Adrienne Rich, née le à Baltimore dans le Maryland et morte le à Santa Cruz, est une poétesse, essayiste, professeure d'université et théoricienne féministe américaine. À partir des années 1970, une part importante de son œuvre est consacrée à son lesbianisme et à son engagement contre l'hégémonie de l'hétérosexualité comme seule norme sociale de la sexualité.
Pour les articles homonymes, voir Rich.
Adrienne Rich
Biographie
Naissance
Baltimore
Décès
(à 82 ans) Santa Cruz
Nationalité
Américaine
Domiciles
Santa Cruz (jusqu'en ), Baltimore
Formation
Radcliffe College () Université Harvard
Activités
Poétesse, militante pour les droits des femmes, écrivaine, essayiste, militante pour la paix
Père
Arnold Rice Rich (en)
Conjoint
Alfred Haskell Conrad (1953-1970)
Michelle Cliff (1976-2012)
Autres informations
A travaillé pour
Université Cornell (-) Université Columbia (-) Université Brandeis
Bourse Guggenheim () Shelley Memorial Award () National Book Award pour la poésie () Ruth Lilly Poetry Prize (en) () Common Wealth Award of Distinguished Service () Médaille Robert-Frost () Academy of American Poets Fellowship () Poets' Prize (en) () Prix MacArthur () Prix Bollingen () Docteure honoris causa de l'université Harvard Docteur honoris causa de l'université Brandeis Membre de l'Académie américaine des arts et des sciences Prix Lambda Literary
Adrienne Cecile Rich est née le 1929, à Baltimore, dans le Maryland[2],[3]. Elle est la fille aînée du docteur Arnold Rich, un médecin légiste et professeur à la Johns Hopkins School of Medicine et de Helen Jones Rich, une pianiste et compositrice classique de formation. Arnold Rich est le fils d'un couple de Juifs ashkénazes qui a quitté l’Europe pour s'installer à Vicksburg dans le Mississippi. Helen Jones est issue d'une famille de White Anglo-Saxon Protestant du Sud, qui grâce à une bourse a pu suivre des cours de piano et de composition à l'Institut Peabody, conservatoire supérieur de musique rattaché à l'université Johns-Hopkins de Baltimore. C'est à Baltimore que Helen Jones et Arnold Rich se sont rencontrés, ils se marient en 1925. Après leur mariage, Helen Jones Rich met fin à sa carrière artistique pour se consacrer à l'éducation de ses deux filles[4],[5].
Son père, pétri de culture humaniste, traite Adrienne comme son fils, lui ouvre grand les rayons de sa bibliothèque et lui fait découvrir ses poètes préférés et plus particulièrement William Blake, Dante, Alfred Tennyson et John Keats. Adrienne Rich est encouragée par son père aussi bien pour ses lectures que pour ses premiers écrits. La relation d'Adrienne Rich avec son père sera déterminante pour son éducation et par la suite pour sa carrière littéraire[6],[4],[7],[8].
Après ses études secondaires à la Roland Park Country School(en)[9] de Baltimore, elle est admise au Radcliffe College[10],[11] en 1947, où elle a obtenu son Bachelor of Arts (licence) en 1951[12].
La même année, elle publie son premier recueil de poèmes, A Change of World, qui est remarqué par l'écrivain et critique littéraire W. H. Auden, lui permettant d'être la lauréate du "Yale Series of Younger Poets Competition"[13],[12].
En 1953, elle reçoit une bourse de la fondation Guggenheim pour étudier à l'université d'Oxford au Royaume-Uni pendant un an. Après des vacances de Pâques passées à Florence elle décida de ne pas revenir à Oxford et de continuer à découvrir la culture italienne et de se vouer à l'écriture poétique. C'est pendant cette année que se déclareront les premiers symptômes de la polyarthrite rhumatoïde[14].
