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Milène Tournier, née en 1988 à Nice, Docteure en études théâtrales de l’Université Sorbonne-Nouvelle, à Paris, est une dramaturge et poétesse française. Ses travaux s'ancrent dans un arpentage foisonnant du réel et de l'intime, à partir de matériaux visuels, sonores, textuels très contemporains.

Milène Tournier
Biographie
Naissance
(33 ans)
Nice
Nationalité
Française
Formation
Université Sorbonne-Nouvelle
Activités
Écrivaine, auteure dramatique, poétesse

Biographie


Après des études à l'École doctorale Arts et Médias de l'Université Sorbonne- Nouvelle; section Architecture, arts appliqués, arts plastiques, arts du spectacle, Milène Tournier soutient en 2017 sa thèse, dirigée par Hélène Kuntz, sous le titre Figures de l’impudeur : dire, écrire, jouer l’intime 1970-2016[1]. Dans cette thèse, à partir de travaux de différents artistes relevant de discipline différentes (littérature, art contemporain, chanson française, arts de la scène) la question de l’impudeur est abordée, non pas à partir d’une considération morale, mais comme possible constituant d’une esthétique à part entière. La dimension autobiographique des créations y est interrogée, tout comme notre propre positionnement de lecteur/spectateur à l'approche de telles œuvres[2].


Publications


Pièce de théâtre pour 2 hommes, deux femmes et un chœur. Un dialogue entre la mère, le père et le fils-monstre, qui aborde l'étrangeté de l'autre et la douleur de l'incompréhension[3].

Un monologue, intérieur nuit. Un questionnement existentiel, nourri d'émotions théâtrales (Denis Lavant : La nuit juste avant les forets, Jean-Quentin Chatelain : Ode Maritime de Fernando Pessoa, Fabrice Lucchini Voyage au bout de la nuit), des nuits contemporaines : nuit debout, les longues nuits des gilets jaunes; et encore d'autres nuits : nuits sans sommeil[4], nuits adolescentes, rétro-éclairées par le smartphone allumé.

Recueil de poèmes, à partir de ses post sur sa chaine YouTube, sous des formes variées : improvisation en prose, poèmes-instantanés, vidéos-poèmes. Une écriture décrite comme directe, ancrée dans le quotidien le plus cru mais sans trivialité ni pathos[6].

Recueil de poèmes : poèmes de famille, poèmes urbains, poèmes du siècles, poèmes en silence. ce recueil est présenté comme une foule d'éclats, d'instants de vie, extraits de la cacophonie ordinaire, et dont la profonde puissance d'évocation marque la critique littéraire[7].

Recueil de poèmes, bâti sur le modèle du "Je me souviens" de Georges Pérec[8], s'est construit à partir d'une série pré-existantes de capsules vidéos commencant toutes par je t'aime comme...[9]. Un amour débordant, rebondissant en écho sur une centaine de lieux, soigneusement classés par ordre alphabétique, issus des déambulations urbaines de l'auteure. Un passage de la déclaration d'amour à l'extrême du j'aime tout[10].

"Sans doute est ce là un livre plus chantonné qu'écrit. Un livre écrit avec le souvenir des souvenirs écrits, une poésie pas trop loin de l’autobiographie, même si celles-ci, souvent, se chassent comme des sœurs". Par ces mots consignés dans l'anthologie permanente de Poezibao[11], Milène Tournier nous donne quelques clefs sur l'arpentage qu'elle poursuit autour de la question de l'intime.


Autres publications


Les écrits de Milène Tournier sont également publiés dans les revues ou ouvrages collectifs :


Vidéo-poèmes


Milène Tournier publie sur sa chaine YouTube, depuis 2015, des poèmes-vidéos. Elle présente l'origine et la matière de ce travail, qui participe à sa pratique d'écriture, de cette manière : « Écrire en/sur/avec la vidéo, c’est venu en voyant le travail de François Bon. Ses longs travelling quotidiens, entre Paris et Cergy, ses vidéos nocturnes de Jean Barbin. Avec un vieux smartphone, et que ça écrivait, ça faisait écrire, ça transformait écrire, mais c’était encore écrire. C’est pas de l’image et de la bande écrite, ce serait plutôt une autre façon d’être dans la journée, dans le temps, et que ça aussi, c’est écrire, c’est déjà écrire »[12].

