Abdul Kader El-Janabi, né le à Bagdad, est un poète, journaliste, écrivain et traducteur irakien, libertaire.
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Dans sa jeunesse, plusieurs membres de sa famille sympathisent avec le Parti communiste irakien et il est influencé par le surréalisme.
Mais dans les années 1960, il est contraint à l'exil à la suite de l'instauration d'un régime policier du parti Baas encouragé par les États-Unis.
Exilé en Grande-Bretagne, il se lie au mouvement trotskyste, l'International Marxist Group, dirigé par Tariq Ali.
Il part ensuite en France où il réside depuis 1972. Il y monte diverses revues dont Le Désir Libertaire ('Ar Raghba El-Ibâhiyya'). Il y publie des textes de libertins musulmans de l'époque du califat Abbasside de Bagdad ainsi que des textes de Georges Henein, précurseur du surréalisme en Égypte.
Se refusant à toute union sacrée dans le conflit israélo-palestinien, il se lie avec des écrivains israéliens et appelle à une solution juste dans le conflit. Il compose le recueil Nés à Bagdad avec Romy Somek. Il porte un regard très critique sur les intellectuels arabes qui « n'utilisent leur langue que pour devenir les fonctionnaires zélés du despotisme. »
Traducteur en arabe de Paul Celan, Max Jacob, Joyce Mansour et de divers poètes américains, El-Janabi voue une haine à la religion et mène une critique de la religion musulmane entre autres :
« Musulman, moi ? Impossible ! N'ai-je pas été expulsé de l'école coranique, où l'on m'avait pris de force à peine un mois plus tôt, pour n'avoir pu apprendre par cœur ne fût-ce qu'une seule sourate ? »