Il obtient un baccalauréat en études françaises en 1972 et une maîtrise en études québécoises en 1974 à l'Université de Montréal. Il a ensuite terminé son doctorat en littérature québécoise à l'Université Laval en 1979. Dans le cadre de son mémoire, il s'intéresse d'abord à la poétesse Rina Lasnier[2]. Pour sa thèse, il s'intéresse aux deux poètes Fernand Ouellette et Roland Giguère[3].
Il publié des poèmes et des textes dans plusieurs revues telles que La Barre du jour, La Nouvelle Barre du jour, Liberté, Voix et images, Estuaire, Urgences et Nuit blanche[4]. Entre 1979 et 1981, il est responsable de la section poésie de Livres et auteurs québécois. Il a aussi été membre du comité de lecture de la revue Estuaire entre 1980-1983. Certains de ses textes ont été lus dans les émissions «Poésie» et «L'atelier des inédits» à Radio-Canada[4].
Écrit en 1997, son recueil de poésie intitulé Fleuves lui a valu plusieurs honneurs tels que le Prix littéraire Radio-Canada, le Prix Alain-Grandbois, le Grand Prix du Festival international de la poésie. En 2005, il a reçu la distinction Alcide-C. Horth pour souligner sa contribution remarquable comme enseignant, écrivain et créateur[4].
De 1973 à 1983, il a enseigné la littérature au Cégep de Rimouski, et a continué sa carrière en enseignement à l'Université du Québec à Rimouski (UQAR) de 1983 à 2006[5].
Deux ouvrages ont paru sur la poésie de Paul Chanel Malenfant. Le premier est une anthologie de sa poésie intitulée Traces de l'éphémère préparée par Louise Dupré en 2011 dans la collection «Ovale» des Éditions du Noroît[6]. Le deuxième est un ouvrage collectif intitulé Sensorielles, autour de Paul Chanel Malenfant, préparé par Jacques Paquin et Vincent Lambert en 2018 dans la collection «Chemins de traverse» des Éditions du Noroît[7].
Il est membre de l'Union des écrivaines et des écrivains québécois (UNEQ)[4] et membre de l'Académie des lettres du Québec[8].
Son écriture
L'écriture de Paul Chanel Malenfant est imprégnée du thème de la mort et du deuil[9]. Denise Brassard, dans un article paru dans Voix et images, écrit à ce propos: «Paul Chanel Malenfant a fait de la mort un thème de prédilection. Si la vie peut en quelque sort vous imposer le sujet — il a écrit successivement sur le décès d'une amie, du père, de la mère —, il n'est pas donné à tous les écrivains de tresser avec un tel doigté la hideur et la beauté de la mort [...] il approche ici la mort avec une certaine impudeur et va très loin dans l'expression de la douleur. Une constante tension entre déchirement et apaisement, révolte et gratitude traduit avec beaucoup de justesse, jusque dans les moindres replis de la langue, le vertige que l'on ressent quand la mort vous tient dans son étau et ne vous lâche plus[10].»
Œuvres
Poésie
Poèmes de la mer pays, Montréal, Éditions Hurtubise HMH, 1972, 76 p. (ISBN9780775800555)
Forges froides, Montréal, Éditions Quinze, 1977, 144 p. (ISBN9780885651450)
Le mot à mot, Saint-Lambert, Éditions du Noroît, 1982, 90 p. (ISBN9782890180697)
Les Noms du père; suivi de Lieux dits, Éditions du Noroît, 1985, 92 p. (ISBN9782890181212)
En tout état de corps, Trois-Rivières, Écrits des Forges, 1985, 74 p. (ISBN9782890460799)
Coqs à deux têtes, Montréal, NBJ, 1987, 57 p. (ISBN9782893140827)
Tirer au clair, Saint-Lambert, Éditions du Noroît, 1988, 112 p. (ISBN9782890181700)
Le Siècle inachevé, Rimouski, Éditeq, 1989, 123 p. (ISBN9782920307223)
La Table des matières; suivi de Les airs de famille, Saint-Lambert, Éditions du Noroît, 1990, 125 p. (ISBN9782890182035)
Voix transitoires, Montréal, Éditions du Noroît, 1992, 89 p. (ISBN9782890182325)
Le verbe être, Montréal, L’Hexagone, 1993, 113 p. (ISBN9782890064737)
