music.wikisort.org - Poète

Search / Calendar

Paul Claudel, né le à Villeneuve-sur-Fère (Aisne), et mort le à Paris, est un dramaturge, poète, essayiste et diplomate français, membre de l'Académie française. Il est le frère de la sculptrice Camille Claudel.

Paul Claudel
Paul Claudel en 1927.
Fonctions
Président
Association France États-Unis
-
André Maurois
Fauteuil 13 de l'Académie française
-
Louis Gillet
Wladimir d'Ormesson
Ambassadeur de France en Belgique
-
Charles Corbin
Jules Laroche
Ambassadeur de France aux États-Unis
-
Henry Bérenger
André Louis Lefebvre de Laboulaye
Ambassadeur de France au Japon
-
Edmond Bapst (d)
Robert de Billy
Biographie
Naissance

Villeneuve-sur-Fère (France)
Décès
(à 86 ans)
Paris (France)
Sépulture
Château de Brangues
Nom de naissance
Paul Louis Charles Claudel
Pseudonyme
Delachapelle
Nationalité
Française
Formation
Lycée Louis-le-Grand
École libre des sciences politiques
Activités
Dramaturge, librettiste, écrivain, essayiste, poète, diplomate, historien de l’art
Période d'activité
-
Père
Louis Prosper Claudel (d)
Mère
Louise Athanaïse Cécile Cerveaux (d)
Fratrie
Conjoint
Reine Claudel (d) (de à )
Enfants
Louise Vetch (d)
Marie Frégnac-Claudel (d)
Pierre Claudel (d)
Reine Paris (d)
Henri Claudel (d)
Renée Nantet (d)
Autres informations
Religion
Église catholique
Membre de
Académie française (-)
Académie bavaroise des beaux-arts
Académie américaine des arts et des sciences
Association France États-Unis
Genres artistiques
Théâtre, poésie, essai
Site web
Distinctions
Prix Narcisse Michaut ()
Docteur honoris causa de l'Université Laval ()
Grand-croix de la Légion d'honneur‎
Archives conservées par
Archives départementales des Yvelines (166J, Ms 2259-2260, 2 pièces, -)[1]
Œuvres principales
Partage de midi (), Le Soulier de satin (), L'Histoire de Tobie et de Sara ()
Signature
Vue de la sépulture.

Biographie


la Famille Claudel vers 1870, le père, Camille à droite, Paul au centre et Louise à gauche
la Famille Claudel vers 1870, le père, Camille à droite, Paul au centre et Louise à gauche

Jeunesse


Maison natale de Paul Claudel[2] à Villeneuve-sur-Fère
Maison natale de Paul Claudel[2] à Villeneuve-sur-Fère

.

Paul Louis Charles Claudel est le fils de Louis-Prosper Claudel, un fonctionnaire (receveur de l’Enregistrement[3]), né à La Bresse dans les Vosges, et de Louise Athénaïse Cerveaux. Par son père, on remonte sa généalogie jusqu’à Jacques Elophe Claudel né vers 1500 et mort en 1530. Conduit par sa carrière en Picardie, son père y trouve une épouse et entre dans une famille de notables enracinés dans l’Aisne[4],[5]. Par sa mère, il descend de Charlotte de Vertus, issue d’une famille de vignerons. La famille de Vertus prétend descendre directement d'un fils illégitime de Philippe Antoine, bâtard de Vertus, gouverneur de Blois et de Coucy qui meurt des mains du bourreau le 18 juillet 1445. Ce dernier était le fils naturel de Philippe d'Orléans (1396-1420), Comte de Vertus, fils de Valentine Visconti et de Louis Ier d’Orléans ,fils de Charles V le Sage[4],[5].

Paul est le seul de la fratrie à naître dans le village de Villeneuve-sur-Fère, dans l'ancien presbytère du village, qui est devenu depuis 2018 la Maison de Camille et Paul Claudel[2], et appartient au réseau des Maisons des Illustres[6]. La famille y était accueillie depuis 1866 par le curé, oncle de Madame Claudel[3].

Paul est le frère cadet de Louise Claudel, pianiste[7] née en 1866[3], et de la sculptrice Camille Claudel, laquelle réalisera en 1884 son buste « en jeune Romain »[8].

Mon frère par Camille Claudel, musée des Augustins de Toulouse.
Mon frère par Camille Claudel, musée des Augustins de Toulouse.

Il grandit à Villeneuve-sur-Fère Jusqu'en 1879, puis à Wassy entre 1879 et 1881. De 1882 à 1886 il vit à Paris avec sa mère et ses sœurs au 135bis, boulevard du Montparnasse, puis de 1886 à 1892 au 31, boulevard de Port-Royal[9].

Domicile de Paul et Camille Claudel à Wassy
Domicile de Paul et Camille Claudel à Wassy

Il fait ses études au lycée Louis-le-Grand, y obtient son baccalauréat de philosophie en 1885, puis s’inscrit à l’École libre des sciences politiques pour y préparer une licence de droit[10]. Il en sort diplômé en 1888 puis passe le concours d'entrée dans le corps diplomatique en 1890. Il est reçu et commence sa carrière en 1893[11].

Immeuble du boulevard de Port-Royal où vécut la famille Claudel de 1886 à 1892.
Immeuble du boulevard de Port-Royal où vécut la famille Claudel de 1886 à 1892.

