Lou Lepori est licencié ès lettres modernes de l'université de Sienne et docteur en Theaterwissenschaft de l'université de Berne[4], où il a dirigé la rédaction italienne du Dictionnaire du théâtre en Suisse[5] (Chronos, 2005).
Après un diplôme de journalisme, il travaille notamment comme correspondant culturel pour la Radio suisse italienne (RSI) et pour la Radio suisse romande (RSR); il est rédacteur des revues Feuxcroisés et Viceversa Littérature (2006-2010) et fondateur de la revue semestrielle queer Hétérographe (2009-2013)[6]. Traducteur du français vers l'italien (Monique Laederach, Gustave Roud, Claude Ponti) et de l'italien en français (Leopoldo Lonati, Luigi Pirandello, Sandro Penna), il est également auteur d'essais sur le théâtre, la traduction et le genre. Son premier recueil de poèmes (Qualunque sia il nome, avec une préface de Fabio Pusterla) reçoit le prix Schiller en 2004; il est traduit en français[7],[8] et en anglais[9] (USA). En 2007, il publie son premier roman (Grisù, en italien, Sans peau dans la version française[10]).
En juin 2011 paraît son deuxième roman, en trois versions et quatre livres: Sessualità écrit en italien et traduit par l'auteur en français (et en allemand par Jacqueline Aerne[11]); la quatrième version propose un texte où chaque personnage parle sa propre langue, une langue par chapitre et par narrateur. Dès lors, Lepori va auto-traduire en français ses romans; selon Mathilde Vischer, « l’on peut dire que dans la production de cet auteur-autotraducteur se dessine une véritable ´poétique bilingue', au sens d’une œuvre se construisant par et à travers une pratique d’écriture en deux langues. L’articulation entre les différents modes d’écriture semble ainsi fonctionner comme principe évolutif de l’œuvre de Lepori »[12]. L'auteur revendique par ailleurs un rapport étroit entre la déstabilisation linguistique et son engagement militant[13],[14]: «Je m’inscris dans une démarche queer, qui révèle l’incertitude, le balbutiement: je ne maîtrise pas tout à fait le français, mais ce manque fait justement surgir autre chose.»[15],[16].
En 2015-17, il se forme à la mise en scène à la Haute École des Arts de la Scène (La Manufacture)[17],[18] de Lausanne, fonde sa propre compagnie (Tome Trois Théâtre) et crée Sans peau[19], avec Jean-Luc Borgeat et Pierre-Antoine Dubey (vidéo de Matthieu Gafsou et David Guyot). Avec François Renou, il signe en 2017, à l'Opéra de Lausanne, Les Zoocrates[20],[21] de Thierry Besançon, fable musicale pour les enfants en création mondiale, avec l'OCL (dirigé par Andrei Feher)[22]. Après une performance queer sur le chanteur new-wave Klaus Nomi[23],[24], accompagnée d'un livre-CD[25], il consacre un livre de traductions[26] inédites et un spectacle à la figure du poète italien Sandro Penna (1906-77) au Théâtre 2.21 de Lausanne[27],[28],[29].
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