Klaus Nomi, né Klaus Sperber le à Immenstadt en Bavière et mort le à New York, est un chanteur allemand[1],[2].
Pour les articles homonymes, voir Nomi et Sperber.
Cet article ne s'appuie pas, ou pas assez, sur des sources secondaires ou tertiaires ().
Pour améliorer la vérifiabilité de l'article ainsi que son intérêt encyclopédique, il est nécessaire, quand des sources primaires sont citées, de les associer à des analyses faites par des sources secondaires. (modifier l'article).
Naissance |
Immenstadt, Allemagne |
---|---|
Décès |
(à 39 ans) New York, États-Unis |
Activité principale | chanteur |
Genre musical | opéra, new wave, musique expérimentale, musique électronique, synthpop |
Années actives | 1978 - 1983 |
Site officiel | www.thenomisong.com |
modifier
Icône de la scène new wave et synthpop du début des années 1980, il apparaît à la fois comme un chanteur d'opéra hors norme et comme un artiste de cabaret à l'apparence physique inclassable[3].
Klaus Nomi étonne ses contemporains par sa tessiture très étendue (sa voix de baryton-basse mêlée à celle de contreténor), son style musical new wave expérimental, son look extraterrestre et synthétique atypique[3].
Klaus Sperber grandit à Berlin-Ouest, où il se passionne pour l'opéra mais aussi pour le rock (il racontera avoir pris en cachette de l'argent à sa mère pour s'acheter un disque d'Elvis Presley)[4]. Après des études de musique, notamment à la Deutsche Oper[4], il se produit en public pour la première fois à Berne (Suisse), dans Bastien und Bastienne de Wolfgang Amadeus Mozart.
En 1972 à l'âge de vingt-huit ans, il s'installe à New York où dans le premier temps il fait la plonge ou le pâtissier[4]. Il évolue au sein de la scène artistique underground de l'East Village et se produit dans des cabarets, où il propose un spectacle inclassable mêlant opéra, musique expérimentale, musique électronique et new wave.
Repéré par David Bowie, Klaus Nomi est engagé par celui-ci comme choriste avec Joey Arias pour un passage à l'émission télévisée Saturday Night Live, le . Admirant le costume porté par Bowie pour cette émission et inspiré de Tristan Tzara, Nomi se fait faire son fameux costume d'extraterrestre, une sorte de smoking plastifié[4]. Ce look est complété par une coupe de cheveux anguleuse, des lèvres noires qui contrastent avec un visage maquillé de blanc[1]. Par la suite, il signe son premier contrat avec le label RCA Records et publie deux albums de new wave/synthpop. Au début de 1980, Klaus Nomi a son propre logo design, une ombre noire indiquant sa silhouette, qui apparaîtra sur ses albums. Nomi niera se grimer en clown, ou dire que son personnage est un clown, préférant plutôt décrire son personnage comme une sorte d'extraterrestre.
Son style original plaît à un public de tout âge. Son succès tient autant à son apparence physique hors du commun qu'à sa façon de chanter l'opéra. Sa voix extraordinaire peut passer du soprano au « général prussien ». De son premier album, à la grande surprise de son label, le public préfère ses morceaux « classiques » (notamment avec son premier grand succès, The Cold Song, extrait du semi-opéra baroque King Arthur de Henry Purcell) aux morceaux orientés vers la musique pop/rock, électronique[5].
Son premier concert en France a lieu à Bordeaux à l’automne 1981[5]. Il chante aussi au Palace de Fabrice Emaer à Paris[5].
Klaus Nomi est très actif durant les années 1981-1982 : il participe à de nombreux événements, car il se sait alors malade, et que ses jours sont comptés. Durant cette période, il travaille beaucoup, allant au-delà de ses forces.
Pour assurer ses dernières tournées, Klaus Nomi, physiquement très éprouvé, est obligé de se faire des injections[6].
Avec le temps, son personnage s'était étoffé, pour devenir une marque de fabrique charismatique, et il peut désormais se porter vers un travail beaucoup plus ambitieux[4]. Cette ambition se reflète notamment à travers des compositions plus personnelles et l'utilisation du synthétiseur Fairlight (disponible à partir du début de l'année 1983 seulement, ce qui lui donne peu de temps pour l'exploiter).
Quelque temps avant de mourir, il reçoit à Paris un disque d'or.
Il passe ses derniers jours à l’hôpital où ses amis évitent de lui rendent visite, par déni et par peur de la contagion[4]. Le , il meurt à New York à l'âge de trente-neuf ans, par suite de l'aggravation d'une maladie liée à sa séropositivité. C'est l'une des premières célébrités victimes de la pandémie de sida[2]. Klaus Nomi est inhumé au cimetière communal de Immenstadt, en Bavière, le 14 Août 1983 .
Klaus Nomi débutait sa carrière et, avec sa mort, l'opéra perd l'un de ses rares porte-paroleInterprétation abusive ?, surtout au sein du genre musical de la new wave, où il faisait la promotion de l'opéra auprès des plus jeunes, ce qui est assez rare pour être salué par les professionnels du monde lyrique[passage promotionnel].