Claudel, selon ses dires, baignait, comme tous les jeunes gens de son âge, dans le « bagne matérialiste[12] » du scientisme de l'époque. Il se convertit au catholicisme, religion de son enfance, en assistant en curieux aux vêpres à Notre-Dame de Paris le , jour de Noël. « J’étais debout, près du deuxième pilier, à droite, du côté de la sacristie. Les enfants de la maîtrise étaient en train de chanter ce que je sus plus tard être le Magnificat. En un instant mon cœur fut touché et je crus. Je crus, d'une telle force d'adhésion [...] que, depuis, tous les livres, tous les raisonnements, tous les hasards d'une vie agitée, n'ont pu ébranler ma foi, ni, à vrai dire, la toucher[13]. »

Émile Bernard : Double portrait de Paul Claudel et d'Élémir Bourges (1910, musée d'Orsay)
Émile Bernard : Double portrait de Paul Claudel et d'Élémir Bourges (1910, musée d'Orsay)

L'auteur clé de sa conversion catholique est Arthur Rimbaud, qu'il découvrira peu avant l'évènement de – à la fois par Les Illuminations mais surtout Une saison en enfer – et qui changera, comme il l'a souvent raconté, le cours de sa vie[14]. L'influence de celui qu'il a appelé, dans un article fameux, le « mystique à l'état sauvage » est notamment manifeste dans Tête d'or, l'une de ses premières pièces de théâtre.


Diplomate


Article détaillé : Mission Joffre en Extrême-Orient.

Passée une velléité d'entrer dans les ordres, il entre dans la carrière diplomatique en 1893. Tout d'abord premier vice-consul à New York puis à Boston, il est nommé consul à Shanghai en 1895. Il est alors appuyé par le secrétaire général du Quai d'Orsay, Philippe Berthelot.

À l'âge de 32 ans, en 1900, il veut mettre fin à sa carrière diplomatique pour devenir moine bénédictin, et postule à l'abbaye Saint-Martin de Ligugé[15]. Les supérieurs du monastère ne l'admettront pas comme moine, mais en 1905, il deviendra oblat de cette même abbaye[16].

De retour en Chine, il y poursuit sa carrière diplomatique, et après avoir été consul à Shanghai (1895), il devient vice-consul à Fou-Tchéou (Fuzhou, 1900) puis consul à Tientsin (Tianjin, 1906-09). Il est ensuite consul à Prague (1909) Francfort (1911) et Hambourg (1913), avant d'être nommé ministre plénipotentiaire à Rio de Janeiro (1916), et à Copenhague (1920). Il est ambassadeur à Tokyo (1922), à Washington (1928) puis à Bruxelles (1933), où se termine sa carrière diplomatique en 1936[17].


Écrivain engagé


Claudel s'installe alors définitivement dans le château de Brangues, en Isère, qu'il avait acquis en 1927 pour y passer ses étés. Le travail littéraire, mené jusqu'alors parallèlement à sa carrière diplomatique, occupe désormais la plus grande part de son existence. Il reçoit à Brangues diverses notoriétés : des hommes politiques comme le président Édouard Herriot, ou des écrivains comme François Mauriac.

Paul Claudel ambassadeur de France à Washington. Couverture de Time Magazine du 21 mars 1927
Paul Claudel ambassadeur de France à Washington. Couverture de Time Magazine du 21 mars 1927

Georges Clemenceau, amateur de littérature et lui-même écrivain, a laissé cette sévère appréciation de la prose claudélienne :

« J'ai d'abord cru que c'était un carburateur et puis j'en ai lu quelques pages — et non, ça n'a pas carburé. C'est des espèces de loufoqueries consciencieuses comme en ferait un Méridional qui voudrait avoir l'air profond[18] »

En 1934, c'est lui qui écrit puis déclame l'éloge funèbre pour son ami, l'ancien secrétaire général du Quai d'Orsay, Philippe Berthelot.

Pendant la guerre d’Espagne, Claudel apporta son soutien aux franquistes. Geneviève Dreyfus-Armand écrit que : « Paul Claudel, que son statut de diplomate contraignait sans doute à la réserve, sortit pourtant de celle-ci en en écrivant un poème dédié « aux martyrs espagnols » morts à cause de leur foi. Ce poème servit de préface à l’ouvrage du catalan Joan Estelrich, La Persécution religieuse en Espagne, publié à Paris en 1937 pour dénoncer les violences anticléricales. François Mauriac reprocha à Claudel de n’avoir pas écrit un seul vers pour « les milliers et les milliers d'âmes chrétiennes que les chefs de l'Armée Sainte […] ont introduits dans l'éternité» ». L’auteur ajoute que Bernanos lui répondit en publiant Les Grands Cimetières sous la lune et précise en outre que Claudel signa le « Manifeste aux intellectuels espagnols » du publié dans le magazine de propagande franquiste Occident, dirigé par Estelrich[19]. Il en est même l'un des principaux rédacteurs et initiateurs. Claudel, d’autre part, refusa de rejoindre le Comité français pour la paix civile et religieuse en Espagne lancé par Jacques Maritain. Enzo Traverso va plus loin en écrivant : « De son côté, le monde catholique a cessé d’être un bloc conservateur : il se divise entre une droite qui, notamment à cause de la guerre civile espagnole, se fascise — il suffit de penser aux poèmes de Paul Claudel à la gloire de Franco —, et une « gauche », au sens topologique du terme, qui reconnaît la légitimité de l’antifascisme. Traumatisés par la violence franquiste, François Mauriac et Georges Bernanos adoptent une position de soutien ou de neutralité bienveillante à l’égard de la République, tant en Espagne qu’en France. »[20]. Toutefois, il suffit de lire l'Oeuvre poétique pour constater que si Claudel a bien écrit un poème Aux martyrs espagnols, qui s'en prend avec une grande violence aux responsables des massacres de prêtres et de destructions d'édifices religieux, il n'a jamais écrit de poème « à la gloire de Franco ».

