James William Brown, Jr., connu sous le nom de Yusef Komunyakaa, né le à Bogalusa en Louisiane, est un poète, essayiste et professeur d'université américain, lauréat du prix Pulitzer de poésie en 1994, son œuvre est inspiré par le Jazz, le Blues, la guerre du Viet-Nam et la condition des Afro-Américains du Sud.
Yusef Komunyakaa
Yusef Komunyakaa en 2014.
Biographie
Naissance
(75 ans) Bogalusa en Louisiane
Nom de naissance
James William Brown, Jr.
Nationalité
Américaine
Formation
Université d'État du Colorado Université du Colorado à Colorado Springs
Yusef Komunyakaa[2] est le fils d'un charpentier[3] calviniste[4], il grandit aux États-Unis, dans une Louisiane ségréguée, pendant la période du mouvement américain pour les droits civiques[5]. Durant son adolescence, il s'échappe de l'ambiance raciste liée aux lois ségrégationnistes de la Louisiane en écoutant à la radio les jazzmen et chanteur/ chanteuses de blues et en lisant les auteurs classiques de la littérature anglaise et américaine (Shakespeare, Edgar Poe, Tennyson, Longfellow, Whitman) et afro-américains tel Paul Laurence Dunbar et ceux de la Renaissance de Harlem comme Robert HaydenGwendolyn Brooks, Langston Hughes, James Baldwin.
En 1965, après la fin de ses études secondaires à la Central High School de Bogalusa, il s'engage dans l'United States Army. Après ses classes à l'école d'officiers (Officer candidate school(en)) de Fort Benning, il est affecté au Viet-Nam[6]. Il devient correspondant de guerre, puis rédacteur en chef du journal militaire de la 23edivision d'infanterie américaine[7], le Southern Cross[4],[8]. À la fin de son engagement il est décoré de la Bronze Star[9].
Une fois démobilisé, en tant qu'ancien combattant il bénéficie du G.I Bill pour financer ses études universitaires, c'est ainsi qu'il est admis à l'université de Colorado Springs, il obtient son Bachelor of Arts (licence) en 1975. Il continue ses études à l’université d'État du Colorado où il réussit son Master of Arts de création littéraire en 1978, et soutient avec succès son Master of Fine Arts (mastère 2) à l'université de Californie à Irvine en 1980[6].
Carrière littéraire
Pendant ses études, il publie ses deux premiers recueils de poésie Dedications and Other Darkhorses (1977) et Lost in the Bonewheel Factory (1979)[5].
En 1984, il connait son premier succès par la publication de son recueil de poésie Copacetic, puis par I Apologize for the Eyes in My Head en 1986 qui est récompensé par le San Francisco Poetry Center Award[10],[11].
En 1988, parait Dien Cai Dau, un livre qui aborde son expérience de la guerre du Viêt Nam, considéré comme l'un des meilleurs recueils de poésie sur la guerre du Vietnam[12].
En 1994, parait Neon vernaculaires: New and Selected Poems, qui remporte le The Kingsley and Kate Tufts Poetry Awards(en) et le prix Pulitzer de la poésie. Il est le second afro-américain à gagner ce prix après la poète Gwendolyn Brooks[13].
Carrière universitaire
De 1982 à 1984, il enseigne à l'université de la Nouvelle Orléans[9].
De 1985 à 1996, il enseigne la création littéraire à l'université de l’Indiana[14].
De 2001 -: il enseigne à l'université d'état de New-York à Albany[11].
Il a enseigné également à l'université de Princeton et à l'université de Californie à Berkeley
Vie privée
En 1985, il épouse la romancière australienne Mandy Sayer(en), leur union difficile s'achève en 1995[15],[16].
Il entretient une relation avec la poète d'origine indienne Reetika Vazirani[17], qui se termine de façon tragique, le 2003, elle tue leur fils Jehan et se suicide[18].
