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Lambert Schlechter, né en 1941 à Luxembourg, est un écrivain luxembourgeois de langue française qui a publié une quarantaine de livres, au Luxembourg, en Belgique, au Québec et surtout en France. Son œuvre comprend des ouvrages de poésie, d’essais, de récits, de chroniques, de nouvelles. Il a contribué à de nombreuses revues et anthologies. Il a participé, en tant que poète, à une centaine de rencontres et festivals internationaux. Depuis 2006, il travaille sur le projet « Le Murmure du monde », une vaste collection de fragments littéraires, philosophiques et autobiographiques, dont dix volumes ont paru jusqu'à ce jour.

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Lambert Schlechter
Biographie
Naissance
(80 ans)
Luxembourg
Nationalité
Luxembourgeoise
Activités
Écrivain, poète

Biographie


Écrivain, philosophe et poète luxembourgeois, il est né le à Luxembourg.

Après ses études de philosophie et de lettres à Paris et à Nancy, il fut professeur de lycée et enseigna la philosophie et la littérature française au lycée classique d'Echternach.

Lambert Schlechter est membre de l'Institut grand-ducal, Section des arts et lettres; membre et ancien vice-président du LSV (Lëtzebuerger Schrëftstellerverband / Association des écrivains luxembourgeois); ancien président du CNLi (Conseil national du livre, Ministère de la culture Luxembourg) ainsi que membre et ancien vice-président de la section luxembourgeoise d’Amnesty International.

Il fut promu Chevalier des Arts et des Lettres en 2001.

Le , la maison dans laquelle il avait vécu depuis 2006 à Eschweiler dans les Ardennes fut détruite par un incendie, et des milliers de livres de sa grande bibliothèque ainsi que 95 % de tous ses manuscrits furent anéantis[1],[2],[3].

Documentation sur la destruction de la bibliothèque dans "Luxembourg Times"[4].

Après avoir vécu dans divers logis à travers le pays, à Junglinster, Ingeldorf, Eschweiler, Wellenstein, en juin 2022 il est retourné vivre dans sa ville natale, Luxembourg


Prix et distinctions



Nominations



Extraits de recensions


« Lambert Schlechter est un écrivain-penseur… grand piocheur de cailloux polis dans le ruisseau des livres, qu’il ouvre, et ferme, et rouvre, accoudé, debout, assis, près de la fenêtre, derrière laquelle le vent fait, dans sa quasi-absence, une rumeur que nul n’entendra jamais. Amoureux de la Chine et de Montaigne, et du corps féminin, il fait marcher le quotidien, droit, sur le fil du rasoir des mots, pour que la vie blesse moins. C’est un penseur-écrivain qui fait en sorte que l’ivresse d’exister rejaillisse toujours sur la page, comme elle inonde de ses senteurs, de ses moiteurs, l’écran de nos vies, où défilent figurants et personnages secondaires puis principaux puis secondaires puis principaux »

 sur " Terre à Ciel - poésie d'aujourd'hui", par Matthieu Gosztola[15]

« La quarantaine venue, Lambert Schlechter, avec l'attention méticuleuse d'un orpailleur et le sens du suivi d'un détective aux principes bachelardiens, est allé au bout de ses fantasmes et de ses hantises et nous en donne ici un compte rendu littéraire qui tient du monologue intérieur, du recueil de poèmes en prose et de la collection d'essais philosophiques.

Grand rêveur d'intimité, il multiplie, jusqu'à s'en gargariser et à en gaver le lecteur, les métaphores de la clôture et de la protection. Solitaire et solidaire, cet écrivain ne trouve le contact avec le monde qu'à travers les mots, choyés et violés, leurs alliances cliniquement scellées créant souvent des collisions d'idées. "Artiste de la pure parlure», il se démarque pourtant des facilités de l'esthétisme bourgeois pour atteindre, par ses incessantes traversées du champ lexical de la claustrophilie, à une forme de sérénité linguistique. Appliquant les techniques du collage, de la mosaïque, des jeux de mots, des lapsus et des ricochets sémantiques, des reprises et des variantes, il s'adonne à des investigations intérieures en spirale. Cinquante-six chapitres forment la trame du journal de bord de ce voyage autour de sa cambuse. Cet angle mort qu'il faut défendre contre l'invasion des blattes et des fourmis, derrière lesquelles il est tentant de voir une hallucination entomologique symbolisant l'altérité agressive, l'aliénation menaçante, le mal qui couve. »

 dans "chronique littéraire" à la radio socioculturelle 100,7 (26 mai 1997) à propos de Angle mort, par Frank Wilhelm