François Mauriac, Francis Jammes et Paul Claudel vers 1938
François Mauriac, Francis Jammes et Paul Claudel vers 1938

En 1938, Claudel entre au conseil d'administration de la Société des Moteurs Gnome et Rhône[21], grâce à la bienveillance de son directeur, Paul-Louis Weiller[22], mécène et protecteur de nombreux artistes (Jean Cocteau, Paul Valéry, André Malraux)[23]. Ce poste, richement doté, lui vaudra des critiques, à la fois par le statut social et le montant des émoluments qu'il en retire[24] mais aussi par le fait qu'au cours de la Seconde Guerre mondiale, cette entreprise de mécanique participe à l'effort de guerre allemand pendant l'Occupation[25].

Selon l'hebdomadaire royaliste L'Indépendance française, cité par Le Dictionnaire des girouettes[réf. à confirmer], « sans aucune nécessité et sans aucun travail, simplement pour avoir assisté six fois au Conseil d'administration, il a touché 675 000 francs. Bénéfices de guerre, bénéfices de la guerre allemande »[26]. À partir de 1940, Paul-Louis Weiller, juif, est déchu de la nationalité française.


Hésitations devant la Seconde Guerre mondiale


Attristé par les débuts de la guerre, et notamment l'invasion de la Pologne, au cours d'un mois de qu'il juge par ailleurs « merveilleux », Claudel est initialement peu convaincu par le danger que représente l'Allemagne nazie. Il s'inquiète davantage de la puissante Russie, qui représente selon lui une « infâme canaille communiste »[27].

En 1940, il est ulcéré par la défaite de la France[28] mais voit d'abord une délivrance dans les pleins pouvoirs conférés par les députés à Pétain.

Dressant dans son Journal un « état de la France au  », il met au passif la sujétion de la France à l'Allemagne, la brouille avec l'Angleterre « en qui seule est notre espérance éventuelle » et la présence au gouvernement de Pierre Laval, qui n'inspire pas confiance. À l'actif, il met l'épuisement de l'Allemagne et de l'Italie, le gain de forces de l'Angleterre et un changement idéologique qu'il décrit comme suit : « La France est délivrée après soixante ans de joug du parti radical et anticatholique (professeurs, avocats, juifs, francs-maçons). Le nouveau gouvernement invoque Dieu et rend la Grande-Chartreuse aux religieux. Espérance d'être délivré du suffrage universel et du parlementarisme ; ainsi que de la domination méchante et imbécile des instituteurs qui lors de la dernière guerre se sont couverts de honte. Restauration de l'autorité[29]. » (Ce qui concerne les instituteurs est un écho d'une conversation de Claudel avec le général Édouard Corniglion-Molinier et Antoine de Saint-Exupéry, qui, selon Claudel, lui avaient parlé « de la pagaille des troupes françaises, les officiers (les instituteurs réservistes) « lâchant pied » les premiers »[30].)

Le , Claudel va cependant plus loin encore dans le rejet des catégories que chasse Vichy : « Ma consolation est de voir la fin de cet immonde régime parlementaire qui, depuis des années, dévorait la France comme un cancer généralisé. C'est fini [...] de l'immonde tyrannie des bistrots, des francs-maçons, des métèques, des pions et des instituteurs... »[31]

Toutefois, le spectacle de la collaboration avec l'Allemagne l'écœure bientôt. En , il note dans le même Journal : « Article monstrueux du cardinal Baudrillart dans La Croix nous invitant à collaborer « avec la grande et puissante Allemagne » et faisant miroiter à nos yeux les profits économiques que nous sommes appelés à en retirer ! (...) Fernand Laurent dans Le Jour déclare que le devoir des catholiques est de se serrer autour de Laval et de Hitler. — Les catholiques de l'espèce bien-pensante sont décidément écœurants de bêtise et de lâcheté[32]».

Dans le Figaro du , il publie encore des Paroles au Maréchal (désignées couramment comme l’Ode à Pétain) qui lui sont souvent reprochées. La péroraison en est : « France, écoute ce vieil homme sur toi qui se penche et qui te parle comme un père./ Fille de saint Louis, écoute-le ! et dis, en as-tu assez maintenant de la politique ?/ Écoute cette voix raisonnable sur toi qui propose et qui explique[33].». Henri Guillemin, critique catholique et grand admirateur de Claudel mais non suspect de sympathie pour les pétainistes, a raconté que dans un entretien de 1942, Claudel lui expliqua ses flatteries à Pétain par l'approbation d'une partie de sa politique (lutte contre l'alcoolisme, appui aux écoles libres), la naïveté envers des assurances que Pétain lui aurait données de balayer Laval et enfin l'espoir d'obtenir une protection en faveur de son ami Paul-Louis Weiller et des subventions aux représentations de l'Annonce faite à Marie[34].

