Nicole Louvier, née le à Paris et morte le à Paris, est une auteure-compositrice-interprète, écrivaine, poète et productrice française d'émissions culturelles.
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Naissance |
Paris (France) |
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Décès |
(à 69 ans) Paris (France) |
Activité principale | Auteur-compositeur-interprète |
Activités annexes | Poète, écrivain, productrice de radio |
Genre musical | Chanson française |
Instruments | Guitare |
Années actives | Années 1950-Années 1960 |
Labels |
Disques DECCA Disques ILD |
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Ses parents travaillent dans la confection quand la Seconde Guerre mondiale éclate. Durant l'occupation, la famille, d’origine juive polonaise, doit se séparer et Nicole est cachée chez des paysans bretons.
À la Libération, elle a déjà écrit beaucoup de poèmes et un éditeur lui propose de les mettre en musique. Son premier disque paraît en 1953 avec une préface de Maurice Chevalier qui avait remarqué son talent. Il la surnomme « Le Petit Radiguet de la chanson ».
La précocité de cette jeune chanteuse surprend avec des textes matures comme Qui me délivrera ? (1953). Elle est engagée par Nikos Papatakis et fait ainsi ses débuts au cabaret de La Rose Rouge. Elle passe également à La Colombe et Chez Agnès Capri[note 1]. Elle est la première chanteuse française à s'accompagner à la guitare sur scène. Son répertoire se caractérise par sa poésie, son symbolisme, voire ses prémonitions avec des titres comme File la nuit (1955), J'appelle la Terre (1962) et La Chanson pour la fin du monde (1963).
Parallèlement, certaines de ses œuvres connaissent un vif succès et sont interprétées par des chanteurs populaires comme Lucienne Delyle qui reprend Mon petit copain perdu en 1954 et Jean-Claude Pascal qui s'approprie La Chanson de Venise en 1964.
D'autres sont reprises par des chanteurs séduits par la poésie des chansons de Nicole Louvier comme Rosalie Dubois qui donne sa version de la Chanson pour la fin du monde en 1964, et même Marlene Dietrich qui reprendra, sur scène en 1955, Qui me délivrera ?[1].
Les éditions de La Table Ronde publient ses œuvres. La parution de son roman Qui qu’en grogne déclenche un scandale à cause de l'évocation des émois amoureux de jeunes filles entre elles. En 1959, elle publie le roman Les Marchands, qui conte l'histoire d'une jeune chanteuse naïve prise dans les rouages du show-business. Malgré son activité de productrice à Radio France, ses propos dérangeants vont la marginaliser.
Elle part alors en Israël pour vivre dans un kibboutz tout en poursuivant son travail d'écrivain. Elle partage ensuite son temps entre Israël et la France.
Elle est inhumée à Paris, au cimetière du Montparnasse (30e division[2]).
Elle a suscite la vocation de chanteuses qui, comme Anne Sylvestre[3], suivent son exemple en interprétant leurs compositions, paroles et musique, en jouant de leur guitare même si un orchestre les accompagne. Productrice à la radio, elle encourage une Barbara débutante.
En 2003, la vidéaste Raymonde Couvreu présente le projet d'un portrait coréalisé avec Hélène Hazéra, Nicole Louvier : Ce soir le veilleur est une femme, au Festival international de films de femmes de Créteil. En 2008, avec un livret composé par Dany Lallemand, les éditions ILD publient un CD consacré à Nicole Louvier, proposant vingt-cinq chansons, dont deux inédites.
Nicole Louvier est inhumée le 12 mars 2003 au cimetière Montparnasse, dans la concession numéro 50 PP 2003. Emplacement : division 30, section 1 gauche : 1re ligne Sud / 38e tombe par l’Est – cadastre 353.
Une discographie donne la référence des 23 enregistrements de chansons identifiés pour la période 1953-1965 (sans le détail des titres par disque)[4].