« Dans Le murmure du monde, la matière autobiographique - qui s’affirme en filigrane - ne verse jamais du côté des larmes. Les pépites imprévues (la découverte en Allemagne de l’écrivain W.G. Sebald au moment même de sa mort accidentelle ou la lecture, face à la mer, dans un restaurant de La Panne, de La vie secrète de Quignard) comme celles glanées ici et là - chez les poètes chinois, dans les microgrammes de Robert Walser ou dans le Richelet, le Furetière, le Littré, tous ces dictionnaires qui l’accompagnent - procurent assez de lumière à Lambert Schlechter pour qu’il choisisse de se caler sur le versant chaleureux de l’existence. Sa quête de sagesse et d’exigence passe par là. Son livre, véritable puzzle littéraire, érotique et érudit, en constitue l’une des étapes obligées »

 sur "remue-net" (27 mai 2006), à propos de Le Murmure du monde, par Jacques Josse[16].

« Le murmure du monde, c'est ce bruissement que font les pensées du quotidien de la vie d'un lettré, une musique suave d'idées et de mots »

 dans "Le Matricule des Anges" (juin 2006) à propos de Le Murmure du monde, par Philippe Castells[17].

« Dans La Robe de nudité de Lambert Schlechter, dont on n'a pas oublié le poignant Silence inutile (La Table ronde, 1996), c'est le besoin crucifiant de voir, la morsure infinie du désir qui sont déclinés. Le clignotement chaud de la vie, le jeu des mots et des mains, la douceur d'être nu avec une femme, la simplicité fécondante du don, l'"ontologiclement " de la bouleversante et fascinante luxure. Poésie de l'interstice, du vertige de la chair mise à nu, de l'incompréhensible mystère de ce qui se passe entre la femme et l'homme. " - J'aurais ma robe verte, nous serions au salon et je vous regarderais. - Ce sera le temps, ce sera le moment. - Oui, d'être, d'être là, prodigieusement... " »

 dans "Le Matricule des Anges" (No 101, mars 2009), à propos de La Robe de nudité, par Richard Blin[18]

« Apparaît en pointillés discrets, au fil des proseries, l’histoire intime du chroniqueur (l’insaisissable enfance, ses relations familiales & amoureuses, sa carrière finissante d’enseignant, ses allées et venues en Toscane, ses deuils, ses joies & plénitudes), et, surtout, ses instants d’érotisme ébloui (« La sexualité n’est pas naturelle, comme manger & boire, elle est folle gambadeuse vertigineuse subversive chaotisante »). Au fil des pages, on halète des plaisirs, on fétichise les culottes féminines et leurs tendres renflements, on célèbre la femme dans sa puissance sensuelle, on chante l’harmonie du fier phallus, et on s’émerveille, sans cesse, des beautés intimes que conjuguent les corps amants (« Quand les amants disent « nous faisons l’amour comme personne », la grammaire abdique – ce nous-là, elle n’en sait rien »). (…)

De ces bifurcations, de ces méditations tant sur l’infra-ordinaire du quotidien et sa fragilité que sur des thèmes plus profonds (le deuil, l’oubli, la nostalgie, le miraculeux…), émerge le portrait d’un homme éblouissant d’humanisme qui, inventoriant la trame de ses jours, nous offre, avec autant de modestie que de générosité, le terrible émerveillement d’être au monde : « et maintenant, c’est une image, toute la beauté du monde sur un bout de papier, à voir, à contempler, toute l’inutile et déchirante beauté du monde soustraite au temps, au passage, au passé, à la chute des siècles et des millénaires, pur présent, – comme un clignotement d’éternité ».

Un journal magnifique, à lire et à relire, la plume à la main, pour noter, dans ses marges et en échos, nos propres étonnements & partages »

 sur « De Litteris », (12 novembre 2012) à propos de La Trame des jours, par Julie Proust-Tanguy[19].