Carrière
Après la publication de The Diamond Cutters, and Other Poems, en 1953 elle va rester huit ans sans publier, elle traverse une crise personnelle, de doute, de questionnements, elle découvre Mary Wollstonecraft, James Baldwin et Simone de Beauvoir et décide après son dernier accouchement en 1959 de reprendre le contrôle de sa vie et de son corps.
En 1966, Adrienne Rich enseigne la poésie à l'Université de Columbia de New York, elle y rencontre les idées radicales inondant le campus, en particulier le mouvement anti-Vietnam et celui de la libération des femmes. La même année, son mari est embauché au City College de New York. En 1968, elle obtient également un poste d'enseignant au City College dans le cadre du programme Seek[15] qui a tenté de tendre la main aux étudiants défavorisés. Dans son travail, les idées radicales commencent à faire surface dans son recueil de poésie Leaflets paru en 1969 et de façon plus décisive dans ses articles qui avaient maintenant commencé à apparaître dans des revues féministes. Son engagement politique créa une crise au sein du couple. En 1966, le couple se sépare. Son mari se suicide en 1970[16].
En 1971, elle édite son poème The Will to Change, marqué par son évolution personnelle[17], qu'elle étayera en 1973 avec la parution de Diving into the Wreck.
Avec Twenty-one Love Poems en 1976, elle révèle ses premières amours lesbiennes.
Elle commence sa vie de couple avec Michelle Cliff, poéte et romancière d'origine jamaïcaine[18], en 1976. Avec sa compagne, elle deviendra la rédactrice en chef de la revue lesbienne Sinister Wisdom. En 1984, le couple emménage dans la ville de Santa Cruz dans l’état de Californie. Dans la dernière partie de sa vie, les œuvres notables de Adrienne Rich seront surtout des essais comme Compulsory Heterosexuality and Lesbian Existence ou On Lies, Secrets and Silence.
Ses articles abordent divers thèmes: le féminisme, la maternité, les droits civils, le pacifisme, la violence faite au femmes dans les prisons, la maltraitance envers les femmes, l’homosexualité.
1983-84, professeur au Scripps College(en) de la San Jose State University,
1984-1993, professeur à la Stanford University
Vie privée
Fin 1953, de retour au Massachusetts, elle épouse un économiste, Alfred H. Conrad(en). le couple donne naissance à trois enfants: David né en 1955, Pablo né en 1957 et Jacob né en 1959. Ils se séparent en 1970, peu de temps après Alfred H. Conrad se donne la mort en octobre 1970[20],[21],[22].
De 1976 jusqu'à son décès en 2012, dû à la polyarthrite rhumatoïde, elle partage sa vie avec la poète Michelle Cliff[23] dans la ville de Santa Cruz[24],[25].
Regards sur l'œuvre
Féminisme ou libération des femmes?
Adrienne Rich se méfie du terme de «féminisme» et de son utilisation, elle préfère utiliser le terme «libération des femmes». Pour elle, ce dernier terme est plus susceptible de transmettre les enjeux de la lutte des femmes pour leur émancipation à la génération suivante. D'autre part, en utilisant le terme de «libération des femmes» cela signifie que les femmes sont dans des processus de libération des facteurs sociaux, économiques, culturels qui peuvent être considérés comme oppressifs envers à leurs droits.
Elle dit dans Of Woman Born: Motherhood as Experience and Institution que «nous avons besoin de comprendre le pouvoir et l'impuissance incarnée par la maternité dans la culture patriarcale.»
Adrienne Rich parle aussi de la nécessité pour les femmes de s'unir dans son livre On Lies, Secrets, and Silence. Dans ce livre, elle a écrit: «Nous les femmes avons souvent eu le sentiment malsain d'un clivage profond quant à la vérité de notre expérience. Notre avenir dépend de la santé mentale de chacune d'entre nous, et par delà les aspects subjectifs, personnels nous avons le projet de décrire notre réalité pleinement, clairement autant que nous le pouvons les unes aux autres.»
