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Camille Joseph Lecrique, né le à Mézières (Ardennes) et mort le à Charleville-Mézières[1] est un poète français du XXe siècle. Très attaché à sa région ardennaise, il laisse, pour Robert Sabatier, une œuvre poétique de qualité et des poèmes « riches d'humanité et d'observation quotidienne »[2].

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Camille Lecrique
Nom de naissance Camille, Joseph Lecrique
Naissance
Mézières
Décès (à 77 ans)
Charleville-Mézières
Activité principale
Professeur de lettres, Poète, Peintre, critique littéraire pour la Grive, illustrateur de ses propres écrits et Président de la Société des écrivains ardennais jusqu'en 1992.
Distinctions
  • Prix Paul Verlaine, attribué en 1967 pour le recueil de poèmes Aveux.
  • Prix Ardenne-Eifel attribué en 1962 pour le poème Au-delà des portes vertes publié dans la revue La Grive n°17 du 1 janvier 1963.
  • Prix de la Côte de Granit Rose, attribué lors de la fête des Chantres du Trégor à la Clarté-Ploumanac'h (Perros-Guirec) en août 1960 pour le recueil de poèmes Le Clavier de Granit.
  • Prix Marie Bonheur du Goéland (Paramé, Directeur Théophile Briant) attribué en 1950, pour le poème L'Enfant dans la rue.
Auteur
Langue d’écriture français
Genres
Poésie

Œuvres principales

  • L’Épopée de la Vie - (Pierre Seghers, 1951),
  • Le Clavier de granit (La Dryade, 1962),
  • Aveux - (Éditions Universitaire, 1966),
  • Le Chant des steppes - (Collection Poésie des Cahiers Ardennais, 1972),
  • Écumes - (Chez l'auteur, Imprimerie Savreux à Charleville Mézières 1978),
  • Les Croquignoles - (Chez l'auteur 1979),
  • L'Ombre des jours - (Librairie bleue, Troyes, 1988).

Il participe à la Seconde Guerre mondiale au cours de laquelle il est fait prisonnier dans les stalags d'Allemagne, cette épreuve lui inspira de nombreux poèmes.


Biographie


Camille Lecrique naît à Mézières le dans une France en guerre « ...son père est à la guerre. une prime enfance donc nourrie de la seule affection de la mère.... »[3]. De parents ouvriers d'origine rurale ardennaise, il est le fils unique de Victor Lecrique, cheminot[4]. Il passe son enfance et son adolescence dans un milieu très modeste dans le quartier de Mohon où il cultive un amour précoce pour les livres[3]. Le Directeur de l’École ayant repéré cet amour des livres lui confie même le poste d'aide-bibliothécaire le samedi matin[3],[4].

La nomination en 1929 à Audun-le-Roman (Meurthe-et-Moselle) de son père cheminot le conduit à suivre le Cours complémentaire de Longwy où se produit la première révélation de sa vocation poétique. À cette époque, le jeune adolescent découvre, en effet, Frédéric Mistral et Alphonse de Lamartine et la poésie ne le quittera plus jamais[3],[5].

Dans les années 1930/1932, il reviendra vivre dans les Ardennes où sa famille s'établit à Nouvion-sur-Meuse[4],[3]. Il retourne alors à l'école de garçons de Mohon et c'est au Cours complémentaire qu'il se lie d'amitié avec André Paquot (mort pour la France le ) qui écrit aussi des poèmes[3].

Entre 1931 et 1934, il suit les cours de l'École normale de Charleville (devenue Charleville-Mézières, ville d'Arthur Rimbaud) où il commence véritablement à écrire ses premiers poèmes mais ces textes restent confidentiels[6]. À sa sortie de l’École normale, il occupe pour une courte durée ses tout premiers postes d'instituteur à Blagny, Sedan et Vrigne-aux-Bois (Ardennes)[3],[7].

En 1937, Il a 22 ans quand il épouse une jeune femme picarde native de la Capelle (Aisne) qui donne naissance à trois filles[3],[7]. Il est ensuite amené à effectuer ses deux ans de Service militaire et est affecté, sans tarder, à Montmédy puis à Sedan (Ardennes)[3],[7].

En 1939, la Seconde Guerre mondiale est déclarée. Il est mobilisé sur le front de l'Est en tant que sergent. Dans les premiers jours de l'offensive allemande, il est capturé à Dom-le-Mesnil (Ardennes) le et emprisonné dans les stalags d'Allemagne de 1940 à 1945[3],[7]. Lors de sa captivité, il rencontre dans la baraque des "évadés repris" Félix Franc, enseignant, soldat et prisonnier comme lui, anecdote évoquée dans la postface du recueil Dits de mémoire et autres paroles œuvres posthumes et dans la Kartoffe, Journal clandestin du Stalag IIIA[3],[8],[9].