À partir d', le Journal ne parle plus de Pétain qu'avec mépris[35]. Il écrit notamment en  : "Horribles persécutions contre les juifs. (...) De la part de Laval tout cela est naturel, mais que penser du Maréchal ! Un degré de plus dans la honte ! Le même infâme qui écrit à Hitler pour le féliciter d'avoir libéré la France de l'agression anglaise et d'avoir nettoyé le territoire des agresseurs. Y aura-t-il jamais assez de crachats pour cette gueule de traître !" [36]

L'attitude de Claudel à l'égard des persécutions antisémites est au demeurant courageuse et sans ambiguïté. Il écrit en au grand rabbin Schwartz pour lui dire « le dégoût, l'horreur, l'indignation qu'éprouvent à l'égard des iniquités, des spoliations, des mauvais traitements de toutes sortes dont sont actuellement victimes nos compatriotes israélites, tous les bons Français et spécialement les catholiques (...) Un catholique ne peut oublier qu'Israël est le Fils aîné de la promesse comme il est aujourd'hui le Fils aîné de la douleur »[37]. Cette lettre a été très largement diffusée en France et à l'étranger. Il n'épargne pas les autorités religieuses et proteste directement, dans une lettre adressée au cardinal Gerlier, contre les honneurs rendus au cardinal Baudrillart lors de ses obsèques, au printemps 1942 : « Pour l'émule de Cauchon, l’Église de France n'a pas eu assez d'encens. Pour les Français immolés, pas une prière, pas un geste de charité ou d'indignation »[38].

Dans le Figaro du , il publie Un poème au général de Gaulle qu'il avait récité au cours d'une matinée du Théâtre-Français consacrée aux « Poètes de la Résistance »[39].


Consécration


Claudel a mené une constante méditation sur la parole, qui commence avec son théâtre et se poursuit dans une prose poétique très personnelle, s'épanouit au terme de sa vie dans une exégèse biblique originale. Cette exégèse s'inspire fortement de l'œuvre de l'Abbé Tardif de Moidrey (dont il a réédité le commentaire du Livre de Ruth[40]), mais aussi d'Ernest Hello.

11, boulevard Lannes , dernier domicile de Paul Claudel.
11, boulevard Lannes , dernier domicile de Paul Claudel.

Claudel s'inscrit ainsi dans la tradition patristique du commentaire scripturaire, qui s'était peu à peu perdue avec la scolastique et a été reprise au XIXe siècle par ces deux auteurs, avant de revenir sur le devant de la scène théologique avec le cardinal Jean Daniélou et Henri de Lubac. Sa foi catholique est essentielle dans son œuvre qui chantera la création : « De même que Dieu a dit des choses qu'elles soient, le poète redit qu'elles sont. » Cette communion de Claudel avec Dieu a donné ainsi naissance à près de quatre mille pages de textes. Il y professe un véritable partenariat entre Dieu et ses créatures, dans son mystère et dans sa dramaturgie, comme dans Le Soulier de satin et L'Annonce faite à Marie.

Le 28 mars 1935, il avait déjà fait acte de candidature au fauteuil de Louis Barthou ou il n’obtint que dix voix face à Claude Farrère qui fut élu. Il avait très amèrement ressenti son échec qui apparut à beaucoup comme un scandale.[2]

Avec Maurice Garçon, Charles de Chambrun, Marcel Pagnol, Jules Romains et Henri Mondor, il est l'une des six personnalités élues le à l'Académie française lors de la deuxième élection groupée de cette année, visant à combler les très nombreuses places vacantes laissées par la période de l'Occupation. Il est élu par vingt-quatre voix à ce poste. Il n’avait effectué aucune des visites rituelles, pas plus qu’il n’avait fait acte de candidature.

Il est reçu à l'Académie française le par François Mauriac, au fauteuil de Louis Gillet. Il est a

De 1948 à 1955, il préside l'Association France États-Unis.

De 1953 à 1955 il participe à la revue littéraire de Jean-Marc Langlois-Berthelot et Jean-Marc Montguerre[41], L'Échauguette.

Il fut membre du Comité d'honneur du Centre culturel international de Royaumont.

Il meurt le à Paris, au 11 boulevard Lannes à l'âge de 86 ans. Il est enterré dans le parc du château de Brangues ; sa tombe porte l'épitaphe : « Ici reposent les restes et la semence de Paul Claudel[42]. » (Il faut probablement lire le mot « semence » à la lumière de la doctrine de la résurrection de la chair : à la fin des temps, lors du retour glorieux du Christ, les morts ressusciteront ; les restes humains sont ainsi la semence de la chair transfigurée qui sera celle de la résurrection. D'où l'importance de la sépulture dans la religion chrétienne, et les réticences face à l'incinération par exemple[43].)

Le travail d'édition et d'annotation de son Journal est réalisé après sa mort par son ami François Varillon, prêtre jésuite et théologien, et par Jacques Petit, dans la bibliothèque de la Pléiade.

le Château de Brangues
le Château de Brangues

Exégèse religieuse


On peut aussi passer par l’exégèse biblique, à laquelle Claudel s’est consacré pendant presque toute sa vie[44]. Pour lui, la foi n’est pas seulement une persistance dans sa critique sur l’art, mais plutôt une nourriture pour son esprit et son âme[45]. Il consacre plusieurs articles typiques à ce sujet : Vitraux des Cathédrales de France, la Cathédrale de Strasbourg, l’Art et la Foi, l’Art Religieux[46], etc. Il met en lumière l’esprit religieux partout où il le peut. C’est la façon pour lui d’exprimer sa méditation sur son intimité d’homme et de croyant[47]. Il nous confie même parfois sa foi pour aider à comprendre ses textes. La Bible est perçue comme une œuvre poétique par Claudel[48], qui le stimule à interroger et à commenter les tableaux avec un style qui parfois s'en inspire.


Écrits confessionnels

Paul Claudel a été très influencé par Arthur Rimbaud[49]'[50] et Thomas d'Aquin[51]. Son œuvre profondément marqué par la foi chrétienne, dont il a reçu la révélation en 1886, le jour de Noël. Élu à l'Académie française en 1946, il a consacré le reste de sa vie à l'étude de textes bibliques[52].