Hommes de profil, Trois-Rivières, Écrits des Forges, 1994, 92 p. (ISBN9782890463233)
Fleuves, Saint-Hyppolite, Éditions du Noroît, 1997, 97 p. (ISBN9782890183520)
Des ombres portées, Montréal, Éditions du Noroît, 2001, 140 p. (ISBN9782890184534)
Si tu allais quelque part (ill. de Lisa Tagnon), Montréal, La Courte Échelle, 2003, 38 p. (ISBN9782890216228)
Vivre ainsi; suivi de Le vent sombre, Montréal, Éditions du Noroît, 2005, 120 p. (ISBN9782890185555)
Tombeaux: Au pavillon; suivi de Leçon de ténèbres, Montréal, L’Hexagone, 2010, 97 p. (ISBN9782890068421)
La petite mariée de Chagall, Montréal, Éditions du Noroît, 2012, 128 p. (ISBN9782890187566)
Il n'y a plus d'après, Montréal, Éditions du Noroît, 2019, 139 p. (ISBN9782897661878)
Chambres d'échos, Montréal, Éditions du Noroît, 2021, 147 p. (ISBN9782897663186)
Fictions
Quoi, déjà la nuit?, Montréal, L’Hexagone, 1998, 198 p. (ISBN9782890066038)
Des airs de famille, Montréal, L’Hexagone, 2000, 188 p. (ISBN9782890066502)
Rue Daubenton, Montréal, L’Hexagone, 2007, 146 p. (ISBN9782890067967)
Essais
La partie et le tout, lecture de Fernand Ouellette et Roland Giguère, Québec, Presses de l'Université Laval, 1983, 397 p. (ISBN9782763769462)
Matériaux mixtes, Notre-Dame-des-Neiges, Éditions Trois-Pistoles, 2003, 176 p. (ISBN9782895830528)
D'un genre, l'autre? , Montréal, Éditions du Noroît, 2015, 69 p. (ISBN9782890189331)
Le bleu ne fait pas de bruit, Trois-Rivières, Éditions d'Art le Sabord, 2017, 350 p. (ISBN9782924085356)
Anthologies
Accueil et autres poèmes, Montréal, Les herbes rouges, 1999, 96 p. (ISBN9782894191590)
Nos corps habitables; poèmes choisis (1984-2000), Montréal, Éditions du Noroît, 2001, 145 p. (ISBN9782890184732)
Le chant de la terre; poèmes choisis (1978-2002), Montréal, Éditions Typo, 2002, 358 p. (ISBN9782892951813)
Livres d'artistes
De rêves et d'encre douce, Montréal, Presses de l'atelier de gravure de l'UQAM, 1972, 7 f.
Suite d'hiver, Montréal, Réal Dumais Éditeur, 1978, 11 f.
Corps second, Montréal, Réal Dumais Éditeur, 1980, n.p.
Abstractions faites, Saint-Lambert et Nantes, Éditions du Noroît et Pré Nian, n.p. (ISBN9782890182356)
Intimités, Montréal, Éditions Roselin, 2016, 5 f. (ISBN9782921751407)
Prix et honneurs
1983 - Prix du Salon du livre de Rimouski (plus tard renommé Prix Jovette-Bernier)[5]
1985 - Finaliste au Prix du Gouverneur général 1985, (Les noms du père, suivi de Lieux dits: Italique)
1989 - Prix littéraire des Associés
1994 - Finaliste au Prix du Gouverneur général 1994, (pour Hommes de profil)
1994 - Prix littéraire Arthur Buies (pour Hommes de profil)[5]
1997 - Finaliste au Prix du Gouverneur général 1991, (pour Fleuves)
1998 - Prix littéraires Radio-Canada (pour Fleuves)[4]
Emmanuelle Sauvage, Répertoire des mémoires et des thèses déposés au Département d'études françaises de l'Université de Montréal (1934-1999), Montréal, Centre d'études québécoises (CÉTUQ), , 116p. (lire en ligne), p.62
Angès Whitfield, «La partie et le tout. Lecture de Fernand Ouellette et Roland Giguère de Paul Chanel Malenfant.», Lettres québécoises, , p.44-45. (lire en ligne[PDF])
«Paul Chanel Malenfant reçoit le Prix littéraire Arthur Buies», UQAR-INFO. Journal de l'Université du Québec à Rimouski., , p.1-2 (lire en ligne[PDF])
Louise Dupré, Traces de l'éphémère, Éditions du Noroît, (lire en ligne)
MALENFANT, Paul Chanel, «Étude des thèmes et des images dans Escales de Rina Lasnier», mémoire de maîtrise, Université de Montréal, 1974, 238f.
MALENFANT, Paul Chanel, «La partie et le tout: parcours de lecture chez Fernand Ouellette et Roland Giguère», thèse de doctorat, Université Laval, 1979, 427 f.
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