Ron Silliman, né le 1946 à Pasco, dans l'état de Washington[2], est un poète, essayiste, critique littéraire, éditeur et universitaire américain. C'est un des fondateurs du mouvement poétique "L=A=N=G=U=A=G=E" (Language poets(en)[3]. Il a été le rédacteur en chef de la revue Socialist Review. Il est professeur de poésie et d'écriture expérimentale à l'Université de Pennsylvanie[4].
Ron Silliman
Biographie
Naissance
(76 ans) Pasco, dans l'état de Washington (États-Unis)
Nom de naissance
Ronald Silliman
Nationalité
américaine
Domicile
Chester County, dans l'état de Pennsylvanie (États-Unis)
Formation
Université d'État de San Francisco, Bachelor of Arts,
Université de Californie à Berkeley, Master of Arts
Activité
Poète
Autres informations
A travaillé pour
Socialist Review,
San Francisco State University,
Université de Californie à San Diego,
New College of California,
Ron Silliman a grandi à Albany dans l'état de Californie, après ses études secondaires, il entre à l'Université d'État de San Francisco où il obtiendra son Bachelor of Arts, puis il entre à l'Université de Californie à Berkeley pour passer son Master of Arts. En pleine guerre du Viet-Nam, il sera objecteur de conscience.
Ses premier poèmes sont publiés au sein de revues diverses : Poetry, TriQuarterly[5], Poetry Northwest[6], Southern Review., etc.
Avec d'autres poètes: Robert Grenier[7], Barrett Watten[8], Rae Armantrout, David Melnick[9], Clark Coolidge[10], Lyn Hejinian, Charles Bernstein et Bob Perelman, il est à l'initiative de la fondation du groupe L=A=N=G=U=A=G=E. Il diffuse et vulgarise les productions et les réflexions du groupe L=A=N=G=U=A=G=E par l'édition d'une anthologie, In the American Tree et d'une réflexion théorique par la publication d'un essai The New Sentence, édité la première fois en 1977, et qui en est à sa onzième réédition[11].
En tant qu'enseignant il occupera des postes au sein de diverses institutions universitaires: à la San Francisco State University, à l'Université de Californie à San Diego et au New College of California avant de devenir professeur de poésie et d'écriture expérimentale à l'Université de Pennsylvanie.
En plus de ses poèmes, il mène une réflexion sur la poétique, sur les conditions de production de l'écriture poétique, sur les liens entre le poème écrit et ses lecteurs. Il interroge les diverses approches de l'écriture poétique: ce qui relève de l'intensité émotionnelle, du pouvoir d'évocation, des analogies, des associations d'images, des cassures syntaxiques / sémantiques, ... il sort d'une approche académique de l’interprétation des poèmes qui vise à dégager ce que veut dire un poème pour chercher tout ce que peut dire, évoquer, un poème.
Ses rencontres avec les compositeurs de la musique minimalistes ou répétitives, tels que Phil Glass, Steve Reich, John Adams, le conduisent à une utilisation de séquences répétitives avec de modification mineures des séquences répétées.
Son blog, fondé en 2002 est un des blogs les plus visités des USA dans la catégories des blogs littéraires et poétiques de langue anglaise[12], ainsi en 2009 il avait reçu plus de deux millions de visites.
Une sélection de ses poèmes est accessible sur le site Modern American Poetry[13] de l'Université de l'Illinois.
Les manuscrits de Ron Silliman sont déposés à la Bibliothèque de l'Université de Californie à San Diego[14].
Depuis 1995, il réside avec sa famille à Chester County, dans l'état de Pennsylvanie[15].
Œuvres
Recueils de poésie
Northern Soul, éd. Shearsman Books, 2014,
Revelator, éd. Book Thug, 2013,
Wharf Hypothesis, éd. LINES chapbooks, 2011,
The Age of Huts, éd. University of California Press, 2007,
Woundwood, éd. Cuneiform Press, 2004,
(R), éd. Drogue Press, 1999,
MultiPlex, éd. Wild Honey Press, 1998,
Xing, éd. Factory School, 1996,
Circle R, éd. Drogue Press, 1995,
N/o.non Oz; Being Two Parts Of The Alphabet, éd. Segue Foundation, 1994,
1979: lauréat du National Endowment for the Arts[20]
Regards sur son œuvre
Son travail poétique est dans la lignée de Charles Baudelaire, Gertrude Stein, Louis Zukofsky, William Carlos Williams et de Jack Spicer, travail à la fois sur la forme esthétique et sur un enracinement socio-politique. Sur la forme, sa poésie est une cassure des phrases, chaque mot ayant son pouvoir d'évocation, d'association emmenant ainsi le poète dans des chemins nouveaux, des significations nouvelles. S'émanciper de la construction logique narrative est pour lui aussi un moyen d'échapper aux déterminations socio-linguistiques de l'ordre bourgeois et capitaliste.
Du point de vue critique, il interroge l'écriture poétique et ses liens avec l'expérience vécue, se démarquant ainsi de l'art conceptuel. Il voit dans chaque mot, un moyen d'investigation du vécu quotidien, chaque mot résonnant dans la sphère émotionnelle. Dans cette perspective il place la poésie comme étant la voie royale d’appropriation de la langue par le sujet.
Bibliographie
You de Ron Silliman, par Christian Désagulier pour la revue on line "Sitaudis", 2016[21],
Songlines and Entropy in Ron Silliman’s Ketjak, par Pénélope Galey-Sacks, pour la revue "Études Anglaises", 2012[22],
An Interview with Ron Silliman, par Stephen Ross pour la revue "Wave Composition", 2011[23],
Dossier de Jacket2 consacré à Ron Silliman, 2010[24],
The Stakes of Narrative in the Poetries of David Antin, Ron Silliman and Lyn Hejinian: New Forms, New Constraints, article de Hélène Aji pour la "Revue Française d'Études Américaines", 2005[25],
Sentence in Space, article de Georges Hartley pour la revue "Tremblor7", 1988[26],
A 1982 Interview with Ron Silliman, par Sinda Gregory, disponible sur le site "Modern American Poetry" du département de littérature anglaise de l’université de l’Illinois, 1987[27],
About Ron Silliman, extraits de divers articles parus dans la revue "Difficulties", datant de 1985, disponibles sur le site "Modern American Poetry" du département de littérature anglaise de l’université de l’Illinois, 1985[28]
Documents audio-phoniques et audio-visuels
Interviews et conférences de Ron Silliman sur le site PennSound de l'Université de Pennsylvanie[29].
You de Ron Silliman par Christian Désagulier, les parutions, l'actualité poétique sur Sitaudis.fr (lire en ligne)
(en) Penelope Galey-Sacks, «Songlines and Entropy in Ron Silliman's Ketjak, Abstract», Études anglaises, vol.65, no2, , p.181–192 (ISSN0014-195X, lire en ligne, consulté le )
(en) Hélène Aji, «The Stakes of Narrative in the Poetries of David Antin, Ron Silliman and Lyn Hejinian: New Forms, New Constraints», Revue française d’études américaines, vol.no 103, no1, , p.79–92 (ISSN0397-7870, lire en ligne, consulté le )
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