Commentaire selon saint Marc (Mc 9, 2-10) ; « Jésus prit avec lui Pierre, Jacques et Jean, et les emmena, eux seuls, à l'écart sur une haute montagne » :

La Transfiguration, icône du xve siècle, Théophane le Grec, Galerie Tretiakov.
La Transfiguration, icône du xve siècle, Théophane le Grec, Galerie Tretiakov.
Transfiguration

« Montons au Thabor avec lui : Jésus est mûr.
L'hostie va être un instant élevée, voici le centre

des Saints Mystères.

L'homme parfait dans le Christ atteint sa parfaite

figure,

Et ses pieds comme d'eux-mêmes se séparent

de la terre.

Le grain est dur, la grappe est grosse, c'est l'été.
Les temps sont venus que Dieu enfin couronne

Sa créature tout entière.

L'homme est l'animal parfait, Jésus est l'homme

consommé,

Toute forme vivante en lui atteint son suprême

exemplaire.

Ce qui est vêtement devient comme de la neige,

ce qui est chair brille comme de la lumière.

La Loi et les Prophètes aussitôt apparaissent en sa

présence,

Comme l'iris où ne manque pas le soleil, et le Fils

quand voici le Père :

« Tu es mon Fils bien-aimé en qui j'ai mis ma

complaisance. »

Lisons-nous qu'à ce moment notre frère nous ait

été changé ?

Son visage, ses yeux, — son cœur ; — ses pieds que

nous avons touchés ?

Rien n'est changé dans le Christ, mais tout est

transfiguré,

La figure pleinement répond à la chose figurée. »

 Paul Claudel. Bréviaire poétique, Paris, LGF, coll. « Le Livre de Poche », 1971, p. 153-155. (ISBN 978-2-0704-1094-1).


Déclamation


Comme poète, Claudel porte une grande attention à la diction, à l'énonciation ou à la déclamation, les réclamant comme de son domaine propre d'écrivain. Il dit, dans une correspondance à son ami Édouard Bourdet :

« Je n’admettrai jamais que la musique associée à un texte poétique dépende exclusivement du choix du metteur en scène. En réalité, il s’agit d’une émanation du texte et c’est l’auteur qui doit être responsable de l’une comme de l’autre. »

Il recherche toute sa vie une énonciation intelligible et signifiante. Pour lui elle s'opère dans l'attention au diseur, et en détachant syntaxe et souffle : il peut aller jusqu'à proposer un silence au milieu d'une phrase, même au milieu d'un mot ou au milieu d'une syllabe ou d'un phonème. Par exemple, à la répartie de Don Camille à Prouhèze dans Le Soulier de Satin : « Et cependant qui diable m’a fait, je vo/us prie, si ce n’est pas elle seule ? », il indique un soupir au milieu du mot vous. Il retient d'autres principes expressifs : accentuer sur les consonnes et moins sur les voyelles, placer une inflexion en début de vers et le terminer dans une légère atténuation de voix. Dans son rapport avec le comédien, le sens n'est pas enserré dans l'écrit, mais procède du travail vocal du diseur. Ce travail, à la différence de la versification classique, n'est pas préalablement fixé, c'est au diseur de se mettre à son école[53].


Au théâtre


Au tournant du XXe siècle, les contemporains de Claudel avaient tendance à le considérer comme auteur de « théâtre injouable ». À cette époque, le jeune auteur écrivait en restant isolé, en dehors de la mode de l'époque, où le succès venait du théâtre de boulevard avec des auteurs comme Henri Bernstein ou Sacha Guitry, et où l'écriture des pièces se faisait en fonction du public bourgeois et des vedettes prévues dans la distribution. Claudel, avec sa pièce Tête d'or (Claudel), écrite dans une première version en 1889, mais créée bien plus tard en 1959, montrait une préférence pour le théâtre élisabéthain, donc Shakespeare. Vers 1910, Claudel fait évoluer sa façon d'écrire, par un travail direct avec la scène, les comédiens et comédiennes ; il écrit ainsi L'Otage et L'Annonce faite à Marie, drames qui seront joués presque aussitôt. Il pense alors qu'écrire sans recevoir la parole des comédiens et des comédiennes c'est être « comme un musicien sourd ». À partir de là, Claudel va développer une pratique théâtrale très riche, entre la profusion et le dépouillement, le valorisation du texte et celle du corps humain, traversée de tensions et de contradictions. Il collabore avec qui est chargé d'écrire la musique ou de construire les décors de ses pièces. Il conserve toutefois la pratique du travail solitaire, et beaucoup de ses ouvrages restent méconnus. Même lorsqu'il est satisfait, il ne trouve pas toujours les faveurs du public ou de la critique. Plus que des pièces, il conçoit des réseaux d'écriture ou de réécriture : par exemple, il a réécrit Tête d'or plusieurs fois, La femme et son ombre peut être vu comme un diptyque de L'Homme et son désir. Il ne fixait jamais son travail, le faisait évoluer en permanence, ce qui générait quelques fois la lassitude des personnes travaillant avec lui : par exemple Jean-Louis Barrault lui demandant de sortir lors des répétitions de Partage de midi. Il élaborait le concept de « théâtre à l’état naissant », où le spectacle essaie de saisir le moment ou chacun, chacune, cherche son rôle pour la première fois[54].

