music.wikisort.org - Poète

Search / Calendar

Boris Nikolaïevitch Bougaïev, connu sous le pseudonyme d'Andreï Biély ou André Bély, né le 14 octobre 1880 ( dans le calendrier grégorien) à Moscou et mort le , est un poète et écrivain russe.

Andreï Biély est considéré comme l'un des plus grands écrivains russes du XXe siècle. Il a eu une forte influence sur la langue russe moderne, un peu comme James Joyce sur l’anglais, et Goethe sur l’allemand. Avec son ami, Alexandre Blok, il fut un des chefs de file de la seconde génération symboliste en Russie[1]. Très doué et instruit dans plusieurs disciplines dont les mathématiques, les sciences naturelles, la philosophie, il était aussi musicien et dessinateur.


Biographie


Son père était professeur à l'université de Moscou, où il enseignait les mathématiques[2]. Pendant son enfance, il est marqué par Goethe, Frédéric Chopin et Ludwig van Beethoven, puis par Nicolas Gogol et Charles Dickens.

Ses influences s’étendent en 1896 par ses lectures d'Arthur Schopenhauer, en 1897 par celles de Dostoïevski et d’Ibsen ; ensuite en 1899 par sa découverte de Nietzsche et du philosophe russe Vladimir Soloviev, de Wagner ainsi que par Emmanuel Kant. Il lit les Vedas, et les « auteurs modernes français ». En 1899, il entre à l'université de Moscou, où il s'inscrit d'abord en sciences naturelles, puis en lettres[3]. En 1903-1904, il entretient une relation amoureuse avec la poétesse Nina Petrovskaïa[4]. Il fréquente le salon moscovite de Margarita Morozova à partir de 1905.

En 1905, il séjourne à Saint-Pétersbourg, où il assiste au début de la révolution[5]. À Moscou il prend part à des manifestations. En 1907, il séjourne à Munich et à Paris, où il rencontre Jean Jaurès[6], pour y tenir des conférences. Son premier roman La Colombe d'argent est publié dans une revue en 1909, année où il rencontre Assia Tourguenieva, qu’il épousera en 1914 à Berne. Ils visitent ensemble la Sicile, l’Égypte, la Tunisie et la Palestine.

En 1912, il part pour Bruxelles, pour Bergen en Norvège puis pour Leipzig, où il fait la rencontre de Rudolf Steiner. Subjugué par ce dernier, il le suit à Dornach, où il s'installe en 1914. Il fait partie de la communauté qui construit le Johannes Bau qui fut dénommé ultérieurement Goetheanum. Assia et sa sœur Nathalie participent activement à l'entreprise (Assia dirige l'équipe de sculpteurs). Biély peu habile de ses mains, n'est pas vraiment utile, aussi il sillonne l'Europe suivant Steiner dans ses tournées de conférences, Stuttgart, Munich, Vienne, Prague. Il était aussi martiniste, Supérieur Inconnu et membre de la Loge Saint Jean l'Apôtre[7].

En 1916, il répond à l'appel de mobilisation et rentre en Russie en passant par l'Angleterre, mais il est réformé. Assia refuse de quitter Dornach et son travail au Goetheanum en construction. Il vit alors dans un monde obsessionnel et grotesque qu'il décrit minutieusement dans les Carnets d'un toqué. L’année suivante, il fonde le groupe anthroposophique de Moscou avec l'anthroposophe T. Trapeznikov. Il rencontre pour la première fois celle qui sera sa seconde épouse en 1925, Klavdia Nikolaïevna Vassilieva. Il publie Glossolalie, un essai de poésie critique sur l’origine du langage, la manière dont les mots naissent dans la bouche, la conformité du son et du sens.

Comme Alexandre Blok, Biély soutient la Révolution russe. Mais après 1919, il est déçu par la révolution bolchévique, car il a constaté qu'il n'y avait pas de « révolution d'esprit ». En 1920, il fonde avec le critique Ivanov-Razoumnik la VOL-FILA (Association libre de Philosophie) dont il présida la branche moscovite. Il éprouve des doutes sur l'anthroposophie. Très vite, son indépendance à l'égard de la stricte doctrine marxiste avait été mal tolérée du pouvoir. Plusieurs membres de l'association avaient été arrêtés puis relâchés, le groupe était de plus en plus surveillé par la Tcheka, et fut finalement interdit à Moscou au début de 1921. Cependant, Lénine accepte de laisser partir Biély pour l'étranger.

