Avetik Issahakian naît en 1875 à Alexandropol, actuellement Gyumri. Il fait ses études primaires dans sa ville natale, suit les cours du lycée d’Etchmiadzin, après quoi il se rend à l’étranger. Ainsi en 1897, il suit des cours de philologie et de philosophie à l'université de Zurich. Il est exilé de l'Empire russe dès 1911, et n'y rentrera qu'après la chute du régime tsariste[1].
Issahakian commence à écrire dès l’âge de douze ans. Son premier recueil: Vers et blessures, paru en 1898, le rend tout de suite populaire; la publication d’Abou-Lala Mahari, en 1909, consacre sa réputation.
Fils de paysans arméniens, Issahakian pérégrine à travers le monde, il s’initie à toutes les religions et doctrines, aux croyances et aux sectes de Bouddha et de Confucius jusqu'au Christ et au Coran, de Lao-Tseu et Friedrich Nietzsche[réf.nécessaire][2] à Arthur Schopenhauer. Il est l'ami en France du poète-révolutionnaire Missak Manouchian. Il rentre en Arménie en 1936, sans pouvoir y achever son dernier roman, Maître Garo[3].
Sous le régime soviétique, il reçoit le prix Staline en 1946, pour les poèmes patriotiques écrits lors de la Seconde Guerre mondiale. Il est également décoré de l'ordre de Lénine, en 1945 et en 1955.
Avetik Issahakian meurt en 1957. Il est enterré au Panthéon Komitas d'Erevan.
Le compositeur russe Rotislav Boiko a mis en musique six poèmes d’Issahakian dans Romances sur des vers d’Issahakian, opus 26.
Ses poèmes mis en musique par Ashot Satian(en) sont inclus dans le thème musical du film David Bek de Hamo Beknazarian.
Notes et références
Note
Il existe une traduction française et versifiée de cet ouvrage, par Alice Varvarian-Saboundjian, traductrice morte en août 2013 (cf. «Alice Varvarian-Saboundjian», sur ACAM (consulté le )), publié en Arménie en 2011. Un exemplaire est disponible sous la rubrique 891.9.155. à la médiathèque d'Alfortville.
Références
(de) «Issaakjan, Awetik», Munzinger Online/Personen - Internationales Biographisches Archiv, sur munzinger.de, Munzinger-Archiv GmbH (consulté le ).
«Après Tourian, c'est notre poète le plus profondément mélancolique. Il est entré dans le sanctuaire des Muses avec, au front, une couronne trop chargée d'épines. Dans ses poésies, toutes voilées d'une tristesse désespérée, Isahakian (sic) arrive souvent à cette sorte de nihilisme philosophique, si cher à Frédéric Nietzsche. Sa dernière œuvre: Abou-Lala Mahari, porte la marque de cette tendance.» Présentation du poète Issahakian, par Astour Navarian, Anthologie des poètes arméniens, avec une préface de M. Henri Lichtenberger, éd. Ernest Leroux, Paris 1928, p.156.
«ISSAHAKIAN (Avetik)», dans Dictionnaire mondial des littératures, Paris, Larousse, (lire en ligne), p.622.
Serge Venturini, Éclats d'une poétique du devenir transhumain, livre III, (2003-2008), coll. «Poètes des cinq continents», éd. L'Harmattan, Paris, 2009, (ISBN978-2-296-09603-5), p.115.
Annexes
Bibliographie
Avetik Issahakian, Abou Lala Mahari, Éditions Haïastan, 1975, Jean Minassian et Guevorg Emine (trad.).
Abou Lala Mahari, Les sept chants, trad. d'Alice Varvarian-Saboundjian, édité à Erevan, Arménie, 2011.
(hy) A. M. Inchikian, Recueil des poésies d’Issahakian, Éditions Haïastan, 1973.
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