« Et c’est précisément ce que j’ai voulu montrer dans la petite pièce que vous allez entendre. Il y a un tas d’acteurs en disponibilité au cabaret, tous en train de faire je ne sais quoi, boire, fumer, bâiller, se disputer, jouer aux cartes.... Et tout à coup on apporte un grand panier plein de costumes et de perruques. C’est comme une secousse électrique : Chacun instantanément a pris son rôle. La pièce se fait devant nous toute seule ! »

 Paul Claudel, Théâtre


Amours de Paul Claudel


Paul Claudel a une liaison avec Rosalie Ścibor-Rylska, d'origine polonaise, épouse de Francis Vetch, entrepreneur et affairiste[55]. Il la rencontre en 1900 sur le bateau qui l’amène avec son mari en Chine, et a une fille naturelle, Louise Vetch[56] (1905-1996), compositrice et cantatrice. Rosalie Vetch inspire le personnage d'Ysé dans Partage de midi et celui de Prouhèze dans Le Soulier de satin. Elle repose à Vézelay, où sa tombe porte ce vers du poète : « Seule la rose est assez fragile pour exprimer l'éternité », vers extrait de Cent phrases pour éventails.


Famille


Paul Claudel et son épouse Reine Sainte-Marie-Perrin en 1927
Paul Claudel et son épouse Reine Sainte-Marie-Perrin en 1927

Paul Claudel épouse à Lyon le [57] Reine Sainte-Marie-Perrin (1880-1973), fille de Louis Sainte-Marie Perrin, architecte de la basilique Notre-Dame de Fourvière, petite-fille du docteur Théodore Perrin, petite-nièce de Louis Perrin et d’Adélaïde Perrin.Elle a un frère, Antoine, qui est l’époux de Élisabeth René-Bazin, fille de l’écrivain René Bazin, de l’Académie Française[58],[59].Le couple embarque trois jours plus tard pour la Chine, où Claudel est consul à Tientsin. Ils ont cinq enfants : Marie (1907-1981), Pierre (1908-1979), Reine (1910-2007), Henri[60] (1912-2016[61]), et Renée (1917-2021).

En , la sculptrice Camille Claudel, sœur de Paul (et ancienne maîtresse d'Auguste Rodin) , est internée en asile d'aliénés à Mondevergues (Montfavet - Vaucluse) à la demande de la famille et à l'instigation de son frère Paul[62], qui décide d'agir immédiatement après la mort de leur père[63]. En trente ans d'hospitalisation, Paul Claudel ne va voir sa sœur qu'à douze reprises[64]. Lors de la rétrospective qui lui fut consacrée en 1934, des témoins ont rapporté que Paul Claudel s'emporte : il ne veut pas qu'on sache qu'il a une sœur folle[65]. À la mort de celle-ci, en 1943, Paul Claudel ne se déplace pas : Camille est inhumée au cimetière de Montfavet accompagnée du seul personnel de l'hôpital ; quelques années plus tard, ses restes sont transférés dans une fosse commune, ni Paul ni les membres de la famille Claudel n'ayant proposé de sépulture[66].

L'ancien presbytère où il est né est devenu la Maison de Camille et de Paul Claudel, exposant des œuvres de Camille et des documents inédits sur Paul Claudel[67].


Œuvres


Paul Claudel en 1936 (photo studio Harcourt)
Paul Claudel en 1936 (photo studio Harcourt)

Théâtre


Prix Narcisse-Michaut de l’Académie française 1913
Portrait de Paul Claudelpar Félix Vallottonparu dans Le Livre des masquesde Remy de Gourmont (vol. II, 1898).
Portrait de Paul Claudel
par Félix Vallotton
paru dans Le Livre des masques
de Remy de Gourmont (vol. II, 1898).
Signature de Paul Claudel sur l'autorisation donnée à Yale University Press de faire une traduction de Connaissance de l'Est, 1914
Signature de Paul Claudel sur l'autorisation donnée à Yale University Press de faire une traduction de Connaissance de l'Est, 1914

Poésie


Lugné-Poe et Paul Claudel en 1914
Lugné-Poe et Paul Claudel en 1914

Essais


Rodolphe Hoornaert et Paul Claudel en 1930
Rodolphe Hoornaert et Paul Claudel en 1930

Mémoires, journal



Correspondance



Postérité


Plaque sur la façade de l'établissement indiquant :  « lycee college prives  PAUL CLAUDEL ».
Plaque sur la façade de l'établissement indiquant :
« lycee college prives
PAUL CLAUDEL
 ».