« Se servant du poème comme d’un grand journal de fragments, de notes de vies éparses, Lambert Schlechter y dépose, comme en un herbier vivace, un éclat de la splendeur du monde. Défilent sous nos yeux étonnés et ravis de « lecteur pimpant, pimpant » : plénitudes végétales (« le printemps du magnolia est un pari », roses « irradiant fières & pudiques leur fragile beauté »…), passage des saisons (« première joie, première couleur / après le traumatisme monochrome de l’hiver »), table à raboter pour y poser le cahier, oiseaux furtifs (« ici maintenant, bestioles chéries, c’est votre ciel »), bonheur à prononcer le nom aimé et à faire de l’amour le précieux secret de toute une vie, érotisme vital du corps féminin comme seule religion reconnue (« trouver refuge au plus profond d’elle » ; « te faire l’amour me fait l’âme bander » ; « poésie pure des passantes printanières / mine de rien elles nous chamboulent les boules »), pages « lucides & poignantes » des auteurs admirés (Max Frisch, Arno Schmidt, Montaigne, Darras, Khayyam, Sei Shonagon…) à « ranger et déplacer et replacer et reclasser », voire à intégrer à même le texte, palimpseste des voix aimées, épinglées dans l’âme et le goût de certains mots[20]. »

« « Je suis allé inspecter du plus près les recoins du plaisir, et jusqu’au plus secret de la nudité, du bout des doigts, du plat de ma langue, du plein de mes yeux, du plus précis de mon regard, du plus raide de ma queue, du plus chaud de mon sperme. » Fragments érotiques (le diariste vit une belle histoire d’amour (on n’en doute pas) dans ce journal non daté. L’auteur aime les arts (sans oublier la musique). Nous offre des notes de lectures, des citations, évoque son travail d’écriture, l’actualité (littéraire ou pas), nous donne à lire aussi quelques rares poèmes… « Un quatrain à Ménilmontant / La malamante est partie / Sur la paroi de la baignoire / Je recueille deux jolis poils / De son incolore toison. » J’y ai retrouvé aussi des noms d’auteurs que j’affectionne tout particulièrement : Imre Kertèsz, Thomas Bernhard, Pascal Quignard… « Taper sur les cuisses de quelqu’un (de joie) lorsqu’on remarque qu’il réagit au nom de Tzara. » L’écriture est bien là, elle a créé pour moi une si vive addiction que je vais très vite découvrir d’autres livres (parmi une quinzaine publiés) du poète »

 sur "dissonnances" (24 janvier 2016) à propos de La Trame des jours, par Christophe Esnault [21].

« Ce qui importe à Lambert Schlechter est de renouveler constamment ce qu’il nomme la « volupté d’écrire » ; ainsi, écrire fait aimer la vie ; est-ce là une leçon de sagesse ? L’humilité est incessante, rappelée, dans ces « quelques glanures éparses ». Toujours est-il que le rythme frénétique, virevoltant, joyeusement triste et tristement joyeux, communique au lecteur une belle énergie, car la vieillesse de l’écrivain n’est nullement entachée de rancœur ni d’amertume, malgré les épreuves rencontrées par le passé, évoquées dans le Fracas, ou dans des livres précédents »

 sur « poézibao », (28 octobre 2013) à propos de Le Fracas des nuages, par Jean-Pascal Dubost[22]

« Avec sa manière d’être rien, mais magnifiquement, l’écrivain luxembourgeois Lambert Schlechter érotise l’expression même de la vie. »

 dans "Le Matricule des Anges", (novembre-décembre 2013) à propos de Le Fracas des nuages, par Richard Blin

« Il y a des années que Lambert Schlechter capte ce qu’il appelle le murmure du monde. Il en recueille les bruits, bruissements et bourdonnements et s’en fait l’écho en publiant régulièrement ses carnets de route et travaux d’inventaire. Le quatrième volume vient de paraître. Il rassemble, en paragraphes brefs, d’à peine une page et demie, des fragments qui touchent au présent ou au passé (plus ou moins lointain) et autour desquels sa pensée sautille. Elle bifurque, explore des chemins de traverse, mêle voyages, désirs, volupté, érudition, lectures en cours, bribes de mémoire, actualité, et s’arrange toujours pour retomber sur ses pieds à la fin de chaque paragraphe.