À la fin de la guerre, il est libéré et rejoint sa famille dans les Ardennes après cinq années d'une captivité qui le marque à jamais et qui lui inspira de nombreux poèmes dont Nuit de sang[9]. Il est tout d'abord nommé instituteur à Carignan, de 1946 à 1947 à l'école Villière à Mohon puis en 1947 professeur de français (et un peu d'allemand) jusqu'en 1971 au collège à Mohon où il fut également élève (anciennement Cours Complémentaire rue Baudin, actuellement École publique élémentaire Baudin-Dolet)[10].

En 1946, il montre quelques poèmes à Henri Manceau, son ancien professeur de français à l'École normale, qui l'encourage[3].

En 1951, Camille Lecrique se décide à envoyer « à tout hasard » un manuscrit à Pierre Seghers inspiré par la naissance en 1950 de sa troisième fille Sylvie, intitulé l’Épopée de la vie et il est édité[11].

Entre 1951 et 1988, il publie sept recueils de poèmes de son vivant et reçoit quatre récompenses dont le prix Paul Verlaine en 1967 pour son recueil intitulé Aveux et le prix Ardenne-Eifel en 1962 pour son récit en prose Au-delà des portes vertes[12].

Camille Lecrique écrit la préface du livre de Jules Leroux intitulé Léon Chatry instituteur[13],[14]. À ce sujet, sa fille Josiane Lecrique évoquera l'écriture de cette préface ainsi que son père dans un livre consacré à quelques poètes ardennais « Si Camille Lecrique a écrit cette préface, c'est qu'il y avait entre les deux hommes beaucoup de points communs...mon père fut toute sa vie, instituteur puis professeur dans les Ardennes. Peintre à ses heures, il excellait dans le conte, les nouvelles, les préfaces, la critique littéraire. Mais c'est à la poésie qu'il s'est le plus consacré.. » [15].

Selon, JCL Geoffroy, journaliste, Camille Lecrique appartient aux grandes générations ardennaises « ...Camille Lecrique n'est pas un inconnu dans le monde de la poésie, il appartient aux grandes générations ardennaises qui comptent dans leurs rangs des écrivains aussi divers qu'André Dhôtel, Luc Bérimont, Jean-Paul Vaillant, Hubert Juin (auquel Camille Lecrique a consacré un essai) et Frédérick Tristan... »[16].

Poète amoureux de la langue française, il est considéré comme l'un des défenseurs de la poésie dans sa région natale. Son gendre, Robert Cecconello, ancien professeur de français (et d'anglais), écrivain et collaborateur de la revue Terres ardennaises soulignera son investissement auprès des écrivains ardennais « ...la poésie, bien-sûr ! Mais aussi les poètes...Il se dépensait sans compter pour écrire des articles, lire et corriger des manuscrits, répondre à ses nombreux correspondants... »[17][source insuffisante].

Profondément attaché à l'Ardenne, il reste, néanmoins, ouvert sur le monde qui l'entoure. Ses nombreux voyages vont nourrir son imaginaire et sa plume : l’Égypte, l'Inde, l'Union soviétique, le Mexique, la Turquie, l'Espagne, la Grèce, l'Italie, la Roumanie[18].

Camille Lecrique est mort à Charleville-Mézières à l'âge de 77 ans, le . Au sujet de la mort, Camille Lecrique écrivait : « Aimer est la seule façon de vivre, mourir rien d'autre que quitter ceux qu'on aime »[19]


Société des écrivains ardennais (SEA) et la revue La Grive



Œuvres


Sept recueils de poèmes de Camille Lecrique sont parus de son vivant :

Autres :


Œuvres posthumes


Un recueil présenté par Georges Jacquemin (poète, écrivain, critique littéraire, professeur de littérature à l’École normale de Virton (Belgique), élève de Georges Bouillon) qui rassemble 133 poèmes de Camille Lecrique choisis parmi les sept recueils de l’Épopée de la vie à l'ombre des jours a été édité en 1991 :


Divers



Évènementiels


Du au  : exposition à Charleville-Mézières, salle de Nevers des 101 sonnets qui composent Le Chant des steppes, accompagnés des 101 dessins de l'auteur (12 figurent dans le livre), dans un cadre pictural du peintre ardennais Jean-Jacques Rossbach.


