Stépanos (ou Étienne) de Siounie ou Stépanos Siounetsi (en arménienՍտեփանոս Սյունեցի; né vers 680, mort en 735) est un écrivain, théologien, grammairien, traducteur, poète et musicien arménien.
Stépanos de Siounie
Fonction
Évêque
Biographie
Naissance
Dvin
Décès
Eghegnazor
Activités
Traducteur, poète, théologien, grammairien, écrivain, compositeur, théoricien de la musique
Né en 680[1], Stépanos, fils d'un archiprêtre de Dvin[2], commence son éducation à la cathédrale de cette ville avec sa sœur Sahakdoukht[3]. Il poursuit ensuite sa formation au monastère de Makin et au séminaire de Siounie sous le métropolite Movsès Kertogh, et la complète par des voyages à Constantinople, Athènes et Rome[2].
De retour au pays, il transmet au catholicos David Ier d'Aramonk la lettre aux Arméniens du patriarche Germain de Constantinople; habitué des controverses christologique[4], il est chargé de la réponse, une réfutation[5]. En 729[2], il est fait métropolite de Siounie avec le soutien du prince Babgen III[6]. Il meurt en 735[1], assassiné par une femme dont il a publiquement critiqué les mœurs[2].
Œuvre
Stépanos de Siounie est l'auteur de Clefs pour la compréhension des définitions (de Davit Anhaght) et de Porphyre[2], d'exégèses et de discours, de l'Analyse du grammairien (sur la traduction de la Grammaire de Denys le Thrace), d'études des dialectes arméniens[7], et du plus ancien commentaire sur les symboles des tables des canons dans la miniature arménienne[8].
Par ailleurs, il réalise à Constantinople au début du VIIIesiècle la première traduction arménienne d'une chaîne exégétique grecque (sur le Lévitique)[9]. Il traduit également le Corpus aeropagiticum en 716-717[10], ainsi que les traités de Grégoire de Nysse et de Némésios d'Émèse sur le corps humain[11].
Stépanos est l'auteur de nombreux charakans, principalement sur les thèmes des bienfaits et des martyrs[7]. Par ailleurs, selon Stépanos Orbélian (1297), la classification en huit modes (huit kanons ou kargs formant un charakan[7]) ou « Octoéchos arménien » lui est attribuée[12], ainsi que l'ancienne notation musicale arménienne au moyen de khaz[7].
S. S. Arevšatyan, «David l'Arménien et Denys l'Aréopagite: Actes du colloque organisé à Paris par le Centre de recherches d'histoire et de civilisation byzantines», dans Nina Garsoïan (dir.), L'Arménie et Byzance: histoire et culture, Paris, Publications de la Sorbonne, (ISBN978-2859443009), p.1-5.
Isabelle Augé et Gérard Dédéyan (dir.), L'Église arménienne entre Grecs et Latins: fin XIe-milieuXVesiècle, Paris, Geuthner, coll.«Orient chrétien médiéval», , 285p. (ISBN978-2-7053-3818-3).
(en) Michael Chamich, History of Armenia: From B.C. 2247 to the Year of Christ 1780, Or 1229 of the Armenian Era, vol.I, Calcutta, Bishop's college Press, .
(en) Agop Jack Hacikyan (dir.), The Heritage of Armenian Literature, vol.II: From the Sixth to the Eighteenth Century, Détroit, Wayne State University Press, (ISBN978-0814330234).
Aram Kerovpyan, «Les Charakan (troparia) et l'octoéchos arménien selon le Charaknots (Tropologion arménien) édité en 1875», dans Michel Huglo et Marcel Pérès (dir.), Aspects de la musique liturgique au Moyen Âge, Paris, Créaphis, (ISBN978-2-907150-20-0), p.93-123.
Jean-Pierre Mahé, «Connaître la sagesse: le programme des anciens traducteurs arméniens», dans Raymond H. Kévorkian (dir.), Arménie, entre Orient et Occident: Trois mille ans de civilisation, Paris, Bibliothèque nationale de France, (ISBN978-2717719673), p.40-61.
(en) Vrej Nersessian, «The Armenian tradition», dans Augustine Casiday (dir.), The Orthodox Christian World, New York, Routledge, (ISBN978-0-415-45516-9), p.41-57.
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