« encyclopédie permanente & portative que je construis par bribes & lambeaux, dilettantement, quelques zones du savoir où esquisser des jalons, alimenter mes hantises et mes fascinations »

Il vit au Luxembourg, passe l’été en Toscane, fait de fréquents séjours en France ou ailleurs (et pas seulement en Europe). Il réussit à se mouvoir dans chaque lieu avec le même plaisir, la même curiosité, la même envie de découvrir et de tisser les liens infimes (générés tant par la pensée que par le corps) qui vont l’aider à aimer, lire, voir, sentir et habiter l’endroit où il se trouve. Il veut vivre. Simplement mais avec intensité. Sans pour cela occulter les tueries et terreurs qui ont cours et se répètent de siècle en siècle de par le monde. Qui alors ne murmure plus mais hurle »

 sur "remue-net", à propos de Inévitables bifurcations, par Jacques Josse[23].

« C’est un chantier titanesque que celui que Lambert Schlechter a commencé, voilà dix ans, en publiant « Le murmure du monde ». Chaque tome de cette série, dont « Inévitables bifurcations » constitue la quatrième livraison, explore « La trame des jours » (titre du deuxième volume paru en 2010) sous forme de fragments : des textes courts qui capturent l’essence du temps présent en épousant les contours des vagabondages de la pensée. Ici, l’auteur a choisi de livrer 77 chapitres de longueur égale. Sur deux pages, chacun chemine puis bifurque, inévitablement, vers d’autres horizons, ouvrant grand les possibles et l’imaginaire. Le flot ininterrompu est matérialisé par une syntaxe privilégiant les juxtapositions, foisonnant de virgules, mais sans majuscules initiales et sans points finaux. Devant le sentier tortueux des textes qui composent l’ouvrage, plusieurs possibilités sont offertes : picorer au jour le jour quelques extraits (un butinage que pratique l’auteur lui-même avec délectation), dévorer l’ensemble d’un trait, voire revenir en arrière lorsqu’on rencontre un thème ou un personnage déjà cité auparavant. Quelle que soit la lecture que l’on en fait, les fragments d’« Inévitables bifurcations » invitent autant aux flâneries de l’esprit qu’ils incitent à aller retrouver dans d’autres ouvrages, dont les auteurs sont cités, des histoires ou des pensées. Si l’on entrevoit ici des dessous féminins ou de magnifiques belles-de-nuit en fleur, comme souvent chez Schlechter, si l’acte d’amour est célébré presque à chaque page (« vive & violente douceur du coït »), les aiguillages implacables emportent aussi la locomotive du lecteur vers les camps de la mort ou l’Italie des séjours estivaux. Ce quatrième « Murmure du monde » respire l’érudition sans jamais la brandir, ce qui n’est pas une mince prouesse. Cerise sur le gâteau, les éditions Les doigts dans la prose ont concocté un objet livre de toute beauté ; il renforce le plaisir de la lecture tant par une mise en pages soignée que par le toucher voluptueux de sa couverture »

 dans l’hebdomadaire « Woxx » (25 juillet 2016), à propos de Inévitables bifurcations, par Florent Toniello[24].

« Les soixante-dix-sept chapitres qui composent le dernier ouvrage de l’homme-tendresse tout de blanc vêtu, s’enchaînent en un même tempo, vif et ininterrompu. Ces proses dont la brièveté et le morcellement sont peut-être à l’image de la « manière d’écrire dont Schopenhauer fait l’éloge » (chapitre 77), sont toutes empreintes de spontanéité. Textes qui s’accordent avec l’humeur de leur auteur, sans qu’aucune idée préconçue ni plan préétabli vienne contrarier le désir, voire l’impulsion, de bifurquer au gré d’irruptions fortuites. Qu’il ne saurait être question de contrarier. Procédant ainsi, sans contrainte apparente, Lambert Schlechter évite ce qui, à ses yeux, est le pire des maux : l’ennui. Tant celui de l’écrivain que celui du lecteur. Et il est vrai que l’ennui n’est jamais au rendez-vous tout au long de la lecture. Que la lecture des Inévitables bifurcations en est même tout à l’opposé, qui offre au lecteur le plaisir de se laisser dé-router ; le désir de poursuivre sans jamais s’interrompre. Accepter de se laisser dérouter, c’est accepter de se saisir au vol des différents fils qui surgissent sur une même page, sans se préoccuper d’une quelconque apparente discursivité et logique de pensée ; c’est accepter les écarts qui se créent et qui rejoignent ainsi le propos du poète Mark Strand, cité en exergue : « If it is a mirror to anything, it is the gap between the nothing that was and the nothing that will be. » « The gap ». L’écart. D’où vient la surprise. Et la jubilation qui l’accompagne. »

 sur "Terres de Femmes", No 141, août 2016, à propos de Inévitables bifurcations, par Angèle Paoli

