Charles Pennequin, né le à Cambrai, est un écrivain et poète français connu pour ses lectures-performances et qui réalise également nombre de dessins et de vidéos.
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En , il est le premier récipiendaire du Prix du Zorba — qui récompense « un livre excessif, hypnotique et excitant, pareil à une nuit sans dormir » — pour son recueil Pamphlet contre la mort (P.O.L, 2012).
À la suite d'un échange épistolaire avec l'auteur de Ceux qui merdRent, Charles Pennequin fait la rencontre de Christian Prigent et des éditions Carte Blanche à partir de . C'est dans cette maison d'édition, dirigée par le peintre Mathias Pérez (qui s'occupe aussi de la revue Fusées), qu'il va publier son premier livre, Le Père ce matin.
Alors qu'il fréquente les poètes Vincent Tholomé, Christophe Tarkos, Nathalie Quintane (c'est d'ailleurs avec eux qu'il fait l'unique numéro de la revue Facial), Charles Pennequin publie son premier texte important et remarqué, Dedans aux éditions Al Dante.
« Livre d'introspection radicale, Dedans fait dans la langue un vertige où se perdre et se retrouver. Une profération captivante. »
— Xavier Person, pour Le Matricule des Anges
Sur le plan éditorial, cela le conduit à publier, à partir de 2002, aux éditions P.O.L.
Charles Pennequin a été marqué par les lectures enregistrés de Bernard Heidsieck et Christian Prigent. Il fait d'ailleurs ses premières lectures au Mans puis à Rennes avec ces deux poètes. Sa manière de précipiter le dire durant ses lectures est devenue peu à peu l'un de ses traits caractéristiques. Vers la fin des années quatre-vingt dix, il commence à travailler l'improvisation à partir de l'usage de dictaphones, sur lesquels il s'enregistre en direct, puis qu'il rediffuse en public.
La question de l'improvisation n'est pas d'abord formelle chez lui, mais correspond à la question même du langage, à sa donation et à son enchaînement, comme il le pratique dans ses nombreuses vidéos faites dans sa voiture, dans les trains ou sur le bord des routes, ou avec des textes qu'il écrit sur de grands rouleaux en public, tout en continuant de parler. Charles Pennequin réalise de nombreuses interventions poétiques où la présence du corps a son importance, notamment lors de déambulations muni d'un mégaphone parmi les spectateurs. Il a d'ailleurs réalisé de nombreuses performances où il écrit, tout en improvisant verbalement, sur de grandes feuilles de papier déroulées dans la public [1].
Son travail d'improvisation l'a amené à faire de très nombreuses lectures-performances en France, en particulier avec le musicien Jean-François Pauvros, ainsi qu'avec Thierry Aué, Thomas Charmetant, Pascal Battus, Paul Dutton, Camille Perrin, Falter Bramnk, Will Guthrie, David Chiesa… Charles Pennequin a collaboré avec la compositrice allemande Annette Schlünz pour l'opéra Lichtpause, œuvre composée des textes de Charles Pennequin et Ulrike Draesner. Il a également écrit un livret pour le collectif l'Arfi de Lyon, qui a réalisé un opéra en 2019 intitulé Les Plutériens.
Charles Pennequin a également réalisé des performances avec les chorégraphes-danseurs Dominique Jégou[2] et Vincent Dupont[3].
Charles Pennequin a également fondé, en 2007, l'Armée noire avec ses amis Antoine Boute, Cécile Richard, Jérôme Bertin et Édith Azam. L'intitulé « Armée noire » vient d'une expression du Cambrésis désignant un groupe de gens pas très fréquentables, des familles tuyaux de poêle, des laissés pour compte. L'important étant pour l'Armée noire de faire des soirées en invitant les gens à participer et d'inventer à plusieurs (l'Armée noire, c'est aussi le public), hors de sa pratique habituelle, comme ce fut le cas en à Dunkerque ou lors de la Nuit blanche à Bruxelles, en 2009, où l'Armée noire a fabriqué de nombreuses « gazettes » durant la nuit sur son stand, ou récemment lors de Nuit Debout, sur la place de la République à Paris[4]. Des artistes se sont par la suite associés au projet Armée noire, tels que Pakito Bolino, Quentin Faucompré, Didier Calléja, Anne-Claire Hello, Benjamin Monti, Fabien Bassas, John Troubody, Thierry Rat, Thomas Sidoli, Eléonore Lebidois, Martin Gosset…
Une revue est née retraçant un peu l'aventure, faite par Quentin Faucompré et Charles Pennequin avec la collaboration de Laurent Cauwet d'Al Dante. La dernière invitation de l'Armée noire s'est déroulée à Nantes, par la maison de la poésie de Nantes. Elle a réalisé différentes performances dans la rue ainsi qu'une soirée au Pannonica.
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