Compte tenu de la condition des femmes dans les années 1950-70, on peut dire que les œuvres de Rich sur le féminisme sont avant-gardistes. Ses vues sur l'égalité des droits et la nécessité pour les femmes de maximiser leur potentiel, de développer des processus d'autonomisation peuvent être considérées comme progressistes pour l'époque.
Pour Adrienne Rich, la société dans son ensemble est fondée sur le patriarcat et en tant que telle, elle limite les droits des femmes. Pour l'égalité des droits à atteindre entre les sexes, les notions existantes devront être réajustées pour inclure la perspective féminine[26],[27],[28].
La «contrainte à l'hétérosexualité» et le «continuum lesbien»
L'un de ses essais les plus célèbres, Compulsory Heterosexuality and Lesbian Existence[29] (1980), expose sa théorie du «continuum lesbien» contre l'hétérosexisme, essai qui a eu un fort retentissement social et théorique au sein de la pensée féministe[30]. Dans cet essai, souvent comparé à La Pensée Straight de Monique Wittig, Adrienne Rich entend problématiser l'hétérosexualité pour la dénaturaliser; ce n'est plus l'homosexualité qui est un problème mais le modèle hégémonique de l'hétérosexualité. D'après Rich, les femmes vivant sous les injonctions du régime hétérosexuel parviennent toujours à tisser des liens intimes et sentimentaux entre elles, en évoluant dans ce qu'elle nomme un «continuum lesbien» où s'exprime «un large registre d’expériences (…) impliquant une identification aux femmes»[31]. Cette notion de continuum lesbien permet de penser les liens entre féminisme et lesbianisme, tout en explorant les divers formes de solidarités féminines élaborées au sein des sociétés patriarcales.
Réception de son œuvre
En France
Selon Charlotte Blanchard, autrice d'une thèse soutenue à l'Université Bordeaux Montaigne en 2019, l’œuvre d'Adrienne Rich est encore relativement peu connue par le lectorat français. Elle indique dans le texte présentant sa thèse: "Malgré différentes tentatives pour accueillir la poésie d’Adrienne Rich en France (traduction de ses essais, inscription au programme de l’agrégation, lecture en librairie) elle est toujours en 2019 dans une situation ambiguë de présence mais d’invisibilité pour le lectorat français."[32]
Œuvres
Recueils de poésie
(en-US) A Change of World, W. W. Norton Company, 1951, rééd. 21 juin 2016, 64p. (ISBN9780393352573),
(en-US) The Diamond Cutters, Harper & Brothers, , 119p. (OCLC1110481488),
(en-US) Snapshots of a Daughter-in-Law: Poems, 1954-1962, W. W. Norton & Company, 1963, rééd. 17 novembre 1967, 64p. (ISBN9780393041460),
(en-US) The Fact of a Doorframe: Poems Selected and New, 1950-1984, W. W. Norton & Company, 1 octobre 1984, rééd. 17 novembre 2002, 352p. (ISBN9780393323955),
(en-US) Your Native Land, Your Life, W. W. Norton Company, 1 mai 1986, rééd. 17 octobre 1993, 128p. (ISBN9780393310825, lire en ligne),
(en-US) Time's Power, W. W. Norton Company, , 72p. (ISBN9780393305753),
(en-US) An Atlas of the Difficult World, W. W. Norton Company, , 72p. (ISBN9780393308310),
(en-US) Collected Early Poems, 1950-1970, W. W. Norton Company, 1 janvier 1993, rééd. 17 septembre 1995, 435p. (ISBN9780393313857),
(en-US) Dark Fields of the Republic, W. W. Norton Company, , 96p. (ISBN9780393038682, lire en ligne),
