Josué Yoroba Guébo ou Josué Guébo né le à Abidjan, en Côte d'Ivoire, est un homme de lettres et universitaire ivoirien. Figure contemporaine de la poésie africaine, il est également nouvelliste, dramaturge, essayiste et auteur de livre de jeunesse. 6e président de l'Association des écrivains de Côte d’Ivoire (AECI), il est récipiendaire du Grand prix Bernard Dadié et du Prix Tchicaya U Tam'si pour la poésie africaine.
Josué Guébo
Josué Guébo à Abidjan, Cocody, le 18 juillet 2016
Données clés
Nom de naissance
Josué Yoroba Guébo
Naissance
Abidjan, Côte d'Ivoire
Activité principale
Homme de lettres
Distinctions
Prix U Tam'si, 2014
Grand prix Bernard Dadié, 2017
Poésie, nouvelle, théatre, essai, livre de jeunesse
Œuvres principales
L'or n'a jamais été un métal (2009)
Carnet de doute (2011)
Mon pays, ce soir (2011)
Songe à Lampedusa (2014)
Aux chemins de Babo Naki (2016)
Compléments
6e Président de l'AECI (2011-2016)
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Biographie
Josué Guébo nait à Abidjan le . Il effectue l’essentiel de ses études secondaires et universitaires à Abidjan, sanctionnées par un doctorat en histoire et philosophie des sciences. Enseignant-chercheur à l’université Félix-Houphouët-Boigny d’Abidjan[1], il est membre de la Société ivoirienne de bioéthique, d’épistémologie et de logique (SIBEL)[2]. Guébo a dirigé l’Association des écrivains de Côte d'Ivoire (AECI) de 2011 à 2016[3],[4].
Les lettres
Premiers pas en littérature
Très tôt, Josué Guébo commence à écrire des poèmes. Le premier semble avoir été composé à l’âge de douze ou treize ans[5] lorsqu’il est au collège à Grand-Bassam. Son intérêt pour la lecture le porte vers les œuvres d’Aimé Césaire, ou celles de Paul Verlaine[5]. Il cultive aussi les grands africains en particulier Bernard Dadié, Léopold Sédar Senghor et Tchicaya U Tam'si qu’il découvre durant son parcours scolaire et universitaire[5].
Un concours littéraire organisé par l’Association des écrivains de Côte d'Ivoire (AECI), le fait connaitre en 2000, pour son texte Noël, un fusil nous est né. Cependant, La Paix par l’écriture[6] est le recueil collectif au sein duquel Josué Guébo révèle ses premiers textes, après avoir été sacré double lauréat au concours national de littérature Les manuscrits d’or dans les catégories poésie et nouvelle.
Technique d'écriture
Pour l'essentiel, les textes de Guébo sont courts. Les vers sont brefs, comme si le poète entendait garder prisonnier le dire[7]. Les recueils L’or n’a jamais été un métal, D’un mâle quelconque et Carnet de doute témoignent de ce procédé, auquel ne déroge, du reste, Mon pays ce soir dans lequel il écrit:
«Du pétrole
En jets autoritaires
Et la gouache
Du cauchemar
Procession
Ebranlée en
L’artère ouverte de la ville[8]»
L’enfant qui disparaît est une lettre d’alphabet et Dapidahoun optent cependant pour l’usage d’un vers au jet plus étendu, de même que Songe à Lampedusa où l’auteur énonce:
«Je serais toujours là – en ces arènes de sable – écaille centenaire
Stèle de stalactite
À garder dans l’étincelle de mes mots
La tour d’un monde mêlé (...)[9]»
Outre cette approche particulière du vers, l’on note chez Guébo, l’écriture de textes au long cours. Ainsi, hormis L’or n’a jamais été un métal, les ouvrages poétiques de Guébo restent des textes unitaires, composés d’un seul tenant en «une seule et longue phrase ininterrompue».
