Issu de parents, dont le père combattant de la Première Guerre mondiale et la mère tenant une petite épicerie disparaissent alors qu’il est tout jeune[2], ainsi que de grands-parents auvergnats, originaires de Saugues, en Margeride, Robert Sabatier est élevé à Montmartre. Il fréquente l’école communale de la rue de Clignancourt où sont également passés Paul Doumer, Jean Gabin ou encore Marcel Bleustein-Blanchet. Ses parents disparus, il est recueilli et élevé par un oncle qui dirige une petite imprimerie et grâce auquel il apprend le métier de typographe à l’âge de 13 ans[2]. Il vit ensuite dans le quartier du canal Saint-Martin. Robert Sabatier raconte, entre autres, son enfance passée auprès de son grand-père Auguste, maréchal-ferrant à Saugues, qui avait appris à lire seul avant d’apprendre à lire à sa femme[2], dans les séries du «roman d’Olivier», dont les Allumettes suédoises, porté à l’écran par Jacques Ertaud en 1996, Trois sucettes à la menthe, les Noisettes sauvages. Avec plus de trois millions d’exemplaires vendus[3], en y intégrant les épisodes les plus récents comme Olivier 1940 et les Trompettes guerrières, l’auteur rencontre un important succès de librairie.
Les années secrètes de la vie d’un homme, traduit en allemand et en suédois sous le titre d’Ego, mais aussi Diogène et le Traité de la déraison souriante révèlent un auteur plus grave, proche davantage de Cioran que de Mac Orlan.
En 1950, Robert Sabatier travaille aux Presses universitaires de France, où il demeure durant 12 ans. Il devient ensuite directeur littéraire des éditions Albin Michel durant 7 ans, jusqu’à son élection à l’Académie Goncourt en 1971, ainsi qu’à l’Académie Mallarmé.
Il est l’auteur d’une Histoire de la poésie française en 9 volumes.
À partir de 1956, il fait paraître quelques romans policiers sous le pseudonyme de Robert Vellerut[4].
Vers 1978, il réalise un enregistrement en 33 tours où il récapitule déjà sa carrière d’auteur. Il fut l’un des sociétaires de l’émission de radio Les Grosses Têtes sur RTL. Il fut membre du comité d’honneur de la Maison internationale des poètes et des écrivains de Saint-Malo[5].
Robert Sabatier meurt le à l’hôpital Ambroise-Paré de Boulogne-Billancourt[6]. Il est inhumé le à Paris, au cimetière du Montparnasse[7] (18edivision[8]).
Il était l'époux de l’écrivaine Christiane Lesparre (1928-2002)[9].
Œuvres
Robert Sabatier a écrit des romans, des essais, des recueils d’aphorismes et de poésies.
Romans
Série Le roman d’Olivier
Les Allumettes suédoises, Éditions Albin Michel, Paris (1969)
Trois sucettes à la menthe, Éditions Albin Michel, Paris (1972)
Les Noisettes sauvages, Édition Albin Michel (1974)
Les Fillettes chantantes (1980)
David et Olivier (1986)
Olivier et ses amis (1993)
Olivier 1940 (2003)
Les Trompettes guerrières (2007)
Autres romans
Robert Sabatier au Salon du livre de Paris en 1996.
Alain et le Nègre (Éditions Albin Michel, 1953)
Le Marchand de sable (1954)
Le Goût de la cendre (1955)
Boulevard (1956)
Canard au sang (1958)
La Sainte Farce 1960)
La Mort du figuier (1963) Prix Richelieu
Dessin sur un trottoir (1964)
Le Chinois d’Afrique (1966)
Les Enfants de l’été (1978)
Les Années secrètes de la vie d’un homme (1984)
La Souris verte (1990)
Le Cygne noir (1995)
Le Lit de la Merveille (1997)
Le Sourire aux lèvres (2000)
Le Cordonnier de la rue triste (2009)
Poésie
Les Fêtes solaires (Prix Artaud 1952)
Dédicace d’un navire (1984)
Les Poisons délectables
Les Châteaux de millions d’années
Icare et autres poèmes
L’Oiseau de demain
Lecture
Écriture
Les Masques et le Miroir
Les Feuilles volantes
Sahel
Lumière vivante
L’Enfant sauvage
Histoire littéraire
Histoire de la poésie française (9 volumes, 1975-1982)
Romans policiers sous le pseudonyme de Robert Vellerut
Pourquoi tuer un chien?, Le Masque no557, 1956
Le Portrait dans la vitrine, Le Masque no656, 1956
Piste en zigzag, Le Masque no915, 1966
Mémoires
Je vous quitte en vous embrassant bien fort, préface de Jean-Claude Lamy, Albin Michel, 2014[10].
Adaptations au cinéma
Alain et le nègre a été adapté au cinéma par Maurice Delbez en 1964 sous le titre: Un gosse de la butte (Rue des Cascades).
Boulevard a été adapté au cinéma en 1960 par Julien Duvivier.
Bernard Lonjon, Louis Amargier et Robert Sabatier, une amitié saugaine: in Cahiers de la Haute-Loire 2017, Le Puy-en-Velay, Cahiers de la Haute-Loire, [11]
Jean Nohain, «Robert Sabatier romancier poète conteur: Portrait de notre temps», Notre temps, no115, , p.3-5.
Éric Loret, «Robert Sabatier, Labat et au-delà», Libération, : «On a lu les Allumettes suédoises (plus de 3 millions d’exemplaires vendus depuis sa sortie)».
(en) Library of Congress Copyright Office, Catalog of Copyright Entries. Third Series: 1966: July-December, Copyright Office, Library of Congress, (lire en ligne).
Dodik Jégou et Christophe Penot, La Maison internationale des poètes et des écrivains, Éditions Cristel, Saint-Malo, 2002, 57 p. (ISBN2-84421-023-6).
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