(en-US) Midnight Salvage, W. W. Norton Company, , 96p. (ISBN9780393319842),
(en-US) Fox: Poems 1998-2000, W. W. Norton Company, mars 2001, rééd. 17 mars 2003, 80p. (ISBN9780393323771)
(en-US) The School Among the Ruins, W. W. Norton Company, 9 janvier 2004, rééd. 17 janvier 2006, 112p. (ISBN9780393327557),
(en-US) Telephone Ringing in the Labyrinth, W. W. Norton Company, 17 octobre 2007, rééd. 4 mai 2009, 112p. (ISBN9780393065657),
(en-US) Tonight No Poetry Will Serve, W. W. Norton Company, , 80p. (ISBN9780393079678, lire en ligne),
(en-US) Later Poems Selected and New: 1971-2012, W. W. Norton Company, 5 novembre 2012, rééd. 23 novembre 2015, 544p. (ISBN9780393351835),
(en-US) Selected Poems: 1950-2012, W. W. Norton Company, , 464p. (ISBN9780393355116),
(en-US) Collected Poems: 1950–2012 (préf.Claudia Rankine), W. W. Norton Company, , 1164p. (ISBN9780393285116),
Prose et essais
(en-US) Of Woman Born: Motherhood as Experience and Institution, W. W. Norton Company, 1 janvier 1976, rééd. 1 avril 1999, 322p. (ISBN9780393023794),
(en-US) The Meaning Of Our Love For Women Is What We Have Constantly To Expand, Out & Out Books, , 8p. (ISBN9780918314062),
(en-US) On Lies, Secrets, and Silence: Selected Prose, 1966-1978, W. W. Norton Company, 1 avril 1979, rééd. 17 avril 1995, 310p. (ISBN9780393312850),
(en-US) Blood, Bread, and Poetry: Selected Prose, 1979-1985, W. W. Norton Company, 1 janvier 1986, rééd. 17 janvier 1994, 256p. (ISBN9780393311624),
(en-US) What is Found There: Notebooks on Poetry and Politics, W. W. Norton Company, 1 octobre 1993, rééd. 17 octobre 2003, 352p. (ISBN9780393312461),
(en-US) Arts of the Possible: Essays and Conversations, W. W. Norton Company, , 208p. (ISBN9780393050455),
(en-US) Poetry and Commitment, W. W. Norton Company, , 64p. (ISBN9780393331035),
(en-US) A Human Eye: Essays on Art in Society, 1996-2008, W. W. Norton & Company, , 208p. (ISBN9780393070064),
(en-US) Essential Essays: Culture, Politics, and the Art of Poetry, W. W. Norton Company, 28 août 2018, rééd. 20 août 2019, 352p. (ISBN9780393355130),
Articles (sélection)
(en-US) «When We Dead Awaken: Writing as Re-Vision», College English, Vol. 34, No. 1, , p.18-30 (13 pages) (lire en ligne),
(en-US) «Mother And Son, Woman And Man», The American Poetry Review, Vol. 5, No. 5, septembre / octobre 1976, p.6-13 (8 pages) (lire en ligne),
(en-US) «Taking Women Students Seriously», The Radical Teacher, No. 11, , p.40-43 (4 pages) (lire en ligne),
(en-US) «Compulsory Heterosexuality and Lesbian Existence», Signs, Vol. 5, No. 4, , p.631-660 (30 pages) (lire en ligne),
(fr) «La contrainte à l'hétérosexualité et l'existence lesbienne», Nouvelles Questions Féministes, No. 1, , p.15-43 (29 pages) (lire en ligne),
(en-US) «Blood, Bread and Poetry: The Location of the Poet», The Massachusetts Review, Vol. 24, No. 3, , p.521-540 (20 pages) (lire en ligne),
(en-US) «Comment on Friedman's "'I Go Where I Love': An Intertextual Study of H. D. and Adrienne Rich"», Signs, Vol. 9, No. 4, , p.733-738 (6 pages) (lire en ligne),
(en-US) «Faces of Commitment: Poetry From South Africa», Crime and Social Justice, No. 24, , p.135-142 (8 pages) (lire en ligne),
(en-US) «Words out of the Whirlwind», Bridges, Vol. 1, No. 2, , p.111-120 (10 pages) (lire en ligne),
