Sándor Petőfi ([ˈʃaːndoɾ], [ˈpɛtøːfi]), né Sándor Petrovics (Alexander Petrovics sur le registre de baptême en latin) le à Kiskőrös et mort le à Segesvár, est considéré comme le poète inspirateur du nationalisme hongrois. Protagoniste actif de la Révolution hongroise de 1848, il est également un représentant de premier plan du courant romantique et du mouvement des nationalités dans l'Europe de la première moitié du XIXe siècle.
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Dans le nom hongrois Petőfi Sándor, le nom de famille précède le prénom, mais cet article utilise l’ordre habituel en français Sándor Petőfi, où le prénom précède le nom.
Naissance | Kiskőrös ![]() |
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Décès |
(à 26 ans) Segesvár Hongrie |
Sépulture | |
Nom dans la langue maternelle | |
Nom de naissance | |
Pseudonymes | |
Nationalité |
hongrois |
Formation | |
Activités | |
Mère |
Mária Hrúzová (d) ![]() |
Fratrie |
István Petőfi (d) ![]() |
Conjoint |
Júlia Szendrey (en) (de à ) ![]() |
Enfant |
Zoltán Petőfi (d) ![]() |
Religion | |
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Parti politique | |
Membre de |
Societatea celor zece (d) ![]() |
Grade militaire | |
Conflit |
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Il est le fils d'István Petrovics (d'origine slovaque Štefan Petrovič, ou peut-être serbe Stevan Petrović), et de Mária Hrúz (en slovaque Hrúzová) dont la langue maternelle était le slovaque. Il fréquente à partir de 1828 l'école élémentaire luthérienne de Kecskemét, de 1833 à 1834 le lycée évangélique du Fasor (en) à Pest, puis jusqu'en 1835 le lycée piariste, et enfin jusqu'en 1839 le lycée d'Aszód. Il quitte le lycée, rejoint une troupe de théâtre ambulante et joue des rôles de figuration au Théâtre national. De 1839 à 1841 il est soldat, mais est réformé. Puis il est à nouveau acteur et étudie à Pápa. Il y rencontre Mor Jokai, avec qui il devient ami.
Son premier poème est publié en mai 1842 sous le nom de Petrovics, puis à partir de novembre de la même année il utilise le nom Petőfi (composé de Pető, ancien surnom hongrois de Péter, et de fi(ú), en hongrois « fils de » correspondant à -vič). Deux ans plus tard, après avoir trouvé un emploi de journaliste assistant à Pest, il publie avec l'appui de Mihály Vörösmarty sa première collection de poèmes (1844)[1]. Le il épouse Júlia Szendrey, avec qui il a un fils, Zoltán (né le ). Dès ses premières œuvres, malgré son ascendance non hongroise, il s'attache très fortement à la nationalité hongroise et devient même le principal inspirateur des groupes radicaux de la révolution, prônant alors l'indépendance du royaume de Hongrie hors de l'empire d'Autriche et des possessions des Habsbourg. L'année de la révolution hongroise de 1848, il est à la tête de la « jeunesse de Pest » et est l'un des chefs spirituels de la révolution.
Le , il devient capitaine dans un bataillon de Debrecen. À la suite d'une dispute avec un supérieur, il sert comme aide de camp en 1849 sous le commandement du fameux général polonais Josef Bem dans la lutte de libération contre les Habsbourg. Il disparaît le à la bataille de Segesvár (en) (Sighișoara), probablement tombé sur le champ de bataille comme prophétisé dans ses poèmes. Une théorie populaire en Hongrie est que les Russes combattant du côté des Habsbourg l'auraient déporté en Sibérie, où il aurait même fondé une famille, mais ce n'est pas l'opinion des historiens.
Il a introduit dans la poésie hongroise des thèmes inconnus jusque-là : la vie familiale, dans la poésie amoureuse la description de l'amour conjugal, et dans sa poésie sur les régions hongroises la peinture de la puszta, de la grande plaine.
À ses débuts, dans son premier recueil il suit un style populaire (népies) relativement nouveau à l'époque, qui veut exprimer les possibilités de la poésie populaire traditionnelle (népköltészet), la découverte et la puissance de l'art populaire. Au cours de son parcours poétique, sa langue se libère du "style élevé" de Kazinczy, il abandonne les éléments mythologiques et les périphrases affectées. Il s'adresse à tout le monde de façon compréhensible et simple, il fait entrer dans la littérature la langue du peuple tout en y faisant apparaître en même temps le vocabulaire de l'homme éduqué de son temps.
Au lieu des beaux atours extérieurs des poèmes, il met en position centrale la pensée ; ce qui est dit est plus important que la perfection formelle.
Mit nekem te zordon Kárpátoknak |
(La grande plaine : Qu'es-tu pour moi, région sauvage de sapins des rudes Carpates ! Je t'admire peut-être, mais je ne t'aime pas, mon imagination ne parcourt pas tes monts et tes vallées.) |
Fa leszek, ha fának vagy virága. |
(Je serai un arbre, si d'un arbre tu es la fleur. / Si tu es rosée : je serai fleur.) |
Reszket a bokor, mert |
(Le buisson frémit, parce qu'un oiseau s'y est posé. / Mon âme frémit, parce que tu m'es venue à l'esprit.) |
Nemzeti dal (« chant national »), symbole du patriotisme hongrois, est considéré comme un équivalent populaire de l'hymne national (Himnusz).
Egy gondolat bánt engemet: |
(Une pensée me tourmente : / Mourir dans un lit, parmi des coussins ! / … Ne me donne pas une telle mort, mon dieu, / Ne me donne pas une telle mort à moi !) |
Charles-Louis Chassin, Alexandre Petoefi: le poète de la révolution hongroise, Pagnerre, Paris, 1860, 374p. Lire en ligne: https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2205462/f1.item
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