Joe Pass est le nom de scène de Joseph Antony Jacobi Passalaqua, guitariste de jazz américain d'ascendance sicilienne, né le à New Brunswick dans le New Jersey (États-Unis) et décédé le à Los Angeles, Californie (États-Unis).
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Il a souvent été surnommé le « Art Tatum de la guitare »[1]. Il est vrai que son jeu de guitare en solo s'apparente à celui du célèbre pianiste. Il a notamment joué avec Ella Fitzgerald et le pianiste Oscar Peterson.
Joe Pass est l'aîné d'une famille de quatre enfants. Son père, Mariano Passalaqua, est sidérurgiste. Il passe sa jeunesse dans le quartier italien de Johnstown en Pennsylvanie.
Il reçoit sa première guitare, une Harmony (en), pour son 9e anniversaire[2], après avoir vu une photo de l'acteur Gene Autry posant en guitariste cow-boy. Il prend ses premières leçons avec des amis de son père. Ce dernier l'encourage vivement quand il voit que Joe passe l'essentiel de son temps libre à travailler l'instrument. Il le pousse à apprendre des morceaux à l'oreille, à jouer des morceaux qui ne soient pas écrits pour la guitare, à faire des gammes et à se passer « d'espace libre », c'est-à-dire à jouer les accords entre les notes de la mélodie.
À l'âge de 14 ans, il joue déjà pour des mariages et des fêtes de quartier, ainsi qu'en tant que soliste dans l'orchestre de Tony Pastor. Il joue avec un groupe très inspiré par le Quintette du Hot Club de France de Django Reinhardt ; il écoute également beaucoup Charlie Christian[2].
À l'âge de 20 ans il se rend à New York pour écouter les meilleurs musiciens du moment. C'est à cette époque qu'il tombe dans l'engrenage de la drogue. Pendant plus de 10 ans, jusqu'au début des années 1960, il reste sous l'emprise des drogues[3]. Il fut arrêté plusieurs fois avant d'être admis à Synanon, un centre de désintoxication. Durant son séjour, il n'a pas arrêté de jouer de la guitare.
Alors qu'il séjourne à Synanon, il enregistre avec un groupe composé de musiciens résidant dans ce centre. Le disque s'intitule Sounds of Synanon. Les critiques s'extasient sur le jeu de guitare de Joe. Son séjour dans ce centre dure trois années à l'issue desquelles il reprend de pied ferme sa carrière musicale. À sa sortie de Synanon, il joue dans la région de Los Angeles avec les meilleurs musiciens et est engagé comme guitariste de studio. Il participe pendant plus de cinq ans à des séances d'enregistrement jusqu'au jour où Norman Granz, producteur international de concerts de jazz, le persuade de le rejoindre et de signer pour son label Pablo. C'est à cette époque qu'il commence sa carrière internationale[1].
Pour le label Pablo, Joe enregistre des albums solo (Virtuoso, For Django) et joue avec différentes formations. On le retrouve notamment au côté d'Oscar Peterson, Niels-Henning Ørsted Pedersen, Zoot Sims et d'Ella Fitzgerald.
Il meurt le d'un cancer du foie[1].
Joe Pass joue essentiellement en fingerpicking avec un usage occasionnel du médiator. Son jeu solo, assez pianistique, combine une basse marquée jouée avec le pouce, des accords qui posent la structure harmonique et des passages cordes à cordes qui complètent l'improvisation[2]. Son jeu de guitare est inimitable et virtuose[réf. souhaitée]. Il est capable de jouer en solo des morceaux bop complexes et rapides, tels que Cherokee ou How High the Moon[3]. La série des Virtuoso (1973-1983) illustre bien son style.
Il organise souvent ses morceaux en parties douces et mélancoliques, avec un rythme peu marqué, auxquelles succèdent des parties plus rythmées dont la basse marque les temps.
L'influence de Django Reinhardt est par moments assez marquante même si le son et la rythmique sont globalement plus doux. Il a notamment enregistré l'album For Django en 1964.
Joe Pass se fait connaitre avec une Fender Jaguar, guitare solid body ne se prêtant pas particulièrement au jazz. Il faut préciser que ce n'est pas un choix personnel : c'est une guitare mise à disposition des musiciens du sanatorium de Synanon. Il enregistre avec les albums Sounds of SYnanon, Catch Me et ceux de l'orchestre de Gerald Wilson.[réf. nécessaire]
Il joue ensuite sur une Gibson ES-175, qu'un médecin fan de son jeu lui a offert. Il devient l'un des adeptes emblématiques de ce modèle. À la même période, il peut également se produire avec une guitare fabriquée par un luthier new-yorkais d'origine italienne, Jimmy D'Aquisto. Cet artisan réputé, élève du maître luthier John D'Angelico, fabrique les guitares à l'unité et ces instruments d'exception, rarissimes, ont une immense valeur.[réf. nécessaire]
Puis le fabricant de guitares Ibanez collabore avec Pass pour fabriquer une guitare Joe Pass modèle JP20 dans les années 1980, instrument sur lequel il joue dans la décennie 1980[4]. Le fabricant Epiphone crée un modèle Epiphone Joe Pass Emperor II en son honneur, en 1994, peu de temps avant sa disparition[5].
Dans ses dernières années, on peut le voir avec un modèle que Gibson lui a confectionné, soit une ES-175 à un micro, moins épaisse, et présentant un cordier trapèze, et non pas « zigzag » caractéristique de sa première.[réf. nécessaire]
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