Œuvres
Recueils de poésie
Dedications & Other Darkhorses, éd. R. M. C. A. J. Books, 1977,
Lost in the Bonewheel Factory, éd. Lynx House Press, 1979,
Copacetic, éd. Wesleyan University Press, 1984,
I Apologize for the Eyes in My Head, éd. Wesleyan University Press, 1986,
Toys in a Field, éd. Black River Press, 1986
Dien Cai Dau, éd. Wesleyan University Press, 1988,
Magic City, éd. Wesleyan University Press, 1992,
Neon Vernacular: New and Selected Poems, éd. Wesleyan University Press, 1993,
Thieves of Paradise, éd. Wesleyan University Press, 1998,
Talking Dirty to the Gods, éd. Farrar, Straus and Giroux, 2001,
Pleasure Dome, éd. Wesleyan University Press, 2001,
Scandalize My Name: Selected Poems, éd. Pan MacMillan, 2002,
Taboo: The Wishbone Trilogy, Part One; Poems, éd. Farrar, Straus and Giroux, 2004
Gilgamesh: A Verse Play, co-écrit avec Chad Gracia, éd. Wesleyan University Press, 2006,
Warhorses, éd. Farrar, Straus and Giroux, 2008,
The Chameleon Couch, éd. Farrar, Straus and Giroux, 2011,
Songs from a Yahi Bow: A Series of Poems on Ishi, éd. Pleasure Boat Studio, 2011,
Testimony, a Tribute to Charlie Parker: With New and Selected Jazz Poems, éd. Wesleyan University Press, 2013,
The Emperor of Water Clocks, éd. Farrar, Straus and Giroux, 2015
Essais et interviews
Blue Notes: Essays, Interviews, and Commentaries, éd. University of Michigan Press, 2000,
Conversations with Yusef Komunyakaa, éd. University Press of Mississippi, 2010,
Condition Red: Essays, Interviews, and Commentaries, éd. University of Michigan Press, 2017
Anthologie
The Best American Poetry 2003, éd. Scribner, 2003
Prix et distinctions (sélection)
1970: récipiendaire de la Bronze Star pour les services rendus en tant que rédacteur en chef du Southern Cross au Viet-Nam,
1981: boursier du National Endowment for the Arts, catégorie «écriture créative»[19]
1986: lauréat du Poetry Center Book Award, décerné par l'Université de San Francisco
1988: boursier du National Endowment for the Arts, catégorie «écriture créative»
1994: lauréat du Prix Pulitzer de la poésie pour son recueil de poésie Neon Vernacular: New and Selected Poems[20]
1999-2005: il est élu chancelier de l'Academy of American Poets[3].
2001: lauréat du Ruth Lilly Poetry Prize(en), décerné par la Poetry Foundation[21]
2004: lauréat du Shelley Memorial Award, décerné par la Poetry Society of America[22]
2006: il est nommé professeur émérite à l'université de New-York[2]
2011: lauréat du Wallace Stevens Award, décerné par l'Academy of American Poets[23].
(en-US) Paula Span, «The Failing Light: Why did a rising young poet plunge into despair, taking her own life and the life of her 2-year-old son?», The Washington Post, (lire en ligne)
(en-US) Paul Muldoon, «Yusef Komunyakaa by Paul Muldoon», Bomb Magazine, (lire en ligne)
(en) Katarzyna Jakubiak, Yusef Komunyakaa: Questioning traditional metaphors of light and darknes, University of Northern Iowa, juillet 1999 (lire en ligne)
(en-US) Angela M. Salas, «Race, Human Empathy, and Negative Capability: The Poetry of Yusef Komunyakaa», College Literature, Vol. 30, No. 4, , p.32-53 (lire en ligne)
(en-US) Michael C. Dowdy, «Working in the Space of Disaster: Yusef Komunyakaa's Dialogues with America», Callaloo, Vol. 28, No. 3,, , p.812-823 (lire en ligne)
(en-US) Christian McEwen, «Interview with Yusef Komunyakaa: The Singing Underneath», Teachers & Writers Magazine, (lire en ligne)
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