(en-US) «Sliding Stone From The Cave's Mouth», The American Poetry Review, Vol. 19, No. 5, septembre / octobre 1990, p.11-17 (7 pages) (lire en ligne)
(en-US) co-écrit avec Lee Zimmerman, Robinson Jeffers, William Everson, Robert Penn Warren, «An Eye for an I: Emerson and Some "True" Poems of Robinson Jeffers, William Everson, Robert Penn Warren, and Adrienne Rich», Contemporary Literature, Vol. 33, No. 4, , p.645-664 (20 pages) (lire en ligne),
(en-US) «Passages from What is Found There: Notebooks On Poetry and Politics», The American Poetry Review, Vol. 22, No. 1, janvier / février 1993, p.60-65 (6 pages) (lire en ligne),
(en-US) «Beginners», The Kenyon Review, New Series, Vol. 15, No. 3, , p.12-19 (8 pages) (lire en ligne),
(en-US) «The Hermit's Scream», PMLA, Vol. 108, No. 5, , p.1157-1164 (8 pages) (lire en ligne),
(en-US) «Disobedience Is What NWSA Is Potentially about», Women's Studies Quarterly, Vol. 25, No. 1/2, printemps / été 1997, p.271-277 (7 pages) (lire en ligne),
(en-US) «Arts of the Possible», The Massachusetts Review, Vol. 38, No. 3, , p.319-337 (19 pages) (lire en ligne),
(en-US) co-écrit avec Lois Bar-Yaacov, «An Exchange of Letters More Questions between Lois Bar-Yaacov than Answers and Adrienne Rich», Bridges, Vol. 10, No. 1, , p.19-26 (8 pages) (lire en ligne),
Traductions francophones
La contrainte à l'hétérosexualité et autres essais (trad.Françoise Armengaud, Christine Delphy, Emmanuèle Lesseps et Lisette Girouard), Mamamelis, , 181p. (ISBN9782940116096)[33],
Paroles d'un monde difficile: poèmes 1988-2004: une anthologie (trad.Chantal Bizzini), Sainte-Colombe-sur-Gand, La rumeur libre Editions, , 112p. (ISBN9782355771415),
Prix et distinctions (sélection)
1950: lauréate du prix Yale Series of Younger Poets Competition décerné par les Yale University Press pour son recueil A Change of World[34],[35],
1952: obtention d'une bourse de recherche décernée par la Fondation John-Simon-Guggenheim[36],
1959: obtention d'une bourse de recherche décernée par la Fondation John-Simon-Guggenheim[36],
1960: lauréate du Arts and Letters Awards décerné par l'American Academy of Arts and Letters[37],
1961: obtention de la Amy Lowell Poetry Travelling Scholarship(en) créée par les exécuteurs testamentaire de la poète Amy Lowell[38]
1971: lauréate du Shelley Memorial Award décerné par la Poetry Society of America, pour son recueil de poèmes The Will to Change[20],[39],
1974: lauréate du National Book Award, catégorie poésie, pour son recueil de poèmes Diving Into the Wreck, prix qu'elle partage avec Alice Walker et Audre Lorde au nom de toutes les femmes[40],
1981: lauréate du Fund for Human Dignity Award décerné par le National LGBTQ Task Force[41],[20],[42],
1986: lauréate du premier Ruth Lilly Poetry Prize(en), décerné par la Poetry Foundation[43],[20],[44],
1989: obtention de la bourse Marjorie Kovler Research Fellowship décernée par la John F. Kennedy Presidential Library and Museum[20],[45],
1990: élue membre de l'Académie américaine des arts et des lettres[20],
1991: élue membre de l'Académie américaine des arts et des sciences[46],[20],
1992: lauréate du Frost Award décerné par la Poetry Society of America[47],[48],
1994: obtention d'une Bourse MacArthur décernée par la Fondation MacArthur[49],
1996: élection à la charge de chancelière de l'Academy of American Poets, charge qu'elle exercera jusqu'en 2001[50],[20].