Récompenses littéraires



Hommages à Camille Lecrique



Notes et références


  1. État civil sur le fichier des personnes décédées en France depuis 1970
  2. Robert Sabatier, Histoire de la poésie française : Poésie du XXe siècle, Métamorphoses et modernité, Volume 3, Paris, éditions "Albin Michel", , 795 p. (lire en ligne), p. 262-263
  3. SEA (Société des écrivains ardennais), La Nuit fait l'Aube : volume n°6 les classiques ardennais -, Charleville-Mézières, Imprimerie ANCIAUX, , 271 p., Présentation de Camille Lecrique par Georges Jacquemin : Introduction p.5-p.17
  4. SEA (Société des écrivains ardennais), La Nuit fait l'Aube : volume n°6 les classiques ardennais, Charleville-Mézières, Imprimerie ANCIAUX, , 271 p., Bio-Bibliographies, p.263
  5. Franz Bartelt, « Camille Lecrique : les hommes de ma vie. », L'Ardennais,
  6. SEA (Société des écrivains ardennais), La Nuit fait l'Aube : volume n°6 les classiques ardennais, Charleville-Mézières, Imprimerie ANCIAUX, , 271 p., Bio-Bibliographies, p.263-264
  7. SEA (Société des écrivains ardennais), La Nuit fait l'Aube : volume n°6 les classiques ardennais, Charleville-Mézières, Imprimerie ANCIAUX, , 271 p., Bio-Bibliographies, p.264
  8. « Félix Franc », sur http://data.bnf.fr (consulté le )
  9. « La Kartoffe, journal clandestin du Stalag IIIA », sur https://www.forez-info.com, publication le 20 mai 2007 (consulté le )
  10. « Ecole Baudin-Dolet, 26 rue Etienne Dolet, Charleville-Mézières (plaque commémorative Camille Lecrique) », sur https://www.google.fr (consulté le )
  11. SEA (Société des écrivains ardennais), La Nuit fait l'Aube, Charleville-Mézières, Imprimerie ANCIAUX, , 271 p., L’Épopée de la vie (Paris, Seghers, 1951), p.19
  12. « PALMARÈS DES PRIX DE LA MAISON DE POÉSIE - Prix Paul Verlaine », sur http://www.lamaisondepoesie.fr, (consulté le )
  13. « Camille Lecrique », sur http://data.bnf.fr (consulté le )
  14. « Jules Leroux à Villers-Semeuse », sur http://www.alexandrines.fr, posté le 15 janvier 2016 (consulté le )
  15. Marie-Noëlle Craissati, Balade dans les Ardennes, sur les pas des écrivains, édition Alexandrines, , 258 p., p.222
  16. J.CL Geoffroy, « Extrait de l'article intitulé "un grand bol de lumière" », publié dans libération Champagne-Ardenne,
  17. Extrait de la Préface rédigée par son gendre Robert Cecconello dans la brochure (non destinée à la vente) réalisée par Les amis de la grive réunissant des poèmes inédits avec quelques photos et dessins de Camille Lecrique.
  18. SEA (Société des écrivains ardennais), La Nuit fait l'Aube, Charleville-Mezières, Imprimerie ANCIAUX, , 271 p., Bio-Bibliographies : p. 265 à p. 267
  19. Extrait de Camille Lecrique dans L'Ombre des jours - librairie Bleue, Troyes, 1988.
  20. « La Grive N°87 », sur https://www.racine-d-ardennes.fr, (consulté le )
  21. « SAULCES-MONCLIN « L’Ardenne chantée » de Jean-Paul Vaillant par Philippe VAILLANT (extrait) », sur https://www.alexandrines.fr (consulté le )
  22. « Camille Lecrique », sur http://data.bnf.fr/fr (consulté le )
  23. « Page1 », sur http://data.bnf.fr (consulté le )
  24. « Le clavier de granit », sur https://www.le-livre.fr (consulté le )
  25. « page1 », sur http://data.bnf.fr (consulté le )
  26. Camille Lecrique, "Dits de mémoire et autres paroles" œuvres posthumes, Editions Arcam, (ISBN 978-2-86476-450-2), Postface
  27. « Collection privée La nuit fait l'aube,Camille Lecrique Société des écrivains ardennais », sur https://www.racine-d-ardennes.fr (consulté le )
  28. « Notice bibliographique », sur https://catalogue.bnf.fr (consulté le )
  29. Terres Ardennaises : revue d'histoire et de géographie locales/sous la direction de Jacky Turquin - Charleville-Mézières (Terres Ardennaises, 1982) - Site : http://terres.ardennaises.free.fr/
  30. Les Cahiers ardennais n°21,
  31. « 90ème « Printemps » de la S.E.A (archives) », sur https://lescauseriesdumercredi.wordpress.com (consulté le )
  32. « Viens donc ici, ô Poésie ! », sur http://www.lunion.fr
  33. « Au creux de l'Oreille », L'Ardennais,
  34. « Camille Lecrique en vers et en prose », L'Ardennais,
  35. Yanny Hureaux, La beuquette : chroniques des Ardennes, 1993-1996, L'Ardennais - La Nuée Bleue, , 191 p. (ISBN 978-2-7165-0422-5, lire en ligne)
  36. Figures Ardennaises : Collection Les 3 Mondes 2015, Impression SOPAICREPRO.FR, , 406 p. (ISBN 979-10-90744-11-0), p.204-p.211

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