« Un murmure perpétuel » qui fait entendre à l’infini ses variations. Pour autant, la bonne humeur, l’humour, le goût puissant de la vie, le plaisir, l’amour inextinguible des femmes et la tendresse de l’auteur à leur égard, n’empêchent nullement les visions noires, liées au mystère tragique du mal et aux horreurs qui ont marqué — et continuent de marquer — les hommes de leur sceau d’épouvante[25].

« « Le murmure du monde » est un cycle entamé et publié depuis 2006 et ce volume en est le quatrième ; une vaste fresque de l’attention au monde tous azimuts (« si on n’a pas le mot on n’a pas le monde »). L’ambition impossible mais généreuse et en cela magnifique de Lambert Schlechter est de le colliger, en son entier si possible, en ses imperfections, en ses beautés, en ses horreurs, et en son impossible, et d’y placer lui, écrivant au centre de tout cela, et Dieu, au-dessus (« t’as un grain, tu parles tout le temps de Dieu », lui eût-on rétorqué, « Dieu est mon dada » répond-il). Prose jaculatoire (jaillissante et fervente) serrée dans une contrainte dynamique et invisible quoique discernable, qui serait la page de carnet (les textes ne dépassent pas la page trois-quarts), et dans une contrainte coulée dans une phrase unique où les mots-outils et les connecteurs la relancent. On pense au superbe brütt de Friederike Mayröcker, ce journal du flux de conscience, mais on pourrait penser à moult écrivains tant il semble que Lambert Schlechter a tout lu et relu et gourmandement assimilé. On en est étourdi, joyeusement enivré ; « je me nourris de poésie, je vais voir comment écrivent les poètes, les mots sont vivaces… »  »

 sur "poezibao", novembre 2016, à propos de Inévitables bifurcations, par Jean-Pascal Dubost[26]


Œuvres littéraires


Lambert Schlechter, 2011.
Lambert Schlechter, 2011.

Livres traduits



En anglais



En arménien



En italien



En bulgare



En espagnol



En bosniaque



Textes épars traduits



En russe



En polonais



En italien



En arménien



En slovène



En bosniaque



En allemand



Œuvres mises en musique



Contributions dans des anthologies et des revues littéraires



Études critiques sur l’œuvre



Théâtre



Filmographie



Productions radiophoniques



Contributions sonores & audiovisuelles



Références


  1. « Feuille(s) morte(s) ou Tchouang-tseu » (consulté le )
  2. Laurence Harf, « «Comment vivre avec tant de livres en cendres?» | Le Jeudi », sur jeudi.lu (consulté le )
  3. « Incendie au domicile de l'écrivain Lambert Schlechter: Un chapitre de sa vie parti en fumée », (consulté le )
  4. (en) « Luxembourg Times - Archives - Close to 30,000 books and documents lost in fire », sur luxtimes.lu (consulté le )
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  8. « Festival di poesia civile, Città di Vercelli, 2013 »
  9. Chronicle.lu, « Chronicle.lu - Prix Batty Weber 2014 Awarded to Lambert Schlechter », sur www.chronicle.lu (consulté le )
  10. « Prix Batty Weber (Prix national de littérature) - Dictionnaire des auteurs luxembourgeois », sur www.autorenlexikon.lu (consulté le )
  11. « Prix Batty-Weber 2014 - gouvernement.lu // L’actualité du gouvernement du Luxembourg », sur www.gouvernement.lu (consulté le )
  12. « Premio Internazionale NordSud International Prize | Accade a Pescara », sur eventi.comune.pescara.it (consulté le )
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[en] Lambert Schlechter

Lambert Schlechter (born 1941) is a Luxembourg author who has published some 40 books written in French, most of them published in France and two written in German published in Luxembourg. His work includes poetry, novels, short stories and essays. A great number of contributions to newspapers, magazines and anthologies in different countries. Since 2006 he is working on a greater prose project under the general title "Le Murmure du monde": a collection of literary, philosophical and autobiographical fragments; so far nine volumes have been published (see below: Works), X, XI and XII are in preparation.[1]
- [fr] Lambert Schlechter



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