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Yves Bonnefoy, né le à Tours et mort le à Paris, est un poète, critique d'art et traducteur français. Il est considéré comme un poète majeur de la seconde moitié du XXe et du début du XXIe siècle.

Yves Bonnefoy
Yves Bonnefoy en 2004.
Biographie
Naissance

Tours
Décès
(à 93 ans)
Paris
Nom de naissance
Yves Jean Bonnefoy
Nationalité
Française
Domicile
Formation
Faculté des lettres de Paris (à partir de )
Lycée Descartes
Université de Poitiers
Activité
poète, critique d'art, traducteur
Conjoint
Lucille Vines (d)
Enfant
Mathilde Bonnefoy
Autres informations
A travaillé pour
Collège de France (-)
Université de Princeton
Université de la Ville de New York
Université de Genève
Université Yale
Université Johns-Hopkins
Université Brandeis
Université de Provence Aix-Marseille I
Membre de
Académie américaine des arts et des sciences
Académie bavaroise des beaux-arts
Genres artistiques
Poésie, essai
Distinctions
Grand prix de poésie de l'Académie française (1981)
Commandeur des Arts et des Lettres (1984)
Grand prix de littérature de la SGDL (1987)
Prix mondial Cino del Duca (1995)
Prix Balzan (1995)
Prix Franz Kafka (2007)
Prix de poésie Pierrette-Micheloud (2011)
Premio Internazionale Nonino (2015)
Œuvres principales
  • Du mouvement et de l'immobilité de Douve (poèmes, 1953)
  • Hier régnant désert (poèmes, 1958)
  • Dans le leurre du seuil (poèmes, 1975)
  • L'Arrière-pays (récit, 1972)
  • Les Planches courbes (poèmes, 2001)

Biographie



Jeunesse


Les parents d'Yves Jean[1] Bonnefoy, Élie Bonnefoy et Hélène Maury, originaires du Lot et de l’Aveyron, étaient venus après leur mariage s'installer à Tours, l'un comme ouvrier monteur aux ateliers des chemins de fer, l'autre comme institutrice. Un premier enfant était né en 1914, Suzanne. La famille habita rue Galpin-Thiou une maison détruite par les bombardements de la Première Guerre mondiale, puis s'installa rue Lobin, deux ans avant la mort d'Élie Bonnefoy en 1936. L’été avaient lieu chaque année les voyages, évoqués dans L'Arrière-Pays, chez les grands-parents à Toirac, dans le Lot, où s'était retiré Auguste Maury, le grand-père instituteur. C'est dans cet essai qu'Yves Bonnefoy a aussi évoqué la première irruption du sentiment d'exil et du néant qui brisa l'état initial de plénitude de l'adolescence :

« Je me souviens : quand on allait chercher le lait à la ferme et qu'il brillait en bougeant sur le chemin du retour, sous les étoiles. Il y avait un moment difficile, à un certain tournant, où l'on enfonçait dans le noir de murs trop serrés et de l'herbe. Puis on passait à vingt mètres de la maison neuve éclairée. C'est à une fenêtre de cette maison que j'ai vu une fois, se découpant sur le fond d'une paroi nue, la silhouette obscure d'un homme. Il était de dos, un peu incliné, il semblait parler. Et ce fut pour moi l'Étranger. »

 Un rêve fait à Mantoue (1967)

Yves Bonnefoy a passé les baccalauréats de mathématiques et de philosophie au lycée Descartes de Tours, où il fit la lecture, déterminante, de la Petite Anthologie du surréalisme de Georges Hugnet, prêtée par le professeur de philosophie. Il a fait des études de mathématiques, d'histoire des sciences et de philosophie dans les classes préparatoires du lycée Descartes, puis à l'université de Poitiers, et à la Sorbonne, lorsqu'il décida en 1943 de s'installer à Paris et de se consacrer à la poésie.


Avec les surréalistes


De 1945 à 1947, il fut proche des surréalistes et lié, parmi eux, avec Édouard Jaguer, Jaroslav Serpan, Yves Battistini, Jean Brun. Puis avec les poètes Gilbert Lely, Christian Dotremont et le peintre Raoul Ubac. Il créa en 1946 une revue, La Révolution la Nuit, dans laquelle il publia un fragment de son long poème encore surréaliste, Le Cœur-espace.

