Kareyce Fotso, née le au Cameroun, est une musicienne, chanteuse et auteure-compositrice-interprète camerounaise[1],[2]. Issue d'une famille bamiléké (Bandjoun) de Yaoundé, ses premières langues sont l'ewondo, la langue du quartier, et le ghomalaʼ, langue de sa parenté. Éduquée au milieu d'un brassage culturel où se mélangent de multiples ethnies camerounaises et d'Afrique centrale, elle se définit comme culturellement métisse[3].
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Surnom | Kareyce |
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Nom de naissance | Sidonie Thérèse Motio Fotso |
Naissance |
Cameroun |
Activité principale | auteur-compositrice-interprète-productrice |
Genre musical | folk, bikutsi, jazz, soul, blues |
Instruments | guitare, sanza |
Années actives | depuis 2004 |
Labels | Contre Jour |
Influences | Annie Anzouer, André-Marie Tala, Koko Ateba, François Kokelaere, Richard Bona |
Site officiel | kareycefotso.org |
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Kareyce Fotso voit le jour à Mvog-Ada, quartier populaire de la capitale camerounaise, née dans une famille de Bandjoun (Ouest Cameroun), en pays Bamiléké, elle grandit au quartier cosmopolite Beti de Mvog Ada à Yaoundé. Sa mère vendeuse tenant une boutique Bayam-sellam, la confie aux grands mères bétis. Dès son enfance, elle est remarquée pour ses prestations dans les concerts scolaires.
Elle obtient le baccalauréat en 1996, puis sort diplômée en biochimie de l'université de Yaoundé I conformément aux souhaits parentaux. Kareyce attirée par la création artistique s'oriente vers le cinéma et obtient un BTS en audiovisuel et photographie à l'Institut Siantou Supérieur.
Parallèlement à ses études, elle chante dans les cabarets de Yaoundé, elle est engagée comme choriste du Korongo Jam avec Erik Aliana et aussi pour Sally Nyolo.
Au théatre, elle révèle ses talents de comédienne, dans Le monologue de la réfugiée, mis en scène par Annie Tchawack pour lequel elle reçoit le Prix des Scènes du théâtre francophone en avril 2009. Elle s'engage dans une tournée théâtrale en Afrique avec Thierry Ntamack et la Compagnie Anoora de Yaya Mbilé.
En 2009, elle obtient le « Visa pour la création » de Culturesfrance (Institut français). En septembre, elle représente le Cameroun aux Jeux de la Francophonie et à la première commémoration de la fin l’esclavage aux Nations unies. En novembre, elle dévoile son premier album Mulato qui sera finaliste du Prix découvertes RFI. En solo, elle participa au Festival Sukiyaki au Japon.
En 2010, Kareyce travaille avec l’agence Contre-Jour et entame une carrière de tournées internationales. Elle se produit au festival Musique métisse à Angoulême, au Rudolfstatd Festival...
En 2011, elle participe à des concerts avec le griot malien Habib Koité & Guests, notamment au club de jazz Moods de Zurich.
En 2012-2013, elle joue, dans le cadre d'Acoustic Africa – Women Voices, avec Dobet Gnahoré & Manou Gallo, puis pour le festival Only French en mai 2013 à Dakar[4], et en novembre à Paris à La Boule noire.
Le , jour de la fête nationale de l'unité du Cameroun, elle lance officiellement l'album Mokte (du ghomala : Croire), constitué de 12 titres chantés en huit langues camerounaises, dont Kowadi (du fulfuldé : pourquoi), Ndolo (du douala : mon amour)[5]. Elle se produit en cette période en duo accompagnée par le guitariste Fabien Degryse. Elle forme un duo avec Annie Anzouer pour chanter un hommage à la famille et au rôle de la mère : Pie kung'ho (du ghomala' : nous t'aimons)[6]. Depuis 2017, elle est ambassadrice des Jeux de la Francophonie.
En juin 2018, elle participe au Kenako Afrika Festival à Berlin, elle sort une chanson titrée On va jurer, en collaboration avec l'artiste haïtien Jean Jean Roosevelt.
En 2019, elle participe à la conférence internationale organisée par l’Organisation internationale de la Francophonie et ses partenaires, les 18 et à N'Djamena, sur l’éducation des filles et la formation des femmes dans l’espace francophone : défis, bonnes pratiques et pistes d’actions.
Le , après 5 ans de travail sur le concept, elle lance un pont entre tradition et modernité avec le single intitulé Poyou, ce qui traduit du ghomala en français signifie Écoutez ou Á votre attention[7].
Sur scène, Kareyce Fotso joue de son allure naturelle, authentique, posée et respectable pour entonner des mélodies accompagnées par sa guitare. Sa voix[8], au rythme plus soutenu, bascule dans une Afrique traditionnelle. Elle danse ou s’accompagne d’un tambour de bois.
2019 : Aneya (avec Reiner Witzel au saxophone) (JazzSick Records)
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2014 : Mokte (Contre-Jour)
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2010 : Kwegne (Contre-Jour)
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2009 : Mulato
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2020 : Poyou (Motokwa Production)
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