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Grazia Deledda, née le à Nuoro (en sarde, Nugoro), Italie, et morte à Rome le , est une femme de lettres italienne.

Grazia Deledda
Grazia Deledda en 1926.
Naissance
Nuoro (Sardaigne, Italie)
Décès (à 64 ans)
Rome (Italie)
Nationalité Italienne
Activité principale
Écrivain
Auteur
Langue d’écriture italien
Genres
Roman, nouvelle, poésie, théâtre

Elle a reçu le prix Nobel de littérature pour l'année 1926. Elle est, au XXe siècle, l'unique romancière italienne lauréate de cette distinction.


Biographie


Née dans la partie centrale de l’île de Sardaigne [1] au sein d'une famille de la classe moyenne, elle n'a pas terminé la période de scolarisation primaire. Une situation fréquente alors pour les filles. Ses parents demandent à un ami de parachever son éducation par des leçons dispensées à la maison : italien, français. Grande lectrice[1], elle publie ses premiers textes à l'âge de dix-sept ans dans une revue[1]. Cela provoque, d'ailleurs, des remous autour d'elle car, à cette époque, une jeune fille se doit de rester discrète. C'est le début d'une activité littéraire intense jusqu'à son décès : 36 romans, 250 nouvelles, avec des réussites et des ouvrages plus faibles. Elle quitte la Sardaigne en 1900, au bras de son mari, pour s'installer à Rome, tout en restant attachée dans ses travaux littéraires au monde sarde[1]. Mère de deux garçons, gestionnaire des obligations domestiques tout en poursuivant ses travaux d'écriture, son époux va jusqu'à démissionner de son poste de fonctionnaire pour se consacrer à la promotion de l'activité littéraire de sa femme.

Dans ses œuvres, qui pour la plupart se déroulent dans la partie la plus profonde de la Sardaigne (la Barbagia), elle offre la description d'un monde agropastoral gouverné par des lois antiques et non écrites. Dans cet univers rigide et pétri de traditions, ses nouvelles parviennent à esquisser avec finesse les émois, les violences et les inquiétudes de l'âme humaine, notamment dans le recueil Les Tentations (Le Tentazioni, 1899).

Grazia Deledda, son mari et son fils à Rome vers 1905.
Grazia Deledda, son mari et son fils à Rome vers 1905.

Plusieurs des romans de Deledda atteignent également la force d'évocation qui fait le propre de son art, notamment Elias Portolu (1903) et surtout Des roseaux sous le vent (Canne al vento, 1913) où la vie des hommes est comparée à des roseaux qui se plient au vent sans être brisés.

L'opposition entre la ville et le milieu rural est un thème récurrent de son œuvre. Par exemple, Dans le désert est le récit de Rosalia Asquer, une jeune Sarde venue s'installer chez son oncle à Rome. Ses parents et ses connaissances restées au village ne tardent pas à s'inquiéter de la vie qu'elle mène dans la grande ville, où tout leur paraît terriblement onéreux et immoral. Or la jeune femme espère réaliser tant de ses aspirations que Rome ne suffit pas à combler sa soif de liberté.

Certains romans s'attachent d'ailleurs aux regrets de ceux qui n'ont pas saisi au vol la chance de s'évader de leur monde étroit. Dans Le Pays sous le vent (Il Paese del vento, 1931), une innocente jeune fille, ignorante de ce qu'est l'amour, est présentée chez ses parents à Gabriele, un fils de bonne famille charmeur et excentrique. Cette brève rencontre, où se noue un lien chaste et secret, hante la jeune fille encore longtemps après le départ de Gabriele. Des années plus tard, elle se marie et, pendant son voyage de noces, croise Gabriele, malade, qui réveille en elle ses anciens désirs qu'elle oppose à la médiocrité de sa présente situation.

L'œuvre de Deledda traite donc des thèmes forts de l'amour, de la douleur et de la mort, qui nourrissent les sentiments du péché et de la fatalité. S'y retrouvent en filigrane les influences du vérisme de Giovanni Verga (c'est un mouvement littéraire équivalent au naturalisme en France)[2],[3], et aussi du « décadentisme » de Gabriele D'Annunzio[2],[4] (un auteur adulé par la romancière), même si, dans une œuvre telle que Il vecchio della montagna, publié en 1900, écrit avant son départ de la Sardaigne pour Rome, on retrouve des traces du courant romantique et son intérêt pour les œuvres de Fiodor Dostoïevski[1].

Contre toute attente, Grazia Deledda reçoit le Prix Nobel de littérature 1926 (décerné en 1927). C'est le deuxième prix Nobel de littérature italien [5], et la deuxième femme lauréate de ce prix[6]. Son dernier roman, Cosima, publié à titre posthume en 1937, évoque son enfance en Sardaigne[1].


Œuvre



Roman, nouvelles, poésie



Théâtre



Traductions


En 1930, Grazia Deledda traduit en italien le roman Eugénie Grandet d'Honoré de Balzac pour la maison d'édition milanaise Arnoldo Mondadori Editore dans une série dirigée par Giuseppe Antonio Borgese. C'est la seule traduction réalisée par l'écrivaine.


Notes et références


  1. Marta Savini, « Deledda, Grazia [Nuoro, Sardaigne 1871 – Rome 1936 ] », dans Béatrice Didier, Antoinette Fouque et Mireille Calle-Gruber (dir.), Le Dictionnaire universel des créatrices, Éditions des femmes, , p. 1194
  2. « Deledda Grazia », sur Encyclopedia Universalis
  3. (it) Emilio Cecchi, « Introduzione », dans Grazia Deledda, Romanzi e novelle, Milano, Éditions Mondadori,
  4. (it) Vittorio Spinazzola, « Introduzione », dans Grazia Deledda, La madre, Milano, Éditions Mondadori, , p. 17
  5. René de Ceccatty, « “ Rebelles ” italiennes », Le Monde, (lire en ligne)
  6. « La septième lauréate », Le Monde, (lire en ligne)

Annexes


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Bibliographie



Liens externes



На других языках


[en] Grazia Deledda

Grazia Maria Cosima Damiana Deledda (Italian pronunciation: [ˈɡrattsja deˈlɛdda]; 27 September 1871 – 15 August 1936), also known in Sardinian language as Gràssia or Gràtzia Deledda[1][2] (pronounced [ˈɡɾa(t)si.a ðɛˈlɛɖːa]), was an Italian writer who received the Nobel Prize for Literature in 1926[3] "for her idealistically inspired writings which with plastic clarity picture the life on her native island [i.e. Sardinia] and with depth and sympathy deal with human problems in general".[4] She was the first Italian woman to receive the prize, and only the second woman in general after Selma Lagerlöf was awarded hers in 1909.[5]

[es] Grazia Deledda

Grazia Deledda (Nuoro, 27 de septiembre de 1871-Roma, 15 de agosto de 1936) fue una escritora italiana. En 1926 fue galardonada con el Premio Nobel de Literatura.
- [fr] Grazia Deledda

[ru] Деледда, Грация

Грация Деледда (итал. Grazia Deledda; 27 сентября, 1871 Нуоро, Сардиния — 15 августа, 1936, Рим) — итальянская писательница , лауреат Нобелевской премии по литературе. В её честь назван кратер Деледда на Венере.



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