En 1921, il s'installe à Berlin, où se trouvent de très nombreux intellectuels russes. Assia lui signifie leur séparation définitive. Ils se rencontreront encore à Berlin en 1922 puis à Stuttgart en 1923 pour le constat de séparation. Klavdia Nikolaïevna Vassilieva le rejoint alors à Berlin. Ils rentrent ensemble à Moscou, en URSS, où Léon Trotski condamne avec mépris l'écrivain Biély dans son ouvrage Littérature et Révolution.

En 1931, le couple s'installe près de Léningrad. Le , Andreï Biély subit une première crise cardiaque ; il meurt à Moscou le , à l'âge de 54 ans. À sa mort, son œuvre comprend 46 volumes et plus de 300 articles, récits, esquisses.

Il est inhumé au cimetière de Novodiévitchi.

Son nom a été donné à l'un des principaux prix littéraires russes, le prix Andreï Biély.


Principales œuvres


Tombe d'Andreï Biély, avec son nom de naissance, Boris Bougaïev
Tombe d'Andreï Biély, avec son nom de naissance, Boris Bougaïev

Œuvres non traduites



Notes et références


  1. Piotr RAWICZ, « UNE PUBLICATION TARDIVE " PÉTERSBOURG ", d'André, Biély », Le Monde, (lire en ligne)
  2. Georges Nivat in Kotik Letaiev p. 234, L'Âge d'Homme, 1973.
  3. Georges Nivat in Kotik Letaiev p. 234.
  4. Valeri Brioussov utilisera le souvenir de cette relation de Biély avec la poétesse, en même temps que celle qu'il a connue aussi pour servir de trame à son roman L'Ange de feu.
  5. Georges Nivat in Kotik Letaiev p. 235.
  6. Ils habitent la même pension. (Source : Georges Nivat in Kotik Letaiev p. 235.
  7. Richard Raczynski, Un dictionnaire du Martinisme, Paris, Dualpha éd., 2009, p. 75.
  8. Nicolas Weill, « Avec « La Colombe d’argent », Andreï Biely célèbre le triomphe des toqués », Le Monde, (lire en ligne)

Voir aussi



Articles d'Andreï Biély



Bibliographie



Liens externes


Notices d'autorité :

На других языках


[en] Andrei Bely

Boris Nikolaevich Bugaev (Russian: Бори́с Никола́евич Буга́ев, IPA: [bɐˈrʲis nʲɪkɐˈlajɪvʲɪtɕ bʊˈɡajɪf] (listen)), better known by the pen name Andrei Bely or Biely (Russian: Андре́й Бе́лый, IPA: [ɐnˈdrʲej ˈbʲelɨj] (listen); 26 October [O.S. 14 October] 1880 – 8 January 1934), was a Russian novelist, Symbolist poet, theorist and literary critic. He was a committed anthroposophist and follower of Rudolf Steiner.[1] His novel Petersburg (1913/1922) was regarded by Vladimir Nabokov as the third-greatest masterpiece of modernist literature.[2][3][4] The Andrei Bely Prize (Russian: Премия Андрея Белого), one of the most important prizes in Russian literature, was named after him. His poems were set to music and performed by Russian singer-songwriters.[5]
- [fr] Andreï Biély

[ru] Андрей Белый

Андрей Белый (настоящее имя Бори́с Никола́евич Буга́ев; 14 (26) октября 1880 год, Москва — 8 января 1934, там же) — русский писатель, поэт, математик, критик, мемуарист, стиховед; один из ведущих деятелей русского символизма и модернизма в целом. Автор романов «Петербург», «Котик Летаев», «Серебряный голубь», поэм «Первое свидание» и «Глоссолалия», множества рассказов и стихотворений, цикла экспериментальных произведений «Симфонии» и мемуаров о литературных кругах эпохи Серебряного века.



Текст в блоке "Читать" взят с сайта "Википедия" и доступен по лицензии Creative Commons Attribution-ShareAlike; в отдельных случаях могут действовать дополнительные условия.

Другой контент может иметь иную лицензию. Перед использованием материалов сайта WikiSort.org внимательно изучите правила лицензирования конкретных элементов наполнения сайта.

2019-2024
WikiSort.org - проект по пересортировке и дополнению контента Википедии