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René-Louis Lafforgue, est un auteur-compositeur et chanteur français d'origine espagnole et d'inspiration libertaire, né le à Saint-Sébastien (Espagne), mort accidentellement le à Albi (Tarn). Il fut également acteur au cinéma, au théâtre et à la télévision.

René-Louis Lafforgue
Naissance
Saint-Sébastien (Espagne)
Décès (à 39 ans)
Albi (Tarn, France)
Activité principale Chanteur, acteur
Genre musical Variété française, chanson française
Années actives De 1948 à 1967

Biographie


René-Louis Lafforgue est né dans une famille de militants libertaires du Pays basque espagnol. Il subit la guerre d'Espagne, puis l'exil en France, où ses parents se réfugient à Cachan. Il participe à la Résistance avec son frère Sylvain, qui y trouve la mort[1].

Après avoir exercé plusieurs métiers (apprenti boucher, menuisier, machiniste), il devient comédien, puis chanteur-compositeur. Après les premières parties des spectacles de Georges Brassens, il passe à l'Olympia.

En 1948, Charles Dullin l'engage comme comédien. En 1949, il fait une tournée européenne avec le mime Marcel Marceau.

Il interprète la pièce Drame à Toulon - Henri Martin de Claude Martin et Henri Delmas qui relate la vie et le procès de Henri Martin, marin opposé à la guerre d'Indochine et condamné à cinq années de réclusion pour participation à une « entreprise de démoralisation de l'armée et de la nation[2],[3],[4]. » Charles Denner, Paul Préboist, José Valverde et Antoine Vitez sont quelques-uns des comédiens de la troupe[5]. Les représentations sont interdites par plusieurs préfets[6] et maires. Mais la censure est souvent déjouée et la pièce est jouée plus de trois cents fois.

En 1955, il remporte le grand prix de la Chanson française de Deauville (catégorie André Claveau), ce qui marque le début de sa notoriété.

René-Louis Lafforgue est notamment l'auteur des chansons Julie la Rousse (1956) et Le Poseur de rails (1957). Il obtient le prix du Disque en 1959

Il crée, en 1962, le cabaret L'École buissonnière au no 10 rue de l'Arbalète à Paris, où se produisent notamment Guy Bedos, Paul Préboist, Pierre Louki, Boby Lapointe, Maurice Fanon, Christine Sèvres, Léo Campion ou encore Béatrice Arnac. Le cabaret est alors un lieu de rendez-vous des libertaires et pacifistes pour qui il anime de nombreuses fêtes[7]. Après sa mort, le cabaret est dirigé par sa femme, Claudie[8]. Il est également le fondateur des Éditions du Tournesol.

Le , il est initié en franc-maçonnerie à la loge L'Étoile Polaire[9] du Grand Orient de France à Paris[10].

René-Louis Lafforgue s'est tué en voiture sur la route nationale 118, entre Albi et Castres, en juin 1967, lors d'un déplacement pour le tournage d'un feuilleton, L'Éventail de Séville. Il repose au cimetière de Cachan.

Il avait écrit dans la chanson Le Grand Manitou : « Quand je passerai l’arme à gauche / S’il faut me faire pendre ailleurs, / Pour le pire et pour le meilleur, / Je ne raterai pas le coche. / Par la route la plus directe, / Si Dieu n’est pas un chicanier, / J’irai jusqu’au Grand Architecte, / Le jour du jugement dernier. »

René-Louis Lafforgue est le 467e Je me souviens de Georges Perec.


Publications



Discographie


Marguy (René-Louis Lafforgue)
T’es bath... môme (René-Louis Lafforgue)
Ça, c’est chouette (René-Louis Lafforgue)
Carnaval (René-Louis Lafforgue - Hazel Scott)

Orchestre : Jo Moutet. Pathé-Marconi 45 EG 302 M

Le poseur de rails
Par le vieux chemin de pierre
Le braconnier
Mon cœur en tourment

Orchestres : Maurice Guinard et André Grassi. Pathé EG 208

La fête est là (René-Louis Lafforgue)
L’écluse (René-Louis Lafforgue)
Julie la Rousse (René-Louis Lafforgue)
Sacré Gaston (René-Louis Lafforgue)

Orchestre : André Grassi. Pathé EG 229

Réédition d'un album de deux 33 tours, Pathé Marconi 2c150-15692/3M


Théâtre



Filmographie



Réception critique



Notes et références


  1. Daniel Grason, « LAFFORGUE Sylvain », sur Le Maitron en ligne – Les Fusillés (1940-1944) (consulté le ).
  2. « Le jugement rendu à Toulon avait été cassé pour vice de forme », Le Monde,
  3. J-M. Théolleyre, « Charles Heimburger fera cinq ans de prison », Le Monde,
  4. Alain Ruscio, « Libérez Henri Martin », L'Humanité,
  5. « Lire « Drame à Toulon - Henri Martin » », sur observatoiredelacensure.over-blog.com, (consulté le )
  6. Philippe Roger, « La guerre froide sur le littoral du Pas-de-Calais : l'interdiction des représentations de « Drame à Toulon » à Calais en décembre 1951 », Revue du Nord, no 394, , p. 187-197 (lire en ligne)
  7. René-Louis Lafforgue, notice.
  8. Article de Jacques Bertin sur les cabarets rive gauche.
  9. Les Cénobites tranquilles, notice biographique.
  10. Léo Campion, Le drapeau noir, l'équerre et le compas : les Maillons libertaires de la Chaîne d'Union (texte intégral).
  11. Cité à l'intérieur de la pochette du double 33 tours réédité en 1979, Pathé Marconi.

Voir aussi



Bibliographie



Article connexe



Liens externes





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