Une de ses créations a été présentée en 2018 au Centre Pompidou, dans le cadre de Littéra-TUBE, une proposition de Gilles Bonnet, Erika Fülöp et Gaëlle Théval, autour des expériences de vidéo-écriture diffusées sur internet[13].


Cinéma


Automne Malade est un court métrage, de type docu-fiction, réalisé par Lola Cambourieu et Yann Berlier en 2019, produit par Réalviscéralisme[14].

Il s'agit d'une rencontre entre un paysan du Cantal (Michel Maciazek) et une jeune parisienne (Milène Tournier). Le film emprunte son titre à un poème de Guillaume Apollinaire dont voici un extrait : "Automne malade et adoré, tu mourras quand l'ouragan soufflera dans les roseraies, quand il aura neigé dans les vergers (...)". L'histoire de ce film est traversée par la maladie de la mère de l'héroine, ainsi que par l'automne et l'arrivée de l'hiver. Tourné avec deux acteurs non professionnels[15], des images issues de leurs archives familiales et personnelles sont utilisées dans le montage. Automne malade est primé au Festival international du court-métrage de Winterhur, en Suisse, en 2019, et Milène Tournier, qui en est l'interprète principale[16] reçoit la mention spéciale du jury pour l’interprétation féminine[17].


Encouragements, Prix, Distinctions



Notes et références


  1. « Soutenance de thèse de TOURNIER Milène », sur Sorbonne Nouvelle,
  2. « Figures de l’impudeur : dire, écrire, jouer l'intime (1970-2016), Milène Tournier, IRET - IRET - Institut de Recherches en Etudes Théâtrales - EA 3959 », sur Archive ouverte HAL,
  3. Milène Tournier, Et puis le roulis, éditions théâtrales et Lyncéus Festival, , 48 p. (ISBN 978-2-84260-788-3, lire en ligne)
  4. « un roman de Milène Tournier », sur la p'tite helene editions
  5. Christophe Jubien, « Poèmes d'époque de Milène Tournier »,
  6. Guillaume Lecaplain, « Lundi poésie : aujourd'hui, «le jeune à côté de moi regarde des vidéos YouTube» », Libération, (lire en ligne)
  7. Xavier Houssin, « David Joy, Eric Laurrent, Marta Orriols, Milène Tournier… Les brèves critiques du « Monde des livres » », le Monde, (lire en ligne)
  8. Stéphane Bataillon et Loup Besmond de Senneville, « Je t’aime comme une agence de voyages, par Milène Tournier », La Croix, (lire en ligne)
  9. Guillaume Richez, « Entretien avec Milène Tournier », Les Imposteurs - Littérature, poésie, théâtre, polar, mauvais genre, (lire en ligne)
  10. Guillaume Lecaplain, « Lundi poésie : aujourd’hui, «je t’aime comme un piège à rats» », Libération, (lire en ligne)
  11. Florence Trocmé, « Anthologie permanente, Milène Tournier, Se coltiner grandir », Poézibao, (lire en ligne)
  12. « Milène Tournier - about »,
  13. « Exposition / Musée Littéra-TUBE », sur Centre Pompidou,
  14. « Automne malade - Un Court-métrage de Lola Cambourieu, Yann Berlier », sur UNIFRANCE,
  15. Ville de Clermont-Ferrand, « Ethnofiction avec "Automne malade" »,
  16. « rencontre avec Milène Tournier, comédienne de "Automne malade" », sur Arte,
  17. Clarisse Fabre, « Le choc des cultures au Festival du court-métrage de Clermont-Ferrand », Le Monde, (lire en ligne)
  18. « Milène Tournier est lauréate de la 18ème édition du Prix de la Nouvelle sur le thème "Cavalier" », sur Sorbonne nouvelle,
  19. « Milène Tournier, Autrice, Aide à la création (automne 2018, automne 2017) », sur ARTCENA, Centre national des arts du cirque, de la rue et du théâtre
  20. « Prix SGDL Révélation de Poésie », sur Société des gens de lettres

Liens externes





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