En 1947, Yves Bonnefoy refuse de signer le manifeste surréaliste Rupture inaugurale, prenant ainsi ses distances avec le mouvement. Le poète reproche à l'image surréaliste de faire advenir une "mauvaise présence" en substituant à la réalité une surréalité[2].

De 1949 à 1953, voyages d'études, grâce à des bourses : en Italie, aux Pays-Bas, en Angleterre. Son diplôme d’études supérieures (aujourd’hui détruit), sous la direction de Jean Wahl, porta sur Baudelaire et Kierkegaard ; puis, il fut pendant trois années attaché de recherches au CNRS pour une étude de la méthodologie critique aux États-Unis.


Tournant poétique



Du Mouvement et de l'immobilité de Douve (1953)

Encouragé par Adrienne Monnier[3],Yves Bonnefoy publie en 1953, au Mercure de France, qui restera l'un de ses principaux éditeurs, son premier recueil de poèmes, Du mouvement et de l'immobilité de Douve.

Dans ce livre, salué d'emblée par la critique[4], Yves Bonnefoy cherche à « attacher du plus près le poème à la réalité de l’existence et du vivant[5] », qui est fondée sur l'expérience de la mort ; expérience dont la figure chimérique et allégorique de Douve, présente dans toutes les pages du livre, symbolise l'épreuve :

« Que le froid par ma mort se lève et prenne un sens[6]. »

C'est aussi pour le poète un moyen de consommer sa rupture avec le groupe surréaliste et notamment la figure d'André Breton, qui faisait de la notion d'image une des pierres de touche de sa poétique, d'où l'importance historique de ce recueil :

« La mer intérieure éclairée d'aigles tournants,
Ceci est une image
Je te détiens froide à une profondeur où les images ne prennent plus[7]. »

En 1955, il conçoit avec le réalisateur Roger Livet un film en 35 mm de 17 min, Royaumes de ce monde, sur le sens de l'Annonciation en peinture, qui reçut le grand prix des premières Journées internationales du court métrage, fondées à Tours.


1953-1975

Les trois volumes de poèmes des années suivantes, Hier régnant désert (1958), Pierre écrite (1965), Dans le leurre du seuil (1975), ont été rassemblés, avec Du mouvement et de l'immobilité de Douve, dans un livre intitulé Poèmes en 1978. Puis ce seront Ce qui fut sans lumière en 1987, Début et fin de la neige en 1991, La Vie errante en 1993, Les Planches courbes en 2001 (inscrit au programme du baccalauréat littéraire en 2006 et 2007), La Longue Chaîne de l’ancre en 2008, Raturer outre en 2010.

Après L’Arrière-pays, de 1972, qui est un récit autobiographique dont le fil directeur est la tension entre la séduction exercée par le désir d’un ailleurs, suggéré par les œuvres de la peinture et le retour à l’ici et à la finitude, Yves Bonnefoy écrira aussi des poèmes en prose, avec Rue Traversière (1977), qui inaugure les rassemblements ultérieurs de Récits en rêve.

Il définit la poésie comme étant une « articulation entre une existence et une parole ». Toute œuvre poétique est le fruit d'une existence. Il y a continuité entre l'être du poète, de la poétesse, et sa poésie. La parole se distingue du langage, qui est un système ; elle est une présence, par laquelle se manifeste cette existence. La parole a un caractère vivant, car elle est indissociable de l'être qui la prononce[8].


Travaux critiques


Les travaux historiques et critiques commencèrent à partir de 1954, avec une monographie consacrée aux Peintures murales de la France gothique. Ils se développèrent beaucoup par la suite et portent principalement sur l'histoire de la peinture, la relation des arts à la poésie, l'histoire de la poésie et son interprétation, la philosophie de l'œuvre et de l'acte poétiques.

Ils vont de pair avec une activité de traducteur de Shakespeare (une quinzaine d'ouvrages), de William Butler Yeats (Quarante-cinq poèmes de Yeats, 1989), de Pétrarque et de Leopardi, ainsi que du poète grec Georges Séféris à qui l'a lié une longue amitié ; il a conduit une réflexion sur l'acte du traducteur, réflexion engagée dans les préfaces qu'il a données à ses traductions de Shakespeare (Théâtre et poésie. Shakespeare et Yeats, 1998 ; La Communauté des traducteurs, 2000.)