1996: lauréate du Wallace Stevens Award décerné par l'Academy of American Poets[51],
1997: récipiendaire de la National Medal of Arts décernée par le National Endowment for the Arts (NEA) qu'elle refuse en signe de protestation contre une démocratie américaine qu'elle juge en déclin et trop centralisée[52],
1999: lauréate du Lannan Lifetime Achievement Award, décerné par la Lannan Foundation pour l'ensemble de son œuvre[53],
2003: lauréate du Bollingen Prize(en) décerné par la Fondation Bollingen de la bibliothèque du Congrès[54],[55],
2004: lauréate du National Book Critics Circle Award décerné par le National Book Critics Circle(en)[56]
2006: récipiendaire de la Medal for Distinguished Contribution to American Letters (médaille pour son apport remarquable à la littérature américaine) décernée par la National Book Foundation(en)[57],
2010: lauréate du Lifetime Recognition Award décerné par le Griffin Trust en hommage à l'ensemble de son œuvre[58],
2019: cérémonie de son inscription sur le National LGBTQ Wall of Honor(en) créé par la National LGBTQ Task Force[59],[60],
Voir aussi
Bibliographie
Articles dans des encyclopédies et manuels de références
(en-US) David Kalstone, Five Temperaments: Elizabeth Bishop, Robert Lowell, James Merrill, Adrienne Rich, John Ashbery, New York, Oxford University Press, USA, , 212p. (ISBN9780195022605, lire en ligne), p.129-169,
(en-US) Wendy Martin, An American Triptych: Anne Bradstreet, Emily Dickinson, and Adrienne Rich, Chapel Hill, Caroline du Nord, University of North Carolina Press, , 272p. (ISBN9780807815731, lire en ligne), p.167-234,
(en-US) Encyclopedia Of World Biography, v. 13. Raffles-Schelling, Detroit, Gale Research, , 527p. (ISBN9780910081023, lire en ligne), p.128-129,
(en-US) Notable Poets-Vol. 2: Friedrich Hölderlin--Adrienne Rich, Pasadena, Californie, Salem Press, , 952p. (ISBN9780893569693, lire en ligne), p.940-952,
(en-US) Women in World History, vol. 13. R-Schr, Waterford, Connecticut, Yorkin Publications, 1999, rééd. 27 août 2001, 919p. (ISBN9780787640729, lire en ligne), p.249-254,
(en-US) The Greenwood Encyclopedia Of American Poets And Poetry, Volume 4, Westport, Connecticut, Greenwood Press, , 456p. (ISBN9780313330124, lire en ligne), p.1369-1374,
(en-US) The Oxford Encyclopedia of American Literature, Volume 3: Norman Mailer - Sentimental Literature, Oxford University Press, USA, , 557p. (ISBN9780195167269, lire en ligne), p.462-470,
(en-US) Steven G. Kellman, Magill's Survey of American Literature-Vol.5, Pasadena, Californie, Salem Press, 1 septembre 2006, rééd. 1 janvier 2009, 2419p. (ISBN9781587654367, lire en ligne), p.2190-2199,
Essais
Francophones
Marie-Christine Lemardeley-Cunci, Arienne Rich: Cartographies du silence, Presses Universitaires de Lyon, , 203p. (ISBN9782729703752),
Charlotte Blanchard, Réception et traduction de la poésie d'Adrienne Rich en France (thèse de doctorat d'études anglophones), Université Bordeaux Montaigne, (lire en ligne)
Anglophones
Judith McDaniel, Reconstituting the World: The Poetry & Vision of Adrienne Rich, Argyle, New York, Spinsters Ink Books, , 28p. (ISBN9780933216013, lire en ligne),