Décoration



Divers



Notes et références


  1. « https://archives.yvelines.fr/rechercher/archives-en-ligne/correspondances-du-musee-departemental-maurice-denis/correspondances-du-musee-maurice-denis », sous le nom CLAUDEL Paul (consulté le )
  2. « Maison Claudel », sur maisonclaudel.fr. (consulté le )
  3. « 1864-1876 : La petite enfance dans une famille bourgeoise provinciale | Musée Camille Claudel », sur www.museecamilleclaudel.fr (consulté le )
  4. Jean-Louis Beaucarnot, « Les origines de Camille Claudel », La revue française de généalogie, (lire en ligne, consulté le )
  5. Paul Claudel, Memoires Improvises, Quarante et Un Entretiens Avec Jean Amrouche, Paris, Gallimard, (ISBN 978-0785911494)
  6. « Carte des Maisons des illustres », sur gouv.fr (consulté le ).
  7. Valérie Bocci-Crechiou, « Les figures du traumatisme dans l'œuvre de Camille Claudel »
  8. Buste dont un des quatre exemplaires en bronze réalisés à partir de l'original (fonte Gruet de 1893) est exposé au musée des Augustins de Toulouse (don baron Alphonse de Rothschild, 1895).
  9. Album Claudel par Guy Goffette, bibliothèque de la Pléiade, éditions Gallimard, 2011, (ISBN 978-2-07-012375-9), p. 40 et 53-54.
  10. Ibid p. 49.
  11. Paul Claudel diplomate à ses heures article sur le site Sciencespo.fr.
  12. « La lecture des Illuminations, puis, quelques mois après, d'Une saison en enfer, fut pour moi un événement capital. Pour la première fois, ces livres ouvraient une fissure dans mon bagne matérialiste et me donnaient l'impression vivante et presque physique du surnaturel. », Ma conversion, 1913.
  13. Jules Sageret, Les Grands convertis, Société du Mercure de France, 1906. D’autres écrivains se convertissent à la même époque : Léon Bloy en 1879, Paul Bourget en 1889, Huysmans en 1892, Ferdinand Brunetière en 1905.
  14. Voir : Paul Claudel, Revue de la jeunesse, 10 octobre 1913 in Jean-Jacques Lefrère, Arthur Rimbaud, Correspondance posthume, 1912-1920, Fayard, 2014, p. 418 ; également repris dans Paul Claudel, « Ma conversion » (1913), Œuvres en prose, Pléiade/Gallimard,1965. Voir aussi le Journal de Gide, tome I, 19 décembre 1912.
  15. Bulletin de la Société Paul Claudel, Numéros 85 à 96, page 32
  16. Pensée politique et imagination historique dans l'œuvre de Paul Claudel, Christopher Flood, page 60
  17. « Paul CLAUDEL | Académie française », sur www.academie-francaise.fr (consulté le )
  18. Cité par son secrétaire Jean Martet dans Le Silence de M.Clemenceau, 1929, arch. pers.
  19. Geneviève Dreyfus-Armand, « Guerre d’Espagne : la guerre civile des intellectuels français » p.235, in Christophe Charle et Laurent Jeanpierre, La Vie intellectuelle en France, II De 1914 à nos jours, Seuil, Paris, 2016. Voir aussi l’essai Correspondance Paul Claudel-Jacques Maritain 1921-1945, http://www.paul-claudel.net/bulletin/bulletin-de-la-societe-paul-claudel-n%C2%B0181
  20. Enzo Traverso, « Polarisations idéologiques », in Christophe Charle et Laurent Jeanpierre, La Vie intellectuelle en France, II De 1914 à nos jours, Seuil, Paris, 2016, p. 210.
  21. « http://www.revue-nord.com/telechargements/50/Hamp-Claudel.pdf »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?)
  22. Et dont il est parent : son fils Henri Claudel épouse Cristina Diplarakos, sœur de son épouse.
  23. Gnome et Rhône en archive sur stratisc.org
  24. Voir la satire par Pierre Hamp citée dans la revue Nord (supra).
  25. Pierre Assouline, L'Épuration des intellectuels, Éditions Complexe, 1999. Cf. p. 121 et sqq.
  26. Nouveau dictionnaire des girouettes, précédé de L'oubli en politique. PARIS, Éditions Le Régent, 16, rue Monpensier, 1948.
  27. Lettre du , à Hélène Berthelot, paul-claudel.net
  28. « L'armistice est signé avec l'Italie. Publication des conditions de paix. Elles sont effroyables et honteuses (livraison des réfugiés). » Paul Claudel, Journal, t. 2, coll. Pléiade, 1969, p. 317, note du 25 juin 1940.
  29. Paul Claudel, Journal, t. 2, coll. Pléiade, 1969, p. 320-321, note du 6 juillet 1940. Cité par Henri Fabre, L'Église catholique face au fascisme et au nazisme. Les outrages à la vérité, Éditions EPO et éditions Espaces de Libertés, Bruxelles, 1995, p. 212. L'auteur se réfère à J. P. Azéma, De Munich à la Libération. 1938-1944, Seuil, 1979, p. 103.
  30. Paul Claudel, Journal, t. 2, coll. Pléiade, 1969, p. 318, note du 27 juin 1940.
  31. Paul Claudel : Journal, tome II 1933-1955, coll. Pléiade, 1969, cité par François Broche et Jean-François Muracciole, **Histoire de la collaboration: 1940-1945, (Chapitre 9, note 47)
  32. Cité par François Angelier, Claudel ou la conversion sauvage, Paris, Éditions Salvator, 1998, p. 119.
  33. Cité par François Angelier, Claudel ou la conversion sauvage, Paris, éd. Salvator, 1998, p. 116.
  34. Henri Guillemin, dans Comœdia, 18 janvier 1962. Cité par François Angelier, Claudel ou la conversion sauvage, Paris, éd. Salvator, 1998, pp. 116-117.)
  35. François Angelier, Claudel ou la conversion sauvage, Paris, éd. Salvator, 1998, pp. 119-121.
  36. Paul Claudel, Journal, Tome 2, Gallimard (ISBN 978-2-07-010146-7), p. 412-413
  37. « La Figure d'Israël », Cahiers Paul Claudel n°7,
  38. Lettre du citée par Jacques Julliard, L'Argent, Dieu et le Diable. Péguy, Bernanos, Claudel face au monde moderne, Flammarion (présentation en ligne)
  39. http://www.contreculture.org/AG%20Claudel.html
  40. Introduction au Livre de Ruth, Gallimard, 1952.
  41. Jean-Marc Montguerresur Académie-française.fr
  42. MARIE SOYEUX, « Paul Claudel à l’affiche pour les soixante ans de sa mort », La Croix, (lire en ligne, consulté le ).
  43. Religion: Buried or Cremated ?, Time Magazine, 29 juin 1953, citant Le Figaro Magazine.
  44. L'absolu intertextuel dans l'exégèse de Paul Claudel.
  45. Emmanuelle Kaës, « Cette muse silencieuse et immobile », Paul Claudel et la peinture européenne, Honoré Champion, 1999
  46. Claudel Paul, L’œil écoute, s.l, France, Gallimard, 1960. P.102, 136, 207, 210
  47. l'Écriture de l'exégèse dans l'œuvre de Paul Claudel.
  48. Pierre Ouvrard, Aux sources de Paul Claudel. Littérature et foi, Siloë, 1994
  49. Vouant un culte à Rimbaud qui ne s'est jamais démenti.
  50. De la croyance religieuse à la croyance scientifique.
  51. François Siguret, « ‘‘Comme le chiffre prisonnier de la somme’’ : le recueil claudélien », Études françaises, volume 11, numéro 1, février 1975, p. 21 (lire en ligne).
  52. Réécritures bibliques chez Paul Claudel, André Gide et Albert Camus : Une étude intertextuelle sur dix œuvres littéraires.
  53. Sophie Gaillard, « L'atelier vocal de Paul Claudel et de Jean-Louis Barrault », Bulletin de la société Paul Claudel, n° 216 (lire en ligne)
  54. Pascal Lécroart, « Paul Claudel au contact du plateau. Interrogations poétique, esthétique et axiologique », Skén&graphie. Coulisses des arts du spectacle et des scènes émergentes, no 1, , p. 72–89 (ISSN 1150-594X, DOI 10.4000/skenegraphie.1054, lire en ligne, consulté le )
  55. Pour cette qualification, voir Marie-Josèphe Guers, La maîtresse du Consul, Albin Michel, 2000 ; Marie-Anne Lescourret, Claudel, Flammarion, 2003.
  56. Voir descendance de Paul Claudel, sur la base de Roglo.
  57. Acte de mariage no 90 de la page 46/271, cote du registre 2E2028, en ligne sur le site des archives municipales numérisées de Lyon.
  58. Pierre-Marie Dioudonnat, Le Simili-Nobiliaire-Français, éd. Sedopols, 2012, p. 673
  59. Calixte De Nigremont, « Le Panthéon de l’Anjou par Calixte de Nigremont. Hervé Bazin, celui qui avait une famille… », sur ouest-france.fr, Ouest France, (consulté le )
  60. Il épouse Cristina Diplarakos, sœur de la première femme de Paul-Louis Weiller (1893-1993), protecteur de Paul Claudel.
  61. « Carnet du jour », Le Figaro,
  62. « Camille Claudel est jetée à l'asile à la demande de sa mère et de son frère Paul », sur lepoint.fr
  63. Camille Claudel, Asile Année zéro d'Éric Favereau, journal Libération du 15 septembre 2000.
  64. Jean-Paul Morel, Camille Claudel : une mise au tombeau, Les Impressions nouvelles, , 318 p. (ISBN 978-2-87449-074-3).
  65. Les Femmes artistes dans les avant-gardes, Marie-Jo Bonnet, 2006, page 44
  66. Silke Schauder, Camille Claudel. De la vie à l'œuvre : regards croisés, Éditions L'Harmattan, , p. 176.
  67. « Maison de Camille et Paul Claudel », sur Maison de Camille et Paul Claudel (consulté le ).
  68. Site Paul Claudel.
  69. Voir: http://www.paul-claudel.net/node/65/
  70. « Remise de la grand croix de la Légion d'honneur à Paul Claudel », sur France Archives (consulté le )
  71. « Dossier Paul Claudel », sur leonore.archives-nationales.culture.gouv.fr (consulté le )

