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Alexandre-Frédéric-Jacques Masson, marquis[1] de Pezay, né le à Versailles et mort le au château de Pezay, est un militaire, courtisan et homme de lettres français[2].

Alexandre Masson de Pezay
Portrait présumé de Pezay, par Carmontelle.
Fonction
Maréchal général des logis
Biographie
Naissance

Versailles
Décès

Château de Pezay
Formation
Collège d'Harcourt
Activités
Homme de lettres, militaire, encyclopédiste, courtisan
Père
Jacques Masson de Guérigny
Mère
Marie Boësnier (d)
Beau-parent
Jean Babaud
Fratrie
Angélique-Dorothée Babaud
Charlotte Babaud de La Chaussade (d)
Autres informations
Propriétaire de
Château de Pezay
Membre de
Académie de marine ()
Grade militaire
Mestre de camp
Conflit
Guerre de Sept Ans
Distinction
Chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis

Biographie


Fils du financier d'origine genevoise Jacques Masson, qui avait fait une fortune rapide dans l’administration des finances du duché de Lorraine puis au service de Maurepas, repreneur des Forges de Guérigny en 1720, et beau-père de Pierre Babaud de la Chaussade héritier de tous ses biens, et de Marie Boësnier (sœur de l'économiste Paul Boësnier de l'Orme et veuve de Jean Babaud), seconde femme de Jacques Masson, il fait de bonnes études au collège d'Harcourt, où il est le condisciple de La Harpe et de Dorat, et entre à la deuxième compagnie des mousquetaires le , à dix-huit ans.

Passé cornette au régiment Royal-Étranger, il prend part à la guerre de Sept Ans et y sert en tant qu'aide de camp du prince de Rohan-Soubise. Il est promu capitaine au régiment de Chabot dragons en , à vingt-deux ans.

Né avec de l’esprit, ayant de la facilité à se plier à plusieurs objets, Masson partagea d’abord son temps entre la culture de la poésie et les plaisirs du monde avant que, stimulé par sa demi-sœur Angélique-Dorothée Babaud, épouse du marquis de Cassini (ainsi que maîtresse du prince de Condé, puis du comte de Maillebois), il ne donne une direction plus sérieuse à ses travaux et à son ambition.

Grâce à la protection de Maurepas, son parrain, il fut choisi pour enseigner la tactique militaire au Dauphin et gagna à cette préférence les titres de capitaine de dragons et de maréchal général des logis de l’état-major de l’armée. À vingt-neuf ans, en 1770, il est mestre de camp de dragons, équivalent du grade de colonel, et à trente-deux ans chevalier de l'ordre de Saint-Louis.

Lors de son avènement au trône, Louis XVI se souvint de son jeune professeur, entretint avec lui une correspondance confidentielle suivie et le nomma inspecteur général des côtes, avec soixante mille livres d'appointements. Il s'occupa de cette fonction avec beaucoup d'habileté, mais eut l'imprudence de froisser un intendant.

Il est admis membre correspondant de l'Académie royale de marine en 1775.

Influent à la cour et auprès de Louis XVI, il contribua à faire nommer Clugny, puis Necker au contrôle général des finances. Il espéra pour lui-même le ministère de la guerre, mais échoua face à Montbarrey, puis le portefeuille de la Marine.

II était en relations d’amitié avec Voltaire et Rousseau. Dans ses dîners parisiens, il reçoit régulièrement Dorat, Dufort de Cheverny (ami de sa famille maternelle), le marquis de Clermont d'Amboise, Sedaine ou bien Diderot, notamment[3].

Portrait de la marquise de Pezay, née Caroline de Murat, et de la marquise de Rougé accompagnée de ses deux enfants, Alexis et Adrien (Vigée-Lebrun).
Portrait de la marquise de Pezay, née Caroline de Murat, et de la marquise de Rougé accompagnée de ses deux enfants, Alexis et Adrien (Vigée-Lebrun).

En , dans l'église Saint-Sulpice, il épouse Caroline de Murat, fille de Jean-Baptiste, seigneur de la Plagne, et de Charlotte Locquet de La Pommeraye, et parente de Géraud-Antoine-Hippolyte de Murat. Elle était très belle, d'une très vieille famille d'Auvergne, mais désargentée. Le marquis de Pezay fut également l'amant de la princesse de Montbarrey.

Un excès d’amour-propre finit par tout gâter : il se fit des ennemis puissants et fut exilé dans la terre de Pezay, qu'il avait hérité de sa mère et où il mourut, à trente-six ans, en . « Pezay, dit Grimm, avait infiniment d’esprit, beaucoup de souplesse et de douceur dans le caractère, l’âme très ardente et très active. Il n’avait que le défaut de vouloir réunir sans cesse tous les extrêmes, de se répandre trop au dehors, et de se piquer, pour ainsi dire, de déployer à chaque occasion toutes les parties de son esprit et de son talent. »


Œuvres


On a publié un choix de ses Œuvres (Liège, 1791, 2 vol. in-12), précédé d’une notice historique et littéraire. Il a également donné des articles à l’Encyclopédie de Diderot et D’Alembert.


Notes et références


  1. S’il faut en croire La Harpe, son condisciple, qui ne lui pardonna jamais la rapidité de sa fortune, il n’était pas même gentilhomme, bien qu’il se fît appeler « marquis ».
  2. Bibliothèque Dauphinoise. Alexandre-Frédéric-Jacques Masson, marquis de Pezay, en ligne
  3. Jean-Nicolas Dufort de Cheverny, Mémoires sur les règnes de Louis XV et Louis XVI et sur la Révolution, 1886
  4. Frontispice de Le Pot-Pourri, épître à qui l'on voudra, de Dorat, suivi de l'Epître à mon ami, de Pezay, Genève et Paris, S. Jorry, 1764.

Sources



Liens externes



На других языках


[en] Alexandre-Frédéric-Jacques Masson de Pezay

Alexandre-Frédéric-Jacques Masson, marquis[2] de Pezay, (27 April 1741 – 6 December 1777) was an 18th-century French soldier, courtier and man of letters.[3]
- [fr] Alexandre Masson de Pezay



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