre sino-japonaise (1894 - 1905) et la guerre russo-japonaise (1904 - 1905), Mori Ōgai subit les conséquences d'une politique de censure. Toutefois, il ne reste pas inactif, car il en profite pour parfaire son style qui devient plus moderne, mais aussi étudie les œuvres de Clausewitz et Machiavel. En même temps, il traduit L' Improvisateur d'Andersen (sous le titre Sokkyō shijin, 1892-1901) qui connaît au Japon un grand succès. Par ailleurs, il s'interroge quant au développement de son pays, au malaise social naissant dû à la vague d'industrialisation accélérée et à la place de l'individu au sein de la société.

En 1890, il publie un nouveau journal littéraire qui s'oppose à ses idées anciennes sur le Naturalisme (au sens japonais du terme), Subaru (littéralement : Les Pléiades), puis fait paraître en langage moderne, jusqu'à 1912, de nombreux récits : Hannichi (littéralement : Demi-journée), Le Jeune Homme (Seinen), Fushinchū (littéralement : En travaux), Hanako, L'Oie sauvage (Gan). Il écrit aussi des pièces de théâtre et traduit Strindberg, Schnitzler et surtout Henrik Ibsen.

Mori Ōgai en uniforme militaire.
Mori Ōgai en uniforme militaire.

Toutefois, encore et toujours, Mori Ōgai est menacé par la politique de censure, car le gouvernement voit dans les idées occidentales la cause des problèmes du Japon. Les organisations socialistes naissantes sont réprimées. Mori Ōgai, dont le roman de 1909, Vita Sexualis (Wita sekusuarisu), vient d'être brutalement censuré un mois après sa publication, défend alors la liberté de pensée, en publiant en 1910 notamment Chinmoku no tō (littéralement : La Tour du silence).

À partir de 1910, les écrits de Mori Ōgai deviennent philosophiques ou historiques : Chimères (Mōsō, 1910), Ka no yō ni (littéralement : Comme si) en 1911, Le Testament d'Okitsu Yagoemon (Okitsu Yagoemon no isho, 1912), Kanzan Jittoku (1916). En parallèle, il poursuit son œuvre de traduction avec Faust, Macbeth, mais aussi Rilke et Richard Dehmel.

De 1912 à 1916, il se lance dans le récit historique, genre dans lequel il excelle comme le prouvent le roman L'Intendant Sanshô (Sanshō Dayū, 1913-1915) ou la nouvelle Le Takasebune (Takasebune, 1916). En 1916, il quitte l’armée, et devient haut fonctionnaire à l’Agence de la maison impériale en 1917 où il cumule les rôles de directeur du musée et de la bibliothèque[1]. Dans Shibue Chūsai (1916), Isawa Ranken (1917), Hōjō Katei (1917-1918), ses trois dernières œuvres, s'attachent au destin de trois médecins, Shibue Chūsai (1916), Isawa Ranken (1917), Hōjō Katei (1917-1918), où il met en relief l'éthique des milieux intellectuels pendant la période Edo.

Feuillet manuscrit de “Shibue Chusai”, 1916.
Feuillet manuscrit de “Shibue Chusai”, 1916.

Il meurt le 9 juillet 1922, à l’âge de 60 ans, des suites de la tuberculose et d'atrophie rénale[1].

Sa sœur cadette, Koganei Kimiko, essayiste et poétesse, était l'épouse de l'anthropologue Koganei Yoshikiyo.


Liste des œuvres traduites en français



Adaptations cinématographiques



Culture populaire


Buste de Mori Ōgai à son ancien domicile.
Buste de Mori Ōgai à son ancien domicile.

Mori Ogaï est le personnage principal du 3e volume de la saga Au temps de Botchan, manga de Jiro Taniguchi sur un scénario de Natsuo Sekikawa (ja) (Édition du Seuil). Ce manga retrace la naissance d'un nouveau Japon sur les cendres de l'ère Meiji au travers de la vie des intellectuels de cette époque : Natsume Soseki (vol 1 & 5), Takuboku Ishikawa (vol 2), Mori Ogaï (vol 3) et Shusui Kotoku (vol 4) entre autres.

Dans le seinen manga Bungo Stray Dogs, Mori Ögai est le nom du patron de la mafia portuaire. Cette série nomme en effet ses personnages principaux d'après des écrivains célèbres, comme Francis Scott Fitzgerald, Osamu Dazai, Fyodor Dostoïevski, Nikolai Gogol ou Mark Twain.


Notes et références


  1. Miho Ōtsuka, « Mori Ôgai, un géant intellectuel, pionnier de la la littérature moderne, médecin et haut fonctionnaire », sur Nippon.com, (consulté le ).

Liens externes




На других языках


[de] Mori Ōgai

Mori Ōgai (japanisch 森 鷗外; * als Mori Rintarō am 17. Februar 1862 in Tsuwano; † 9. Juli 1922 in Tokio) war ein japanischer Militärarzt, Dichter und Übersetzer. Ōgai („Möwenfern“) ist sein Schriftstellername, den er mit Unterbrechungen von 1885 bis 1913 verwendete. Sein Familienname ist Mori, sein bürgerlicher Vorname Rintarō (.mw-parser-output .Hani{font-size:110%}林太郎).

[en] Mori Ōgai

Lieutenant-General Mori Rintarō (森 林太郎, February 17, 1862 – July 8, 1922), known by his pen name Mori Ōgai (森 鷗外), was a Japanese Army Surgeon general officer, translator, novelist, poet and father of famed author Mari Mori. He obtained his medical license at a very young age and introduced translated German language literary works to the Japanese public. Mori Ōgai also was considered the first to successfully express the art of western poetry in Japanese.[1] He wrote many works and created many writing styles. The Wild Geese (1911–1913) is considered his major work. After his death, he was considered one of the leading writers who modernized Japanese literature.

[es] Mori Ōgai

Mori Ōgai (森 鴎外, Mori Ōgai? Tsuwano, Prefectura de Shimane, Japón, 17 de febrero de 1862 - Prefectura de Tokio, Japón, 8 de julio de 1922), nacido bajo el nombre de Rintarō Mori (森 林太郎, Mori Rintarō?), fue un médico militar, traductor, crítico literario y novelista japonés del periodo Meiji. Es considerado uno de los principales autores de dicha etapa, junto a figuras como Natsume Sōseki.
- [fr] Mori Ōgai

[ru] Мори Огай

Мори Огай (яп. 森 鷗外 Мори О:гай, 17 февраля 1862 — 8 июля 1922) — японский писатель, историк, критик и переводчик. Первый президент Имперской академии художеств (1919—1922, ныне Японская академия искусств).



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