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Ioánnis A. Papadiamantópoulos (en grec : Ιωάννης Α. Παπαδιαμαντόπουλος), dit Jean Moréas, né à Athènes le et mort à Saint-Mandé (Seine) le , est un poète symboliste grec d'expression française.

Jean Moréas
Jean Moréas en 1910, Agence Meurisse (Paris)
Biographie
Naissance

Athènes (royaume de Grèce)
Décès
(à 54 ans)
Saint-Mandé (Seine, France)
Sépulture
Cimetière du Père-Lachaise
Nom de naissance
Ioánnis A. Papadiamantópoulos, Ιωάννης Α. Παπαδιαμαντόπουλος
Pseudonyme
Jean Moréas
Nationalités
Grecque
Française
Formation
Université de Paris
Activités
Poète, essayiste, romancier, écrivain, critique littéraire
Autres informations
Mouvement
symbolisme (art), manifeste de l'École romane
Œuvres principales
  • Les Syrtes (1884)
  • Cantilènes (1886)
  • Stances (1899-1901 puis 1920)
Signature
Tombe au cimetière du Père-Lachaise.

Biographie


Son grand-père Ioánnis Papadiamantópoulos, originaire de Corinthe, participa à la guerre d'indépendance grecque et fut élu à l'Assemblée nationale d'Épidaure en 1822.

Issu d'une famille distinguée d'Athènes[1],[2], fils de magistrat, Jean Moréas reçoit une éducation française et vient à Paris en 1875 pour y faire ses études de droit. Il y fréquente les cercles littéraires, notamment les Hydropathes. Il rentre brièvement en Grèce avant de revenir se fixer à Paris vers 1880.

Il publie dans Lutèce et Le Chat noir et fait paraître ses premiers recueils poétiques, Les Syrtes en 1884 et Cantilènes en 1886. D'inspiration verlainienne, ces deux recueils pourraient se rattacher au mouvement décadent si leur auteur ne récusait celui-ci pour revendiquer l'étiquette « symboliste ». Il rejette en effet l'ésotérisme de la poésie décadente ainsi que l'ambiguïté de l'épithète et note que « la critique, puisque sa manie d'étiquetage est incurable, pourrait les appeler plus justement des symbolistes ».

Il développe cette conception dans le « Manifeste littéraire » qu'il publie dans le supplément littéraire du Figaro du , qui fonde le mouvement symboliste en rompant tant avec le décadentisme qu'avec le Parnasse. Le , Jean Moréas fonde en outre une revue, Le Symboliste, avec Paul Adam et Gustave Kahn.

Selon lui, « la poésie symboliste : cherche à vêtir l'Idée d'une forme sensible qui, néanmoins, ne serait pas son but à elle-même, mais qui, tout en servant à exprimer l'Idée, demeurerait sujette, » ce qui suppose « un style archétype et complexe : d'impollués vocables, la période qui s'arcboute alternant avec la période aux défaillances ondulées, les pléonasmes significatifs, les mystérieuses ellipses, l'anacoluthe en suspens, tout trope hardi et multiforme. »

Moréas cherche à passer de la théorie à la pratique avec Les Demoiselles Goubert (1886), écrit en collaboration avec Paul Adam, grand roman symboliste qui connaît un échec complet. Le recueil de poésie Le Pèlerin passionné (1891) suscite une indifférence polie. L'auteur y prend déjà ses distances avec les influences germaniques et scandinaves sensibles dans une partie de l'inspiration symboliste.

Approfondissant cette esthétique, il se détourne du symbolisme pour fonder en 1892 l'École romane, qui veut rompre avec l’hermétisme et opposer à l'obscurité et aux brumes du nord la lumière du monde gréco-latin, provoquant un vif débat au sein de la revue L'Ermitage, entre autres. Mais tout comme il s'était rapidement détourné du symbolisme après l'avoir créé, Moréas délaisse le romanisme pour le néo-classicisme. Son recueil le plus célèbre, Stances (1899), illustre cette nouvelle ambition avec plus de bonheur que les œuvres antérieures, dans une langue d'une pureté classique qui rappelle André Chénier. Onze stances seront mises en musique par Reynaldo Hahn dans son recueil Les Feuilles blessées[3], édité chez Heugel en 1907.

Il est symboliquement inhumé au cimetière du Père-Lachaise (89e division), Moréas ayant désiré être incinéré.

Présent à la cérémonie de crémation, Paul Valéry aurait eu ce mot d'adieu, très « fin-de-siècle » : « Quelle belle fin ! Il s'en va comme un cigare… »[4].


Prix Jean-Moréas


Le prix Jean-Moréas a été attribué pour la première fois le au Café de Cluny. Le lauréat était Guy-Charles Cros. On pourra lire les détails des circonstances de l'attribution dans le Journal littéraire de Paul Léautaud au .


Distinctions


Jean Moréas par Félix Vallotton.
Jean Moréas par Félix Vallotton.

Œuvres et publications


Soyez symboliste, composition par Paul Gauguin pour La Plume avec le portrait de Jean Moréas (1891).
Soyez symboliste, composition par Paul Gauguin pour La Plume avec le portrait de Jean Moréas (1891).
En collaboration

Musique



Hommage



Notes et références


  1. Robert A. Jouanny, Moréas, écrivain grec, ch. II "Histoire d'une Famille", Lettres Modernes Minard, Athènes, 1975, p. 51-53
  2. Ernest Raynaud "Jean Moreas: L'Homme: sa vie intime" en Jean Moréas et les "Stances'", Paris (1929), p. 11-12;
  3. Sylvain P. Labartette, « Les Feuilles blessées », L’Éducation musicale-Lettre d'information - n°128 janvier-février 2020
  4. Jean Claude Carrière et Guy Bechtel, Le livre des bizarres, Paris, Robert Laffont
  5. Dossier Papadiamantopoulo dans le site Leonore

Bibliographie



Annexes


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Articles connexes



Liens externes


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На других языках


[en] Jean Moréas

Jean Moréas (French: [ʒɑ̃ mɔʁeɑs, -as]; born Ioannis A. Papadiamantopoulos, Ιωάννης Α. Παπαδιαμαντόπουλος; 15 April 1856 – 31 March 1910[1]), was a Greek poet, essayist, and art critic,[2] who wrote mostly in the French language but also in Greek during his youth.[3]

[es] Jean Moréas

Ioannis Papadiamantopoulos, conocido como Jean Moréas (Atenas, 15 de abril de 1856 - París, 30 de abril de 1910), fue un poeta simbolista griego de expresión francesa, ensayista y crítico de arte.
- [fr] Jean Moréas

[ru] Мореас, Жан

Жан Мореа́с (фр. Jean Moréas; настоящее имя Иоа́ннес А. Пападиаманто́пулос, греч. Ιωάννης Α. Παπαδιαμαντόπουλος; 15 апреля 1856, Афины — 30 марта 1910, Сен-Манде, департамент Сена) — французский поэт.



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