Jean Brunet (né le à Avignon et mort dans la même ville le ) est un poète français de langue occitane. Il fut l'un des sept membres fondateurs du Félibrige avec Frédéric Mistral, Joseph Roumanille, Théodore Aubanel, Paul Giéra, Anselme Mathieu et Alphonse Tavan[2]. Poète mélancolique et utopiste, il découvrit dans le Félibrige un mouvement qui combla ses aspirations démocratiques et sa fougue juvénile[Quoi ?]'[2].
Pour les articles homonymes, voir Jean Brunet et Brunet.
Majoral du Félibrige | |
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Naissance | |
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Décès | |
Nom de naissance |
Jean-Gabriel Brunet[1] |
Surnom |
Felibre de l'Arc-de-Sedo |
Nationalité | |
Activité |
Écrivain |
Membre de |
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Il commença sa vie professionnelle comme peintre-décorateur et verrier d'art tout en tenant un magasin d'antiquités au 1bis de la rue des Fourbisseurs à Avignon. Il se maria avec Cécile Bernard, qui fut la marraine par procuration de Geneviève, la fille de Stéphane Mallarmé qui s'était liée d'amitié avec le couple lors de son séjour avignonnais[1].
Réuni avec ses amis, au château de Fontségune, à Châteauneuf-de-Gadagne, le , Brunet fut l'un des sept primadié, fondateurs du Félibrige[3].
De 1876 à sa mort, il est majoral du Félibrige.
Ce fut lui aussi, alors que le couple avait déménagé au 17 de la rue Galante qui reçut Víctor Balaguer (1824-1901), chef du parti libéral catalan et franc-maçon comme lui, lors de son exil en 1867[1].
Après la défaite de Sedan, après que la IIIe République eut été proclamée à Paris le , et à Avignon, par les soins d'Alphonse Gent, Mallarmé lui écrivit :
« La journée, si amèrement commencée, ne pouvait finir d’une façon plus grandiose. Seulement, c’était à vous de monter au balcon de l’Hôtel de Ville d’Avignon, pour y proclamer la République à la Provence[1]. »
Devenu capitaine des pompiers, il fut aussi élu conseiller municipal sur la liste républicaine le [1].
Il ne publia que quelques poésies empreintes de tristesse dans l'Armana, sous le pseudonyme de Felibre de l'Arc-de-Sedo[4], et travailla surtout à la rédaction d'un répertoire, resté inédit, de proverbes provençaux[2].
Ruiné par ses largesses, il décéda à l’hôpital d’Avignon en 1894, après avoir tenté de se suicider. Ce fut la municipalité qui paya ses obsèques. Devant son tombeau, au cimetière Saint-Véran, son ami Félix Gras, en tant que capoulié fit son éloge funèbre :
« Ce poète républicain a bataillé toute sa vie pour l’humanité sur la barricade de la charité[1]. »
Toute son œuvre, restée sous la forme manuscrite est déposée à la bibliothèque du Musée Arbaud à Aix-en-Provence[2]. Il en publia trois extraits :
(Liste non exhaustive)