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Théodore Prodrome, en grec Θεόδωρος Πρόδρομος, est un écrivain byzantin du XIIe siècle, surtout poète et rhéteur.

Théodore Prodrome
Biographie
Naissance

Constantinople
Décès

Constantinople
Activités
Poète, écrivain
Autres informations
Religion
Christianisme orthodoxe

Biographie


Sous ce nom nous est parvenue une œuvre littéraire très abondante et très diverse, à la fois en prose et en poésie, en langue savante et en langue vernaculaire, et malgré les nombreuses études consacrées à cet auteur, sûrement l'un des plus importants du XIIe siècle byzantin, la délimitation de l'œuvre et donc le portrait de l'écrivain restent encore très flous. On parle chez les byzantinistes de « la question prodromique ». Certains spécialistes y ont répondu en distinguant parfois trois ou quatre auteurs différents. Mais depuis Athanase Papadopoulos-Kérameus, beaucoup ont considéré qu'il y avait bien un seul « Théodore Prodrome », avec certains textes à écarter comme relevant d'un « Pseudo-Prodrome ».

Il semble être né autour de l'an 1100, probablement à Constantinople. Jean II, métropolite de Kiev de 1077 à 1089, un Byzantin dont le nom de naissance était Christos Prodromos, était son oncle. Il fut l'élève d'Étienne Skylitzès, professeur de rhétorique à l'Orphanotropheion de Constantinople au début du XIIe siècle (auteur de deux commentaires de la Rhétorique d'Aristote), puis métropolite de Trébizonde en 1126 (Prodrome l'accompagna au moment de sa nomination). Il fut aussi élève de Michel Italikos. En 1122, il commença à célébrer en vers ou en prose les grands événements qui marquaient la vie de la cour et de l'Empire. Sous les règnes des empereurs Jean II et Manuel Ier, il loua ses services de poète et de rhéteur à des membres de la famille impériale et de l'aristocratie, et fit notamment partie du cercle de lettrés fréquentant la maison de la sebastocratorissa Irène († 1151), épouse d'Andronic Comnène, le second fils de l'empereur Jean II, et patronne de plusieurs écrivains de l'époque. Il eut également une activité de professeur de rhétorique, peut-être un temps à l’Orphanotropheion. Il fut atteint de la variole en 1140. Il finit sa vie dans un hospice, sans doute vers 1156/58, et prit l'habit monastique peu avant sa mort sous le nom de Nicolas. Certains le font vivre jusqu'en 1165/70. Nicétas Eugenianos, qui fut son disciple ou son ami, a composé à sa mort une monodie (éloge funèbre).


Œuvre


Théodore Prodrome passe pour avoir excellé dans une discipline littéraire de l'époque qui s'appelait en grec « σχεδουργία », mot qui revient plusieurs fois dans les textes contemporains conservés, mais qu'on a du mal à définir. Il s'agit apparemment d'une technique particulière de composition, utilisée par exemple dans la rédaction d'un éloge, et dont Anne Comnène, par exemple, dit que c'était une technique difficile et rébarbative.

Les œuvres nombreuses qui lui sont attribuées (163 textes sont généralement jugés authentiques) relèvent notamment du genre historico-biographique (entre autres des poèmes de circonstance, célébrant des événements, ou des éloges de personnes), de la théologie, de la philosophie, de la rhétorique, du roman, de l'hagiographie, etc. Sa poésie historique et ses discours offrent souvent un grand intérêt documentaire sur l'époque, avec maints détails qui font défaut chez les historiens. En poésie, il est un des premiers auteurs byzantins à avoir composé en langue vulgaire. On a aussi de lui des dialogues satiriques en prose inspirés de Lucien de Samosate (Amarante ou les amours d'un vieillard, L'amitié en exil, Vente à l'encan de poètes et d'hommes politiques). En philosophie, il a laissé un commentaire aux Seconds Analytiques d'Aristote. Dans le domaine religieux, il y a (entre autres) un commentaire des canons liturgiques de Côme de Maïouma et de Jean Damascène. On lui attribue d'autre part une grammaire (dédiée à la sebastocratorissa Irène). Il faut aussi mentionner des lettres (une vingtaine conservées, dont 17 éditées dans la PG).

Parmi ses œuvres célèbres, on peut relever :

On a également une série de poèmes attribués au Ptochoprodromos (le « mendiant Prodrome »), sans qu'il soit clairement établi s'il s'agit de textes de Prodrome lui-même, d'un imitateur ou encore d'une parodie. Ces Poèmes ptochoprodromiques sont cinq complaintes composées en langue vernaculaire. Le quatrième poème (complainte d'un jeune moine sur les mœurs scandaleuses de ses compagnons de monastère) est attribué par un manuscrit à un « Hilarion (Ptocho)prodromos » qui serait, selon certains, le fils de Théodore, mais aucun élément concret n'appuie cette thèse.


Éditions



Bibliographie



Article relié



На других языках


- [fr] Théodore Prodrome

[ru] Феодор Продром

Феодо́р Продро́м или Птохопродром (греч. Θεόδορος Πρόδρομος) — византийский поэт и писатель XII века.



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