Née d'un père tunisien et d'une mère française, elle réside à Paris depuis 1979, mais retourne régulièrement se ressourcer dans son pays natal où vit toute sa famille[1].
Elle suit des études de langues et de littérature anglophone à la Sorbonne. Journaliste, elle est également traductrice; elle a traduit en français l'écrivain philippin d'expression anglaise Francisco Sionil José[2].
Elle a publié plusieurs recueils de poésie, des articles, notamment pour Jeune Afrique, et deux recueils de contes:
«Dans la culture arabe, les genres majeurs sont d'abord la poésie, ensuite le conte. Curieusement, c'est ce que j'ai écrit: de la poésie et des contes. J'ai écrit ces contes dans des moments où j'avais la nostalgie du pays natal. Ce sont des fables de Tunisie que j'entendais dans mon enfance, racontées par ma grand-mère à laquelle j'ai voulu ainsi rendre hommage»
—Extrait de «La poésie est le lieu où je me sens moi-même», entretien de Tanella Boni avec Amina Saïd, [1]
Ses poèmes ont été traduits en plusieurs langues — principalement en arabe, allemand, turc, anglais, espagnol et italien[3] — et figurent, ainsi que des nouvelles, récits et essais, dans des revues, des anthologies et des ouvrages collectifs[4].
Elle a reçu le prix Jean-Malrieu, décerné par la revue Sud en 1989, et le prix Charles-Vidrac de la Société des gens de lettres en 1994, ainsi que le prix international de poésie Antonio Viccaro (Marché de la poésie) en 2004. Elle a été par ailleurs membre du jury (poésie) pour le prix Max-Pol-Fouchet.
Métamorphose de l'île et de la vague, éd. Arcantère, Paris 1985
Sables funambules, éd. Arcantère/Écrits des forges, Paris/Trois-Rivières, 1988
(es) Arenas Funàmbulas, traduction de Myriam Montoya, éd. Fundacion Editorial El Perroy y La Rana, Caracas, 2006
« Feu d'oiseaux », Sud, n°84, 1989, prix Jean Malrieu
Nul Autre Lieu, éd. Écrits des forges, Trois-Rivières, 1992
L'Une et l'Autre Nuit, éd. Le Dé bleu, Chaillé-sous-les Ormeaux, 1993, prix Charles-Vildrac (Société des gens de lettres, Paris, 1994)
Marcher sur la terre, éd. La Différence, Paris, 1994
Gisement de lumière, éd. La Différence, Paris, 1998
De décembre à la mer, éd. La Différence, Paris, 2001
La Douleur des seuils, éd. La Différence, Paris, 2002
L'horizon est toujours étranger (CD), éd. Artalect, Paris, 2003
Au présent du monde, éd. La Différence, Paris, 2006
Tombeau pour sept frères, éd. Al Manar, Neuilly-sur-Seine, 2008 (avec des calligraphies de Hassan Massoudy)
L'Absence l'inachevé, éd. La Différence, Paris, 2009
In the Present Tense of the World: Poems 2000-2009, éd. Black Widow Press, Boston, 2011 (édition bilingue, traduction et préface de Marilyn Hacker)
Les Saisons d'Aden, éd. Al Manar, Neuilly-sur-Seine, 2011 (couverture et tirage de tête rehaussé par Mimouni El Houssaïne)
Le Corps noir du soleil, éd. Rhubarbe, Auxerre, 2014 (couverture et calligraphie de Hassan Massoudy)
Clairvoyante dans la ville des aveugles. Dix-sept poèmes pour Cassandre, Chiendents, n°93, éd. du Petit Véhicule, Nantes, 2015
Chronique des matins hantés, éd. Éditions du Petit Véhicule, coll. La Galerie de l’or du temps, Nantes, 2017 (peintures d'Ahmed Ben Dhiab)
Dernier visage avant le noir, éd. Rhubarbe, Auxerre, 2020 (couverture d'Ahmed Ben Dhiab)
Contes
Le Secret, éd. Critérion, Paris, 1994
Demi-Coq et compagnie, éd. L'Harmattan, Paris, 1997
Traductions de l'anglais
Le Dieu volé, éd. Critérion/Unesco, Paris, 1996, rééd. 2004
Viajero, le chant de l'errant, éd. Critérion, Paris, 1997, rééd. 2004
Po-on, éd. Fayard, Paris, 2001
À l'ombre du balete, éd. Fayard, Paris, 2002
Mon Frère, mon bourreau, éd. Fayard, Paris, 2003
Les Prétendants, éd. Fayard, Paris, 2005
José Samson, éd. Fayard, Paris, 2007
Bibliographie critique
Ilaria Bruno, Du berceau méditerranéen à l'esthétique de l'hybridation: le cas d'Amina Saïd et de Chams Nadir, thèse de doctorat, Université de Bologne/Université Lumière Lyon 2, Bologne/Lyon, 2008 (lire en ligne)
Inès Moatamri, Le Paysage dans l'œuvre d'Amina Saïd, thèse de doctorat, Université François-Rabelais, Tours, 2008 (lire en ligne)
Inès Moatamri, « Poétique de la relation: Amina Saïd et Édouard Glissant », Trans: Revue de littérature générale et comparée, n°3 « Écrire le présent », Paris, hiver 2007 (lire en ligne)
Denyse Therrien, Amina Saïd: de la fulgurance à la simplicité, chaire de recherche en esthétique et poétique, Université du Québec, Montréal, date inconnue (lire en ligne)
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