Voir aussi



Bibliographie


Article détaillé : Bibliographie sur Paul Claudel.

Liens externes


Sur les autres projets Wikimedia :


На других языках


[en] Paul Claudel

Paul Claudel (French: [pɔl klodɛl]; 6 August 1868 – 23 February 1955) was a French poet, dramatist and diplomat, and the younger brother of the sculptor Camille Claudel. He was most famous for his verse dramas, which often convey his devout Catholicism.

[es] Paul Claudel

Paul Louis Charles Marie Claudel (Villeneuve-sur-Fère, Picardía; 6 de agosto de 1868-París, 23 de febrero de 1955) fue un diplomático y poeta francés, hermano de la escultora Camille Claudel. Representante principal del catolicismo francés en la literatura moderna, toda su obra, en la que hace alarde, por extraña paradoja, de simbolismo y realismo, complejidad y sencillez, polifacetismo y profundidad, aparece informada por una honda inquietud religiosa en la que supo conciliar la ortodoxia con el modernismo. Académico desde 1946, cultivó la poesía lírica en la que utilizó un versículo bíblico en ritmo libre de propia invención.
- [fr] Paul Claudel

[ru] Клодель, Поль

Поль Клодель (фр. Paul Claudel, 6 августа 1868, Вильнёв-сюр-Фер, деп. Эн — 23 февраля 1955, Париж) — французский поэт, драматург, эссеист, крупнейший религиозный писатель XX века.



Текст в блоке "Читать" взят с сайта "Википедия" и доступен по лицензии Creative Commons Attribution-ShareAlike; в отдельных случаях могут действовать дополнительные условия.

Другой контент может иметь иную лицензию. Перед использованием материалов сайта WikiSort.org внимательно изучите правила лицензирования конкретных элементов наполнения сайта.

2019-2024
WikiSort.org - проект по пересортировке и дополнению контента Википедии