Thématiques
L’écriture de Guébo se tourne vers la défense de l’idéal égalitaire. Certains de ses textes sont marqués par cette revendication. Elle prend des accents de dénonciation, non pas seulement en direction de l’ordre économique international, mais aussi à l’endroit de ses supposés relais locaux. Guébo semble trouver dans l’appel à une Afrique unie, la solution aux écueils par lesquels s’affaisse le continent noir. L’idéal panafricaniste se révèle par endroits et pose l’unité africaine comme condition de liberté, de succès économique et politique des micro-États africains. Une telle approche semble aller de pair avec une réflexion sur la réalité identitaire.
Celle-ci fait précisément surface dans Le blues des oranges, création dramaturgique où transparaît le regard de l’auteur sur les crises identitaires agitant son pays et plus généralement la scène du monde. Pour Guébo «S’il faut à tout prix avoir une couleur, porter vaille que vaille les couleurs et les douleurs d’une équipe» l’on doit soustraire les concepts de «Noir» et de «Blanc» de la chaîne de la compétition». Guébo semble ainsi militer pour un monde accordé et intégré, où la concorde et le métissage se révèlent voie de salut,
De même note-t-on l’aveu lyrique, généralement exprimé sous des accents interculturels dans la poésie, le recueil de nouvelles ou même dans le texte de littérature de jeunesse
Œuvres
Poésie
2009: L'or n'a jamais été un métal (Vallesse, Abidjan),
2010: D'un mâle quelconque (Apopsix, Paris),
2011: Carnet de doute (Panafrika/Silex/N.S, Dakar),
2011: Mon pays, ce soir (Panafrika/Silex/N.S, Dakar),
2014: Songe à Lampedusa (Panafrika/Silex/N.S, Paris),
2015: L’Enfant qui disparaît... (Panafrika/Silex/N.S, Paris),
2015: Dapidahoun, chantiers d'espérances (Les Editions du Net),
2016: My country, tonight (Action Books), trad.Todd Fredson,
2016: Aux chemins de Babo Naki (L'Harmattan, Paris),
2017: Think of Lampedusa(Nebraska Press) trad.Todd Fredson,
2017: Aux Chemins de Babo Naki (L'Harmattan, Paris)[10].
2019: Ô divin Zibody (L'Harmattan, Paris)
2022: Tchapali de vass (L'Harmattan, Paris)
Nouvelles
2012: L'ombre du pont (Balafons, Abidjan; red.Shanaprod, Québec 2018).
Jeunesse
2013: Le père Noël aime l'attiéké (Les classiques ivoiriens),
2018: Le père Noël danse le Ziglibity (Eburnie édition),
2018: Pourquoi l'homme,le chien et le chat parlent des langues différentes(Eburnie édition),
2018: Destins de clandestins (Vallesse édition),
2019: Le père Noël va à Gagnoa (Eburnie édition)
2020: Le fils du père Noël (Les classiques ivoiriens)
2021: La fabuleuse leçon de maman Eléphant (Eburnie)
2022: Le secret de N'da (La bibliothèque Planète J'aime Lire).
Essais et Etudes
2015: Une histoire de l'objectivité: L’objectivité dans les sciences, de Parménide à l’intelligence artificielle (Presses Académiques Francophones),
2016: Les Sommeils des indépendances, Chroniques pour une Afrique intégrée (L'Harmattan Côte-d'Ivoire),
2016: Dictionnaire des mots et expressions du français ivoirien (L'Harmattan, Paris),
2018: Chroniques africaines et aphorismes (Dhart, Québec).
M’Bah Aboubakar, «Interview / Josué Yoroba Guébo (président de l’Association des écrivains de Côte d’Ivoire): "Nous voulons renouer le dialogue entre les écrivains"», L'expression, (lire en ligne)
SY/ls/APA, «Macaire Etty élu nouveau président des écrivains de Côte d’Ivoire», Agence de presse africaine, (lire en ligne)
Guy Constant Neza, Josué Guebo (poète): «D’un mâle quelconque… une expression de révolte contre la tyrannie mâle», Le Nouveau Courrier, 12 février 2011 [lire en ligne(page consultée le 20 décembre 2011)]
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