Pour ces traductions, la question première est de se rapprocher de la personne de l'auteur. Bonnefoy parle à leur sujet d'empathie, d'admiration, d'affection, d'amour même. À partir de cette intimité avec l'auteur, le traducteur peut recréer, de par son propre mouvement, le texte de l'auteur en toute fidélité. Pour traduire Yeats il précise que son attention « est allée à un texte, bien sûr, mais plus encore à une personne. » Et ce mouvement se diffuse aux relations de l'auteur : lorsque Yeats, pour parler de l'Absolu, s'appuie sur son amie, alors le traducteur doit aussi retrouver cette amie. Pour Shakespeare, Bonnefoy pense qu'il s'est en quelque sorte incarné dans chacun des personnages de ses pièces ; pour traduire, il faut donc entendre Shakespeare derrière chacun des rôles[8].

Les mots portent la substance poétique. Ils incarnent la présence de Shakespeare ou de Yeats. Pour le traducteur Bonnefoy, il faut se placer « au plus près du débat qu’ont eu les mots dans le texte avec les données d’une vie et les chiffres d’un rêve. » Soit par exemple le mot anglais « labour », dans le poème de Yeats Among School Children, mot que l'on traduit habituellement en français par le mot « travail ». Mais dans le poème il est associé avec des images de danse ou de floraison, ce qui va mal avec son acceptation française. Aussi, à partir des notes que Yeats a laissées sur ce poème, à partir de sa propre expérience d'écrivain et de vie, Bonnefoy a préféré traduire ce mot par « enfantement »[8].

À partir de 1960, Yves Bonnefoy a été régulièrement l'invité, pour des périodes d'enseignement, d'universités françaises ou étrangères, en Suisse et aux États-Unis. Il a été professeur associé au centre universitaire de Vincennes (1969-1970), à l'université de Nice (1973-1976) et à l'université d'Aix-en-Provence (1979-1981), professeur invité à l'université de Genève (1970-1971 et 1971-1972). Devenu professeur au Collège de France en 1981, il continua à donner des conférences dans de nombreux pays.

L’ensemble de ses résumés de cours au Collège de France a été publié aux éditions du Seuil en 1999 : Lieux et destins de l’image : un cours de poétique au Collège de France (1981-1993). De 1993 à 2004, il a réuni à la Fondation Hugot du Collège de France une série de onze colloques fermés sur La Conscience de soi de la poésie. Seuls trois volumes d'actes de ces colloques ont été publiés : Jouve, poète, romancier, critique (1995), Poésie et rhétorique (1997), Poésie, mémoire et oubli (2005) ainsi qu'une anthologie : La Conscience de soi de la poésie, anthologie des colloques de la Fondation Hugot (2008).


Travaux éditoriaux


Yves Bonnefoy a été rédacteur de la revue L'Éphémère pendant sa durée d'existence (1966-1972) avec André du Bouchet, Jacques Dupin, Louis-René des Forêts et Gaëtan Picon. Michel Leiris et Paul Celan rejoignirent en 1968 le comité de rédaction, au moment du départ de Gaëtan Picon.

Il a dirigé, chez Flammarion, deux collections, « Sur les balances du temps » (quatre titres seulement : André Chastel, Le Sac de Rome, 1527 ; Jean Starobinski, 1789. L'Invention de la liberté ; Gaëtan Picon, 1863. Naissance de la peinture moderne ; et lui-même, Rome, 1630) puis « Idées et Recherches ». Le catalogue de cette dernière, référence en histoire des idées, en histoire de l’art et des systèmes iconologiques, et riche d'une quarantaine de titres en l’espace d’un peu moins de trente ans, témoigne de son engagement en faveur du dialogue des savoirs : on y trouve des livres d'André Chastel, qu’il avait rencontré au début des années 1950 et sous la direction duquel il commença alors à travailler, d'Henri-Charles Puech, Marcel Detienne, Alexandre Leupin, André et Oleg Grabar, Georges Duthuit, Ernst Gombrich, Rolf Stein, Louis Grodecki, Jurgis Baltrusaitis, Erwin Panofsky, Marc Fumaroli, Hubert Damisch, Georges Didi-Huberman, André Green, Oskar Bätschmann, André Berne-Joffroy, Jean Seznec, Pierre Schneider ou Daniel Arasse.

