Bona Penda Nya Yuma Elolo, plus connu sous le nom de Richard Bona, est un chanteur et bassiste américain d'origine camerounaise, né le à Minta au Cameroun.
Il commence sa carrière en tant qu'instrumentiste à Paris, puis se rend à New York. Il se produit et enregistre en solo depuis 1999. En 2004, il est récompensé aux Victoires du jazz. L'année suivante, son album Tiki est nommé aux Grammy Awards. En 2012, Richard Bona reçoit le grand prix jazz de la Sacem.
Biographie
En concert en Pologne en 2007.
Enfance, éducation et débuts
Richard Bona naît en 1967 à Minta au Cameroun, dans une famille de musiciens[1],[2]. Son grand-père est chanteur et percussionniste, sa mère, également chanteuse. À quatre ans, il s'initie au balafon. Dès cinq ans, il se produit dans l'église de son village (Paroisse Sainte-Croix de Minta). Son talent est vite remarqué et il anime fêtes et cérémonies[1],[3]. D'un milieu pauvre, il utilise des câbles de frein volés dans un magasin de cycles pour se fabriquer une guitare[4],[5]. Sa famille s'installe à Douala. Bona sèche régulièrement les cours pour s'entraîner. Le soir, il fait le bœuf dans les clubs de la ville et joue notamment avec Messi Martin[1]. En 1990, il monte son premier orchestre pour un club de jazz de Douala tenu par un Français. Le propriétaire lui fait découvrir le jazz et notamment Jaco Pastorius. Il décide alors de jouer de la basse[1],[3].
Carrière
Richard Bona émigre en Allemagne à 22 ans, puis arrive en France, pour suivre des études de musique. Il joue alors régulièrement dans des clubs de jazz et se produit aux côtés de Jacques Higelin, Didier Lockwood, Manu Dibango, Salif Keita, Francis Lassus, etc. En 1995, il se voit refuser la prolongation de son titre de séjour et est contraint de quitter le territoire français[1],[6]. Il repartira au Cameroun. Mais Harry Belafonte ira le chercher pour le faire jouer dans son orchestre[2],[7]. C'est ainsi qu'il s’établit à New York, aux États-Unis. Là encore, il écume les boîtes de jazz, et travaille avec des artistes comme Larry Coryell, Michael et Randy Brecker, Pat Metheny, Mike Mainieri, Mike Stern, Steve Gadd, Russell Malone, le batteur et percussionniste d'origine indienne Trilok Gurtu ou encore Joe Zawinul. Richard Bona joue également avec le guitariste béninois Lionel Loueke et au sein du groupe Soulgrass du saxophoniste Bill Evans[8].
Son premier album solo, Scenes from My Life, est édité en 1999 par Columbia Jazz, filiale de Sony Music[3]. En 2001, Pat Metheny et Michael Brecker participent à l'enregistrement de son 2ealbum, Reverence. Bona intègre le groupe de Pat Metheny pour une tournée mondiale, effectuée l'année suivante[9]. Salif Keïta participe à l'enregistrement de deux titres de l'album Munia: The Tale, sorti en 2003. En , Richard Bona est récompensé aux Victoires du jazz dans la catégorie «meilleur artiste international de l'année»[1].
Bona en concert en 2010.
En 2005, Richard Bona participe au festival international de jazz de Montréal aux côtés de Bobby McFerrin lors d'une prestation live improvisée. La même année, sort son 4ealbum solo, intitulé Tiki. Il est enregistré au Brésil, avec la participation du chanteur Djavan et de Susheela Raman. Tiki est nommé aux Grammy Awards dans la catégorie «Best Contemporary World Music Album»[1]. L'album Bona Makes You Sweat, enregistré en public, sort en 2008. Le bassiste entreprend une tournée européenne[10]. Richard Bona s'est produit avec le guitariste béninois Lionel Loueke en mai 2009 lors du 10eanniversaire du San Francisco Jazz Festival(en). La même année sort l'album The Ten Shades of Blues, sur lequel sont invités des musiciens de différents continents[11],[12]. Bona joue en au XVIe festival des Enfants du jazz à Barcelonnette (Alpes-de-Haute-Provence). Il participe également à la troisième édition du festival mondial des arts nègres qui se tient à Dakar en .
En 2012, Richard Bona reçoit le Grand prix jazz de la Sacem. Son album Bonafied est édité en par EmArcy Records, un label d'Universal Music Group[13].
En , il fait un sigle sur Ngarbuh. En , il fait une parodie sur les quincailleries Fokou, de l'industriel Bernard Fokou. Cette chanson est aussi une critique à l'égard du régime camerounais et de ses dérives.
Il possède la nationalité américaine, ce que le code de la nationalité camerounaise lui interdit théoriquement[15].
Style musical et influences
Durant son enfance, Richard Bona découvre la basse par l'intermédiaire de musiciens africains comme Jean Dikoto et Vicky Edimo. Il opte pour l'instrument après avoir écouté Jaco Pastorius[9].
Récompenses
2004: Victoires du jazz dans la catégorie Artiste ou formation international(e) de l'année
2012: Grand prix jazz de la Sacem pour Bonafied.
3 nominations aux Grammy Awards et 1 récompense
Discographie
Solo
1999: Scenes from My Life (Sony Music)
Dipita
New-Bell
Souwedi na wengue
Eyala
Djombwe
Te Dikalo
One minute
Muna Nuywe
Na mala nde
Konda djanea
Eyando
Messanga
2001: Reverence (Sony Music)
Invocation (A prophecy)
Bisso Baba (Always together)
Suninga (When will I ever see you)
Ekwa Mwato (Affirmation of the Spirit)
Sweet Mary (Everyone has a choice)
Reverence (The story of a Miracle)
Te Misea (A scream to save the planet)
Muntula Moto (The benediction of a long life)
Laka Mba (Plea for Forgiveness {With the Pride of Lions})
Ngad'a Ndutu (Widow's Dance {Celebration of a new life})
Esoka (Trust your heart)
Mbanga Kumba (Two Cities, One Train) Richard Bona ft Gil Goldstein
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