Jane Roberta Cooper (dir.), Reading Adrienne Rich: Reviews and Re-Visions, 1951-81, Ann Arbor, Michigan, University of Michigan Press, , 392p. (ISBN9780472093502, lire en ligne),
Claire Keyes, The Aesthetics of Power: The Poetry of Adrienne Rich, Athens, Georgie, University of Georgia Press, 1 janvier 1986, rééd. 1 octobre 2008, 240p. (ISBN9780820333519, lire en ligne),
Craig Werner, Adrienne Rich: The Poet and Her Critics, Chicago, American Library Association, , 220p. (ISBN9780838904879, lire en ligne),
Amy Sickels, Adrienne Rich, Philadelphie, Chelsea House Publishers, coll.«Gay & Lesbian Writers», 2005, rééd. 1 janvier 2006, 168p. (ISBN9780791082232, lire en ligne),
Articles
Francophones
Diane Lamoureux, «De la tragédie à la rébellion: le lesbianisme à travers l'expérience du féminisme radical», Tumultes, no21-22, 2003 / 2004, p.251-263 (12 pages) (lire en ligne),
Elsa Dorlin, «De l'usage épistémologique et politique des catégories de «sexe» et de «race»», Cahiers du Genre, no39, , p.83-105 (22 pages) (lire en ligne),
Gwenola Ricordeau, «Rich Adrienne, La contrainte à l’hétérosexualité et autres essais», Genre, sexualité & société, (lire en ligne),
Alexandre Jaunait & Sébastien Chauvin, «Représenter l'intersection. Les théories de l'intersectionnalité à l'épreuve des sciences sociales», Revue française de science politique, volume 62, , p.5-20 (15 pages) (lire en ligne),
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David Montenegro, Adrienne Rich, «An Interview by David Montenegro», The American Poetry Review, Vol. 20, No. 1, janvier / février 1991, p.7-14 (8 pages) (lire en ligne),
Peter Erickson, «Singing America: From Walt Whitman to Adrienne Rich», The Kenyon Review, New Series, Vol. 17, No. 1, , p.103-119 (17 pages) (lire en ligne),
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Barbara L. Estrin, «Re-Versing the Past: Adrienne Rich's Postmodern Inquietude», Tulsa Studies in Women's Literature, Vol. 16, No. 2, , p.345-371 (27 pages) (lire en ligne),
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Stephen Burt, «Charles Baxter, August Kleinzahler, Adrienne Rich: Contemporary Stevensians and the Problem of "Other Lives», The Wallace Stevens Journal, Vol. 24, No. 2, , p.115-134 (20 pages) (lire en ligne),
Albert Gelpi, «The Transfiguration of the Body: Adrienne Rich's Witness», The Wallace Stevens Journal, Vol. 25, No. 1, , p.7-18 (12 pages) (lire en ligne),
Jacqueline Vaught Brogan, «Wrestling with Those "Rotted Names": Wallace Stevens' and Adrienne Rich's "Revolutionary Poetics"», The Wallace Stevens Journal, Vol. 25, No. 1, , p.19-39 (21 pages) (lire en ligne),
Joshua S. Jacobs, «"An Atlas of the Difficult World": Adrienne Rich's Countermonument», Contemporary Literature, Vol. 42, No. 4, , p.727-749 (23 pages) (lire en ligne),
John O'Mahoney, «Poet and pioneer», The Guardian, (lire en ligne),
Piotr Gwiazda, «"Nothing Else Left to Read": Poetry and Audience in Adrienne Rich's "An Atlas of the Difficult World"», Journal of Modern Literature, Vol. 28, No. 2, , p.165-188 (24 pages) (lire en ligne),
Too Much Will to Change, par Jill M. Neziri pour la revue Jacket2, 2008[62],
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