Il fut, chez le même éditeur, le maître d'œuvre du Dictionnaire des mythologies et des religions des sociétés traditionnelles et du monde antique qui fit appel aux plus éminents spécialistes français (Ve section de l'École pratique des hautes études, Collège de France, etc.) et étrangers.


Liens avec les autres arts



Arts plastiques

Depuis les premiers volumes réalisés en collaboration avec des artistes et édités par Maeght  Pierre écrite avec Raoul Ubac en 1958 et Anti-Platon avec Joan Miró en 1962 , Yves Bonnefoy a régulièrement publié des livres de cette nature, dans lesquels un dialogue s'engage entre les mots du poème et l'œuvre graphique qui l'accompagne, avec notamment Pierre Alechinsky, Nasser Assar, Eduardo Chillida, Claude Garache, Jacques Hartmann, Alexandre Hollan, George Nama, Farhad Ostovani, Antoni Tàpies, Gérard Titus-Carmel, Bram Van Velde, Zao Wou-Ki.


Musique

En 2007, le compositeur Thierry Machuel a utilisé une partie des textes du recueil Les Planches courbes pour son oratorio intitulé L'Encore Aveugle, créé avec un chœur de lycéens musiciens issus de plusieurs lycées de la région Champagne-Ardenne.


Famille


Yves Bonnefoy épouse Éliane Catoni (1921-1994), rencontrée en 1943 à Paris, en 1946 et s'en sépare en 1961. En secondes noces, il épouse l'Américaine Lucy  ou Lucille  Vines en 1968[1], de qui il a une fille, Mathilde, née en 1972.


Prix, décorations et distinctions



Prix



Décorations



Récompenses et distinctions



Œuvres



Poésie, récits


  • Traité du pianiste, Mercure de France (1946)
  • Anti-Platon, Mercure de France (1947)
  • Du mouvement et de l'immobilité de Douve, Mercure de France (1953)
  • Hier régnant désert, Mercure de France (1958)
  • Pierre écrite, Mercure de France (1958), avec Raoul Ubac
  • Pierre écrite, Mercure de France (1965), différent du précédent
  • Un rêve fait à Mantoue, Mercure de France (1967)
  • L'Arrière-pays, Gallimard (1972)
  • Dans le leurre du seuil, Mercure de France (1975)
  • Le Nuage rouge, Mercure de France (1977)
  • Rue Traversière, Mercure de France (1977)
  • Poèmes (1947–1975) Mercure de France (1978)
  • L'Excédante (1982), avec Pierre Alechinsky
  • Là où retombe la flèche (1986)
  • Ce qui fut sans lumière (1987)
  • Récits en rêve (1987)
  • La Vie errante, suivi de Une autre époque de l'écriture (1993)
  • Début et fin de la neige Mercure de France (1995)
  • L'Encore Aveugle (1997)
  • La Pluie d'été (1999)
  • Keats et Leopardi - Quelques traductions nouvelles, Mercure de France (2000)
  • Les Planches courbes, Mercure de France (2001)
  • Le Théâtre des enfants (2001)
  • Le Cœur-espace Éditions Léo Scheer, (2001) (ISBN 978-2-84490-071-5)
  • Le Grand Espace (2007)
  • Aller, aller encore (2008)
  • La Longue Chaîne de l'ancre, Mercure de France (2008)
  • Deux scènes et notes conjointes (2009)
  • Raturer outre (2010)
  • L'Heure présente, Mercure de France (2011)
  • Chemins ouvrant[12], avec Gérard Titus-Carmel, Éditions L'Atelier contemporain (2014)
  • Ensemble encore suivi de Perambulans in noctem Mercure de France (2016)
  • L'Écharpe rouge Mercure de France (2016)

Essais



Éditions en langues étrangères


L'œuvre d'Yves Bonnefoy est traduite dans plus de trente-deux langues, en particulier en anglais, en allemand et en italien ; dans cette dernière langue, toute l'œuvre poétique d'Yves Bonnefoy est rassemblée en un volume[13] de la collection « I Meridiani » ; il est le premier auteur français à y entrer de son vivant.


Correspondance



Traductions



Autres publications



Catalogues d’exposition



Volumes collectifs



Notes et références


  1. Coll., International Who's Who in Poetry, 2005, p. 184 (lire en ligne).
  2. Entretiens sur la poésie (1972-1990), "Entretien avec John E. Jackson sur le surréalisme" (1976), Paris, Mercure de France, 1990, p. 68-116.
  3. Marie-Françoise Quignard, Le Mercure de France : Cent un ans d'éditions, Paris, Bibliothèque nationale de France
  4. Daniel Lançon, Yves Bonnefoy, histoire des œuvres et naissance de l'auteur.
  5. « "Le théâtre obscur de Douve" », sur maulpoix.net (consulté le ).
  6. Yves Bonnefoy, Poèmes, Gallimard, (ISBN 9782070322213 et 2715200315, lire en ligne), p. 85.
  7. Yves Bonnefoy, op. cit., p. 54
  8. Stéphanie Roesler, « Au-delà des figures, les êtres : Shakespeare et Yeats traduits par Yves Bonnefoy », TTR : traduction, terminologie, rédaction, (lire en ligne).
  9. « Le Goncourt de la poésie à Yves Bonnefoy », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
  10. « Yves Bonnefoy primé au Mexique », Livres Hebdo, (lire en ligne).
  11. « Volume à paraître », sur catalogue-pleiade.fr.
  12. Philippe di Melo, « Yves Bonnefoy / Gérard Titus-Carmel : Chemins ouvrant », article Cahier Critique de Poésie (CCP) du 31 mars 2016.
  13. Yves Bonnefoy, L’opera poetica, Milan, Mondadori, Fabio Scotto éd., 2010.

Voir aussi


Sur les autres projets Wikimedia :


Documentation


Il existe un fonds Yves Bonnefoy à la bibliothèque municipale de Tours, qui s'enrichit régulièrement de ses livres et des travaux critiques sur son œuvre.

Daniel Lançon, professeur à l'université de Grenoble, et auteur de L’Inscription et la réception critique de l’œuvre d’Yves Bonnefoy (thèse de doctorat dactylographiée, université Paris-VII, 1996, 4 vol.), poursuit la recension exhaustive de ses publications.


Bibliographie



Articles connexes



Liens externes



На других языках


[de] Yves Bonnefoy

Yves Bonnefoy (* 24. Juni 1923 in Tours; † 1. Juli 2016 in Paris) war ein französischer Lyriker, Autor, Übersetzer und Hochschullehrer.

[en] Yves Bonnefoy

Yves Jean Bonnefoy (24 June 1923, Tours – 1 July 2016 Paris) was a French poet and art historian.[1] He also published a number of translations, most notably the plays of William Shakespeare which are considered among the best in French.[2][1] He was professor at the Collège de France from 1981 to 1993 and is the author of several works on art, art history, and artists including Miró and Giacometti, and a monograph on Paris-based Iranian artist Farhad Ostovani.[2] The Encyclopædia Britannica states that Bonnefoy was ″perhaps the most important French poet of the latter half of the 20th century.″[3]

[es] Yves Bonnefoy

Yves Bonnefoy (Tours, Indre y Loira, 24 de junio de 1923-París, 1 de julio de 2016)[1] fue un poeta, crítico literario, ensayista, traductor y prosista francés, que destacó como traductor de Shakespeare y por sus ensayos fundamentales sobre arte y artistas del Barroco y del siglo XX, incluyendo a Goya, Joan Miró y Alberto Giacometti.
- [fr] Yves Bonnefoy

[it] Yves Bonnefoy

Yves Bonnefoy (Tours, 24 giugno 1923 – Parigi, 1º luglio 2016) è stato un poeta, traduttore e critico d'arte francese.

[ru] Бонфуа, Ив

Ив Бонфуа́ (фр. Yves Bonnefoy, 24 июня 1923, Тур — 1 июля 2016, Париж) — французский поэт, прозаик, эссеист и переводчик, историк искусства.



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